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L'alliance de gauche crée la surprise en terminant en tête devant le camp macroniste, la vague RN contenue

- Le Nouveau Front populaire sort gagnant des élections législatives françaises. Au deuxième tour, l'alliance de gauche obtient 180 sièges à l'Assemblée nationale selon les résultats définitifs, alors que la majorité absolue se situe à 289.

- Le camp d'Emmanuel Macron, réuni sous la bannière Ensemble, limite la casse en terminant deuxième, avec 158 fauteuils. Le Rassemblement national et ses alliés, pourtant en tête au premier tour, ne décrochent au final que 143 sièges. Les Républicains et divers droite gagnent eux 67 mandats.

- À l'issue de ce second tour, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé qu'il présenterait lundi sa démission au président Emmanuel Macron. Sitôt les premières estimations connues, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a déclaré que le président avait "le devoir d'appeler le nouveau Front populaire à gouverner".

- La participation a été massive. Elle est estimée à 67%, la plus forte depuis 1997.

Suivi assuré par Pierrik Jordan et Victorien Kissling

06h20

Les résultats définitifs

Les résultats définitifs provisoires du second tour des législatives communiqués par le ministère de l'Intérieur, encore placés sous réserve, confirme la première place de l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire, avec 180 sièges (dont 71 pour La France insoumise, 64 pour le Parti socialiste, 33 pour Les Écologistes et 9 pour le Parti communiste).

Le camp présidentiel, réuni sous la bannière Ensemble, obtient lui 163 mandats, avec notamment 98 sièges pour Renaissance, 34 pour le MoDem et 26 pour Horizons.

Troisièmes, le Rassemblement national (126 sièges) et ses alliés issus des Républicains (17 sièges) pourront compter sur un total de 143 élus.

Le bloc de la droite traditionnelle occupera pour sa part 66 sièges à l’Assemblée nationale (39 pour Les Républicains, 25 pour les divers droite et 3 pour l'Union des Démocrates et Indépendants).

03h30

Le président brésilien salue une victoire "contre l'extrémisme"

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a salué dimanche le triomphe "contre l'extrémisme" et la "maturité des forces politiques" en France après que la gauche a freiné l'extrême droite aux élections législatives.

"Très heureux de la démonstration de grandeur et de maturité des forces politiques de France qui se sont unies contre l'extrémisme", a déclaré le leader de gauche sur le réseau social X.

Lula, qui a gouverné le Brésil de 2003 à 2010, avant de revenir au pouvoir en 2023, a estimé que le résultat en France et la victoire des travaillistes au Royaume-Uni cette semaine "renforcent l'importance du dialogue entre les segments progressistes pour défendre la démocratie et la justice sociale". "Ils doivent servir d'inspiration à l'Amérique du Sud", a-t-il ajouté.

01h30

Le Premier ministre espagnol satisfait du rejet de l'extrême droite en France

Le Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, s'est félicité dimanche que la France et le Royaume-Uni aient opté pour un "rejet de l'extrême droite et un engagement ferme en faveur de la gauche sociale".

"Cette semaine, deux des plus grands pays d'Europe ont choisi la même voie que l'Espagne il y a un an", écrit Pedro Sanchez dans un message sur le réseau social X après les élections législatives françaises et britanniques.

01h00

Des tensions dans les rues de Rennes et Nantes

Des tensions ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants dimanche soir à Rennes et Nantes, où plusieurs milliers de personnes ont déambulé après s'être réjouies des résultats des élections législatives.

A Rennes, près d'un millier de personnes se sont réunies en début de soirée place de la République. Ce rassemblement avait été interdit par la préfecture et les forces de l'ordre étaient présentes en nombre.

A Nantes également, 2500 personnes - selon la préfecture - se sont rassemblées pour suivre les résultats dans le centre-ville, dans une ambiance festive.

Un cortège a par la suite défilé dans les rues et a été plusieurs fois repoussé par les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène. Des feux d'artifice ont été tirés par des manifestants en direction de la police, également cible de jets de bouteilles.

Un policier a été blessé et évacué conscient par les pompiers après l'explosion d'un cocktail Molotov près de lui. La préfecture a précisé que le fonctionnaire souffrait de "brûlures" et que trois personnes ont été interpellées.

00h45

La police met fin au rassemblement de milliers de Parisiens

Des milliers de Français (15'000 selon la chaîne LCI) se sont rassemblés dimanche soir place de la République à Paris après les élections législatives, pouvait-on constater sur les images de nombreuses chaines d'information françaises.

La foule rassemblée y a brandi des drapeaux et chanté. Aux journalistes présents sur place, les participants, jeunes pour la plupart, se disaient "satisfaits" et "soulagés". Des slogans antifascistes ont été entendus.

Des milliers de Français se sont rassemblés dimanche soir place de la République, à Paris. [KEYSTONE - YOAN VALAT]
Des milliers de Français se sont rassemblés dimanche soir place de la République, à Paris. [KEYSTONE - YOAN VALAT]

En fin de soirée, la police anti-émeutes a cependant mis fin au rassemblement et utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule après que certains manifestants ont mis le feu à une barricade et ont commencé à lancer des objets sur les forces de l'ordre.

Vers minuit, le calme était revenu place de la République, selon les chaînes d'information françaises.

00h30

Le député sortant Marc Ferracci réélu par les Français de Suisse

Le député sortant Marc Ferracci a été réélu dimanche au second tour des législatives françaises anticipées dans la sixième circonscription, celle des Français de Suisse et du Liechtenstein.

"Fier et honoré d'annoncer ce soir ma réélection comme député des Français de Suisse et du Liechtenstein", écrit Marc Ferracci sur le réseau social X. "Je serai dès demain au travail pour vous défendre, et pour faire avancer notre pays."

Le candidat de Renaissance, le parti du président français Emmanuel Macron, a battu Halima Delimi du Nouveau Front populaire, qui est également membre du PS de la ville de Genève. Sur X toujours, cette dernière précise: "46,55% aux urnes, un total de 39,47% de votes électroniques inclus, c'est beau! "

"Force est de constater que dans la communauté des Français de Suisse, la gauche social-démocrate a de beaux jours", écrit Halima Delimi. "Pour l'Ecologie, pour la Justice sociale nous restons mobilisés".

Au total, 63'297 personnes ont voté dans la 6e circonscription des Français de l'étranger, qui recouvre la Suisse et le Liechtenstein.

