Au moins trois civils tués en Ukraine dans des bombardements russes
- Des bombardements russes ont tué au moins trois civils et blessé trois autres dans les régions de Dnipropetrovsk, de Kherson et Donetsk, situées dans le centre-est, le sud et l'est de l'Ukraine, ont indiqué samedi les autorités.
- Les défenses aériennes de l'Ukraine ont détruit 35 des 39 drones lancés par la Russie au cours de la nuit, a déclaré l'armée de l'air ukrainienne.
21h30
"Aucun organisme humain ne peut supporter les tortures subies par Alexeï Navalny"
Ancien rédacteur en chef du journal Novaïa Gazeta, grand quotidien d'opposition russe, Dmitri Mouratov est une figure bien connue qui milite pour la liberté d'expression en Russie. Ses prises de position lui ont valu le prix Nobel de la paix en 2021, mais elles dérangent le Kremlin, qui l'a placé sur sa liste des "agents de l’étranger", à savoir les journalistes et ONG qui s’opposent au pouvoir. Il a été menacé à de nombreuses reprises et a été agressé à l'acide dans un train en 2022.
Fidèle soutien d'Alexeï Navalny, Dmitri Mouratov a qualifié son décès de meurtre commis par le pouvoir russe. Dans le 19h30, il dénonce les conditions dans lesquelles l'opposant était détenu durant des mois: "Il a été 27 fois emprisonné dans un cachot, c'était une torture. Aucun organisme humain ne peut supporter de telles tortures."
Dmitri Mouratov a aussi évoqué l'élection présidentielle de la semaine prochaine en Russie, qui verra la reconduction au pouvoir de Vladimir Poutine. Le journaliste déplore le fait qu'il n'y ait dans ce scrutin aucun candidat qui représente le camp de la paix. "Ces candidats ont été exclus de l'élection. Il n'y aura pas non plus de débats. On a supprimé toute la presse indépendante en Russie, elle n'existe plus."
Vladimir Poutine dispose d'un important électorat acquis à sa cause
Dmitri Mouratov relève que s'il n'y a pas un appui massif à Vladimir Poutine en Russie, une grande partie de la population le soutient et notamment deux groupes de population: les personnes âgées de 65 ans et plus, "qui votent pour Vladimir Poutine quoi qu'il fasse", ainsi que "la nouvelle bourgeoisie guerrière ou militaire", à savoir une nouvelle classe moyenne composée de gens qui travaillent notamment pour la police, les forces armées, les services secrets ou les services spéciaux. Avec leurs familles, ces deux groupes représentent plusieurs dizaines de millions d'électeurs et électrices.
"A l'opposé, poursuit-il, les jeunes et les habitants des villes sont opposés à l'opération militaire spéciale et veulent la paix. Ils veulent une éducation de qualité, ils veulent des frontières ouvertes, ils sont tolérants et ne sont pas agressifs." Mais les représentants de cette jeune génération ont souvent été forcés de s'exiler "pour ne pas tuer en Ukraine ou être tués en Russie" et un grand nombre d'entre eux se trouvent aujourd'hui en Europe.
21h15
Un étudiant russe condamné à 10 jours de prison pour avoir renommé son réseau wifi avec le slogan ukrainien
Un tribunal moscovite a condamné à 10 jours de prison un étudiant qui avait renommé son réseau wifi "Slava Ukraine", le cri de ralliement des forces de Kiev, a indiqué l'agence de presse russe Ria-Novosti.
En changeant le nom préinstallé de son routeur wifi, cet étudiant de l'université d'Etat de Moscou a "fait la propagande du slogan des nationalistes ukrainiens", a assuré le tribunal dans sa décision citée par Ria-Novosti.
Il a été reconnu coupable de "démonstration publique de symbolique nazie (...) ou de symboles d'organisations extrémistes" et son routeur wifi lui a été confisqué, précise cette source.
Un policier avait au préalable signalé ce réseau au nom jugé problématique, d'après le dossier de l'affaire consulté par Ria-Novosti.
15h40
Au moins trois civils tués dans des bombardements russes
Des bombardements russes ont tué au moins trois civils et blessé trois autres dans les régions de Dnipropetrovsk, de Kherson et Donetsk, situées dans le centre-est, le sud et l'est de l'Ukraine, ont indiqué les autorités.
