Le suivi de la situation en Syrie. [AFP/Keystone]
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Bachar al-Assad a quitté la Syrie et les rebelles ont pris le pouvoir à Damas

- Le pouvoir du président Bachar al-Assad s'est effondré dimanche en Syrie face à l'offensive fulgurante de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux. Celle-ci a mis fin à un demi-siècle de règne sans partage du clan Assad et plonge le pays dans l'incertitude.

- A la suite de ces événements, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence lundi après-midi pour des discussions à huis clos sur la Syrie.

- Le dirigeant syrien Bachar al-Assad et sa famille ont trouvé refuge à Moscou, ont annoncé dimanche soir les agences de presse russe, citant une source au Kremlin. La Russie, "sur la base de considérations humanitaires, leur a accordé l'asile".

- Des scènes de liesse ont accueilli sa chute à travers le pays, alors que le chef des rebelles islamistes Abou Mohammad al-Jolani a fait son entrée dans la capitale Damas.

- La fin d'un "régime dictatorial", une "opportunité pour les Syriens" et des appels à éviter le "chaos" et à protéger les civils: la communauté internationale a les yeux rivés dimanche sur la Syrie avec la chute de Bachar al-Assad.

- La Suisse a appelé toutes les parties en Syrie à protéger les civils et à respecter le droit international humanitaire, plaidant pour la paix et la réconciliation. Une soixantaine de ressortissants suisses sont inscrits comme étant sur place actuellement, selon le DFAE. Aucune demande d'assistance consulaire n'a été déposée pour l'heure.

Suivi assuré par RTSinfo

21h15

Frappes aériennes sur plus de 75 cibles du groupe EI en Syrie

Les Etats-Unis ont mené dimanche "des dizaines de frappes aériennes" dans le centre de la Syrie visant "plus de 75 cibles" du groupe Etat islamique (EI), a annoncé le Centcom, le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient.

"Il ne doit y avoir aucun doute: nous ne laisserons pas le groupe EI se reconstituer et tirer profit de la situation actuelle en Syrie", a déclaré le général Michael Erik Kurilla dans le communiqué du Centcom, après une offensive éclair de groupes rebelles qui a provoqué la chute du président Bachar al-Assad.

21h00

Le chef rebelle Jolani affirme que "la Syrie a été purifiée"

Le chef des rebelles syriens, Abou Mohammad al-Jolani, a salué dimanche une victoire "historique" qui a "purifié" la Syrie. Il s'exprimait dans la mosquée des Omeyyades de Damas.

Le chef des rebelles syriens, Abou Mohammad al-Jolani, s'est rendu dimanche à la célèbre mosquée des Omeyyades à Damas. [AFP - ABDULAZIZ KETAZ]
Le chef des rebelles syriens, Abou Mohammad al-Jolani, s'est rendu dimanche à la célèbre mosquée des Omeyyades à Damas. [AFP - ABDULAZIZ KETAZ]

A son entrée dans la mosquée emblématique située dans la vieille ville de Damas, le chef du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a été accueilli par une foule qui scandait "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand), selon des vidéos circulant dans les médias.

"Cette victoire, mes frères, est un triomphe (...) pour toute la communauté islamique. Cette victoire, mes frères, est historique pour la région", a déclaré Abou Mohammad al-Jolani, connu sous ce nom de guerre, mais qui utilise désormais son vrai nom, Ahmed al-Chareh.

"Aujourd'hui, la Syrie est purifiée", a-t-il poursuivi dans une vidéo publiée par les rebelles sur Télégram, ajoutant que cette "victoire a été rendue possible par la grâce divine, le sang des martyrs (...) et la souffrance de ceux qui ont langui en prison".

Sous le pouvoir d'Assad, la Syrie a été "livrée aux convoitises iraniennes" au "sectarisme et à la corruption" a-t-il fustigé, en référence au soutien de l'Iran et de son allié libanais Hezbollah au gouvernement d'Assad.

20h55

"Une renaissance pour le peuple syrien", estime Tawfik Chamaa

Tawfik Chamaa a fui la Syrie et la dictature al-Assad il y a 45 ans. Il a terminé ses étude de médecine à Genève. Sur le plateau du 19h30, dimanche soir, il considère la chute du régime comme l'un des plus beaux jours de sa vie.

"C'est une renaissance historique pour le peuple syrien et pour les valeurs des droits de l'Homme", considère le président exécutif de la Conférence démocratique syrienne, décrivant des exactions "horribles".

L'espoir de rentrer en Syrie

Les rebelles appellent désormais tous les Syriennes et Syriens à rentrer au pays. Tawfik Chamaa estime qu'ils seront des dizaines, voire des centaines de milliers à essayer de le faire. "On espère néanmoins avoir une certaine assurance sur le plan de la sécurité et de l'équilibre interne", souligne-t-il.

Le médecin nuance également le statut de milice islamiste des rebelles arrivés au pouvoir. "Une milice n'aurait pas pu libérer un pays de cette taille (…) et avancer d'une telle façon sans avoir l'appui d'un compromis international derrière", estime-t-il.

>> Son interview complète dans le 19h30 :

Entretien avec Tawfik Chamaa, président exécutif de la conférence démocratique syrienne, qui revient sur la chute du président syrien Bachar al-Assad
Entretien avec Tawfik Chamaa, président exécutif de la Conférence démocratique syrienne, qui revient sur la chute du président syrien Bachar al-Assad / 19h30 / 3 min. / dimanche à 19:30

20h45

Assurer l'ordre et le fonctionnement des localités prises par les rebelles

Ce dimanche marquait la première journée sans Bachar al-Assad. L'urgence est désormais d'assurer l'ordre et le fonctionnement des localités prises par les groupes rebelles, avant de penser à l'avenir du pays.

Après 24 heures de prise de contrôle des régions du sud par les factions armées syriennes et le départ du régime de Bachar al-Assad, les forces de sécurité ont été déployées dans les gouvernorats de Deraa et Sweida pour maintenir l'ordre.

Les combattants annoncent qu'ils entrent dans une nouvelle phase: organiser leurs rangs en une armée régulière et gérer les affaires locales, en coordination avec les factions du nord et du centre, en attendant la transition vers un gouvernement civil élu. 