LUNDI 8 JUILLET

Gabriel Attal réélu dans les Hauts-de-Seine

Le Premier ministre Gabriel Attal a été réélu dimanche dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine, où il était opposé à la candidate socialiste Cécile Soubelet, selon les résultats définitifs publiés par le ministère de l'Intérieur.

Le chef du gouvernement a obtenu 58,23% des suffrages. Il avait déjà été élu député en 2017 et 2022.

22h40

Les résultats des principales personnalités

A gauche

Le député François Ruffin, en rupture avec La France insoumise et investi par le Nouveau Front populaire, a annoncé depuis la petite ville de Flixecourt être réélu dans la 1ère circonscription de la Somme, face à sa concurrente RN, après le désistement d'une candidate macroniste.

Du côté des figures médiatiques de La France insoumise, les "snipers" Louis Boyard et David Guiraud ont été réélus, respectivement dans le Val-de-Marne (région parisienne) et à Roubaix (nord). Dans le Vaucluse, Raphaël Arnault, fondateur du groupe antifasciste La Jeune Garde et dénoncé par ses opposants car il est "fiché S", a également été élu face à une candidate RN.

Alexis Corbière, député sortant LFI qui s'était vu barrer la route par la direction de son parti mais se revendiquait du Nouveau Front populaire, a annoncé sa réélection dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis face à la candidate officiellement investie par son parti, Sabrina Ali Benali.

Le leader du Nouveau Parti anticapitaliste Philippe Poutou échoue à se faire élire dans la 1ère circonscription de l'Aude face au RN.

Au centre

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a remporté le scrutin dans son fief de la 10e circonscription du Nord face à une candidate RN, alors que Stéphane Séjourné, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, a été élu dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine.

Le ministre de la Transformation et de la Fonction publique Stanislas Guerini a été battu dans la troisième circonscription de Paris par la candidate du Nouveau Front populaire issue des Ecologistes Léa Balage El Mariky. L'ancien ministre de la Santé Olivier Véran a aussi été battu.

La présidente sortante de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Ensemble) a été réélue dans la 5e circonscription des Yvelines, où elle l'emporte à l'issue d'une triangulaire.

L'ancienne Première ministre Elisabeth Borne a annoncé avoir conservé son siège de député de la 6e circonscription du Calvados, où elle affrontait le candidat RN Nicolas Calbrix après le désistement du candidat de gauche.

A droite

Le président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, possible candidat de la droite à l'Elysée en 2027, a été élu dans son fief de Haute-Loire, battant un candidat RN.

Eric Ciotti, président contesté de LR pour avoir passé une alliance avec le RN pour les législatives, a aussi annoncé être réélu dans sa circonscription niçoise des Alpes-Maritimes.

Olivier Marleix, patron des députés LR à l'Assemblée nationale avant la dissolution, a été réélu dans la 2e circonscription d'Eure-et-Loir avec plus de 57% face au candidat RN Olivier Dubois, selon les résultats définitifs.

Marie-Caroline Le Pen (RN), soeur de Marine, a été battue de peu dimanche dans la 4e circonscription de la Sarthe par la candidate du Nouveau Front populaire, la députée sortante Elise Leboucher (LFI), élue avec 50,23% des voix.

Le député sortant du parti Debout la France Nicolas Dupont-Aignan, élu dans l'Essonne depuis vingt-sept ans, a perdu son siège.

22h10

Premières réactions internationales

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré que la défaite annoncée de l'extrême droite française aux élections législatives rendait Varsovie "heureuse" et entraînerait la "déception" de la Russie et le "soulagement" de l'Ukraine.

Un responsable du parti social-démocrate du chancelier allemand Olaf Scholz a jugé que "le pire" avait été "évité" avec le score décevant de l'extrême droite aux élections françaises, dont Emmanuel Macron ressort à ses yeux "politiquement affaibli".

21h50

Eric Ciotti (LR/RN) dénonce une "alliance de la honte"

Eric Ciotti, président contesté de LR pour avoir passé une alliance avec le RN, a dénoncé "une alliance de la honte" qui a donné "le pouvoir à l'extrême gauche" au deuxième tour des législatives.

Devant ses partisans à Nice, il a fustigé une "alliance qui a additionné les macronistes, les écologistes, les insoumis, les socialistes, les communistes, les amis de M. (Xavier) Bertrand", dénonçant une "tambouille politicienne" du président Emmanuel Macron qui "amène le pouvoir à l'extrême gauche sur un plateau d'argent".

21h30

"Notre victoire n'est que différée", selon Marine Le Pen

Marine Le Pen a jugé que la victoire du Rassemblement national "n'est que différée", soulignant que le RN était "le premier" parti en France.

"La marée monte. Elle n'est pas montée assez haut cette fois-ci, mais elle continue à monter et, par conséquent, notre victoire n'est que différée", a-t-elle déclaré sur TF1, ajoutant: "J'ai trop d'expérience pour être déçue par un résultat où nous doublons notre nombre de députés."

21h20

Le Premier ministre Gabriel Attal remettra sa démission lundi matin

Le Premier ministre Gabriel Attal annonce qu'il remettra sa démission lundi matin. Il a toutefois assuré aussi qu'il resterait en fonction "aussi longtemps que le devoir l'exigera", dans le contexte des Jeux olympiques.

"Ce soir, la formation politique que j'ai représentée dans cette campagne, quand bien même elle a réalisé un score trois fois supérieur à ce qui était prédit ces dernières semaines, ne dispose pas d'une majorité. Ainsi, fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes, je remettrai ma démission au président de la République", a-t-il déclaré sur le perron de Matignon.

"Cette dissolution, je ne l'ai pas choisie, mais j'ai refusé de la subir", a souligné le chef du gouvernement, qui avait choisi de conduire la campagne de son camp.

Il a fait valoir que "trois risques" à ses yeux avaient été "écartés par les Français" aux législatives: "Le risque d'une majorité absolue dominée par la France insoumise. Le risque d'une majorité absolue dominée par le Rassemblement national et le risque d'une disparition du mouvement qui incarne nos idées et nos valeurs", si bien qu'"aucune majorité absolue ne peut être conduite par les extrêmes".

21h10

Edouard Philippe appelle à un "accord" entre forces politiques, sans LFI ni RN

L'ancien Premier ministre Edouard Philippe a appelé les forces politiques à "favoriser la création d'un accord", mais sans le Rassemblement national ni La France insoumise, estimant que "l'absence de majorité et l'absence de gouvernement exposerait la France et les Français à des dangers redoutables".