Dans le village de Olguivka, sur la rive du fleuve Dniepr tenue par Kiev, une femme de 58 ans est morte lors d'un "bombardement d'artillerie" qui a aussi blessé un homme de 49 ans, a indiqué le ministère ukrainien de l'Intérieur. Dans le quartier Korabelny de la ville de Kherson, un garçon de 7 ans a été blessé lors d'un "tir de roquette" près d'un bâtiment résidentiel.
Plus au nord, des tirs d'artillerie russes, selon le ministère ukrainien de l'Intérieur, ont touché la localité de Tchervonogrygorivka, près de la ville de Nikopol dans la région de Dnipropetrovsk. Ces tirs ont atteint deux frères de 16 et 22 ans. "Le plus jeune est mort de ses blessures, l'aîné a été conduit à l'hôpital avec des blessures graves, les médecins se battent pour sa vie", a indiqué le ministère.
Dans la région de Donetsk, soumise à des combats permanents, un homme de 46 ans a perdu la vie lors de frappes sur la localité de Tchassiv Iar, a indiqué le gouverneur Vadym Filachkine.
12h45
David Cameron opposé à l'envoi de troupes en Ukraine, même pour des formations
Le chef de la diplomatie britannique David Cameron a exprimé son opposition à l'envoi de troupes occidentales en Ukraine, même pour y former des soldats, dans un entretien au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung paru samedi.
Interrogé pour savoir s'il était intelligent dans la situation actuelle d'exclure tout envoi de soldats occidentaux en Ukraine, David Cameron a répondu au journal: "les missions de formation sont mieux exécutées hors du pays. En Grande-Bretagne, nous avons formé 60'000 soldats ukrainiens".
"Nous devrions éviter de créer des cibles évidentes pour Poutine", a-t-il dit, selon des déclarations traduites en allemand par le quotidien.
Le 26 février dernier, le président français Emmanuel Macron avait suscité une intense polémique en refusant d'exclure "par principe" l'option d'un envoi de troupes occidentales en Ukraine à l'avenir.
Downing Street avait réagi un jour plus tard, précisant qu'"un petit nombre" de personnes envoyées par le Royaume-Uni se trouvaient déjà sur place "pour soutenir les forces armées ukrainiennes, notamment en termes de formation médicale".
Le porte-parole du Premier ministre britannique Rishi Sunak avait poursuivi: "Nous ne prévoyons pas de déploiement à grande échelle".
SAMEDI 9 MARS
La Russie dit avoir détruit 47 drones ukrainiens survolant son territoire
La Russie a affirmé samedi avoir détruit 47 drones ukrainiens dans la nuit, principalement dans la région de Rostov, frontalière de l'Ukraine.
"Les systèmes de défense aérienne ont intercepté et détruit un drone sur le territoire de la région de Belgorod, deux dans celle de Koursk, trois dans la région de Volgograd et 41 dans celle de Rostov", a annoncé l'armée russe sur les réseaux sociaux.
Kiev lance régulièrement des attaques de drones en territoire russe, alors que l'offensive de Moscou en Ukraine entre dans sa troisième année.
La région de Rostov (sud de la Russie) est un centre important pour la planification des opérations russes contre l'Ukraine.
Son gouverneur, Vasily Golubev, a déclaré sur les réseaux sociaux qu'une de ces attaques avait touché la ville de Taganrog, sur la mer d'Azov, près d'une région de l'Ukraine occupée par la Russie. Il a fait état d'un secouriste blessé, mais assuré qu'il n'y avait "pas de mort".
21h45
Les Etats-Unis sanctionnent deux entreprises liées au groupe Wagner en Centrafrique
Deux entreprises, l'une située en Russie et l'autre en Centrafrique, ont été sanctionnées vendredi par les Etats-Unis pour leurs liens avec le groupe paramilitaire russe Wagner et leur soutien aux "activités malveillantes" de la Russie en Centrafrique.
Selon un communiqué du ministère américain du Trésor, les deux sociétés - Bois Rouge et Broker Expert - "ont joué un rôle important" d'aide au groupe Wagner "et, par extension, aux activités de la Fédération de Russie".
Elles ont "cherché à réaliser des gains financiers avec l'extraction illicite de ressources naturelles et ont fourni un soutien matériel et économique au groupe Wagner et à d'autres organisations (lui étant) associées", a poursuivi le ministère.