>> Le détail dans le 19h30 :

Les régions du sud de la Syrie, désormais sous le contrôle des factions armées, veulent maintenant s’assurer du bon fonctionnement des localités
Les régions du sud de la Syrie, désormais sous le contrôle des factions armées, veulent maintenant s’assurer du bon fonctionnement des localités / 19h30 / 1 min. / dimanche à 19:30

>> L'analyse de la situation d'Antoine Silacci :

Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale de la RTS, analyse la situation en Syrie après la chute du président Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 25 ans
Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale de la RTS, analyse la situation en Syrie après la chute du président Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 25 ans / 19h30 / 1 min. / dimanche à 19:30

20h30

Retour sur les événements de la journée

Des foules de Syriens ont célébré dimanche la chute de Bachar al-Assad. Le dirigeant syrien a été renversé par une offensive fulgurante de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux, dont le chef est arrivé à Damas.

>> Le retour sur les événements dans Forum :

La population syrienne célèbre le renversement du régime al-Assad
La population syrienne célèbre le renversement du régime al-Assad / Forum / 2 min. / dimanche à 18:00

>> Et dans le 19h30 :

En Syrie, les rebelles du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham ont conquis dimanche la capitale Damas. Une incursion qui a fait fuir le président Bachar al-Assad
En Syrie, les rebelles du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham ont conquis dimanche la capitale Damas. Une incursion qui a fait fuir le président Bachar al-Assad / 19h30 / 2 min. / dimanche à 19:30

>> Le point avec Mohamed Errami :

Le journaliste Mohamed Errami fait le point après la chute historique du président syrien Bachar al-Assad, depuis la frontière syrienne avec la Jordanie
Le journaliste Mohamed Errami fait le point après la chute historique du président syrien Bachar al-Assad, depuis la frontière syrienne avec la Jordanie / 19h30 / 1 min. / dimanche à 19:30

19h40

Les Syriens manifestent leur joie aussi en Suisse

La communauté syrienne en exil en Suisse a réagi avec joie à la chute du régime de Bachar al-Assad. Une manifestation spontanée s'est tenue dimanche en fin d'après-midi sur la place de la gare à Berne, a annoncé l'association Syrie-Suisse.

Certaines personnes se demandent déjà ce que cela signifie pour leur statut de séjour en Suisse. En outre, malgré la joie, personne ne sait comment la situation politique en Syrie va évoluer et espère qu'elle restera pacifique, a déclaré Therese Junker, la coprésidente de l'association Syrie-Suisse.

Environ 28'000 ressortissants syriens séjournaient en Suisse à la fin de l'année 2023, selon les données de l'Office fédéral de la statistique.

Scènes de joie devant le Palais des Nations

Des centaines de Syriennes et Syriens se sont également retrouvés dimanche soir devant le Palais des Nations, à Genève, pour célébrer la chute de Bachar al-Assad et partager leur émotion.

Ahmad, que la RTS a rencontré à Vevey, a aussi le sourire. Depuis ce matin, ce restaurateur originaire d’Alep a les yeux rivés sur son pays d’origine. Il a été lui-même torturé dans les geôles du régime. Son frère, s'il est encore vivant, y croupit depuis 1983. "J'espère qu'il fait partie des prisonniers malades", soignés par les rebelles, souffle-t-il dimanche au 19h30, les larmes aux yeux.

Ces images de la libération des prisonniers de Damas défilent en boucle, sur le téléphone de Moumen. Il pensait que son oncle y était mort en 2012, mais il l'a probablement aperçu dans une vidéo tournée dimanche. "On est en état de choc complet, on ne réalise toujours pas le fait que la Syrie soit libre", explique-t-il.

>> Le reportage dans le 19h30 :

De nombreux Syriens habitant en Suisse ont célébré la chute du dictateur Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 25 ans. Témoignages
De nombreux Syriens habitant en Suisse ont célébré la chute du dictateur Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 25 ans. Témoignages / 19h30 / 2 min. / dimanche à 19:30

19h25

Réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU

La Russie a annoncé dimanche avoir demandé pour lundi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Syrie.

"En lien avec les derniers événements en Syrie, dont la profondeur et les conséquences pour ce pays et l'ensemble de la région n'ont pas encore été mesurées, la Russie a demandé des consultations à huis clos urgentes du Conseil de sécurité des Nations unies", a indiqué sur Telegram le représentant adjoint de la Russie auprès de l'ONU, Dmitri Polianski. Cette réunion doit avoir lieu lundi, a-t-il précisé.

19h20

Scène de liesse à la frontière libano-syrienne

Des scènes de liesse ont éclaté à la frontière libano-syrienne suite à la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie. De nombreux Syriens tentent de rentrer dans leur pays, tandis que d'autres fuient vers le Liban, craignant le chaos à Damas.

>> Les explications dans Forum :

Scènes de liesse à la frontière libano-syrienne après la prise de Damas par les rebelles syriens
Scènes de liesse à la frontière libano-syrienne après la prise de Damas par les rebelles syriens / Forum / 1 min. / dimanche à 18:00

19h05

Bachar al-Assad et sa famille à Moscou

Le dirigeant syrien Bachar al-Assad et sa famille se trouvent à Moscou, ont annoncé dimanche soir les agences de presse russe, citant une source au Kremlin, après avoir fui Damas.

"Assad et les membres de sa famille sont arrivés à Moscou. La Russie, sur la base de considérations humanitaires, leur a accordé l'asile", a indiqué cette source aux agence de presse publiques TASS et Ria Novosti.

Cette source a aussi indiqué que la Russie se trouve déjà en contact avec les rebelles syriens et que leurs dirigeants ont "garanti la sécurité des bases militaires et des institutions diplomatiques russes sur le territoire de la Syrie".

Elle a indiqué que Moscou souhaite "la poursuite du dialogue politique dans l'intérêt du peuple syrien et le développement des relations bilatérales entre la Russie et la Syrie".

Des rebelles démontent un portrait de Bachar al-Assad à Alep. [KEYSTONE - KARAM AL-MASRI]
Des rebelles démontent un portrait de Bachar al-Assad à Alep. [KEYSTONE - KARAM AL-MASRI]

19h00

Des immenses défis pour la reconstruction

La Syrie fait face à d'immenses défis après 14 ans de guerre: 90% de la population vit sous le seuil de pauvreté, avec une inflation galopante, relève dans Forum Céline Martelet, journaliste et grand reporter, et Liam Hamidi, binational suisse et syrien.

La reconstruction du pays s'annonce complexe, avec des millions de déplacés et des infrastructures détruites par le conflit.