"La décision de dissoudre l'Assemblée nationale, qui devait être un moment de clarification, a au contraire conduit à une grande indétermination", a déclaré Edouard Philippe. Un éventuel accord ne sera cependant "pas durable" et "permettra au mieux de gérer le pays".

20h50

Réélu, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin estime que "personne n'a remporté" les élections

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé sa réélection dans sa circonscription de Tourcoing (Nord) face au candidat RN, après le désistement d'une concurrente LFI qualifiée pour le second tour.

"Personne ne peut dire qu'il a remporté" ces élections, "surtout pas monsieur Mélenchon qui fait preuve de beaucoup de prétention", a-t-il également affirmé. "Je constate que la droite républicaine reste très forte et (...) qu'il faut peut être s'ouvrir à cette droite républicaine un peu plus qu'on l'a fait auparavant et trouver cette alliance politique sans doute demain", a aussi déclaré le ministre. 

20h40

"L'alliance du déshonneur" prive les Français "d'une politique de redressement", juge Jordan Bardella

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a dénoncé "l'alliance du déshonneur" qui prive les Français "d'une politique de redressement", alors que son parti est arrivé en troisième position selon les premières estimations au second tour des législatives.

"Le Rassemblement national incarne plus que jamais la seule alternance", a-t-il ajouté, promettant que son parti ne tomberait dans "aucune compromission politicienne". "Ce soir, tout commence, un vieux monde est tombé, rien ne peut arrêter un peuple qui s'est remis à espérer".

Jordan Bardella, qui était pressenti pour être Premier ministre en cas de victoire de son parti, a assuré que "le Rassemblement national allait amplifier son travail à l'Assemblée nationale" lors d'une allocution au QG de campagne de son parti. Il a estimé que la France allait "vers l'incertitude et l'instabilité" en raison de la "paralysie" à venir des institutions.

20h35

La France insoumise principal groupe au sein de la gauche

Les prochains jours verront se jouer des tractations qui mettront à l'épreuve l'union des différentes forces politiques qui composent le Nouveau Front populaire. Au sein de cette union de la gauche, le rapport de force est en faveur de La France insoumise. Mais le parti de gauche radicale est en minorité face à l'agrégation de ses alliés sociaux-démocrates.

Dans le détail, et selon les premières projections, La France insoumise obtiendrait 68 à 74 sièges, soit légèrement davantage que le Parti socialiste (63 à 69 sièges) et loin devant les écologistes (32-36) et le Parti communiste (10-12). À cela s'ajoutent encore 13 à 16 sièges hors de l'alliance du NFP, labellisées "Divers gauche".

La France insoumise a, durant la campagne, rejeté tout accord de gouvernement avec la droite et le centre-droit. Un mot d'ordre également donné par le chef du PS Olivier Faure, qui a annoncé dimanche soir qu'il n'acceptera "aucune coalition des contraires. Mais au sein de l'alliance, certaines personnalités comme Marine Tondelier, cheffe de file des écologistes, Raphaël Glucksmann (Place publique) ou François Ruffin (Picardie debout!) se sont montrés ouvertes et ouverts à une large coalition avec le camp présidentiel.

20h30

Emmanuel Macron appelle à la "prudence"

Emmanuel Macron appelle à la "prudence" dans l'analyse des résultats des élections législatives pour savoir qui peut être chargé de former un gouvernement et se félicite que le bloc central soit bien "vivant" après sept ans de pouvoir, déclare-t-on dans son entourage.

"Prudence et analyse des résultats: la question est qui pour gouverner désormais et atteindre la majorité", souligne-t-on. "Humilité mais après sept ans, le bloc central est bien vivant", ajoute l'entourage du président de la République.

L'Elysée a annoncé par ailleurs que le président de la République ne s'exprimerait pas publiquement dimanche soir.

Mais Emmanuel Macron veillera "au respect du choix souverain des Français", complète l'Elysée. "Conformément à la tradition républicaine, le président de la République attendra la structuration de la nouvelle Assemblée nationale pour prendre les décisions nécessaires", précise-t-on.

20h25

Olivier Faure (PS) refuse toute "coalition des contraires"

Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a déclaré que "le rôle du Nouveau Front populaire et en son coeur" du PS sera de "refonder un projet collectif pour notre pays et de fédérer une majorité de Françaises et de Français".

"La France méritait mieux qu'une alternative entre néolibéralisme et fascisme comme cela nous est imposé depuis sept ans. Ce vote confère au nouveau Front populaire une responsabilité immense, celle de trouver un chemin pour faire avancer la France et répondre aux besoins des Françaises et des Français, répondre aux défis de la guerre, du changement climatique, des inégalités, faire aussi de la France une voix qui fait avancer l'Europe", a-t-il ajouté depuis le QG du PS.

"Nous ne nous prêterons à aucune coalition des contraires" qui trahirait les Français, a-t-il encore précisé.

20h20

"La justice sociale" a gagné, estime Marine Tondelier (Ecologistes)

La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier a estimé que "la justice sociale a gagné, la justice environnementale a gagné, et le peuple a gagné". "Nous allons gouverner", a promis dans la foulée la cheffe de file des Ecologistes.

20h15

Pour Jean-Luc Mélenchon, le NFP doit "gouverner"

Le chef de file de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon a invité Emmanuel Macron à "s'incliner et accepter sa défaite" et à charger l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire, arrivée en tête du second tour des élections législatives, de former un gouvernement.

"On a arraché un résultat qu'on nous disait impossible", s'est félicité Jean-Luc Mélenchon lors d'une déclaration. "Notre peuple a clairement écarté la solution du pire pour lui", a-t-il ajouté. "La défaite du président de la République et de sa coalition est clairement confirmée. Le président doit s'incliner et admettre cette défaite sans tenter de la contourner de quelque façon que ce soit. Le Premier ministre doit s'en aller", a souligné Jean-Luc Mélenchon.

Pour le chef de file de LFI, "le Nouveau Front populaire est prêt à gouverner. Il est la seule alternative construite, cohérente, solidaire, munie d'un programme organisé et chiffré." "Ces composantes (...) se sont montrées à la hauteur de la circonstance historique. Et à sa manière, elle (la gauche unie) a déjoué le piège tendu au pays. À sa manière, une fois de plus, elle a sauvé la République."

20h10

"Tout le monde sait qu'il va falloir une coalition", analyse Roland Cayrol

Pour le politologue et écrivain Roland Cayrol, observateur avisé de la vie politique française, les résultats de dimanche montrent que le "front républicain" contre l'extrême droite fonctionne toujours, malgré les fractures profondes entre ses composantes. A ses yeux, chaque fois que le front républicain fonctionne bien, le Rassemblement national "touche son plafond de verre", dit-il. "Les partis de gauche et le camp présidentiel ont presque complètement joué le jeu et tous les sondages prévoyaient cette bascule."

