Banniere gaza 18janvier [Keystone]
Publié Modifié

La plus longue coupure des télécommunication à Gaza

- Les communications commencent à revenir progressivement dans certaines zones de Gaza après une semaine de coupure, a indiqué vendredi l'opérateur palestinien Paltel.

- Les Etats-Unis ont "mené avec succès trois frappes défensives" vendredi contre des rebelles Houthis au Yémen, a dit un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

- Une manifestation a réuni 2000 personnes jeudi soir dans le centre de Tel-Aviv pour demander la fin de la guerre à Gaza, à l'appel d'une vingtaine d'organisations de gauche. Au cri de "Non au massacre, oui à la paix", le cortège a fustigé la politique menée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, jugée inefficace pour garantir la sécurité d'Israël.

- En marge de pourparlers à Moscou avec le Hamas, la diplomatie russe a appelé vendredi le mouvement palestinien à libérer tous ses otages, tout en jugeant que la crise humanitaire à Gaza était d'une "ampleur catastrophique".

- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi un bilan de 24'762 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien, le 7 octobre. Il fait également état de 62'000 blessés et de nombreuses personnes ensevelies sous les décombres.

- Par ailleurs, 367 morts et plus de 4200 blessés ont été recensés en Cisjordanie depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de samedi

23h30

Nouvelles frappes américaines contre les Houthis au Yémen

Les forces américaines ont mené vendredi des frappes contre des cibles houthies au Yémen, a annoncé l'armée américaine sur le réseau social X.

Trois missiles antinavires, prêts à être lancés, ont été détruits, a indiqué l'armée, ajoutant que projectiles étaient dirigés en direction du sud de la mer Rouge.

"Les forces américaines ont identifié les missiles dans des zones contrôlées par les Houthis du Yémen et ont déterminé qu'ils représentaient une menace imminente pour les navires commerciaux et les bâtiments de la marine américaine (se trouvant) dans la région. Les forces américaines ont ensuite frappé et détruit les missiles en état de légitime défense", a écrit le Commandement central américain.

22h45

Israël va permettre la livraison de farine pour Gaza

Des cargaisons de farine pourront être livrées vers la bande de Gaza via le port israélien d'Ashdod, a indiqué vendredi la Maison Blanche après un échange entre le président Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Trois agences des Nations unies avaient demandé lundi à Israël d'autoriser l'accès à son port pour acheminer plus d'aide humanitaire dans le territoire palestinien, où la guerre entre Israël et le Hamas a déclenché une catastrophe humanitaire.

Cette semaine, le Programme alimentaire mondial (PAM), l'Unicef et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avaient indiqué que l'accès au port d'Ashdod permettrait "d'acheminer des quantités d'aide bien plus importantes puis de les envoyer directement par camion vers les régions du nord de Gaza".

Selon ces trois agences onusiennes, "presque tous les Palestiniens de Gaza sautent des repas tous les jours et de nombreux adultes se sacrifient pour que les enfants puissent manger".

21h50

Le Hezbollah menace de mettre une "vraie claque" à Israël si ce pays étend son "agression"

"Si Israël décide d'étendre son agression, il recevra en réponse une vraie claque", a déclaré le cheikh Naïm Qassem, le numéro deux du Hezbollah.

Depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre, le Hezbollah lance quasi quotidiennement des attaques contre Israël depuis le sud du Liban pour soutenir son allié palestinien. Israël réplique en bombardant des secteurs à la frontière.

Mercredi, le chef d'Etat major de l'armée israélienne Herzi Halevi avait déclaré que la probabilité d'une guerre "dans les prochains mois" à la frontière avec le Liban était désormais "beaucoup plus élevée qu'elle ne l'était par le passé".

Le même jour, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait averti qu'une "confrontation totale" entre les deux camps serait un "désastre complet".

