Donald Trump visé par des tirs et blessé à l'oreille lors d'un meeting en Pennsylvanie

Un candidat à l'oreille en sang, le poing levé et qui appelle à "combattre", tandis que la foule effarée autour recommence à scander "USA, USA": on ignore encore l'impact exact qu'aura la tentative d'assassinat sur Donald Trump, mais cette séquence déjà historique pourrait se révéler positive pour lui sur le plan électoral.

L'événement, qui a suscité une déflagration médiatique aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde, permet de surcroît au candidat de faire passer au second plan sa récente condamnation pénale. Il a aussi pour effet d'obliger son rival Joe Biden à suspendre temporairement ses publicités de campagne.

"Donald Trump a extrêmement bien réagi, en bête politique", estime Gaspard Kühn, correspondant de la RTS aux Etats-Unis. "La réaction de Trump, se relevant, haranguant la foule et en disant 'Attendez, attendez!' aux agents du Secret Service, renforce son image de dur et pourrait affaiblir l'argument démocrate selon lequel Trump est une menace pour la démocratie. Actuellement, Trump apparaît comme une victime de violence politique, mais de nombreuses questions demeurent, notamment sur les motivations du tireur, ce qui pourrait changer la donne."

>> Revoir le sujet du 19h30 :

>> En lire plus  : La tentative d'assassinat sur Donald Trump va probablement doper sa campagne

Beaucoup de questions restent sans réponse après les événements d'hier soir. Pour le 19h30, notre correspondant Gaspard Kühn est allé à la rencontre de la population américaine qui est "sous le choc".

>> Ecouter les précisions de Gaspard Kühn dans le 19h30 :

L'auteur de la tentative d'assassinat contre Donald Trump a agi seul, a indiqué dimanche la police fédérale américaine, le FBI. Celui-ci a précisé que les enquêteurs n'avaient pour le moment "pas identifié d'idéologie apparentée" au tireur.

"A ce moment précis, les informations que nous avons indiquent que le tireur a agi seul", a indiqué Kevin Rojek, agent du FBI en Pennsylvanie, où a eu lieu la tentative d'assassinat samedi lors d'un meeting.

Le FBI enquête sur un "potentiel acte de terrorisme intérieur". Le tireur a utilisé un fusil semi-automatique "acheté légalement", a-t-il précisé.

Lors d'une courte conférence de presse, le président américain Joe Biden a indiqué avoir demandé "'un examen indépendant de la sécurité nationale lors du rassemblement d'hier afin d'évaluer exactement ce qu'il s'est passé", promettant de partager les résultats avec le peuple américain.

"Ne faites pas de suppositions sur les motivations" du tireur qui a ouvert le feu sur Donald Trump, a déclaré dimanche le président des Etats-Unis. "Nous devons nous unir en tant que nation", a déclaré Joe Biden dans de courtes remarques à la Maison Blanche, disant avoir eu une "courte mais bonne conversation" avec Donald Trump samedi soir.

Le président américain a annoncé dans le même temps qu'il s'adresserait à la nation dans la soirée depuis le cadre solennel du Bureau ovale.

>> Voir le sujet du 19h30 sur le Secret service qui se retrouve sous le feu des critiques :

Donald Trump a annoncé qu'il allait se rendre dès dimanche à Milwaukee, ville qui va accueillir la convention censée l'introniser candidat des républicains à la présidentielle de novembre.

"En raison des événements terribles d'hier, j'avais prévu de retarder mon voyage à Milwaukee de deux jours", a écrit l'ancien président sur son réseau social. "Mais je ne vais pas laisser un tireur ou assassin m'imposer un changement de calendrier".

La tentative d'assassinat visant Donald Trump lors d'un meeting samedi en Pennsylvanie a fait un mort: Corey Comperatore, un pompier et père de deux enfants qui venait tout juste d'avoir 50 ans. "Nous avons perdu un compatriote pennsylvanien hier soir, Corey Comperatore. Je viens de parler avec sa femme et ses deux enfants", a confirmé dimanche le gouverneur de l'Etat, Josh Shapiro, lors d'une conférence de presse.

