Donald Trump ovationné à Milwaukee lors de son arrivée à la convention républicaine
- Deux jours après la tentative d'assassinat, Donald Trump s'est rendu lundi à Milwaukee, dans le Wisconsin, pour la convention du Parti républicain. L'ancien locataire de Maison Blanche a été officiellement intronisé comme candidat à la présidentielle. Il a annoncé qu'il choisissait le sénateur de l'Ohio James David Vance comme colistier. L'oreille bandée, il a été ovationné à son arrivée à la convention.
- Donald Trump a été visé samedi par des tirs lors d'une réunion de campagne en Pennsylvanie. Il a été légèrement blessé à une oreille. Le FBI a confirmé qu'il s'agissait d'une "tentative d'assassinat".
- L'auteur présumé des tirs ainsi qu'un spectateur ont été tués, a indiqué le Secret Service, le service de protection des personnalités politiques. Deux autres spectateurs ont été grièvement blessés. Le FBI a identifié l'auteur présumé des tirs. Il s'agit d'un jeune Pennsylvanien de 20 ans, qui est inscrit sur les listes électorales comme républicain. Il a agi seul et sans idéologie particulière, selon le FBI.
Suivi assuré par RTSinfo
04h00
Donald Trump ovationné par son parti lors de son arrivée à Milwaukee
Le candidat républicain Donald Trump est arrivé, pansement sur l'oreille, à la convention républicaine de Milwaukee. Il a été accueilli par une foule survoltée qui l'a longuement ovationné debout.
Deux jours après avoir échappé à une tentative d'assassinat, l'ancien président a levé le poing en entrant dans l'immense salle décorée de bleu et rouge, sous les acclamations des délégués qui l'ont officiellement désigné plus tôt pour être leur candidat à la présidentielle du 5 novembre.
Dans l'enceinte bondée, les partisans du milliardaire ont scandé "USA!", "USA!", "USA!" ou encore "Fight!", "Fight!", "Fight!" ("Battez-vous!"), les mêmes mots que Donald Trump avait lancés le poing levé et le visage ensanglanté lorsqu'il s'est relevé après les tirs qui l'ont visé samedi.
Des périmètres entiers du centre-ville de Milwaukee sont clôturés par de grandes grilles métalliques et quadrillés par des agents du Secret Service, la police d'élite qui fait l'objet de vives critiques pour ne pas avoir bien protégé Donald Trump lors de son meeting en plein air samedi.
02h00
Joe Biden dit avoir fait une "erreur" en appelant à "cibler" Donald Trump
Le président américain Joe Biden a expliqué qu'il avait fait une "erreur" en exhortant à "cibler" Donald Trump lors d'un appel avec des donateurs en début de semaine dernière, quelques jours avant les tirs contre son rival républicain.
"Il est temps de cibler Trump", avait déclaré le président américain lors d'un appel avec des donateurs le 8 juillet. La formule a ensuite été très critiquée depuis la tentative d'assassinat contre Donald Trump samedi.
"C'était une erreur d'utiliser ce mot", a concédé Joe Biden dans une interview à NBC. "Je voulais dire, concentrez-vous sur lui, sur ce qu'il fait, sur ses mesures, le nombre de mensonges qu'il a dits durant le débat", a ajouté le pensionnaire de la Maison Blanche.
22h55
Le candidat Robert F. Kennedy va être protégé par le Secret Service
Le président américain Joe Biden a demandé à ce que le candidat indépendant à la Maison Blanche, Robert F. Kennedy, bénéficie de la protection du Secret Service, a annoncé lundi son ministre à la Sécurité intérieure après la tentative d'assassinat contre Donald Trump.
Le principal intéressé, dont l'oncle, le président "JFK", et le père, le candidat démocrate Bobby Kennedy, ont été assassinés, a aussitôt remercié Joe Biden.