Dans un communiqué distinct, le département d'Etat a relevé que ces sanctions illustraient "l'engagement des Etats-Unis à perturber la présence nuisible et déstabilisante de Wagner en Afrique".
Moscou cherche à semer le doute au sein des pays européens
Les opérations de propagande russes cherchent à semer le doute, à diviser les opinions publiques européennes et à affaiblir les alliés de l'Ukraine.
A Moscou, Margarita Simonian, la rédactrice en chef du media d’Etat Russia Today (RT), est l’une des responsables de cette propagande.
"Nos opérateurs ont construit un vaste réseau. Ils ont lancé des projets de résistance. Ils apportent la vérité au public occidental", a-t-elle déclaré.
"Utiliser l'information comme une arme"
"L'idée est d'utiliser l'information comme une arme. Les journalistes sont des soldats. La patronne de RT utilise cette métaphore en permanence en disant par exemple que RT agit comme l'armée russe pour servir les intérêts de l'Etat", analyse dans le 19h30 Maxime Audinet, chercheur sur les stratégies d’influence.
C’est aussi RT qui a relayé la semaine dernière un enregistrement de militaires allemands sur l’éventuelle livraison de missiles Taurus à l’Ukraine, une révélation qui embarrasse Berlin.
Les démocraties apprennent toutefois à se défendre sur ce nouveau front. L’UE et plusieurs capitales ont mis sur pied des unités de lutte contre la désinformation.
19h55
La Turquie est prête à accueillir un sommet Russie-Ukraine, dit Recep Tayyip Erdogan
Le président Recep Tayyip Erdogan s'est dit prêt à accueillir le cas échéant un sommet de paix Russie-Ukraine. Il a toutefois réitéré son soutien à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, au terme d'une rencontre vendredi avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à Istanbul.
"Nous sommes prêts à accueillir un sommet de la paix auquel la Russie participera", a déclaré le chef de l'Etat, qui s'adressait à la presse au côté du président ukrainien. "Tout en poursuivant notre solidarité avec l'Ukraine, nous allons continuer d'oeuvrer pour mettre fin à la guerre et en faveur d'une paix juste et négociée", a-t-il insisté.
L'Ukraine fixe ses conditions
"Toute proposition pour le règlement de cette guerre doit partir de la formule proposée par le pays qui défend son territoire et son peuple", a déclaré de son côté Volodymyr Zelensky. "Nous voulons une paix juste", a-t-il ajouté.
L'Ukraine a posé comme condition préalable à des pourparlers avec Moscou le retrait des troupes russes de son territoire.
La Turquie, membre de l'Otan, a cherché à maintenir de bonnes relations à la fois avec Moscou et Kiev depuis l'attaque russe à grande échelle lancée contre l'Ukraine il y a deux ans. Recep Tayyip Erdogan se présente comme un intermédiaire entre les belligérants.
La Russie pas invitée au sommet en Suisse
Par ailleurs, Volodymyr Zelensky a annoncé que la Russie ne sera pas invitée au premier sommet sur la paix qui doit se tenir en Suisse d'ici l'été.
Le président ukrainien a précisé que des représentants russes pourraient être invités après le sommet qui doit dégager une feuille de route pour la paix à la suite de discussions entre l'Ukraine et ses alliés.
18h00
Le chef de la diplomatie ukrainienne s'inquiète de l'aide occidentale "au compte-gouttes"
Le chef de la diplomatie ukrainienne a mis en garde vendredi les Occidentaux contre l'"aide au compte-gouttes" fournie à Kiev, affirmant que des livraisons régulières de matériel militaire permettraient d'éviter une extension de la guerre hors d'Ukraine.
"La stratégie consistant à fournir de l'aide à l'Ukraine au compte-gouttes ne fonctionne plus", a déclaré Dmytro Kouleba lors d'une visite à Vilnius, appelant à des fournitures "sans restriction et en temps voulu" d'armes et de munitions.
16h00
La torture est une "politique délibérée" des Russes en Ukraine, d'après une experte de l'ONU
Les forces armées russes et leurs supplétifs recourent de manière systématique à la torture dans les territoires occupés de l'Ukraine, devenue ainsi une "politique délibérée", a déclaré vendredi une experte des Nations unies.
"Le nombre d'accusations crédibles de torture et d'autres formes de traitements ou châtiments cruels, inhumains ou humiliants" indique que "la torture est un élément de la politique de guerre de la Russie", a déclaré Alice Jill Edwards, rapporteure spéciale de l'ONU sur la torture, devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies.