20h30

Retour progressif du téléphone et internet à Gaza

Les communications commencent à revenir progressivement dans certaines zones de Gaza après une semaine de coupure, a indiqué vendredi l'opérateur palestinien Paltel.

Paltel a annoncé sur le réseau social X "le retour progressif des télécommunications dans plusieurs secteurs de la bande de Gaza" qui était sans téléphone ni internet depuis une semaine. Cette reprise a été confirmée ensuite par le ministère des Télécommunications du Hamas.

Avant cette reprise, l'organisme de surveillance du réseau NetBlocks avait indiqué que cette coupure était "la plus longue" enregistrée depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien islamiste le 7 octobre. Ces coupures limitent "gravement la visibilité de ce qui se passe sur le terrain", avait noté NetBlocks.

20h00

Les Etats-Unis ont à nouveau frappé les Houthis au Yémen

Les Etats-Unis ont "mené avec succès trois frappes défensives" vendredi contre des rebelles Houthis au Yémen, a dit un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

Il a indiqué que ces opérations visaient des lanceurs de missiles prêts à frapper dans la mer Rouge.

Les rebelles yéménites, qui affirment viser des navires "liés à Israël", en signe de solidarité avec les Palestiniens à Gaza, avaient de leur côté revendiqué plus tôt de nouvelles frappes contre un navire marchand américain circulant dans le Golfe d'Aden.

Les Américains et les Britanniques, soutenus par un petit groupe de pays, avaient pour la première fois frappé les Houthis au Yémen le 12 janvier, visant des radars et des infrastructures de missiles et de drones. Plusieurs autres frappes ont suivi depuis.

19h00

Benjamin Netanyahu opposé à un plan américain pour la création d'un Etat palestinien

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affiché au cours d'une conférence de presse jeudi son opposition à la création d'un Etat palestinien une fois la guerre terminée.

Un avis qui tranche avec la position de Washington, qui chercherait selon les dernières informations, à esquisser un plan de paix en collaboration avec les pays arabes.

Dans les grandes lignes, ce plan prévoirait la création d'un Etat palestinien en échange notamment, de la normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et l'Etat hébreu.

>> Les explications de Forum :

Israël rejette la proposition américaine de créer un État palestinien pour mettre fin à la guerre
Israël rejette la proposition américaine de créer un État palestinien une fois la guerre terminée / Forum / 2 min. / le 19 janvier 2024

16h25

La plus longue coupure des télécommunication à Gaza

La bande de Gaza est sans téléphone ni internet depuis une semaine, "la plus longue" coupure "quasi totale" depuis le début de la guerre, indique vendredi NetBlocks, organisme de surveillance du réseau de télécommunications dans le monde.

Les mesures de NetBlocks montrent que le territoire palestinien est confronté à "une coupure quasi totale des télécommunications depuis 168 heures", indique l'organisme sur le réseau social X.

Cette perturbation, qui entre dans son huitième jour, est "la plus longue" enregistrée depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien Hamas le 7 octobre, selon la même source, et "continue de gravement limiter la visibilité de ce qui se passe sur le terrain".

Ces coupures empêchent les habitants de Gaza d'avoir "accès à des informations vitales ou d'appeler les premiers secours, et entravent d'autres formes de réponse humanitaire", déplore notamment le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

15h30

Les ministres israélien et palestinien des Affaires étrangères à Bruxelles lundi

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE rencontreront lundi, séparément, leurs homologues d'Israël et de l'Autorité palestinienne, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz rencontrera les ministres européens lundi matin, puis ce sera le tour du chef de la diplomatie palestinienne Riyad al-Maliki dans l'après-midi, ont précisé ces sources, ajoutant qu'une rencontre entre les deux hommes n'était pas prévue.

Les 27 veulent entendre les deux hommes sur les moyens de mettre un terme à la violence sur le terrain à Gaza, qui a déjà fait des milliers de victimes depuis l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre.