>> Leurs interviews complètes dans Forum :

Quelle reconstruction de la Syrie? Réactions de Liam Hamidi, Céline Martelet et Patrick Haenni
Quelle reconstruction de la Syrie? Réactions de Liam Hamidi, Céline Martelet et Patrick Haenni / Forum / 3 min. / dimanche à 18:00

18h55

Nombreuses réactions internationales

"Espoirs prudents" de l'ONU, appels à éviter le "chaos" et à protéger la population civile: la communauté internationale a les yeux rivés dimanche sur la Syrie après une offensive éclair qui a mis fin à un demi-siècle de règne du clan Assad avec la chute de Bachar al-Assad.

>> Les explications dans Forum :

La communauté syrienne en exil en Suisse a réagi avec joie à la chute du régime de Bachar al-Assad. [Keystone]Keystone
Les réactions internationales à la suite du renversement du régime al-Assad par les rebelles syriens / Forum / 1 min. / dimanche à 18:06

>> Les détails à lire : Après la chute du régime syrien, la communauté internationale suit la situation de près

17h55

Joe Biden va tenir une réunion sur la situation en Syrie

Joe Biden va réunir dimanche ses conseillers pour évoquer la situation en Syrie, a annoncé un porte-parole de la Maison Blanche.

Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, a affirmé samedi que les priorités des Etats-Unis pour la Syrie après le départ du pouvoir de Bachar al-Assad étaient de prévenir toute résurgence du groupe Etat islamique (EI) et d'empêcher une "catastrophe humanitaire". "Nous allons prendre des mesures nous-mêmes directement et travailler avec les Forces démocratiques syriennes, les Kurdes, pour s'assurer que cela ne se produise pas."

Washington est aussi vigilant pour prévenir toute "catastrophe humanitaire", à la fois en matière d'"accès aux besoins de première nécessité" pour les civils, et en matière de "protection des minorités religieuses et ethniques en Syrie", a assuré Jake Sullivan.

900 soldats américains stationnés

Les Etats-Unis comptent près de 900 soldats stationnés en Syrie et 2500 en Irak dans le cadre de la coalition internationale établie en 2014 pour aider à lutter contre l'EI.

Les forces américaines ont régulièrement mené des frappes en Syrie, y compris sur les milices affiliées à l'Iran. Téhéran était l'un des principaux soutiens de Bachar al-Assad.

17h25

La chute de Bachar al-Assad démontre la "faiblesse du régime de Poutine", selon Kiev

L'Ukraine a salué dimanche la chute de Bachar al-Assad en Syrie, affirmant qu'elle démontrait la "faiblesse du régime de (Vladimir) Poutine qui en était l'allié et que les dictatures qui ont parié sur le président russe étaient vouées à la même fin.

"Assad est tombé. Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi pour les dictateurs qui misent sur Poutine. Il trahit toujours ceux qui comptent sur lui", a affirmé sur X le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga.

16h55

"Liberté", scandent des Syriens sur Trafalgar Square à Londres

Des centaines de Syriens ont célébré dimanche après-midi sur Trafalgar Square au centre de Londres la chute de Bachar al-Assad, s'embrassant et scandant le mot "Liberté".

"Mabrouk!" (Félicitations!), se saluent des Syriens, le drapeau de l'opposition sur les épaules.

"La Syrie est à nous, pas à la famille Assad", chantent les manifestants, sourire aux lèvres.

Des centaines de Syriens ont célébré dimanche sur Trafalgar Square au centre de Londres la chute de Bachar al-Assad. [KEYSTONE - ALBERTO PEZZALI]
Des centaines de Syriens ont célébré dimanche sur Trafalgar Square au centre de Londres la chute de Bachar al-Assad. [KEYSTONE - ALBERTO PEZZALI]

16h35

Les nouveaux dirigeants doivent s'assurer que "les atrocités ne se répètent jamais plus"

Les enquêteur des Nations unies sur les crimes de guerre en Syrie ont salué dimanche la chute de Bachar al-Assad mais ont appelé à ce que les "atrocités" commises par son régime ne se "répètent plus jamais".

"Cette journée marque un nouveau départ historique pour le peuple syrien qui a subi une violence et des atrocités indescriptibles dans les 14 dernières années", a déclaré la Commission d'enquête des Nations unies sur la Syrie dans un communiqué, évoquant en particulier le sort des détenus.

15h00

Pour Israël, c'est la chute d'un "maillon central" de "l'axe du mal"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé que la chute du président syrien Bachar al-Assad était "un jour historique" et la chute d'un "maillon central" de "l'axe du mal" dirigé par l'Iran.

Pour le Premier ministre israélien, il s'agit d'"une conséquence directe des coups que nous avons portés à l'Iran et au Hezbollah (libanais), les principaux soutiens du régime d'Assad".

Benjamin Netanyahu a par ailleurs ordonné à l'armée israélienne de "prendre le contrôle" de la zone tampon du Golan ainsi que "de positions stratégiques adjacentes". Israël "ne permettra à aucune force hostile de s'établir à notre frontière", a-t-il indiqué.

"Cette région a été sous le contrôle d'une zone tampon établie dans le cadre de l'accord de séparation des forces de 1974 pendant près de 50 ans. Cet accord" avec la Syrie "s'est effondré", a affirmé Benjamin Netanyahu.

La partie occidentale du Golan est occupée et annexée par Israël depuis la guerre des Six-Jours en 1967. La partie occidentale est administrée par la Syrie, tandis que l'ONU dispose depuis 1974 d'une force d'observation dans la zone tampon le long de la ligne de cessez-le-feu.

14h35

La chute d'Assad montre la "faiblesse" de la Russie, selon l'UE

"La fin de la dictature d'Assad est un développement positif et attendu depuis longtemps. Cela montre également la faiblesse des soutiens d'Assad, la Russie et l'Iran", a déclaré la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, l'Estonienne Kaja Kallas, dans un message publié sur X.

"Le processus de reconstruction de la Syrie sera long et compliqué, et toutes les parties doivent être prêtes à s'engager de manière constructive", a plaidé Kaja Kallas. La priorité de l'UE est aujourd'hui "d'assurer la sécurité" dans la région, a-t-elle ajouté.

L'Ukraine, de son côté, a salué la chute de Bachar al-Assad en Syrie, affirmant que les dictatures qui ont parié sur le président russe Vladimir Poutine sont vouées à la même fin, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, sur X. L'Ukraine est en guerre ouverte contre la Russie depuis plus de deux ans et demi.

14h30

"Le régime est tombé comme un fruit mûr", estime Fabrice Balanche

Invité dans le 12h30 de la RTS, le maître de conférence à l'Université de Lyon-2 Fabrice Balanche a analysé les événements qui ont eu lieu ces derniers jours en Syrie. Selon l'expert, le régime est tombé "comme un fruit mûr" après l'offensive djihadiste, aidée par un soulèvement quasi général de la population.