21h45
Trump, désigné candidat des républicains, se choisit un vice-président
Donald Trump a été officiellement désigné lundi candidat des républicains à la présidentielle du 5 novembre et a choisi un sénateur de 39 ans pour l'épauler dans la course, au premier jour d'une convention chamboulée par sa tentative d'assassinat.
"J'ai décidé que la personne la plus apte à assumer la fonction de vice-président des Etats-Unis était le sénateur J.D. Vance, du grand Etat de l'Ohio", a indiqué Donald Trump sur son réseau, Truth Social.
Des dizaines de milliers de partisans de Donald Trump sont rassemblés lundi à Milwaukee pour la convention du Parti républicain, une grand-messe historique sous haute tension, bouleversée par la tentative d'assassinat de l'ancien président.
Déjà arrivé dans l'ancienne ville industrielle donnant sur le lac Michigan, l'ex-homme d'affaires de 78 ans sera très probablement accueilli avec une ferveur renouvelée par ces militants, qui ont failli perdre leur héros samedi.
Rachel Cadena, déléguée du Parti républicain, est venue de l'Iowa en voiture. Elle soutient Donald Trump depuis 2015, encore sous le choc, après les événements du week-end. "Il y a des gens qui le ciblent, parce qu'ils ne veulent pas qu'il retourne à la Maison Blanche. Notre pays est aujourd’hui en guerre. Et il y a des politiciens qui s'intéressent plus à garder le pouvoir qu'à remettre l’Amérique sur les rails, ça me met en colère", s'insurge-t-elle dans le 19h30.
Tout le quartier est bouclé aux abords de la convention. Chaque véhicule est fouillé par la police et des milliers de policiers sont déployés dans les rues.
19h30
Les questions sur le dispositif de sécurité se multiplient
Près de deux jours après la tentative d'assassinat de Donald Trump, de nombreuses questions restent en suspens: Comment le tireur a-t-il pu aller jusqu'au bout alors qu'il avait été repéré par des spectateurs du meeting? Pourquoi ce toit n'avait-il pas été sécurisé?
"Nous allons analyser, par le biais d'un examen indépendant, comment cela s'est produit, pourquoi, et formuler des recommandations et des conclusions pour veiller à ce que cela n'arrive plus", a déclaré Alejandro Mayorkas, secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis:
Autre question centrale: pourquoi le tireur s'en est-il pris à Donald Trump? Les forces de l'ordre ont bouclé le quartier où vivait le jeune homme de 20 ans, qui a agi seul, selon le FBI avec l'arme de son père, acquise légalement. Pour l'heure, il n'existe pas de mobile politique établi. Selon ses ancien camarades, il s'agirait d'un jeune solitaire.
Les enquêteurs tentent désormais de se faire une idée plus précise du profil du tireur, un jeune homme peu présent sur les réseaux sociaux. Ils tentent également de reconstituer ses déplacements les quelques jours avant la fusillade.
19h00
Quel impact sur les marchés financiers américains?
Les marchés américains ne sont pas restés insensibles à la tentative d'assassinat sur Donald Trump. Ils ont ouvert en hausse, portés par la perspective d'un retour de l'homme d'affaires à la présidence.
Mais alors comment expliquer une telle réaction des places financières à cet événement? Selon plusieurs théories, Donald Trump stimulerait la croissance économique grâce à ses promesses de politique commerciale et de baisses d'impôts, de quoi porter les actions américaines à la hausse.
Pouvoir de nomination à la FED
Donald Trump est en effet perçu comme un président favorable aux cryptomonnaies et à l'économie en général. C'est donc davantage une affaire de "perception" que de "réalité" étant donné que l'influence du président sur les marchés est minime et indirecte.
Même s'il a le pouvoir de nommer le président de la banque centrale (Fed) qui peut ensuite adopter une politique monétaire favorable aux investisseurs, la Fed reste un organisme indépendant du gouvernement. De plus, le Congrès doit approuver les politiques fiscales ou commerciales. Par conséquent, le lien entre un président et la performance des marchés est souvent largement surestimé.