15h00

La Russie appelle le Hamas à libérer les otages israéliens

La diplomatie russe a appelé vendredi le Hamas à libérer tous ses otages, tout en jugeant que la crise humanitaire à Gaza était d'une "ampleur catastrophique".

"La partie russe a insisté sur la nécessité de libérer rapidement les civils capturés lors des attaques du 7 octobre 2023 et détenus par les factions palestiniennes", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères après des pourparlers à Moscou entre le vice-ministre Mikhaïl Bogdanov et Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique du Hamas.

14h45

Selon l'ONU, des prisonniers palestiniens seraient torturés par l'armée israélienne

Des milliers d'hommes ont été arrêtés par les forces israéliennes dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas. Et selon l'ONU, ils sont souvent soumis à de mauvais traitements qui pourraient s'apparenter à de la torture.

Certains des prisonniers ont affirmé avoir eu les yeux bandés et avoir été battus, a déclaré Ajit Sunghay, représentant du Haut-Commissariat des droits de l'Homme de l'ONU dans les territoires palestiniens occupés, lors d'une vidéoconférence depuis Rafah, au sud de la bande de Gaza.

Il a rapporté que ces hommes étaient détenus "dans des conditions globalement horribles" par les forces de sécurité israéliennes dans des lieux inconnus durant des périodes allant de 30 à 55 jours.

Israël nie tout traitement illégal

"Un homme a déclaré qu'il n'avait eu accès à une douche qu'une seule fois au cours de ses 55 jours de détention. Des informations font état d'hommes qui ont ensuite été relâchés, mais uniquement avec des couches", a-t-il souligné. Ajit Sunghay n'a pas été en mesure de donner un nombre exact, en raison des combats en cours, mais il "se chiffrerait en milliers."

Ces témoignages corroborent des informations recueillies par le Haut-Commissariat sur la détention de Palestiniens à grande échelle.

De son côté, l'armée israélienne a réitéré que "les personnes détenues sont traitées conformément au droit international".

14h00

Nouveau bilan à Gaza

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi un nouveau bilan de 24'762 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Il fait également état de 62'000 blessés et de nombreuses personnes ensevelies sous les décombres.

La même source avait précisé cette semaine que près des trois quarts des victimes étaient des femmes ou des mineurs.

S'ajoutent à ces victimes 367 morts et plus de 4200 blessés en Cisjordanie depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne. Certaines victimes sont le fait de colons israéliens, et depuis le 7 octobre, l'armée israélienne mène des incursions et des raids dans les villes et les camps de réfugiés en Cisjordanie, qui dégénèrent souvent.

12h45

Divergences idéologiques au sujet d'un Etat palestinien

Le Premier ministre israélien semble faire peu de cas de son puissant allié américain. Loin des salons feutrés de la diplomatie, Benjamin Netanyahu s'oppose publiquement à la création d'un Etat palestinien, alors que Washington plaide pour une solution à deux Etats (voir traitement de 7h00).

Dans ce contexte tendu, les déclarations officielles se succèdent sans point de convergence et sans, pour l'instant, dessiner les contours d'un avenir pour le territoire et le peuple palestinien.

>> Les explications dans le 12h45 :

La solution à deux Etats comme issue au conflit israélo-palestinien a de nouveau du plomb dans l'aile
La "solution à deux Etats" comme issue au conflit israélo-palestinien reste lointaine / 12h45 / 1 min. / le 19 janvier 2024

10h00

Des pacifistes israéliens manifestent à Tel-Aviv

En Israël, une manifestation a réuni 2000 personnes jeudi soir dans le centre de Tel-Aviv pour demander la fin de la guerre à Gaza, à l'appel d'une vingtaine d'organisations de gauche.

"Non au massacre, oui à la paix". Dans le cortège, on fustige la politique menée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu. "Il veut juste détruire le Hamas, c'est sa seule préoccupation, mais ça ne me donne pas espoir en l'avenir", fustige un manifestant. "Car vous ne pouvez pas détruire une idéologie. Même si vous tuez beaucoup de gens, l'idéologie perdure."