Surtout, Fabrice Balanche note le rôle des alliés du gouvernement syrien qui n'ont pas jugé bon de le défendre: "Ils savaient sans doute que la partie était perdue, vu l'état calamiteux de l'économie syrienne, la corruption généralisée et l'isolement de la Syrie".

Et de donner l'exemple de l'Arabie saoudite: "Bachar al-Assad a réclamé des milliards à l'Arabie saoudite, la jugeant responsable de la destruction en Syrie. Même les ouvertures que faisaient les Saoudiens n'ont pas été récompensées, il a continué à exporter de la drogue dans la péninsule arabique, ce qui a empêché tout rapprochement avec les pays du Golfe, qui n'ont pas voulu céder au chantage".

>> Ecouter l'interiew de Fabrice Balanche dans le 12h30 :

Interview de Fabrice Balanche, maître de conférence en géographie à l’Université Lyon 2, auteur de "Géopolitique du Moyen-Orient ".
Les groupes rebelles syriens ont annoncé avoir pénétré dans la capitale: interview de Fabrice Balanche / Le 12h30 / 6 min. / dimanche à 12:33

14h25

L'Iran s'attend à la poursuite de relations "amicales" avec la Syrie

L'Iran, soutien indéfectible du président syrien Bachar al-Assad, a indiqué souhaiter la poursuite de bonnes relations avec la Syrie, après l'entrée à Damas d'une coalition rebelle qui revendique le pouvoir. "Les relations entre l'Iran et la Syrie ont une longue histoire et ont toujours été amicales", a souligné le ministère iranien des Affaires étrangères.

La politique de Téhéran à l'égard de la Syrie est susceptible d'évoluer, a toutefois mis en garde dimanche la diplomatie iranienne. L'Iran "adoptera une approche et des positions appropriées" en fonction "de l'évolution en Syrie et dans la région, ainsi que du comportement des acteurs" sur le terrain, a précisé le ministère iranien des Affaires étrangères.

14h05

La résidence d'Assad à Damas pillée, le palais présidentiel incendié

Des dizaines de Syriens sont entrés dimanche dans la luxueuse résidence du président Bachar al-Assad situé dans le quartier huppé de Malki. Hommes, femmes et enfants déambulaient dans les pièces et sur les escaliers de la résidence du dirigeant en fuite.

La résidence, formée de trois immeubles de six étages chacun, a été pillée un peu plus tôt, après la chute de Damas aux mains des rebelles. Des documents étaient éparpillés sur les escaliers. Une peinture représentant Assad gisait au sol à l'entrée du rez-de-chaussée, entouré d'un vaste jardin orné d'une fontaine, a constaté l'AFP.

Au palais présidentiel, situé deux kilomètres plus loin, où le président Assad recevait ses hôtes, une salle de réception a été entièrement incendiée, selon les journalistes de l'AFP. La résidence d'Assad et le palais présidentiel étaient interdits d'accès au commun des Syriens sous le règne d'Assad.

14h00

Une ONG fait état de frappes israéliennes près de Damas

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état d'une série de frappes israéliennes sur des sites de l'armée syrienne près de Damas. Les attaques auraient visé "des positions de la quatrième division de l'armée syrienne près de l'aéroport militaire de Mazzé, notamment des dépôts d'armes", a déclaré le directeur de l'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

13h50

La Suisse appelle à la réconciliation en Syrie

Le Département fédéral des affaires étrangères appelle toutes les parties en Syrie à protéger les civils et à respecter le droit international humanitaire. La Suisse plaide pour la paix et la réconciliation. Elle suit attentivement la situation, a-t-elle fait savoir sur la plateforme X.

Pas de rapatriement prévu

Environ 60 personnes sont inscrites au registre des Suisses de l'étranger pour la Syrie, une autre personne est enregistrée sur "Travel Admin" en tant que personne de passage, a indiqué le DFAE à Keystone-ATS. Aucune demande d'assistance consulaire n'a été déposée pour l'heure. La Helpline du DFAE pour la Syrie n'a reçu aucun appel.

Le DFAE n'organise pas de départ. Les principes de responsabilité individuelle s'appliquent conformément à la loi sur les Suisses de l'étranger. Le DFAE est représenté par un bureau humanitaire de la DDC en Syrie, qui reste opérationnel. Tous les collaborateurs du DFAE en Syrie se portent bien.

Depuis avril 2011, le DFAE déconseille de manière générale les voyages et les séjours en Syrie.

13h40

L'espoir des réfugiés syriens en France

La chute de Bachar al-Assad est synonyme d'espoir pour la diaspora syrienne. Certaines familles se voient déjà rentrer au pays, comme ont pu le constater nos collègues de Radio France.

"On est tellement heureux. Je suis en France depuis cinq ans, à cause de Bachar al-Assad. Je veux voir ma famille, je veux voir mes cousins, mes amis. Tous sont en Syrie", confie Alani, cuisinier dans un restaurant syrien à Paris.

Souleymane, serveur dans un autre restaurant, se dit qu'il va pourtant falloir encore attendre un peu avant de pouvoir retourner en Syrie. "Ça ne sera pas stable directement. Mais on est heureux d'avoir gagné, nous avons eu notre liberté, on a fait chuter ce régime", dit-il avec émotion

>> Ecouter le reportage de Radio France diffusé dans le 12h30 :

Des personnes se frayent un chemin alors qu'elles tentent de passer en Syrie après que les rebelles syriens ont annoncé qu'ils avaient chassé le président Bashar al-Assad, le 8 décembre 2024. [Reuters - Amr Abdallah Dalsh]Reuters - Amr Abdallah Dalsh
Chute de Bachar al-Assad, certaines familles se voient déjà rentrer au pays / Le 12h30 / 4 min. / dimanche à 12:34

13h35

"L'Etat de barbarie est tombé", affirme Emmanuel Macron

"L'Etat de barbarie est tombé. Enfin." Le président français Emmanuel Macron s'est félicité sur X de la chute du régime de Bachar al-Assad. Le président français a souligné que la France resterait "engagée pour la sécurité de tous" dans la région.