Désormais, sans majorité absolue, la question de la composition d'un gouvernement sera au coeur de toutes les préoccupations. "Tout le monde sait qu'il va falloir une coalition", note Roland Cayrol, qui estime que Gabriel Attal restera à son poste de Premier ministre le temps que des négociations se fassent. "Elles n'incluront probablement pas La France insoumise, mais les autres partis de gauche ont dit qu'ils étaient prêts à des discussions", rappelle-t-il.

>> L'analyse de Roland Cayrol dans le 19h30 :

L’analyse de Roland Cayrol, politologue français, sur les enjeux des élections législatives
L’analyse de Roland Cayrol, politologue français, sur les enjeux des élections législatives / 19h30 / 2 min. / le 7 juillet 2024

Le Rassemblement national doublera approximativement sa représentation à l'Assemblée nationale. "L'extrême droite s'est suffisamment banalisée pour qu'on puisse finir par la considérer comme un parti presque comme un autre", souligne le politologue. "Mais il reste une majorité de Français qui pensent qu'il reste dangereux et qu'il faut éviter comme la peste d'avoir le Rassemblement national au pouvoir."

Toutefois, le RN pourrait bénéficier de sa forte progression sans avoir à gouverner. "Il est sûrement plus confortable pour Marine Le Pen d'attendre 2027 (...) on sait bien que la meilleure élection pour le RN, c'est l'élection présidentielle!"

>> La deuxième partie de l'intervention de Roland Cayrol dans le 19h30 :

L'analyse de la stratégie du Rassemblement national avec Roland Cayrol, politologue français
L'analyse de la stratégie du Rassemblement national avec Roland Cayrol, politologue français / 19h30 / 2 min. / le 7 juillet 2024

>> Plus de détails : Pour le politologue Roland Cayrol, la formation d'un gouvernement de coalition est inévitable

20h05

L'ex-président François Hollande élu en Corrèze

L'ex-président socialiste François Hollande, de retour en politique, a été élu au second tour en Corrèze malgré la poussée du RN dans ce département, selon des résultats quasi-définitifs transmis par la préfecture.

Sur la base de 97% des bulletins dépouillés, l'ancien président, candidat sous les couleurs du Nouveau Front populaire est arrivé en tête dans la 1ère circonscription avec 43,29% des voix, devant la candidate RN Maïtey Pouget, deuxième avec 31,43% des voix, et le député sortant Francis Dubois (Les Républicains), arrivé troisième avec 25,28% des voix.

"Pour être dans un gouvernement, faut-il encore être candidat à le diriger ? Je ne le suis pas", a déclaré François Hollande sur BFMTV. "Comment être utile? En ayant eu les fonctions que j'ai occupées, en ayant sur la politique étrangère de mon pays un certain nombre d'exigences, je pourrais être utile à ce que les intérêts de la France soient préservés", a-t-il complété sur France 2. 

>> Relire : François Hollande candidat aux législatives, de l'opportunisme ou le renouveau d'une gauche unie?

20h00

Aucun des trois principaux blocs n'obtient la majorité absolue

L'alliance de gauche Nouveau Front populaire est donnée en tête après le second tour des élections législatives, devant la coalition du camp macroniste et le Rassemblement national, aucun de ces trois blocs n'obtenant la majorité absolue à l'Assemblée selon les premières estimations des sondeurs.

Selon des estimations consolidées, le Nouveau Front populaire obtiendrait entre 172 et 192 sièges, devant le camp présidentiel (150-170 sièges) et le Rassemblement national (135-150 sièges).

>> L'analyse d'Adeline Percept, correspondante en France, dans le 19h30 :

Le Nouveau Front populaire aurait "sauvé l'essentiel". Le point avec Adeline Percept, correspondante en France
Le Nouveau Front populaire aurait "sauvé l'essentiel". Le point avec Adeline Percept, correspondante en France / 19h30 / 1 min. / le 7 juillet 2024

>> Voir aussi les précisions de Tamara Muncanovic dans le 19h30 :

Dans le camp présidentiel, la défaite pourrait être moins lourde qu'annoncée. Les précisions sur place de Tamara Muncanovic
Dans le camp présidentiel, la défaite pourrait être moins lourde qu'annoncée. Les précisions sur place de Tamara Muncanovic / 19h30 / 1 min. / le 7 juillet 2024

19h45

Le RN obtient ses deux premiers députés en outre-mer

Le Rassemblement national a obtenu les deux premiers députés ultra-marins de son histoire, à La Réunion et Mayotte, ont indiqué les candidats de ces deux circonscriptions.

Joseph Rivière (RN) a annoncé sa victoire et son adversaire DVG Alexis Chassalet a reconnu sa défaite devant les médias locaux dans la 3e circonscription de La Réunion, où le premier a obtenu un peu plus de 51% des voix selon des résultats provisoires.

A Mayotte, "il apparaît très clairement" que Anchya Bamana (RN) "est élue", a déclaré le député sortant LR Mansour Kamardine au micro de la chaîne la 1ère, sans précision sur son score.

19h45

Les Français de Genève, un panel peu représentatif qui vote la boule au ventre

À Genève, où les bureaux de vote pour les Français et Françaises de Suisse ont fermé à 18h à Palexpo, l'émotion et l'inquiétude étaient palpables face à la perspective de voir l'extrême droite prendre les rennes de leur pays d'origine. Les Français de Suisse et du Liechtenstein, majoritairement des émigrants avec un haut niveau d'éducation et de revenus, urbains et libéraux sur l'international, constituent toutefois un échantillon peu représentatif de l'ensemble du pays.

Dans cette 6e circonscription des Français de l'étranger, la candidate de l'extrême droite a été éliminée dès le premier tour. C'est d'ailleurs le cas dans toutes les autres circonscription des Français établis hors de France, à l'exception de la 8e circonscription (voir traitement de 17h30). Les personnes rencontrées par la RTS ont donc l'impression que le "barrage" au RN est "déjà fait" de leur côté. Mais la mobilisation attendue reste importante: le vote en ligne a atteint 28%, un record.