18h30
Boris Vejdovsky: "Donald Trump se positionne en martyr"
L'image de Donald Trump, en plein meeting, le visage ensanglanté ,renforce son image de héros martyr parmi ses partisans, qui le voient comme un messie, a expliqué Boris Vejdovsky, maître d’enseignement et de recherche en littérature et culture américaine à l’Université de Lausanne, dans l'émission Forum.
"Cette situation s'inscrit dans une culture américaine où le président incarne la nation. Contrairement aux divisions chez les démocrates autour de Joe Biden, Donald Trump parvient à rassembler ses troupes malgré ses démêlés judiciaires", poursuit le spécialiste.
Salut à Dieu
En outre, après la tentative d'assassinat, Donald Trump a attribué son salut à Dieu, en déclarant sur son réseau social que "seul Dieu a empêché l'impensable de se produire". "Une rhétorique caractéristique des États-Unis, où les références transcendantes et métaphysiques sont omniprésentes."
Enfin, poursuit le spécialiste, bien que Donald Trump ait sûrement été affecté personnellement par l'attentat, la récupération politique de l'incident par ses conseillers et le camp républicain vise à renforcer son image unificatrice. "Cette rhétorique, répétitive et lisse, vise à solidifier son soutien au sein du parti et de ses partisans."
17h20
Déferlante de théories du complot sur les réseaux sociaux après l'incident de samedi
Dès les premières minutes après la tentative d'assassinat de Donald Trump, des théories du complot ont déferlé sur internet, certains évoquant un tireur aux "ordres" du président Biden, d'autres suspectant une mise en scène de la CIA.
D'innombrables internautes ont aussi tenté d'identifier eux-mêmes le tireur, assurant à tort, notamment, qu'il s'agissait du YouTubeur italien et journaliste commentateur de football, Marco Violi. Cela, bien que le FBI ait annoncé le nom du suspect dans les heures suivant la tentative. L'accusé s'est défendu et a indiqué qu'il allait porter plainte.
Pour le chercheur en sciences politiques Julien Giry, l'hystérie collective du weekend autour de cet événement n'est pas une surprise, "à un moment pareil et avec un personnage pareil". "C'est presque l'absence de théories conspirationnistes qui aurait constitué une surprise, presque une anomalie", poursuit-il.
Donald Trump appelle à l'abandon de toutes les charges contre lui
Au procès de Donald Trump pour rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche, la juge républicaine Aileen Cannon a annulé l'ensemble de la procédure, considérant que la nomination du procureur spécial Jack Smith était illégale.
Dans la foulée, Donald Trump a appelé à l'abandon de toutes les poursuites judiciaires à son encontre. Et d'évoquer aussi la tentative d'assassinat dont il a été victime: "Au moment où nous allons de l'avant pour unir notre nation après les événements horribles de samedi, cette annulation de l'inculpation illégale en Floride devrait être le premier pas, suivi rapidement de l'annulation de TOUTES les chasses aux sorcières", a affirmé sur sa plateforme Truth Social le candidat républicain à la présidentielle.
Un Donald Trump désormais plus combatif que jamais
Donald Trump sait que son destin a failli basculer samedi lors du discours électoral à l'issue tragique qu'il a donné à Butler, en Pennsylvanie.
Dimanche, juste avant de poser le pied sur le tarmac de l'aéroport de Milwaukee, Donald Trump s'est livré dans une interview au New York Post. Propos fermes, ton offensif, l'ex-président s'est présenté comme un miraculé, motivé comme jamais à l'heure de l'ouverture de la convention du Parti républicain.
13h10
Assassinat ou acte de terrorisme national? Le FBI enquête sur le mobile du tireur
L'enquête se poursuit sur les lieux de la tentative d'assassinat de Donald Trump. Le FBI a confirmé que le tireur avait agi seul et n'avait pas d'appartenance idéologique identifiée. Son arme a été achetée légalement et des explosifs ont été retrouvés dans son véhicule garé non loin du lieu du meeting électoral. Mais son mobile reste inconnu.