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 sur les réactions internationales après la chute de Bachar al-Assad :

Le Président syrien Bashar al-Assad. [Keystone - EPA/SANA HANDOUT]Keystone - EPA/SANA HANDOUT
Les réactions internationales après la chute du régime de Bachar al-Assad / Le 12h30 / 2 min. / dimanche à 12:35

12h50

La Russie dit que Bachar al-Assad a "démissionné" et quitté le pays

La Russie a affirmé que le président syrien Bachar al-Assad avait "démissionné de son poste" et quitté la Syrie, après l'offensive fulgurante de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux qui a mis son armée en déroute. Elle n'a toutefois donné aucune indication sur le lieu où il aurait trouvé refuge.

"Suite aux négociations entre Bachar al-Assad avec un certain nombre de participants au conflit armé sur le territoire de la Syrie, il a décidé de démissionner de son poste présidentiel et a quitté le pays en donnant l'instruction de procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique", a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

Il s'agit de la première réaction officielle de Moscou depuis la chute de Bachar al-Assad. La Russie est l'un des principaux alliés et soutiens de l'ancien pouvoir à Damas. Durant des années, elle a apporté une importante aide militaire au régime dans sa lutte contre les rebelles.

La Russie dispose encore de bases militaires sur le territoire syrien. Celles-ci sont "en état d'alerte", mais "aucune menace sérieuse ne pèse actuellement sur leur sécurité", a par ailleurs indiqué sur Telegram Maria Zakharova.

Une image de Bachar al-Assad criblée de balles sur la façade d'un immeuble gouvernemental à Hama, le 6 décembre 2024. [KEYSTONE - OMAR ALBAM]
Une image de Bachar al-Assad criblée de balles sur la façade d'un immeuble gouvernemental à Hama, le 6 décembre 2024. [KEYSTONE - OMAR ALBAM]

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Le Président russe Vladimir Poutine regarde des soldats passés, sur la base militaire de Hmeymin dans la province de Latakia en Syrie, le 11 décembre 2017 (image d'illustration). [Reuters - Sputnik/Mikhail Klimentyev/Sputnik]Reuters - Sputnik/Mikhail Klimentyev/Sputnik
La Russie, alliée historique du régime syrien, a-t-elle lâché Bachar al-Assad? / Le 12h30 / 2 min. / dimanche à 12:36

12h45

Le point dans le 12h45

Il aura fallu seulement douze jours pour que l'offensive éclair des rebelles djihadistes entraînent la chute de Bachar el-Assad. La capitale Damas a été conquise dans la nuit par les rebelles qui appellent leurs partisans à l'apaisement et à une transition politique pacifique.

>> Le point dans le 12h45 :

En Syrie, les rebelles du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham ont conquis dimanche la capitale Damas. Une incursion qui a fait fuir le président Bachar al-Assad
En Syrie, les rebelles du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham ont conquis dimanche la capitale Damas. Une incursion qui a fait fuir le président Bachar al-Assad / 12h45 / 2 min. / dimanche à 12:45

12h35

Manifestations de joie de Syriens dans les rues de Berlin

Des milliers de Syriens ont célébré dimanche la chute du régime de Bachar al-Assad dans un quartier populaire de Berlin, klaxonnant et agitant des drapeaux de l'opposition syrienne.

"Nous sommes contents, la dictature est terminée. Assad est parti", a déclaré Ahmed, âgé de 39, qui n'a pas voulu donner son nom de famille. "Tous les Syriens sont maintenant ensemble", a ajouté ce technicien des chemins de fer, qui a fui Alep en 2015.

L'Allemagne compte la plus grande diaspora de ressortissants syriens dans l'Union européenne, des centaines de milliers d'entre eux ayant été accueillis dans le pays après le début de la guerre civile en 2011, et notamment après 2015.

Des milliers de Syriens exultent à Berlin après la chute d'Assad. [KEYSTONE - JULIUS CHRISTIAN SCHREINER]
Des milliers de Syriens exultent à Berlin après la chute d'Assad. [KEYSTONE - JULIUS CHRISTIAN SCHREINER]

12h25

Où est Bachar al-Assad? Le point sur ce que l'on sait

La fuite de Bachar al-Assad pour une destination inconnue s'est déroulée dans la plus grande discrétion. A bord d'un avion privé qui décollait de l'aéroport international de Damas, le chef de l'Etat syrien a quitté la capitale samedi à 22h00 (19h00 GMT), selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Si un flou total règne sur la destination du dirigeant, trois options s'offrent à lui, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane:

  • Il pourrait se rendre en Russie, soutien indéfectible qui a engagé son aviation dans la guerre en Syrie pour remettre en selle Bachar al-Assad.

  • Une destination possible pour le dirigeant est l'Iran, autre allié qui a dépêché conseillers militaires et factions armées pour combattre au côté du pouvoir syrien.

  • Et enfin les Emirats arabes unis, un des premiers pays du Golfe à avoir rétabli des relations diplomatiques avec Damas en 2018, après les avoir rompues dans la foulée du conflit déclenché en 2011.

Bachar al-Assad est "probablement hors de Syrie"

Bachar al-Assad est "probablement hors de Syrie", a dit le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan lors du Forum de Doha, une conférence internationale au Qatar. Il répondait à une question lui demandant où se trouvait le dirigeant syrien et si sa vie était en danger.

Anwar Gargash, conseiller du président des Emirats arabes unis, a pour sa part refusé de confirmer ou d'infirmer les informations selon lesquelles le dirigeant syrien se serait réfugié aux Emirats arabes unis.

Selon certains médias, un avion de Syrian Air a décollé de l'aéroport de Damas à peu près au moment où la capitale était prise par les rebelles, sans qu'on ne soit en mesure de savoir qui était à bord. Cet appareil aurait subitement disparu des radars. Certains évoquent la thèse selon laquelle l'avion aurait été abattu.

12h00

La France salue la chute du régime et appelle à l'unité

La France "salue la chute du régime de Bachar al-Assad" après "plus de 13 ans d'une répression d'une grande violence contre son propre peuple", réagit le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

Paris "appelle tous les Syriens à l'unité, à la réconciliation, et à rejeter toute forme d'extrémisme", poursuit le Quai d'Orsay, qui souhaite une transition politique pacifique et respectueuse de la diversité du peuple syrien".

11h35

"Le régime d'Assad s'est effondré", affirme la Turquie

"Le régime d'Assad s'est effondré et le (pouvoir) dans le pays a changé de mains", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan devant le Forum de Doha, qui se tient au Qatar. "Bien entendu, cela ne s'est pas produit du jour au lendemain. Cela fait 13 ans que le pays est dans la tourmente", a-t-il ajouté.