Leur choix se fait entre le sortant Marc Ferracci, très proche d'Emmanuel Macron, et la candidate du Nouveau Front populaire Halima Delimi. Le candidat de Renaissance est arrivé en tête au premier tour, avec 40% des voix contre 30% pour son adversaire qui accuse un retard d'environ 6000 votes dans une circonscription traditionnellement acquise à la droite. Mais les jeux ne sont pas encore fait et Halima Delimi pourrait bénéficier de nouveaux soutiens. Plusieurs personnes m'ont confié avoir voté à gauche pour la première fois, car ils voient le Nouveau Front populaire comme le seul groupe capable de contrebalancer le RN à l'Assemblée nationale.

>> Le reportage d'Anouk Pernet dans Forum :

L'entrée des bureaux de vote à Palexpo. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
Les Français de Genève, un panel peu représentatif qui vote la boule au ventre / Forum / 1 min. / le 7 juillet 2024

19h35

Dans les bastions de la droite classique, le dégagisme et la porosité à l'extrême droite ouvrent la porte au RN

À Chantilly, dans les Hauts-de-France, la 4e circonscription de l'Oise a donné lieu à un duel assez révélateur entre un candidat RN inconnu Mathieu Grimpret (ex-membre de l'UMP) et un ancien poids lourd de la droite, Éric Woerth. Et malgré son statut et son image plutôt positive, le candidat sortant de la majorité macroniste n'a aucune certitude de l'emporter, son adversaire l'ayant très largement devancé au premier tour, à la stupeur générale dans cette "baronnie" de la droite classique.

Ancien ministre de Nicolas Sarkozy et membre de LR, il a rejoint le groupe Renaissance en 2022. Et il semble en faire les frais face au "dégagisme" ambiant, qui pourrait sonner le glas de la parenthèse macroniste. Il n'a obtenu que 29,9% des voix au 1er tour, contre 40,2% pour le candidat RN, et pourrait donc perdre le siège qu'il occupe depuis 2002.

Les cadres et les militants du RN sont réunis dimanche soir au pavillon Chesnaie du Roy, proche du bois de Vincennes à Paris, dans l'attente des résultats et d'une possible victoire. La majorité absolue semble désormais difficile à atteindre, selon les derniers sondages. Mais dans tous les cas, le parti d'extrême droite s'apprête à célébrer une victoire: le groupe RN, qui comptait 89 députées et députés, va très certainement plus que doubler sa représentation à l'Assemblée nationale.

>> Écouter l'émission Forum :

Attente des résultats pour les législatives en France. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
Attente des résultats pour les législatives en France: débat avec Marie-Ange Rousselot, Guilhem Kokot et Nicolas Rivard / Forum / 25 min. / le 7 juillet 2024

19h25

Les premières estimations donnent le NFP en tête avec 170 à 190 sièges

Selon les premières estimations disponibles, le Nouveau Front populaire obtiendrait 170 à 190 sièges à l'issue du second tour des élections législatives, alors que la majorité absolue se situe à 289. La coalition de gauche devancerait le camp d'Emmanuel Macron, réuni sous la bannière Ensemble, avec 150 à 170 fauteuils.

Le Rassemblement national et ses alliés, pourtant en tête au premier tour, ne décrocheraient au final que 135 à 155 sièges. Les Républicains et divers droite occuperaient eux 57 à 67 places. Ces résultats sont encore provisoires et susceptibles de changer après le dépouillement complet.

>> Les précisions du 19h30 :

Selon nos informations, les premières estimations indiquent que le Nouveau Front populaire arrive en tête, suivi par Ensemble et talonné par le RN
Selon nos informations, les premières estimations indiquent que le Nouveau Front populaire arrive en tête, suivi par Ensemble et talonné par le RN / 19h30 / 32 sec. / le 7 juillet 2024

18h30

Le dépouillement a commencé

Si certains bureaux de vote restent ouverts jusqu'à 20h, la majorité des petites communes ont fermé les leurs à 18h, ce qui leur permet de commencer le travail de dépouillement.

18h20

Emmanuel Macron rassemble ses soutiens à l'Elysée avant les résultats

Emmanuel Macron a convoqué dimanche soir à l'Elysée son Premier ministre Gabriel Attal ainsi que les chefs des différents partis de la majorité sortante, ont indiqué des sources au sein du camp présidentiel, confirmant une information du Figaro.

Cette réunion doit se tenir dès 18h30, soit une heure et demie avant l'annonce des résultats des élections. Selon l'entourage du chef de l'Etat, il n'y a en revanche "pas de prise de parole envisagée à ce stade" du président de la République à l'issue du scrutin.

18h00

Forte mobilisation policière

Les autorités craignent des violences dans la soirée après l'annonce des résultats. Face à d'éventuels débordements, 30'000 policiers ont ainsi été mobilisés, dont 5000 à Paris.

Chez les responsables politiques aussi, la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier s'est dite "extrêmement inquiète" sur les réseau social X des "menaces d'une violence extrême" contre des manifestations hostiles à l'extrême droite dans la soirée dans plusieurs villes.

>> Mesure de l'ambiance à Paris avec Alexandre Habay :

La police bloque l'accès aux Champs-Elysées avant le résultat des législatives. [Ap Photo/Keystone - Aurélien Morissard]Ap Photo/Keystone - Aurélien Morissard
Quelle est l’ambiance à Paris juste avant le résultat des élections? / Forum / 2 min. / le 7 juillet 2024

Message de "prudence" relayé par le numéro un du parti socialiste Olivier Faure, pour qui "l'extrême droite (...) anticipe sa défaite et appelle à la violence".

Des véhicules de police sur la place de la Bastille. [AFP - SAMEER AL-DOUMY]
Des véhicules de police sur la place de la Bastille. [AFP - SAMEER AL-DOUMY]

17h30

Le député pro-israélien Meyer Habib aurait bénéficié d'un accord avec le RN

Officiellement investi par Les Républicains (LR), le député sortant de la 8ᵉ circonscription des Français de l'étranger Meyer Habib aurait bénéficié d'un accord avec le Rassemblement national (RN) pour que le parti d'extrême droite ne présente pas de candidature face à lui, selon un journaliste indépendant relayé par le Times of Israël. Cette circonscription ferait donc bien partie du pacte conclu entre Éric Ciotti et le parti de Marine Le Pen.

Le journaliste David Benyam a révélé un échange d'emails du délégué RN de la circonscription, confirmant un accord avec le candidat franco-israélien, proche de l'aile droite du Likoud en Israël et ami du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

La 8ᵉ circonscription des Français de l'étranger comprend les pays de l'Est méditerranéen, dont l'Italie, la Grèce, la Turquie et Israël, mais aussi les territoires palestiniens.