Un peu plus tôt dans la journée, la soeur de Corey Comperatore, Dawn Comperatore Schafer, avait déjà écrit un hommage sur son compte Facebook.

"Le meeting de Donald Trump a pris la vie de mon frère", a-t-elle écrit, "la haine envers un homme a pris la vie de celui que nous aimions le plus". Selon Dawn Comperatore Schafer, son frère est décédé en "protégeant ses filles".

"Sa femme et ses filles viennent juste de vivre l'impensable, l'inimaginable", écrit-elle. Le gouverneur Josh Shapiro a affirmé que Corey Comperatore était "mort en héros".

"Il a plongé pour protéger sa famille hier soir lors de ce meeting. Il était ce qu'il y a de meilleur en nous, que sa mémoire puisse être une bénédiction", a déclaré l'élu démocrate, annonçant par ailleurs que les drapeaux seront mis en berne dans l'Etat en l'honneur de la victime.

Le président américain Joe Biden a reporté un déplacement prévu lundi au Texas (sud) après la tentative d'assassinat contre Donald Trump, a indiqué la Maison Blanche.

Joe Biden, qui doit s'exprimer de façon imminente sur cette tentative d'assassinat contre son adversaire républicain en novembre, devait se rendre à Austin, au Texas, pour y commémorer le soixantième anniversaire de la loi sur les droits civiques.

Nos correspondants aux Etats-Unis, Loubna Anaki et Jordan Davis ont fait le point dans Forum sur la situation aux Etats-Unis, analysant aussi les potentielles conséquences de cette tentative d'assassinat contre Donald Trump.

>> Les précisions de Loubna Anaki dans Forum :

Keystone/AP Photo - Gene J. Puskar

>> La campagne pour la présidentielle est chamboulée, les explications de Jordan Davis :

Keystone/AP Photo - Sue Ogrocki

>> L'analyse de Jordan Davis à propos de l'état de la démocratie aux Etats-Unis :

Keystone/AP Photo - Sue Ogrocki

L'émission Forum est largement revenue sur la tentative d'assassinat contre Donald Trump, avec notamment deux invités: Erik Svane, responsable média des républicains en France, et Michael Stricof, maitre de conférence en civilisation des Etats-Unis, à Aix-Marseille Université.

Erik Svane s'est dit "abasourdi" par cette attaque. "Quand il s'est relevé, qu'il a dit 'fight!', là j'ai reconnu le bon vieux Donald Trump", réagit-il.

Pour sa part, Michael Stricof a fait part de son inquiétude à propos des violences politiques. "Il y a une polarisation vers l'extrême depuis un certain temps aux Etats-Unis. Les appels à la violence par les acteurs politiques se multiplient. Un événement comme celui-ci est le produit d'une polarisation extrême aux Etats-Unis."

>> Ecouter la première partie du débat entre Erik Svane et Michael Stricof dans Forum :

Keystone/AP Photo - Phelan M. Ebenhack

>> Ecouter la deuxième partie du débat entre Erik Svane et Michael Stricof dans Forum :

Keystone/AP Photo - Seth Wenig

Des explosifs ont été retrouvés dans la voiture de l'auteur présumé des tirs ayant visé Donald Trump samedi en Pennsylvanie, ont affirmé dimanche plusieurs médias américains citant des sources au sein des forces de l'ordre.

Les autorités, qui tentent toujours de déterminer le mobile du suspect, ont retrouvé du matériel explosif dans son véhicule, garé près du lieu du meeting où ont eu lieu les faits, indiquent le Wall Street Journal et la chaîne CNN.

Melania Trump a qualifié de "monstre" l'auteur de la tentative d'assassinat la veille sur son époux Donald, de laquelle l'ex-président américain a réchappé légèrement blessé.

"Un monstre, qui (...) a tenté d'éteindre la passion de Donald, son rire, son inventivité, son amour de la musique et sa verve", a déclaré l'ex-Première dame des Etats-Unis dans un communiqué publié sur son compte X.

Le Secret Service, chargé aux Etats-Unis de la protection des hautes personnalités politiques, a démenti dimanche avoir refusé des moyens supplémentaires pour assurer la sécurité de Donald Trump en amont du meeting lors duquel l'ex-président a été visé par des tirs.