"Seule la paix apportera la sécurité et je ne pense pas qu'une guerre puisse rendre la vie plus sûre en Israël", lance une autre manifestante. "Trop de sang a déjà été versé", poursuit-elle. "Un enfant n'a pas plus de valeur qu'un autre enfant!"

Ces manifestantes et manifestants réclament une solution politique pour une paix durable, mais ils savent que leur opinion est très minoritaire dans le pays.

>> Le reportage de Charlotte Derouin :

Des pacifistes israéliens manifestent à Tel-Aviv pour dénoncer les crimes de l'armée israélienne à Gaza. [Anadolu via AFP - Mostafa Alkharouf]Anadolu via AFP - Mostafa Alkharouf
Minoritaires, des pacifistes israéliens manifestent à Tel-Aviv / La Matinale / 1 min. / le 19 janvier 2024

09h45

Dans le sud du Liban, d'étranges appels précèdent des frappes israéliennes

Depuis le début des violences entre Israël et le Hezbollah libanais, des habitants du sud du Liban reçoivent d'étranges appels, juste avant des frappes israéliennes ciblées. Les interlocuteurs prétendent réaliser un recensement, distribuer des aides ou travailler pour des institutions publiques, mais ces appels sont attribués à Israël par des responsables sécuritaires libanais et par le Hezbollah.

"Bonjour madame, c'est la banque, vous êtes à la maison?" Une septuagénaire originaire du village de Khiam, a reçu un appel d'une banque la semaine dernière, lui demandant de venir retirer une somme d'argent alors qu'elle n'a aucun compte bancaire.

"On lui a demandé si elle était à Khiam et l'appel s'est terminé lorsqu'elle répondu qu'elle était à Beyrouth", ajoute-t-il. Peu après, une frappe israélienne a visé la maison voisine de la sienne dans le village, a témoigné son petit-fils auprès de l'AFP.

Des incidents similaires se sont répétés ces dernières semaines dans le sud du Liban, d'où le Hezbollah lance quotidiennement des attaques contre Israël depuis le 7 octobre pour soutenir le Hamas palestinien.

Israël réplique en bombardant des villages frontaliers. Ces violences ont fait plus de 190 morts au Liban, dont au moins 141 combattants du Hezbollah, fortement implanté dans le sud du pays. Côté israélien, 15 personnes sont mortes, dont neuf soldats et six civils, selon l'armée israélienne.

07h00

Israël rejette toute création d'un Etat palestinien, les Etats-Unis répondent

Les Etats-Unis et Israël ont étalé jeudi une nouvelle fois publiquement leurs profondes divergences de vues sur l'après-guerre dans la bande de Gaza, et notamment la perspective d'un Etat palestinien souverain, seule option garante de la sécurité d'Israël à long terme, d'après Washington.

"Israël doit avoir le contrôle de la sécurité sur l'ensemble du territoire situé à l'ouest du Jourdain. Il s'agit d'une condition nécessaire, qui est en contradiction avec l'idée de souveraineté (palestinienne)", a affirmé Benjamin Netanyahu, en précisant l'avoir dit directement aux Américains.

"Un Premier ministre israélien devrait être capable de dire non, même à nos meilleurs amis. De dire non quand c'est nécessaire et de dire oui si c'est possible", a-t-il ajouté.

Sécurité impossible sans cela

"Nous voyons évidemment les choses de façon différente", a lâché le porte-parole du Conseil national de sécurité américain John Kirby, interrogé sur ces propos qui semblent apporter une fin de non recevoir aux sollicitations américaines.

Ces divergences entre Washington et Israël ne sont pas nouvelles mais elles s'étalent au grand jour au moment où les Etats-Unis exercent une grande pression sur leur allié à propos de la conduite de la guerre à Gaza. Mercredi encore, au Forum économique de Davos, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a réitéré son appel à trouver une "voie vers un Etat palestinien", faisant valoir qu'"il sera impossible d'obtenir une véritable sécurité sans cela".