"Nous enquêtons sur cette affaire comme s'il s'agissait d'une tentative d'assassinat, mais nous considérons également qu'il s'agit d'un potentiel acte de terrorisme national. Notre division antiterroriste et nos divisions criminelles travaillent donc conjointement pour déterminer le mobile de cette affaire", indique Robert Wells, directeur adjoint de l'exécutif de la division antiterroriste du FBI, dans le 12h45 lundi.
Selon les enquêteurs, le tireur était peu présent sur les réseaux sociaux.
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12h00
La photo de Donald Trump ensanglanté, un cliché déjà historique
Quelques secondes après avoir échappé à la mort dans un attentat samedi, Donald Trump a été pris en photo l'oreille ensanglantée et le poing levé devant le drapeau américain. Partagée aussitôt à travers le monde, ce cliché est devenu une icône et devrait trouver sa place dans l'histoire américaine.
Le photographe a raconté au média allemand DW avoir pris tout de suite conscience de l'importance de ce qu'il était en train de vivre. "Je savais que c'était un moment de l'histoire américaine et qu'il devait être documenté."
"Cette image est extrêmement chorégraphiée: tout semble appeler notre regard dans sa construction", commente Nathalie Herschdorfer, directrice du musée lausannois Photo Elysée, dans Tout un monde. Elle analyse une photo "nette, claire, avec une composition très bien construite en pyramide", la puissance de "mise en scène" et sa lisibilité amènent "un peu d'ordre et de calme dans ce chaos", détaille-t-elle.
Le roi Charles III a écrit à Donald Trump après la tentative d'assassinat contre l'ancien président républicain, a indiqué le palais de Buckingham. Le message personnel du souverain, dont le contenu n'a pas été dévoilé, a été transmis par l'intermédiaire de l'ambassade britannique à Washington.
Ce week-end, le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer s'était dit "consterné" par cette tentative d'assassinat, affirmant sur X que "la violence politique sous quelque forme que ce soit n'a pas sa place dans nos sociétés".
Le dirigeant britannique a ensuite parlé directement à Donald Trump, a indiqué Downing Street, pour exprimer ses condoléances aux familles des victimes et souhaiter à l'ancien président un prompt rétablissement.
10h25
La convention républicaine de Milwaukee bouleversée?
C'est un miraculé que les républicains s'apprêtent à investir formellement comme leur candidat à la présidence des Etats-Unis. Donald Trump doit être intronisé cette semaine à Milwaukee, lieu choisi pour la convention républicaine.
Jusqu'ici en meeting, Donald Trump se moquait des violences politiques dont ses adversaires étaient victimes. Quel message va-t-il donner par rapport à cette tentative d'assassinat? Sera-ce un message d'apaisement?
09h30
La presse suisse face à l'actualité américaine
L'assassinat raté de Donald Trump fait la Une de beaucoup de journaux lundi et la Suisse ne fait pas exception, laissant la part belle aux images marquantes de l'incident. Celle de l'ex-président le poing brandi, entouré des services secrets avec le drapeau américain dans le fond "va rester dans les mémoires comme l’une des photographies marquantes de l'histoire américaine", estime Le Temps.
"Tout y est!", écrit le journal, qui relaie le témoignage de l'auteur de la photo, Evan Vucci de l'agence AP, déjà auteur de la célèbre photo d'un journaliste irakien lançant une chaussure sur George W. Bush en 2008. "A ce moment précis, il faut juste s'assurer que la composition est bonne et que l’on fait les images que l’on doit faire", sans se préoccuper de sa propre sécurité, raconte-t-il.
Les éditorialistes, eux, condamnent globalement la violence politique aux Etats-Unis et les acteurs - Donald Trump en tête - qui ont alimenté cette violence depuis plusieurs années. Plusieurs rappellent que le républicain reste un provocateur de brutalité et un "danger pour la démocratie américaine". Mais beaucoup notent aussi que cet attentat raté fait du milliardaire un martyr et renouvelle son image.