La Turquie, l'un des principaux soutiens des rebelles syriens, exhorte les acteurs internationaux et régionaux à assurer une "transition en douceur" en Syrie, ont par ailleurs indiqué les autorités turques. A ce titre, Ankara dit être en contact avec les rebelles pour garantir la sécurité en Syrie.

11h00

Les ambassades d'Irak et d'Iran à Damas évacuées

Le personnel de l'ambassade d'Irak en Syrie a été évacué dimanche par la route vers le Liban, après l'entrée à Damas d'une coalition rebelle qui a annoncé la chute du président Bachar al-Assad, a indiqué à l'AFP un responsable du ministère irakien des Affaires étrangères. Cette opération, qui concerne dix employés dont le chef de la mission diplomatique, a été décidée en raison "du retrait total de l'armée et de la dégradation de la sécurité".

Par ailleurs, la télévision d'Etat iranienne a diffusé des images de saccage de l'ambassade d'Iran à Damas. Les diplomates iraniens en poste à Damas ont pu quitter leur ambassade avant "l'assaut" mené par des "terroristes" contre la représentation diplomatique, a affirmé dimanche un média iranien. L'Iran était l'une des principaux soutiens du régime de Bachar al-Assad.

10h45

La Chine espère que la Syrie "retrouvera la stabilité dès que possible"

La Chine "suit de près l'évolution de la situation en Syrie", a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères. Pékin espère que la Syrie "retrouvera la stabilité dès que possible".

"A l'heure actuelle, l'ambassade de Chine en Syrie tient bon et nous continuerons à fournir une assistance complète aux citoyens chinois qui en ont besoin", a ajouté le ministère, qui avait conseillé jeudi à ses ressortissants de quitter la Syrie "dès que possible".

La Chine, partenaire stratégique de la Syrie de Bachar

Si la Russie et l'Iran ont été les plus proches soutiens de la Syrie ces dernières années, les liens de Damas avec la Chine se sont renforcés.

La Chine est l'un des rares pays en dehors du Moyen-Orient où Bachar al-Assad s'est rendu depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011.

Lors de ce voyage en 2023, le président chinois Xi Jinping et Bachar al-Assad avaient annoncé un "partenariat stratégique" entre leurs deux pays.

10h30

Qui est le leader du HTS Abou Mohammad al-Jolani?

Abou Mohammad al-Jolani, le leader de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ex-branche d'al-Qaïda en Syrie, s'était fixé ces dernières années comme objectif de renverser le président Assad, au pouvoir depuis 2000. Il a abandonné progressivement le turban des djihadistes dont il se coiffait au début de la guerre en 2011 pour un uniforme militaire et parfois pour un costume civil.

Depuis la rupture avec al-Qaïda en 2016, il tente de lisser son image et de présenter un visage plus modéré, sans trop convaincre les analystes ou encore les chancelleries occidentales qui classent HTS comme un groupe terroriste.

>> Lire le portrait d'Abou Mohammad al-Jolani : Qui est Abou Mohammad al-Jolani, le leader des rebelles syriens?

Abou Mohammad al-Jolani, ici en habits civils, lors d'une visite en 2023 dans un village sinistré de la région d'Idleb, après le tremblement de terre qui a notamment touché la Turquie et la Syrie. [AFP - OMAR HAJ KADOUR]
Abou Mohammad al-Jolani, ici en habits civils, lors d'une visite en 2023 dans un village sinistré de la région d'Idleb, après le tremblement de terre qui a notamment touché la Turquie et la Syrie. [AFP - OMAR HAJ KADOUR]

10h15

"Nous regardons l'avenir avec des espoirs prudents", réagit l'émissaire de l'ONU

L'émissaire des Nations unies en Syrie, Geir Pedersen, a appelé à garder des "espoirs prudents" après la prise de contrôle de Damas par les rebelles islamistes, qu'il a qualifié de "moment décisif" mettant fin à un demi-siècle de pouvoir du clan Assad.

Geir Pedersen a estimé dans un communiqué que les presque 14 années de guerre civile en Syrie ont été "un chapitre noir (qui) a laissé des cicatrices". "Aujourd'hui, nous regardons vers l'avenir avec des espoirs prudents d'ouverture (...) de paix, de réconciliation, de dignité, et d'inclusion pour tous les Syriens" a-t-il assuré.

Le diplomate a reconnu que "les défis à venir restent immenses", tout en soulignant que "c'est un moment pour embrasser la possibilité d'un renouveau". "La résilience du peuple syrien offre un chemin vers une Syrie unie et pacifique", a-t-il poursuivi.

10h00

L'armée israélienne se déploie dans la zone tampon du Golan

L'armée israélienne a indiqué dimanche ne "pas intervenir" dans les événements en Syrie. Elle a néanmoins décidé de se déployer dans la zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest syrien, à la lisière avec la partie de ce plateau occupé et annexé par Israël.

L'armée israélienne affirme vouloir éviter que "des groupes armés ne pénètrent dans la zone tampon". L'objectif est "d'assurer la sécurité des communautés du plateau du Golan et des citoyens israéliens".

Des soldats israéliens bloquent la route menant à la frontière avec la Syrie, dans la zone du Golan annexée par Israël. [KEYSTONE - ATEF SAFADI]
Des soldats israéliens bloquent la route menant à la frontière avec la Syrie, dans la zone du Golan annexée par Israël. [KEYSTONE - ATEF SAFADI]

Une potentielle attaque "repoussée" samedi

Samedi, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait indiqué que les troupes syriennes s'étaient retirées de leurs positions dans la province de Qouneitra, qui borde le plateau du Golan où, depuis 1974, une zone démilitarisée est surveillée par la force des Nations unies pour l'observation du désengagement (Fnuod).

Un porte-parole de la Fnuod avait fait état "d'individus armés non identifiés dans la zone de séparation, dont une vingtaine sont entrés dans l'une des positions de la mission dans la partie nord de la zone de séparation". L'armée israélienne a annoncé avoir aidé la force de l'ONU à "repousser" une attaque.

Israël a conquis une partie du Golan sur la Syrie lors de la guerre israélo-arabe de 1967 avant d'annexer ce territoire en 1981. Cette annexion n'est pas reconnue par l'ONU.

09h40

Les Syriens doivent travailler ensemble pour éviter "le chaos", demandent les Emirats

Un haut responsable des Emirats arabes unis a exhorté les Syriens à travailler ensemble pour éviter "le chaos", dans la première réaction d'un pays arabe à la chute du président Bachar al-Assad.

Anwar Gargash, conseiller du président des Emirats arabes unis, a refusé de confirmer ou d'infirmer les informations selon lesquelles le président syrien se serait réfugié aux Emirats arabes unis.