"Ces crimes graves ne semblent pas être le fruit du hasard ou d'un accident", a dit l'experte qui s'était rendue en Ukraine en septembre.
Elle a précisé aux journalistes avoir appris auprès des procureurs ukrainiens l'ouverture d'environ 103'000 dossiers liés à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité et que 90% d'entre eux étaient enregistrés comme des cas de torture.
15h55
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé à Istanbul
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé vendredi à Istanbul à l'invitation de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, a annoncé la télévision officielle TRT. Il doit rencontre le chef de l'Etat turc en fin de journée.
Accompagné notamment de son ministre de la Défense Roustem Oumerov, selon TRT, Volodymyr Zelensky a été accueilli sur l'ancien aéroport Atatürk. Il devait gagner le palais de Dolmabavhe, sur les rives du Bosphore, où il retrouvera le chef de l'Etat. Une conférence de presse est prévue à 19h00 (17h00 suisses).
14h45
Prague aurait réuni 500'000 obus de moins qu'annoncé pour l'Ukraine
Le Premier ministre tchèque Petr Fiala a déclaré vendredi que son initiative de fournir à l'Ukraine des munitions produites en dehors de l'Europe avait réuni des fonds nécessaires pour acheter 300'000 obus, révisant à la baisse les chiffres fournis la veille par le président.
Le chef de l'Etat Petr Pavel avait évoqué 800'000 bombes, dix-huit pays donateurs s'étant engagés à fournir un financement suffisant. Son Premier ministre n'a pas fourni d'explications sur cette correction du chiffre.
"Cependant, notre objectif est de fournir bien plus! Nous continuons à chercher des partenaires afin de pouvoir continuer à soutenir l'Ukraine dans sa lutte courageuse contre l'agresseur russe", a-t-il ajouté sur X.
14h30
L'Union européenne peine toujours à fournir des obus à l'armée ukrainienne
Depuis de longs mois, l'Ukraine se plaint d'un manque chronique d'obus qui l'entrave fortement dans sa lutte contre l'envahisseur russe. Mais l'Union européenne, qui a pris du retard dans ses promesses de livraisons, pourrait prochainement offrir à Kiev une bouffée d'oxygène.
Selon différentes estimations, Kiev tirerait entre 2000 et 5000 obus par jour contre plus de 10'000 pour les forces russes. Un déséquilibre important qui entrave les capacités ukrainiennes à contenir les attaques adverses mais aussi la couverture de ses propres mouvements de troupes. Pour réduire ce désavantage, l'Ukraine utilise de plus en plus de drones explosifs, moins efficaces. La situation est similaire sur les plus de 1000 kilomètres de lignes de front. Partout, l'Ukraine souffre d'une infériorité numérique dans l'artillerie.
Conscients de ce problème, les membres de l'Union européenne avaient décidé en mars 2023 d'allouer deux milliards d'euros pour livrer un million d'obus à l'Ukraine d'ici fin mars 2024. Mais à l'approche de l'échéance, le président Volodymyr Zelensky a estimé que seuls 30% de ces obus étaient arrivés en Ukraine.
Deux morts dans une frappe ukrainienne sur un village russe
Deux personnes ont été tuées et une autre grièvement blessée vendredi dans une frappe de drones ukrainiens sur le village de Rojdestvenska, dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine et régulièrement touchée par des tirs, a indiqué le gouverneur régional.
"Les abords du village ont été attaqués par les forces armées ukrainiennes à l'aide de trois drones kamikazes. Les explosions ont fait deux morts et un troisième homme a été grièvement blessé", a-t-il indiqué sur Telegram.
12h00
Maia Sandu, présidente moldave: "Il faut arrêter Vladimir Poutine!"
Dans un entretien dans Le Monde, la présidente de la Moldavie Maia Sandu a jugé qu'il fallait "arrêter Vladimir Poutine" pour la sécurité de l'Europe. Elle plaide pour un soutien accru à l'Ukraine qui est, selon elle, un rempart pour son pays.
"Aujourd'hui, nous nous sentons en sécurité grâce à la résistance des Ukrainiens. Mais l'Europe et tous les pays qui tiennent au respect de leurs frontières devraient comprendre qu'il faut arrêter Vladimir Poutine. Si nous voulons la paix, nous devons aider l'Ukraine par tous les moyens", a-t-elle affirmé au quotidien français, estimant par ailleurs qu'il fallait trouver des moyens "plus efficaces" de le faire.