Un doute, toutefois, dans l'édito du Quotidien Jurassien: "Dans cette affaire, il n'y a qu'une hypothèse qui pourrait nuire à Trump: que cette tentative d'assassinat soit un coup monté, une mise en scène visant à grandir un personnage controversé."
08h45
Le politologue Daniel Warner souligne l'hypocrisie des républicains
Invité dans La Matinale, le politologue américano-suisse Daniel Warner a livré son regard sur l'attentat raté contre Donald Trump ce week-end. Peu surpris de cette tentative d'assassinat, au regard de l'histoire américaine, il souligne d'emblée que ça ne changera rien en matière de loi sur les armes. "Ce n'est pas la question aujourd'hui! C'est surtout sur les élections que ça aura une influence", estime-t-il.
Pour lui, il ne fait aucun doute que cela va renforcer la stature du milliardaire: "Les Républicains jouent toujours les victimes, et maintenant, il est un martyr. C'est un triomphe pour Donald Trump, parce qu'il va se présenter comme victime et très fort en même temps, et il va pouvoir présenter Joe Biden comme très faible", expose-t-il, soulignant le poids de l'image du candidat poing levé après les tirs.
"On est vraiment dans un autre monde"
"Je ne sais pas comment les démocrates vont contrer ça. Joe Biden est assez faible, il a donné un joli discours hier soir, mais la force de Trump, c'est de convaincre le peuple américain qu'on a besoin de quelqu'un de très solide. Et Joe Biden, ce n'est pas sa force", poursuit-il. Et de conclure: "Aujourd'hui, Donald Trump est le grand favori pour le mois de novembre."
Il dénonce l'hypocrisie des "appels à l'unité" venus du camp républicain: Il faut revenir au 6 janvier (l'assaut du Capitole en 2021, ndlr), où ils ont eu des discours très violents. Et tout le programme des républicains, c'est 'nous contre eux'", rappelle-t-il. Et alors que certains républicains accusent les démocrates d'attiser la haine et les tensions, Daniel Warner alerte sur le risque de sombrer dans une inversion complète des repères: "Si les gens acceptent ça, on est vraiment dans un autre monde."
L'enquête se poursuit aux Etats-Unis pour comprendre comment et pourquoi un jeune homme de 20 ans a pu tirer sur Donald Trump ce week-end. Selon le FBI, le tireur a agi seul. Il était enregistré comme électeur affilié aux républicains, mais il a aussi fait un petit don aux démocrates avant ses 18 ans.
Le Congrès et les médias se demandent comment ce jeune homme a pu accéder à un toit jouxtant ce meeting. Les service de protection ont-ils échoué dans la planification du dispositif de protection? La Maison Blanche a promis une enquête indépendante.
Dimanche soir, le président Joe Biden a livré une allocution télévisé depuis le bureau ovale, appelant à ne pas normaliser la violence et à faire "baisser la température" en politique. Il a aussi rendu hommage à la personne tuée (en plus du tireur) dans cette fusillade, un simple citoyen présent dans le public. Il a également égrené une longue liste d'incidents récents ayant visé des élus et responsables des élections, invitant les Américains à se parler et à ne pas s'isoler dans les "silos" de désinformation.
07h10
"Je devrais être mort", confie Donald Trump
"Je devrais être mort", a estimé l'ancien président américain Donald Trump, après avoir survécu à une tentative d'assassinat qu'il a décrite comme "une expérience très surréaliste" dans un entretien avec le New York Post.
"Je ne devrais pas être ici, je devrais être mort", a déclaré Donald Trump au quotidien, lors d'un entretien à bord de son avion en vol vers Milwaukee pour la convention du parti républicain, où il devrait être confirmé comme candidat du parti à l'élection présidentielle. C'était une "expérience très surréaliste", a-t-il déclaré à propos de l'attaque subie lors d'un meeting de campagne en Pennsylvanie, portant un bandage blanc sur son oreille droite.