VENDREDI 19 JANVIER

Les Houthis n'attaqueront pas les navires russes et chinois

Les Houthis ont annoncé vendredi dans un journal russe qu'ils garantissent un "passage sécurisé" aux navires chinois et russes en mer Rouge, une voie stratégique du commerce international.

"La folie et l'idiotie des Etats-Unis et du Royaume-Uni ont joué contre eux: désormais aucun de leur navire ne pourra franchir une des principales voies commerciales au monde. Les pertes pour les pays agresseurs sont supérieures aux pertes pour le Yémen", a déclaré Mohammed al-Bukhaiti, un membre de la direction politique des Houthis, au quotidien Izvestia.

"Pour les autres pays, incluant la Chine et la Russie, leur transport maritime dans la région n'est pas menacé. D'ailleurs, nous sommes même prêts à assurer le passage sécurisé de leurs navires en mer Rouge", a ajouté ce responsable Houthi.

"Mais les navires israéliens, ou ceux ayant un lien même ténu avec Israël, n'auront pas la moindre chance de traverser la mer Rouge", a souligné ce responsable, ajoutant: "Notre but est d'augmenter le coût économique pour l'Etat hébreu afin de stopper le carnage à Gaza".  

23h50

Les Houthis revendiquent des frappes contre un navire américain

Les rebelles Houthis ont revendiqué tôt vendredi des frappes contre un navire américain circulant dans le Golfe d'Aden, nouvelle attaque de ce groupe contre des navires marchands en "solidarité" à Gaza.

"Les forces navales des forces armées yéménites (la branche armée des Houthis) ont mené une opération ciblée contre un navire américain, le Chem Ranger [...] avec plusieurs missiles navals dont plusieurs ont touché leur cible", ont-ils indiqué dans un communiqué.

"Une riposte aux attaques américaines et britanniques est inévitable, toute nouvelle agression sera punie", ont indiqué les rebelles yéménites, qui disent ne cibler que les navires se rendant en Israël, et ce "tant qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu et que le siège ne sera pas levé sur Gaza".

Les Etats-Unis ont frappé jeudi pour la cinquième fois des sites des Houthis au Yémen, en réponse à ces attaques en mer Rouge. Le président américain Joe Biden a déclaré que ces frappes continueraient tant que les Houthis perturberont le commerce maritime international au large du Yémen.

Selon l'International Chamber of Shipping, 12% du commerce mondial transite par la mer Rouge.

>> Lire à ce sujet : Pas de répit pour les frappes américano-britanniques contre les Houthis au Yémen

19h40

Plaintes déposées contre le président israélien Isaac Herzog

Des plaintes pénales ont été déposées en Suisse contre le président israélien Isaac Herzog qui se trouvait jeudi au Forum économique mondial (WEF) à Davos. Elles émanent d'un groupe appelé "Legal Action Against Crimes Against Humanity".

Ces plaintes seront traitées selon la procédure habituelle, a indiqué le Ministère public de la Confédération (MPC).

Ce dernier est en contact avec le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) pour examiner la question de l'immunité de cette personnalité. Il n'a pas précisé sur quoi portaient exactement les plaintes.

Le groupe à l'origine de ces plaintes dit espérer l'ouverture d'une enquête pénale en parallèle aux procédures devant la Cour internationale de justice.

Israël doit actuellement répondre d'accusations de génocide devant la Cour internationale de justice de l'ONU en raison de l'opération militaire dans la bande de Gaza.

17h55

Khan Younès au coeur des combats

Une jeune fille fouille parmi les débris à Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 16 janvier 2024. [AFP]
Une jeune fille fouille parmi les débris à Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 16 janvier 2024. [AFP]

Des dizaines de Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes jeudi dans la bande de Gaza.