En visite à Paris, Maia Sandu s'est félicitée de l'accord de défense signé jeudi avec la France, "une première étape pour aider à renforcer la sécurité de la Moldavie et de la région". Cet accord prévoit notamment l'ouverture dans les prochains mois d'une mission de défense permanente à Chisinau. Il n'inclut toutefois pas de garanties de sécurité pour ce petit pays de 2,6 millions d'habitants.
11h55
La France clarifie sa position sur l'envoi de troupes au sol en Ukraine
L'envoi "de troupes au sol combattantes" en Ukraine n'est pas sur la table, a clarifié le ministre français des Armées Sébastien Lecornu sur BFMTV, revenant sur des déclarations du président Emmanuel Macron. Il a en revanche annoncé que trois entreprises françaises allaient produire ou entretenir de l'armement sur le sol ukrainien.
Le 26 février, Emmanuel Macron avait suscité une intense polémique à l'issue de la conférence de Paris (qui a réuni des dirigeants de pays alliés de l'Ukraine, essentiellement européens) en refusant d'exclure "par principe" l'option d'un envoi de troupes occidentales en Ukraine.
Soutien industriel et logistique
Selon le ministre des Armées, la phrase du chef de l'Etat français a été "largement sortie du contexte". "Des hypothèses ont été mises clairement sur la table et pas des troupes au sol combattantes comme ça a pu être dit ici ou là", a clarifié Sébastien Lecornu. Il a en revanche évoqué des missions de déminage ou de formation des combattants ukrainiens".
Le ministre a également précisé que trois entreprises françaises allaient créer des partenariats pour produire et entretenir des armes et pièces détachées sur le sol ukrainien: le fabricant de drones Delair; Nexter, la branche française de l'entreprise franco-allemande KNDS qui produit des canons; et Arquus, fabricant de matériel militaire terrestre qui a passé un contrat pour entretenir des véhicules blindés.
11h00
Volodymyr Zelensky en déplacement en Turquie
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu vendredi en Turquie pour une visite officielle. Dans la soirée, il doit s'entretenir avec son homologue Recep Tayyip Erdogan au palais de Dolmabahce, à Istanbul, au sujet notamment de la navigation en mer Noire. Les deux dirigeants devraient tenir une conférence de presse dans la foulée.
Selon la présidence ukrainienne, les deux hommes discuteront de "la sécurité de la navigation en mer Noire, de la stabilité alimentaire mondiale et de la libération des prisonniers ukrainiens et des prisonniers politiques détenus par l'Etat russe".
Rôle d'intermédiaire
Une source diplomatique turque a aussi indiqué qu'Ankara soulignera une nouvelle fois son "soutien ferme à l'intégrité territoriale, à la souveraineté et à l'indépendance de l'Ukraine, y compris en ce qui concerne la Crimée", annexée en 2014 par Moscou.
La Turquie, membre de l'Otan, a cherché à maintenir de bonnes relations à la fois avec Moscou et avec Kiev depuis deux ans. Recep Tayyip Erdogan se présente comme un intermédiaire entre les belligérants. Dans les premières semaines de guerre, la Turquie avait accueilli des pourparlers de paix entre Moscou et Kiev, qui avaient échoué. Elle espère pouvoir les relancer.
Le président russe Vladimir Poutine doit également se rendre en Turquie à une date qui n'a pas encore été fixée.
10h00
Pour le 8 mars, Vladimir Poutine célèbre ses soldates
Le président russe Vladimir Poutine a salué vendredi, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, les femmes russes "qui accomplissent des missions de combat" en Ukraine ainsi que celles qui "soutiennent" l'invasion de Moscou.
Selon le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, plus de 300'000 femmes "servent et travaillent dans les forces armées". L'année dernière, il avait expliqué que 1100 d'entre elles "combattent" en Ukraine, les autres occupant des fonctions de soutien. Vendredi dans un message vidéo, il a remercié les mères de soldats qui se battent en Ukraine. "Vous avez élevé de véritables patriotes et de vaillants défenseurs de la patrie", a-t-il déclaré.
Mobilisations anti-guerre
Vladimir Poutine a également promulgué, à l'occasion du 8 mars, un décret graciant 52 femmes condamnées et détenues en prison, dont certaines ont des parents militaires.