Le républicain a affirmé que s'il n'avait pas penché la tête légèrement à droite pour regarder un tableau projeté au public sur les immigrés clandestins, il serait mort, rapporte le quotidien conservateur. "C'est par chance ou grâce à Dieu, beaucoup de gens disent que c'est grâce à Dieu, que je suis encore là", a-t-il déclaré.
Donald Trump a aussi félicité les agents du Secret Service, police d'élite chargée de la protection des hautes personnalités politiques, pour avoir tué le tireur. "Ils l'ont abattu d'une balle entre les deux yeux", a-t-il déclaré. "Ils ont fait un travail fantastique." "C'est surréaliste pour nous tous."
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06h20
Une convention républicaine à haut risque
Des dizaines de milliers de républicains sont attendus dès lundi à la convention républicaine à Milwaukee, un grand raout sous haute tension bouleversé par la tentative d'assassinat de Donald Trump.
Déjà arrivé dans l'ancienne ville industrielle donnant sur le lac Michigan, l'ex-homme d'affaires de 78 ans sera très probablement accueilli avec une ferveur renouvelée par ses partisans. Il a promis dimanche de s'en tenir à son programme prévu pour la convention. "Je ne peux pas permettre à un 'tireur' ou à un assassin potentiel d'imposer un changement de programme ou quoi que ce soit".
Le lieu choisi pour la convention est un immense complexe sportif très moderne, dont les murs sont tapissés de grandes photographies à la gloire du 45e président des Etats-Unis. Mais l'image que tout le monde a en tête, et qui a fait le tour du monde, c'est celle d'un Donald Trump à l'oreille ensanglantée, le poing brandi, évacué de façon précipitée samedi par ses gardes du corps de la réunion de campagne à Butler.
Le premier temps fort de la convention viendra sûrement dès lundi, avec l'annonce de la personne choisie par Donald Trump pour être son futur vice-président, s'il remporte l'élection le 5 novembre. Trois noms reviennent en boucle: celui de l'auteur à succès devenu élu du congrès J.D. Vance, celui du gouverneur du Dakota du Nord Doug Burgum et celui de l'influent sénateur de Floride Marco Rubio.
Le colistier du milliardaire républicain prononcera un discours mercredi soir dans la salle principale de la convention, recouverte pour l'occasion de tapis rouges et de motifs d'éléphants, le symbole du parti.
Les thèmes majeurs de ce rendez-vous incontournable seront le pouvoir d'achat, l'immigration, la criminalité et la sécurité garantie par une Amérique forte. Mais le point culminant de ce grand événement institutionnel et festif interviendra jeudi, quand Donald Trump sera désigné candidat officiel des républicains à la présidentielle de novembre.
Son sacre ne fait plus le moindre doute, formalisé lors d'une soirée spectaculaire, ponctuée par le lâcher de 100'000 ballons rouges, blancs et bleus.
L'emploi du temps du septuagénaire milliardaire est extrêmement discret, sécurité oblige. Avec ses plus de 50'000 participants, la grand-messe du parti républicain sera très sécurisée. Des périmètres entiers du centre-ville sont clôturés par de grandes grilles métalliques et quadrillés par des agents du Secret Service.
05h10
Chez les électeurs trumpistes, un inhabituel appel à la modération
Robert Benning a les larmes aux yeux lorsqu'il évoque le "combattant" qu'est son idole Donald Trump, qui vient d'être visé par une tentative d'assassinat lors d'un meeting de campagne. A Milwaukee, il participe comme des milliers de républicains à la convention destinée à investir officiellement leur candidat. "Heureusement, il va bien. Je regardais le rassemblement hier et quand il s'est fait tirer dessus. J'ai failli pleurer", confie cet homme de 64 ans. "Et puis il s'est relevé! C'est formidable. Et ça montre à quel point c'est un combattant."