L'armée israélienne a annoncé une progression de ses soldats dans la ville méridionale de Khan Younès et de violents combats contre le Hamas.

Khan Younès est désormais l'épicentre des combats. Selon Israël, des responsables du Hamas se cachent dans l'hôpital Nasser de la ville.

"Nous nous concentrons pour atteindre les dirigeants du Hamas", a déclaré le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

17h20

Israël participera à la cérémonie d'ouverture des JO 2024

Israël participera à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024 sur la Seine à Paris, a assuré jeudi la présidente du comité olympique israélien, confiante que les autorités françaises sauront en assurer la sécurité.

Pour la première fois, une cérémonie d'ouverture des JO (26 juillet-11 août) se tiendra hors d'un stade olympique.

Cette parade des délégations sur la Seine dans le centre de Paris, représente un casse-tête sécuritaire.

"Nous serons là", a assuré Yael Arad lors d'un entretien avec l'AFP à Tel-Aviv.

16h30

L'UE adoptera lundi un régime de sanctions contre le Hamas

Le Conseil européen des affaires étrangères adoptera lundi à Bruxelles "un régime de sanctions contre le Hamas" palestinien, a indiqué jeudi le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères.

"C'est un régime de sanctions qui vise des individus et des transferts de fonds", a précisé Christophe Lemoine lors d'un point presse au Quai d'Orsay.

Le Hamas, en tant qu'organisation, est considéré comme un groupe terroriste par l'UE mais aussi par de nombreux pays dont les Etats-Unis, le Canada ou Israël.

14h40

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 24'620 morts

Dans un nouveau bilan, le ministère de la Santé palestinien a annoncé que 24'620 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Le ministère fait également état de 61'830 blessés et de nombreuses personnes ensevelies sous les décombres.

La même source avait précisé que près des trois-quarts des morts étaient des femmes ou des mineurs.

14h30

Les eurodéputés réclament un cessez-le-feu permanent, sous conditions

Les eurodéputés ont réclamé un cessez-le-feu "permanent" à Gaza dans une résolution, non contraignante, qui conditionne toutefois cet arrêt des combats à la libération "immédiate" des otages encore détenus par le Hamas.

Le projet de résolution déposé par la gauche sociale-démocrate, les Verts et le centre ne prévoyait à l'origine aucune condition à la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu. Mais les eurodéputés se sont ralliés à un amendement déposé par le Parti populaire européen (PPE, droite), premier groupe politique du Parlement de Strasbourg, introduisant cette conditionnalité.

Le PPE avait refusé de s'associer à ce projet de résolution, jugeant qu'un appel au cessez-le-feu permanent "sape le droit d'Israël à se défendre et met encore davantage en danger la vie des otages toujours détenus par le Hamas", selon une déclaration du groupe publiée avant le vote. "Tout cessez-le-feu doit être soumis à des conditions", a encore affirmé le PPE.

14h15

Le Danemark va rejoindre la coalition américano-britannique contre les Houthis

Le Danemark a annoncé vouloir rejoindre la coalition américano-britannique contre les rebelles Houthis au Yémen qui disent attaquer la flotte commerciale en mer Rouge en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

"Nous avons répondu au souhait que le Danemark fasse partie de cette coalition", a dit le ministre de la Défense Troels Lund Poulsen à la presse. Copenhague, qui avait déjà annoncé envoyer une frégate, contribuera à la coalition avec un officier d'état-major qui participera à la planification des opérations.

Berceau de l'armateur Maersk, numéro deux du transport maritime mondial qui a provisoirement arrêté de transiter par la Mer rouge, le Danemark est particulièrement actif en terme de sécurité maritime.

La France a, elle, décidé de ne pas se joindre aux frappes de la coalition, qui outre les Etats-Unis et le Royaume-Uni compte l'Australie, Bahrein, le Canada et les Pays-Bas, "pour éviter toute escalade" dans la région, a dit mardi le président français Emmanuel Macron.