Ces dernières semaines, une poignée d'épouses de soldats mobilisés ont organisé des manifestations devant le Kremlin pour demander que leurs maris soient retirés du front et ramenés d'Ukraine.
La France condamne les "viols de guerre"
En France, le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a quant à lui profité de cette journée pour condamner "dans les termes les plus forts" le viol utilisé comme arme de guerre. Il a exhorté à ne pas oublier "les viols commis par les troupes russes en Ukraine", des crimes qui ne doivent "pas rester impunis".
09h35
De nombreux drones abattus durant la nuit
L'Ukraine et la Russie ont déclaré avoir abattu des dizaines de drones dans la nuit de jeudi à vendredi, alors que les deux parties lançaient des attaques nocturnes contre des cibles situées derrière des lignes de front. Les drones - à la fois des engins explosifs et des appareils équipés de caméras avancées pour la reconnaissance - sont largement utilisés dans cette guerre.
La Russie a tiré pendant la nuit trois missiles sur le territoire ukrainien ainsi que 37 drones explosifs Shahed, dont "33 ont été abattus" dans les régions de Kirovograd (centre), Odessa, Kherson, Mykolaïv (sud) et Kharkiv (nord-est), a indiqué l'armée de l'air ukrainienne sur Telegram.
Dans la région de Kharkiv, qui subit de fréquentes attaques d'artillerie, de roquettes et de drones, cinq personnes dont un enfant de trois ans ont été blessées, selon son gouverneur.
À Moscou, le ministère de la Défense a déclaré avoir intercepté 16 drones ukrainiens vendredi à l'aube. Quinze d'entre eux ont été détruits dans la région méridionale de Volgograd, dont la partie la plus proche se trouve à environ 300 kilomètres des lignes de front dans l'est de l'Ukraine. Un autre drone a été abattu au-dessus de la région frontalière de Belgorod.
Belgorod a connu de multiples bombardements et attaques aériennes depuis l'invasion russe en Ukraine en février 2022.
07h45
"Je ne plierai pas" face à Poutine, promet Joe Biden
Joe Biden a assuré qu'il ne plierait pas face à son homologue russe Vladimir Poutine, dans son discours sur l'état de l'union. Il a exhorté le congrès américain à voter l'aide à l'Ukraine pour arrêter le président russe dans son invasion.
Le président démocrate a accusé son prédécesseur et probable adversaire républicain à l'élection présidentielle de novembre, Donald Trump, de se soumettre à Vladimir Poutine.
"Je vous assure que Poutine ne s'arrêtera pas à l'Ukraine. Mais l'Ukraine peut arrêter Poutine si nous la soutenons et lui fournissons les armes dont elle a besoin pour se défendre", a-t-il assuré, exhortant le Congrès à débloquer l'aide à Kiev, gelée depuis des mois par les querelles partisanes entre démocrates et républicains.
"C'est tout ce que demande l'Ukraine. Elle ne réclame pas de soldats américains", a-t-il ajouté. "Mon message au président Poutine, que je connais depuis longtemps, est simple: nous ne laisserons pas tomber. Nous ne plierons pas. Je ne plierai pas", a-t-il martelé.
De faux signaux GPS compliquent le travail des pilotes de ligne dans le voisinage de l'Ukraine
De faux signaux GPS trompent les systèmes de bord des avions de ligne dans les zones de conflits. Ils peuvent déclencher, par exemple, une alerte collision avec le sol alors que l'avion vole à haute altitude.
Autrefois limitées à du brouillage empêchant d'accéder aux signaux des satellites de géolocalisation, les perturbations prennent aussi désormais une forme plus dangereuse et difficile à contrer: la réception de fausses coordonnées, horaires et altitudes.
Dès le début de la guerre en Ukraine, l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) avait prévenu que les perturbations de signaux s'étaient intensifiées, touchant, au-delà de la zone de conflit, des régions relativement éloignées comme la Finlande et la Méditerranée.
Cela a pu "dans certains cas, mener à des modifications de trajectoire ou même à un changement de destination car il était impossible d'effectuer un atterrissage en sécurité", ajoute l'AESA, qui, fin janvier, a érigé en "priorité" la lutte contre ces perturbations, en annonçant un partenariat avec la principale association mondiale de compagnies aériennes, l'Iata.