Après une réélection controversée en 2022, Meyer Habib s'est fait remarquer pour sa défense virulente d'Israël, notamment depuis le 7 octobre. Il a notamment qualifié la population de la bande de Gaza de "cancer" et nie la colonisation israélienne en Cisjordanie. Fin mai 2024, il s'était assis sur les bancs du groupe RN lors d'une séance de l'Assemblée nationale.

17h00

Participation de 59,71%, la plus haute depuis 1981

La participation au second tour atteint des chiffres presque record. À 17h, le ministère de l'Intérieur a ainsi annoncé un taux de participation, à 59,71% (contre 59,39% dimanche passé au premier tour à la même heure).

En 2022, à la même heure, le taux de participation était de 38,11%. Il faut remonter à 1981 pour trouver un taux de participation plus élevé (61,4%).

16h30

Nombre record de procurations

Plus de 3 millions de procurations ont été établies depuis le 10 juin. A la date du samedi 6 juillet, à la veille du second tour, 3'516'534 procurations ont été réalisées, a appris Franceinfo auprès du ministère de l'Intérieur.

Soit, depuis le 10 juin et l'annonce de la tenue d'élections législatives anticipées, 3,4 fois plus de procurations pour ce scrutin que pour les élections législatives de 2022.

Plus de 2 millions de procurations, 2'685'510 exactement, sont encore actives pour le second tour, précise le ministère. De nombreuses demandes ont été réalisées dans les derniers jours précédant le second tour.

16h15

Les magasins se barricadent par crainte de débordements

Les grandes enseignes sur les Champs-Élysées se préparent à d'éventuels débordements à l'annonce des résultats. Les magasins barricadent leurs vitrines.

Des planches sont posées sur les vitres pour se protéger des casseurs. [Anadolu via AFP - LUC AUFFRET]
Des planches sont posées sur les vitres pour se protéger des casseurs. [Anadolu via AFP - LUC AUFFRET]

15h30

Différences de résultats entre hommes et femmes au RN

Candidates et candidats sont-ils égaux sous la bannière des trois principaux partis qui s’affrontent au 2e tour des législatives? Les données semblent montrer que c’est moins le cas au Rassemblement National.

Si les trois principales nuances ont toutes présenté sensiblement plus de candidats que de candidates au 1er tour, l'électorat du parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella s’avère être plus hermétique aux femmes.

Sur les 230 candidates RN présentées au 1er tour, 80% ont été qualifiées pour le second tour. Non seulement leurs homologues masculins étaient plus nombreux sur la ligne de départ (258 candidats RN) mais ils ont aussi été davantage élus puisque 92% des candidats participent au second tour. Un écart record de 12 points qui ne se retrouve pas au sein du parti présidentiel Ensemble ni au sein de l’Union de la Gauche.

Les hommes sont également plus nombreux à être arrivés en première position dans leurs circonscriptions: un peu moins de 7 candidats RN sur 10 sont arrivés en tête, contre seulement 4 candidates RN sur 10.

14h15

Un indépendantiste de Nouvelle-Calédonie élu à l'Assemblée nationale

Pour la première fois depuis 1986, un indépendantiste a été élu député de Nouvelle-Calédonie. Avec 57,01% des suffrages, Emmanuel Tjibaou, l'un des fils de l'emblématique leader kanak Jean-Marie Tjibaou assassiné en 1989, a devancé son rival loyaliste Alcide Ponga.

Novice en politique, Emmanuel Tjibaou se présentait pour la première fois à un mandat électif sans avoir été officiellement adoubé par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), mais avec le soutien de toutes ses composantes. Il devrait siéger à l'Assemblée parmi les députés soutenus par le Nouveau Front populaire (NFP).

Emmanuel Tjibaou est le premier indépendantiste de Nouvelle-Calédonie à accéder à l'Assemblée nationale depuis 1986. [AFP - DELPHINE MAYEUR]
Emmanuel Tjibaou est le premier indépendantiste de Nouvelle-Calédonie à accéder à l'Assemblée nationale depuis 1986. [AFP - DELPHINE MAYEUR]

Dans l'autre circonscription de Nouvelle-Calédonie, le député loyaliste Nicolas Metzdorf (divers droite), rapporteur du projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral, s'est lui imposé avec 52,41% des suffrages. L'examen de ce texte à l'Assemblée est à l'origine des violences qui secouent la Nouvelle-Calédonie depuis la mi-mai.

13h30

Un scrutin historique qui bouleverse le paysage politique français

Le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire espèrent tous deux devenir la première force politique de France, tandis que le camp macroniste, réduit au rang d'arbitre, tente de résister à ces deux pôles.

>> Le compte-rendu à la mi-journée :

En France, les bureaux de vote ont ouvert ce matin pour le second tour des élections législatives
En France, les bureaux de vote ont ouvert ce matin pour le second tour des élections législatives / 12h45 / 1 min. / le 7 juillet 2024

Alors que les électeurs se rendent en masse aux urnes ce dimanche, l'élément crucial sera de savoir si ceux-ci suivront ou non les consignes de vote, c'est-à-dire la stratégie de front républicain face au RN.

>> L'analyse de Raphaël Grand, correspondant de la RTS à Paris, dans le 12h45 :

L’analyse de Raphaël Grand, correspondant de la RTS en France, sur les enjeux des élections législatives dans le pays
L’analyse de Raphaël Grand, correspondant de la RTS en France, sur les enjeux des élections législatives dans le pays / 12h45 / 1 min. / le 7 juillet 2024

12h40

Emmanuel Macron et son épouse ont voté au Touquet

Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont voté au Touquet aux alentours de 12h40. Arrivé vendredi soir dans la station balnéaire du Pas-de-Calais, le président de la République devrait retourner à Paris dans la journée.

Le président français et son épouse Brigitte votent pour le second tour des élections législatives au Touquet (Pas-de-Calais) le 7 juillet 2024. [KEYSTONE - MOHAMMED BADRA]
Le président français et son épouse Brigitte votent pour le second tour des élections législatives au Touquet (Pas-de-Calais) le 7 juillet 2024. [KEYSTONE - MOHAMMED BADRA]

12h30

Le Tour de France doit aussi s'adapter aux élections

Le Tour de France cycliste est à Troyes ce dimanche. En ce jour d'élections, la Ville et les organisateurs ont dû s'adapter à cette situation en instaurant des règles particulières.