Dans un parc, il prie avec des dizaines de partisans de l'ancien président, membres d'une association conservatrice, à quelques mètres du lieu où sera lancée lundi la grand-messe du Parti républicain. Certains tiennent des affiches portant le mot "Fight, Fight, Fight" ("Battez-vous", en français), le même que Donald Trump aurait prononcé, le poing levé et le visage ensanglanté, lorsqu'il s'est relevé après les tirs le visant samedi.
Mais loin de l'habituelle rhétorique très combative des républicains et des démocrates, un air de conciliation s'est infiltré à Milwaukee. Les prières pour Donald Trump s'accompagnent ainsi d'autres destinées aux "ennemis" ou pour un pays plus uni. "Je bénis le Parti démocrate. Je bénis l'opposition. Je prie pour que Vous leur montriez là où ils sont dans l'erreur", lance Patrick Casper, un participant de 28 ans.
"Nous prions juste pour tous les ennemis de Trump, ce n'est pas l'Amérique d'essayer de tirer sur un ancien président. Que Dieu nous vienne en aide", souffle un autre qui, pour prier, met de côté la célèbre casquette rouge de Donald Trump.
Habitante de Milwaukee, Christina assiste à la veillée, brandissant une banderole avec le nom de Donald Trump. Pour elle, la violence politique doit cesser. "On doit arrêter d'insulter les autres et de dénigrer les gens", dit cette républicaine.
L'ancien président "JFK a été assassiné. Martin Luther King, un leader emblématique de la lutte pour les droits civiques, a été assassiné. Ronald Reagan, on a tenté de l'assassiner, et maintenant il y a eu une tentative d'assassinat du candidat à la présidence Donald Trump", énumère-t-elle. "Je ne sais pas ce qui conduit à tout ça", confie Christina. "Mais la division en politique doit cesser, les deux camps doivent se modérer et se concentrer sur les vrais problèmes".
03h00
Joe Biden appelle l'Amérique au calme
Joe Biden s'est solennellement adressé à la population depuis le bureau ovale de la Maison Blanche tard lundi. "Je veux vous parler ce soir de la nécessité de baisser la température de notre vie politique", a déclaré le président américain. La politique n'est pas un "champ de bataille meurtrier" et "la violence ne doit pas devenir quelque chose de normal", a-t-il affirmé.
"Plus les enjeux sont élevés, plus les passions sont ardentes." "Si fortes soient-elles, nos convictions ne doivent jamais sombrer dans la violence [...] Il est temps de se calmer", a ajouté le démocrate, qui a qualifié l'élection présidentielle américaine de "période de test".
Joe Biden avait déjà appelé auparavant les Américains à "s'unir en tant que nation", après avoir eu samedi soir une "courte mais bonne conversation" avec son rival à la présidentielle de novembre.
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02h30
Donald Trump arrive à Milwaukee pour la convention républicaine
Au lendemain de la tentative d'assassinat le visant, l'ex-président américain Donald Trump est arrivé à Milwaukee, dans le nord-est des Etats-Unis, pour la convention des républicains. Il doit y être officiellement intronisé comme candidat à la présidentielle.
Le grand raout républicain se tient dans le Wisconsin de lundi à jeudi. Il s'annonçait déjà comme un événement à la gloire de l'ancien président de 78 ans.
Donald Trump a promis de s'en tenir à son programme prévu pour la convention. "Je ne peux pas permettre à un 'tireur' ou à un assassin potentiel d'imposer un changement de programme ou quoi que ce soit", a-t-il insisté.
00h15
Le Secret Service "totalement prêt" à garantir la sécurité de la convention républicaine à Milwaukee
Le Secret Service, police d'élite chargée de la protection des hautes personnalités politiques, est "totalement prêt" à garantir la sécurité de la convention républicaine à Milwaukee qui débute lundi, a assuré dimanche l'une de ses responsables.
L'agence n'a pas "prévu de modifier ses plans en matière de sécurité", a-t-elle indiqué, malgré la tentative d'assassinat samedi de Donald Trump, qui sera présent à ce grand événement politique.