11h25

De nouvelles frappes israéliennes font près de 100 morts, selon le Hamas

Les frappes israéliennes ont tué 93 personnes dans la nuit de mercredi à jeudi, notamment dans le sud de la bande de Gaza, "dont 16 dans une frappe contre une maison familiale à Rafah", a déclaré le Hamas.

L'armée israélienne a aussi mené des dizaines de raids sur Khan Younès, principale ville du sud, et les camps de réfugiés du centre de l'enclave palestinienne assiégée, a ajouté la même source.

Israël poursuit par ailleurs ses raids en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, en particulier à Tulkarem, au nord-est, où un homme de 27 ans a été tué d'une balle dans la poitrine, selon les autorités locales. L'attaque entamée mercredi à l'aube dans ce secteur se poursuivait jeudi.

11h20

Le président israélien appelle à faire face à "un empire du mal" mené par l'Iran

Le président israélien Isaac Herzog appelle le monde à faire face à "un empire du mal" mené par l'Iran. Jeudi devant le WEF à Davos (GR), il a demandé aux Palestiniens une approche "pour la paix" et parlé d'une réunion secrète mardi avec le CICR sur les otages.

La guerre actuelle n'est pas seulement entre "Israël et le Hamas", a affirmé le président devant les participants. "Nous menons une guerre pour le monde entier", a-t-il dit au Forum économique mondial (WEF).

"Si Israël n'était pas là, l'Europe serait la suivante. Et ensuite même les Etats-Unis", ajoute-t-il. La coalition pilotée par l'Iran dépense des "milliards en armes et en financements pour faire dérailler la stabilité du monde et de la région", a encore dit le président.

Réunion avec le CICR

Isaac Herzog a dévoilé avoir mené une rencontre secrète avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et des familles d'otages pour aborder la situation médicale de ces derniers.

Côté humanitaire toujours, Isaac Herzog renvoie la responsabilité du manque d'assistance dans la bande de Gaza aux organisations internationales et aux ONG. Celles-ci n'arrivent pas à garantir 400 camions par jour, capacité qu'Israël peut actuellement laisser passer, a insisté le président israélien.

Depuis des mois, l'ONU dénonce elle l'attitude israélienne et demande de pouvoir acheminer au moins 500 camions comme avant la guerre actuelle. La situation de la population du territoire palestinien est "douloureuse", a admis Isaac Herzog qui annonce une discussion avec les agences onusiennes pour une voie alternative pour acheminer l'assistance humanitaire.

>> Les précisions du 12h30 :

Isaac Herzog, président d'Israël, s'exprime lors de la 54e réunion annuelle du Forum économique mondial, WEF, à Davos, le jeudi 18 janvier 2024. [Keystone - Gian Ehrenzeller]Keystone - Gian Ehrenzeller
Isaac Herzog réaffirme le "droit à l’autodéfense" d’Israël au Forum de Davos / Le 12h30 / 2 min. / le 18 janvier 2024

07h45

Un responsable de l'OMS décrit des patients gazaouis "attendant la mort"

Un coordinateur de l'aide d'urgence de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décrit des patients "attendant la mort" dans les hôpitaux de Gaza rendus inopérants par la guerre. Il a fait ces déclarations au siège de l'ONU à New York.

Après avoir passé cinq semaines dans le territoire palestinien, Sean Casey a relaté avoir vu chaque jour des patients d'hôpitaux "souffrant de brûlures graves ou de fractures ouvertes attendant des heures ou des jours" pour être soignés.

"Souvent, ils me demandaient de la nourriture ou de l'eau, cela illustre le niveau de désespoir", a-t-il ajouté. Sean Casey a indiqué avoir pu visiter seulement six des 16 hôpitaux de Gaza en activité, sur les 36 qui fonctionnaient avant la guerre.