D'habitude, les routes sont bloquées deux heures avant le passage des coureurs. Aujourd'hui, il sera encore possible de passer dix minutes avant le passage de la caravane et dix minutes avant l'arrivée du peloton, explique le directeur du Tour Christian Prudhomme dans le 12h30.

>> Les explications dans le 12h30 :

Les législatives françaises influent sur le déroulement du Tour de France. [AP Photo/Keystone - Dario Belingheri]AP Photo/Keystone - Dario Belingheri
Les législatives françaises influent sur le déroulement du Tour de France / Le 12h30 / 1 min. / le 7 juillet 2024

12h00

Taux de participation historique à midi

Le taux de participation au second tour des élections législatives françaises est en hausse dimanche à 12h, à 26,63%, contre 25,9% à la même heure il y a une semaine, a indiqué le ministère de l'Intérieur.

Ce chiffre est le plus élevé pour des élections législatives depuis celles de 1981 (28,3%), marquées par l'arrivée de la gauche en pouvoir après l'élection de François Mitterrand à la présidence.

>> Le bilan à la mi-journée dans le 12h30 :

Les électeurs défilent ce matin 7 juillet dans les bureaux de votes pour les législatives. [AP Photo/Keystone - Jeremias Gonzale]AP Photo/Keystone - Jeremias Gonzale
En France, les électeurs défilent dans les bureaux de votes depuis ce matin / Le 12h30 / 2 min. / le 7 juillet 2024

11h30

Plusieurs personnalités politiques ont déposé leur bulletin

Plusieurs personnalités politiques ont voté dans la matinée. Eric Ciotti, le leader contesté des Républicains rallié au RN, a voté dans son fief de Nice, tandis que Marion Maréchal (ex-Reconquête, le parti d'Eric Zemmour) a déposé son bulletin dans le XVIe arrondissement de Paris.

Le maire du Havre Edouard Philippe (Ensemble) a également voté dans sa ville. Alors que de nombreux commentateurs lui prêtent des ambitions présidentielles, l'ancien Premier ministre s'est récemment affranchi quelque peu d'Emmanuel Macron.

Elisabeth Borne a quant à elle accompli son devoir citoyen à Vire, dans le Calvados. Arrivée deuxième du premier tour derrière Nicolas Calbrix (RN), l'ancienne Première ministre est en difficulté. Elle pourrait cependant profiter du désistement du candidat du Nouveau Front populaire.

Alexis Corbière (Divers Gauche, dissidnt LFI), Louis Aliot (RN) ou encore l'ancien président socialiste François Hollande (NFP) ont eux aussi déjà voté.

10h00

Le Premier ministre Gabriel Attal a voté dans les Hauts-de-Seine

Candidat à sa réélection dans les Hauts-de-Seine, le Premier ministre français Gabriel Attal a voté dans une école primaire à Vanves. Il est opposé au second tour à Cécile Soubelet, candidate du Nouveau Front populaire.

Le Premier ministre Gabriel Attal vote lors du second tour des législatives françaises à Vanves, dans les Hauts-de-Seine, le 7 juillet 2024. [KEYSTONE - ALAIN JOCARD / POOL]
Le Premier ministre Gabriel Attal vote lors du second tour des législatives françaises à Vanves, dans les Hauts-de-Seine, le 7 juillet 2024. [KEYSTONE - ALAIN JOCARD / POOL]

09h00

Premiers résultats dans les circonscriptions d'Outre-mer

Les premiers résultats sont tombés dans certains territoires d'outre-mer, des résultats qui ne présument en rien d'une tendance nationale.

En Guadeloupe, les deux candidats RN qualifiés pour le second tour n'ont pas transformé l'essai: les quatre députés sortants indépendants et de gauche retrouvent leur siège, avec des scores compris entre 69% et 77,5% des voix.

En Martinique, les quatre circonscriptions vont à des candidats de gauche. En Guyane, les deux sortants soutenus par le NFP sont confortés.

DIMANCHE

Les bureaux de vote ouvrent en France métropolitaine

Les bureaux de vote ont ouvert dimanche à 08h00 en France métropolitaine pour le second tour des élections législatives, un scrutin historique dont le Rassemblement national pourrait sortir vainqueur, avec une grande incertitude toutefois sur sa capacité à obtenir la majorité absolue à l'Assemblée et à pouvoir former un gouvernement.

Les Français peuvent voter jusqu'à 18h00 ou 20h00 dans les grandes villes, heure à laquelle se dessineront les premiers résultats. La mobilisation des électeurs s'annonce toujours forte avec une participation attendue au même niveau qu'au premier tour où elle avait atteint 66,7%, du jamais-vu depuis la précédente dissolution en 1997.

Dimanche dernier, les Français ont placé le Rassemblement national et ses alliés issus des Républicains largement en tête (33,1%), devant l'alliance de gauche établie sous la bannière du Nouveau Front populaire (28%) et Ensemble, la coalition soutenant le président Emmanuel Macron (20%).

SAMEDI

Les territoires français d'Outre-Mer ont commencé à voter

Les Françaises et les Français ont commencé à voter samedi dans les départements et territoires d'Outre-mer, lançant un week-end d'élections législatives aux enjeux historiques.

Les quelques 5000 électeurs de Saint-Pierre-et-Miquelon, la petite collectivité française de l'Atlantique-Nord, étaient les premiers appelés aux urnes à 12h, heure de Paris. Dans l'unique circonscription du territoire, un candidat "divers droite", arrivé largement en tête au 1er tour, affronte un socialiste.

Ont suivi la Guyane, les Antilles, les Français vivant sur le continent américain et la Polynésie puis la Nouvelle-Calédonie.

Dans tous ces territoires, la participation à la mi-journée était stable - en très légère hausse - par rapport au premier tour et plus élevée qu'au même moment aux législatives de 2022, à l'exception de la Guyane, où ce second tour n'attire pas les foules.

Les scénarios

Quels cas de figure pour un futur gouvernement?

En cas d'absence de majorité de la gauche ou de l'extrême droit à l'Assemblée nationale, la nomination d’un nouveau Premier ministre et la composition d'un futur gouvernement risquent de s'apparenter à un véritable casse-tête pour Emmanuel Macron. À l'issu du scrutin, au moins trois options sur la table.

En cas de majorité absolue pour l'extrême droite, le président nommerait vraisemblablement le président du RN Jordan Bardella en tant que Premier ministre. Ce dernier a déjà affirmé qu'il était "prêt" pour le poste. En cas d'une majorité absolue de la gauche, qui semble improbable, aucun nom n'a émergé pour le poste de Premier ministre.