"Il s'agit en fin de compte d'une note en bas de page de l'histoire", a-t-il déclaré, interrogé sur le lieu où se trouve Bachar al-Assad. "Je ne pense pas que ce soit important", a-t-il ajouté, pressé de questions par les journalistes.

08h50

La déclaration des rebelles à la télévision

Dans une prise de parole à la télévision publique syrienne, les rebelles ont annoncé la conquête de la capitale et la fuite du président.

"Avec l’aide de Dieu, la ville de Damas a été libérée et le régime du tyran Bachar al-Assad a été renversé; tous les prisonniers des prisons du régime ont été libérés. Le centre opérationnel de "Fateh Dimashk" demande à tous les frères, djihadistes et citoyens, de préserver tous les biens de l'Etat syrien. Vive la Syrie libre", déclare le porte-parole.

>> Voir la déclaration :

La déclaration des rebelles à la télévision publique syrienne
La déclaration des rebelles à la télévision publique syrienne / L'actu en vidéo / 34 sec. / dimanche à 08:45

08h30

Bachar al-Assad avait perdu le soutien de Moscou, selon Donald Trump

Le président syrien Bachar al-Assad "a fui" la Syrie après avoir perdu le soutien de la Russie, a affirmé le président élu américain Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. "Assad n'est plus là. Il a fui son pays. Son protecteur, la Russie, la Russie, la Russie, dirigée par Vladimir Poutine, ne souhaitait plus le protéger", a-t-il écrit.

La Russie "a perdu tout intérêt pour la Syrie à cause de l'Ukraine, où près de 600'000 soldats russes sont blessés ou morts, dans une guerre qui n'aurait jamais dû commencer et qui pourrait durer éternellement", a poursuivi le président américain élu.

"La Russie et l'Iran sont actuellement affaiblis, l'une à cause de l'Ukraine et d'une mauvaise économie, l'autre à cause d'Israël et de ses succès au combat", a encore ajouté Donald Trump.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Le Président russe Vladimir Poutine regarde des soldats passés, sur la base militaire de Hmeymin dans la province de Latakia en Syrie, le 11 décembre 2017 (image d'illustration). [Reuters - Sputnik/Mikhail Klimentyev/Sputnik]Reuters - Sputnik/Mikhail Klimentyev/Sputnik
La Russie, alliée historique du régime syrien, a-t-elle lâché Bachar al-Assad? / Le 12h30 / 2 min. / dimanche à 12:36

08h20

En vidéo: les rebelles syriens célèbrent à Damas

A Damas, des tirs de joie ont retenti et des invocations religieuses ont été lancées dans les haut-parleurs des mosquées. Encore sonnée par l'annonce de la "fuite" du président Bachar al-Assad, la capitale syrienne s'est réveillée dimanche avant l'aube sous contrôle rebelle.

Des centaines de personnes ont rallié la place des Omeyyades, dans le centre de Damas, pour célébrer la chute du clan Assad au pouvoir depuis plus d'un demi-siècle, dans un pays morcelé par une guerre civile meurtrière depuis 2011.

>> Voir la vidéo :

Les rebelles syriens célèbrent la prise de Damas
Les rebelles syriens célèbrent la prise de Damas / L'actu en vidéo / 26 sec. / dimanche à 08:28

"On attendait ce jour depuis longtemps", a indiqué Amer Batha, joint au téléphone par l'AFP depuis la place des Omeyyades, dans un pays dirigé d'une main de fer par un pouvoir qui réprimait toute dissidence et étouffait les libertés publiques.

"Je n'arrive pas à croire que je suis en train de vivre cet instant", lâche ce Syrien qui fond en larmes: "C'est une nouvelle histoire qui commence pour la Syrie".

"La Syrie est à nous, elle n'est pas à la famille Assad"

Dans le jardin au centre de la place, sous les cris de "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand") lancés à la volée pour exprimer la joie de la foule, des dizaines d'habitants ont piétiné une statue de Hafez al-Assad, le père de Bachar, après l'avoir fait chuter et l'avoir brisée, selon des images de l'AFPTV.

"La Syrie est à nous, elle n'est pas à la famille Assad", ont scandé des hommes armés des groupes rebelles circulant dans certaines rues de Damas, tirant en l'air en signe de joie.

Les soldats du régime se débarrassaient eux à la hâte de l'uniforme militaire de l'armée syrienne, en sortant du siège de l'état-major sur la place des Omeyyades, ont raconté à l'AFP des habitants.

Illustrant la débandade qui a accompagné l'offensive fulgurante des rebelles dans la capitale, les locaux abritant la télévision et la radio publiques ont été abandonnés par les fonctionnaires, selon un ancien employé.

08h00

Le chef des forces kurdes salue un moment "historique"

"Nous vivons en Syrie des instants historiques en étant témoin de la chute du régime dictatorial à Damas", a annoncé dans un communiqué le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes, coalition dominée par des combattants kurdes, Mazloum Abdi.

"Ce changement est une opportunité pour construire une nouvelle Syrie fondée sur la démocratie et la justice, qui garantit les droits de tous les Syriens", a-t-il ajouté.

07h30

Des habitants piétinent une statue déboulonnée du père de Bachar al-Assad

Des dizaines de Syriens rassemblés dans le centre de Damas dimanche ont renversé et piétiné une statue du père du président Bachar al-Assad, Hafez, selon des images de l'AFPTV.

La statue de Hafez al-Assad déboulonnée à Damas. [AFP - LOUAI BESHARA]
La statue de Hafez al-Assad déboulonnée à Damas. [AFP - LOUAI BESHARA]

Hafez al-Assad était à la tête de la Syrie de 1971 jusqu'à sa mort en 2000, instaurant un régime brutal et liberticide, avant l'arrivée au pouvoir de son fils Bachar.

07h00

Les Syriens exilés appelés à rentrer au pays

Les rebelles ont lancé un appel "pour rentrer en Syrie libre" aux Syriens déplacés à l'étranger par le conflit déclenché en 2011 avec la répression violente de manifestations prodémocratie, qui a fait un demi-million de morts, et a morcelé le pays en zones d'influence, avec des belligérants soutenus par différentes puissances étrangères.

06h30

Avancée spectaculaire en quelques jours

La coalition de groupes rebelles menée par HTS, un groupe issu de l'ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda, a effectué en une dizaine de jours une avancée particulièrement spectaculaire, capturant les grandes villes d'Alep et Hama avant d'annoncer dans la nuit de mardi à mercredi avoir pris le contrôle de Homs, troisième ville du pays, et être entrée dans la capitale Damas.