"Ce que j'ai vu personnellement, c'est une détérioration rapide du système de santé", a-t-il témoigné, notant également "la baisse du niveau d'accès de l'aide humanitaire, en particulier dans des zones au nord de la bande [de Gaza]". "Nous avons tenté chaque jour durant sept jours de livrer du carburant et du ravitaillement au nord de la ville de Gaza", a décrit le responsable. "Chaque jour, on nous a refusé ces requêtes".

06h30

Les médicaments destinés aux otages sont entrés à Gaza, selon le Qatar

Des médicaments destinés aux otages enlevés en Israël le 7 octobre lors de l'attaque du Hamas ont été acheminés à Gaza mercredi, a annoncé le Qatar.

"Au cours des dernières heures, des médicaments et de l'aide humanitaire sont entrés dans la bande de Gaza, en application de l'accord annoncé [mardi]" au profit des civils palestiniens et des otages, a écrit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed al-Ansari, sur X.

Le ministre n'a toutefois pas précisé si les médicaments avaient été remis aux otages.

05h00

La Jordanie accuse Israël d'avoir endommagé un de ses hôpitaux à Gaza

L'armée jordanienne a accusé Israël d'avoir endommagé un de ses hôpitaux militaires de campagne dans la bande de Gaza et d'avoir blessé deux personnes lors de bombardements sur le territoire palestinien assiégé, où le système de santé s'effondre davantage chaque jour.

L'hôpital, situé à Khan Younès, dans le sud de l'enclave, a subi "d'importants dégâts matériels en raison des bombardements israéliens continus dans ses environs" dans la nuit de mardi à mercredi, a déclaré l'armée dans un communiqué.

Le bombardement a blessé un infirmier de l'hôpital jordanien à la cuisse droite et à la main, a détaillé l'armée, ajoutant qu'il sera évacué par avion vers la Jordanie. Un Palestinien, soigné dans l'unité de soins intensifs, "a également été blessé par des éclats d'obus et une balle au cours de l'agression", précise le communiqué, citant une source militaire jordanienne de haut rang.

"Les forces armées jordaniennes tiennent Israël pour pleinement responsable de la sécurité du personnel hospitalier", indique le document, exhortant "la puissance occupante", à ne prendre "aucune mesure susceptible d'empêcher ou de gêner le personnel médical dans l'exercice de ses fonctions".

JEUDI 18 JANVIER

Nouvelles frappes américaines contre les Houthis au Yémen

L'armée américaine a visé pour la quatrième fois en moins d'une semaine les Houthis sur leur territoire au Yémen. Elle a, dans la nuit de mercredi à jeudi, mené des frappes au sol sur 14 missiles des rebelles pro-Iran.

Ces frappes américaines, dans un Moyen-Orient qui s'approche d'un embrasement régional, sont intervenues quelques heures après que Washington a de nouveau qualifié d'entité "terroriste" les rebelles yéménites qui poursuivent leurs attaques de navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.

"Ces missiles sur des pas de tir représentaient une menace immédiate pour les navires marchands et les bâtiments de l'US Navy dans la région et auraient pu être lancés à n'importe quel moment, ce qui a déclenché l'intervention des forces américaines pour exercer leur droit et leur obligation inhérent à se défendre", a affirmé le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom).

Un responsable des Houthis a de son côté déclaré à al-Masirah que son groupe allait "continuer à cibler les navires qui se dirigent vers les ports de la Palestine occupée, quelles que soient les agressions américano-britanniques pour tenter de nous en empêcher".

>> Lire plus de détails : Les Houthis revendiquent une attaque contre un navire américain, nouvelles frappes au Yémen

>> Les précisions de La Matinale :

Un soldat Houthi monte la garde le 31 décembre 2023 à Sanaa, capitale du Yémen (image d'illustration). [keystone - Yahya Arhab]keystone - Yahya Arhab
L'armée américaine a de nouveau frappé des sites houthis au Yémen / La Matinale / 1 min. / le 18 janvier 2024

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