>> Voir le sujet du 19h30 sur les scénarios possibles :

Tour d’horizon des cas de figures possibles, à la veille du deuxième tour des élections législatives en France
Tour d’horizon des cas de figures possibles, à la veille du deuxième tour des élections législatives en France / 19h30 / 2 min. / le 6 juillet 2024

Dans le cas plus probable d'une majorité relative pour le Rassemblement national ou le Nouveau Front populaire, les scénarios se compliquent. La formation politique dominante accéderait théoriquement à Matignon, mais tant le RN que La France insoumise, les partis dominants respectivement à l'extrême droite et à gauche, ont exclu de gouverner avec une majorité relative qui les empêcherait d'appliquer tout leur programme. Mais à gauche, certains se projettent déjà dans cette éventualité, à l'image du chef du PS Olivier Faure. Et d'autres entrevoient l'idée d'une large coalition, allant du PS aux Républicains avec le camp présidentiel.

Enfin, si les trois blocs ne trouvent aucun terrain d'entente, Emmanuel Macron pourrait opter pour un gouvernement technique comme le gouvernement italien de 2011. Hauts fonctionnaires et experts reconnus expédieraient les affaires courantes. Et dans un tel cas de figure, l'actuel Premier ministre macroniste Gabriel Attal se dit prêt à rester en poste.

>> Les précisions d'Adeline Percept dans le 19h30 :

Le point sur le second tour des législatives en France avec Adeline Percept, correspondante en France
Le point sur le second tour des législatives en France avec Adeline Percept, correspondante en France / 19h30 / 1 min. / le 6 juillet 2024

Les enjeux

Victoire de l'extrême droite? Majorité absolue?

Le paysage politique français est plus imprévisible que jamais, avec une forte dynamique en faveur du Rassemblement national de Jordan Bardella, qui rêve de composer le premier gouvernement d'extrême droite en France depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Mais la plupart des projections en sièges prévoient que le RN et ses alliés peineront à atteindre la majorité absolue (289 députés), renforçant l'hypothèse d'un scénario à trois blocs (extrême droite, gauche, macronistes), qui pourrait rendre le pays très instable alors qu'il s'apprête à accueillir les Jeux olympiques.

Une "grande coalition" inédite

Mais s'ils parviennent à empêcher le RN de l'emporter, les macronistes, une partie de la gauche et certains élus Les Républicains (LR, droite) pourraient aussi bâtir un "gouvernement technique" appuyé sur une "grande coalition", courante dans bien des pays mais étrangère aux traditions françaises.

La patronne des Ecologistes et figure montante de la gauche Marine Tondelier a résumé le défi d'une formule: "faire des choses que personne n'a jamais faites auparavant". Figure de gauche en Picardie, en rupture avec La France insoumise, François Ruffin avait également évoqué une possible participation à un gouvernement d'union avant de préciser qu'il ne participerait pas à un gouvernement macroniste "improvisé".

Mais le vernis ne semble pas épais sur certaines profondes défiances mutuelles. "Il n'y aura jamais de gouvernement d'union nationale, c'est exclu au regard du fossé entre droite et gauche", a asséné un élu du Parti socialiste. La gauche radicale de La France insoumise (LFI), le plus puissant parti du NFP mais aussi le plus intransigeant, a elle explicitement exclu de participer à une coalition. De son côté, le camp présidentiel a semblé rejeter tout accord avec LFI.

>> Voir le sujet du 12h45 sur la fin de la campagne :

Une fin de campagne sous haute tension, à deux jours du second tour des législatives françaises
Une fin de campagne sous haute tension, à deux jours du second tour des législatives françaises / 12h45 / 1 min. / le 5 juillet 2024

>> Lire aussi : Dernier jour de campagne pour les législatives françaises avant le grand saut dans l'inconnu

Stratégies

Nombreux désistements pour contrer l'extrême droite

Le dépôt des candidatures, clos officiellement mardi à 18h, a donné une vision claire de la physionomie de ces élections historiques. Au total, avec les plus de 210 désistements recensés, seulement une grosse centaine de triangulaires et quadrangulaires (trois ou quatre candidats qualifiés) subsistent, sur les 311 prévues dimanche dernier.

Majoritairement de gauche (127) ou du camp macroniste (81), les candidats qui se sont désistés étaient pour la plupart arrivés troisièmes au 1er tour dans une circonscription où le Rassemblement national (RN) est arrivé en tête.

>> Le sujet du 19h30 dans une localité tenue par le RN :

A quelques jours du second tour des législatives françaises, immersion dans une localité tenue par le Rassemblement national
A quelques jours du second tour des législatives françaises, immersion dans une localité tenue par le Rassemblement national / 19h30 / 2 min. / le 2 juillet 2024

>> Lire : Plus de 200 désistements pour tenter de contrer le RN lors du second tour des législatives françaises

Souvent sans enthousiasme, ces retraits visent à empêcher le RN et ses alliés de former un gouvernement qui serait historique, l'extrême droite n'ayant jamais été au pouvoir dans le pays depuis la Seconde Guerre mondiale.

Certains candidats ont toutefois décidé de maintenir leur candidature.

Retour sur le premier tour

Les résultats définitifs

Avec 33,1% des suffrages, le RN et ses alliés obtiennent leur meilleur score au premier tour d'un scrutin. Ils devancent le Nouveau Front populaire réunissant la gauche, qui obtient 28% et 32 élus, loin devant le camp d'Emmanuel Macron à 20%.

Le parti d'extrême droite a frappé un grand coup d'entrée, en faisant élire 39 députées et députés dès le premier tour, à commencer par Marine Le Pen (Pas-de-Calais) et ses lieutenants Sébastien Chenu (Nord) ou Julien Odoul (Yonne).

Le Nouveau Front populaire, de son côté, peut d'ores et déjà compter sur 32 personnalités élues, dont les têtes d'affiche insoumises Manuel Bompard (Bouches-du-Rhône), Mathilde Panot (Val-de-Marne) et Clémentine Autain, le socialiste Olivier Faure ou encore l'écologiste Sandrine Rousseau (région parisienne).

>> Voir le sujet du 19h30 à l'issue du premier tour :

Élections législatives en France : après le choc d’une possible victoire du RN, la gauche française veut croire à l'unité
Élections législatives en France : après le choc d’une possible victoire du RN, la gauche française veut croire à l'unité / 19h30 / 1 min. / le 1 juillet 2024

>> Relire le suivi du premier tour des législatives : Le RN devant le Nouveau Front populaire, le camp présidentiel largement battu

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