Elle a notamment profité du retrait de plusieurs régions des forces gouvernementales face à l'offensive qu'elle a lancée à la surprise générale le 27 novembre à partir de la province d'Idleb, son fief dans le nord-ouest syrien, malgré des raids aériens menés avec l'allié du régime, la Russie, et des opérations au sol contre les secteurs insurgés.

Au sud de la capitale, près de la frontière jordanienne, les troupes gouvernementales ont également perdu le contrôle de la ville de Deraa, berceau du soulèvement de 2011, au profit de forces locales, selon l'OSDH.

Sur un autre front, dans la province de Deir Ezzor (est), les forces gouvernementales se sont retirées de territoires sous leur contrôle et les Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes s'y sont déployées.

Avec l'appui militaire de la Russie, de l'Iran et du Hezbollah, le pouvoir dirigé par Bachar al-Assad avait repris en 2015 une grande partie du pays et en 2016 la totalité d'Alep, dont la partie est avait été prise en 2012 par les rebelles.

Un cessez-le-feu instauré en 2020, parrainé par Ankara et Moscou, avait ramené un calme précaire dans le nord-ouest.

>> Voir le reportage du 19h30 dans la province de Deraa (7 décembre) :

La province de Daraa, dans le sud de la Syrie, vit un tournant historique. En moins de 24 heures, plus de 90% de son territoire est tombé aux mains des rebelles
La province de Deraa, dans le sud de la Syrie, vit un tournant historique. En moins de 24 heures, plus de 90% de son territoire est tombé aux mains des rebelles / 19h30 / 2 min. / samedi à 19:30

05h30

Biden suit les "événements extraordinaires" en Syrie

"Le président Biden et son équipe suivent attentivement les événements extraordinaires en Syrie et sont en contact permanent avec nos contacts régionaux", a indiqué le porte-parole du Conseil national américain de sécurité Sean Savett sur les réseaux sociaux.

05h05

Les rebelles proclament "Damas libre de la tyrannie"

Les groupes rebelles qui ont pénétré dimanche dans la capitale syrienne ont annoncé la "fuite" du "tyran" Bachar al-Assad, appelant les Syriens exilés à l'étranger à rentrer dans une "Syrie libre" et proclamant "Damas libre de la tyrannie".

"Le tyran Bachar al-Assad a pris la fuite" et "nous proclamons la ville de Damas libre", a annoncé cette coalition de groupes rebelles dans des messages partagés sur l'application Telegram. "Après 50 ans d'oppression sous le pouvoir du (parti) Baas, et 13 années de crimes, de tyrannie et de déplacements (forcés), (...) nous annonçons aujourd'hui la fin de cette période sombre et le début d'une nouvelle ère pour la Syrie", a-t-elle ajouté.

Des rebelles sur la place Umayyad à Damas. [AFP - LOUAI BESHARA]
Des rebelles sur la place Umayyad à Damas. [AFP - LOUAI BESHARA]

05h00

Le chef de la coalition rebelle appelle ses combattants à ne pas s'approcher des institutions publiques

Le commandant de Hayat Tahrir al-Sham a appelé ses combattants à ne pas s'approcher des institutions publiques à Damas, qui restent sous contrôle de l'ex-Premier ministre jusqu'à une "passation officielle".

"A toutes les forces militaires dans la ville de Damas, il est totalement interdit de s'approcher des institutions publiques, qui resteront sous le contrôle de l'ancien Premier ministre jusqu'à la passation officielle", selon un communiqué d'Abou Mohammad al-Jolani, qui a commencé à utiliser son vrai nom Ahmed al-Chareh. "Il est également interdit de tirer en l'air", a-t-il ajouté dans le communiqué partagé sur la chaîne Telegram de la coalition rebelle.

04h30

Le Premier ministre se dit prêt à coopérer

Le Premier ministre syrien s'est dit prêt à "la coopération" avec tout nouveau "leadership" choisi par le peuple, précisant qu'il serait dimanche matin dans ses bureaux au siège du gouvernement pour toute procédure de "passation" de pouvoir.

"Ce pays peut être un pays normal, construisant de bonnes relations avec ses voisins et avec le monde (...) mais cette question sera du ressort de tout leadership que choisira le peuple syrien, et nous sommes prêts à la coopération et à lui apporter toute les facilités possibles", a indiqué le chef du gouvernement, Mohamed al-Jalali, dans une vidéo publiée sur son compte Facebook.

04h00

Bachar al-Assad aurait quitté la Syrie

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a annoncé dimanche que le président syrien, Bachar al-Assad, avait quitté la Syrie en s'envolant depuis l'aéroport international de Damas, abandonné par l'armée et les forces de sécurité face à l'offensive fulgurante des rebelles entrés la capitale.

03h30

Les rebelles disent avoir libéré la prison de Sednaya à Damas

Les rebelles syriens ont annoncé dimanche avoir pris la prison de Sednaya à Damas et libéré les détenus de cet établissement pénitentiaire symbole des pires exactions des forces du président Bachar al-Assad.

"Fin de la tyrannie à la prison de Sednaya", a écrit sur Telegram le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS). "Les portes de la prison de Sednaya, connue comme étant l''abattoir humain', ont été ouvertes pour les milliers de détenus", a confirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

03h15

Le Hezbollah retire ses forces de Homs et des environs de Damas

Le Hezbollah "a demandé ces dernières heures à ses combattants de se retirer de la région de Homs, certains se dirigeant vers Lattaquié (côte ouest de la Syrie, ndlr) et d'autres vers la région du Hermel au Liban", a indiqué une source proche de l'organisation libanaise, précisant que "les combattants du Hezbollah ont également quitté leurs positions autour de Damas".

03h00

Les forces rebelles entrent dans Damas

Le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui mène une coalition de rebelles en Syrie a annoncé sur Telegram avoir "commencé à entrer à Damas", après avoir pris le contrôle de plusieurs autres villes clés.

Des rebelles entrent dans Damas. [KEYSTONE - OMAR SANADIKI]
Des rebelles entrent dans Damas. [KEYSTONE - OMAR SANADIKI]

02h50

Les forces de sécurité quittent l'aéroport

L'armée syrienne et les forces de sécurité ont quitté l'aéroport de Damas face à l'avancée de forces rebelles qui ont annoncé vouloir prendre la capitale, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

02h30

Des coups de feu dans Damas

Des habitants de Damas disent à l'AFP entendre des coups de feu dans la ville.