"Il circule une affirmation fausse selon laquelle un membre de l'équipe de l'ex-président avait demandé des moyens supplémentaires de sécurité et que ceux-ci avaient été refusés. C'est absolument faux. En réalité, nous avons ajouté des moyens de protection (...) dans le cadre du rythme accru des déplacements de campagne", a déclaré le porte-parole du Secret Service Anthony Guglielmi sur X.

>> Le sujet du 12h45 sur le moment de la fusillade :

>> Le commentaire de Gaspard Küh, correspondant aux Etats-Unis :

Donald Trump a affirmé dimanche que "seul Dieu a empêché l'impensable" au lendemain de la tentative d'assassinat dont il a été l'objet lors d'un meeting en Pennsylvanie.

"Merci à tous pour vos pensées et prières hier, puisque seul Dieu a empêché l'impensable de se produire", a assuré le candidat républicain à la présidentielle américaine sur sa plateforme Truth Social.

"Nous ne céderons pas à la peur, mais au lieu de cela, nous demeurerons tenaces dans notre foi et garderons une attitude de défi face au mal", a-t-il ajouté.

"A cet instant, il est plus important que jamais que nous nous tenions unis et que nous montrions notre vrai caractère en tant qu'Américains, en restant forts et déterminés, et en ne permettant pas au mal de gagner", a encore déclaré l'ex-président.

"J'aime véritablement notre pays, et je vous aime tous, et je me réjouis de parler à notre grande nation cette semaine depuis le Wisconsin", a ajouté le milliardaire sur Truth Social. Donald Trump va se rendre à Milwaukee, où a lieu la convention républicaine à partir de lundi et au terme de laquelle il doit être officiellement investi candidat du Parti républicain à la présidentielle.

>> Voir le sujet du 19h30 :

"L'exploitation politique de cet attentat a commencé dans les secondes mêmes [après l'événement]", selon Paul Vallet, politologue au Centre de politique de sécurité de Genève, spécialiste des Etats-Unis. Il fait référence au moment où Donald Trump "refuse de se laisser entraîner par les gardes du corps et s'adresse d'abord à la foule et lance un appel au combat". On peut en effet le voir esquisser, les dents serrées, le mot "Fight!", le poing levé et le visage ensanglanté. Une image qui restera.

>> "L'exploitation politique a commencé dans les secondes mêmes", analyse Paul Vallet, politologue, spécialiste des Etats-Unis :

Keystone/AP Photo - Gene J. Puskar

L'historien souligne que la violence politique existe depuis longtemps aux Etats-Unis et il juge la réaction de J.D. Vance, sénateur de l'Ohio, "extrêmement incendiaire": "Il vise directement le président Joe Biden en disant que sa rhétorique a conduit directement à la tentative d'assassinat du président Trump".

Il pointe une autre récupération: "Le speaker de la Chambre, Mike Johnson, a immédiatement lancé des annonces comme quoi – cela va de soi – il y aura des enquêtes internes et externes. Mais la directrice du Secret service est sommée de venir comparaître devant la Chambre dès le 22 juillet. Il va y avoir aussi des questions qui seront posées sur le FBI".

En faisant le tour des réactions politiques, Paul Vallet remarque qu'il y a "un contraste avec les démocrates comme Joe Biden, Kamala Harris, les chefs de la Chambre et du Sénat qui, à chaque fois, ont fait mention du fait que le Secret Service était intervenu pour protéger Trump et a neutralisé le tireur qui a été abattu à la suite de ses tirs. Et il y a une rhétorique un peu différente de la part des républicains: il y a cette petite musique qui commence à circuler comme quoi l'attentat profiterait au camp adverse. C'est très clair, le contraste est fort avec ce que disent tous les responsables démocrates, à commencer par Joe Biden".

>> Paul Vallet, politologue, spécialiste des Etats-Unis, détaille les mesures de sécurité en place :

www.gcsp.ch

Les motivations du tireur restent pour l'heure inconnues. Les journalistes essaient en ce moment d'accéder aux comptes sur les réseaux sociaux de ce jeune d'une banlieue assez aisée de Pittsburgh.

>> Les précisions du correspondant de la RTS aux Etats-Unis :

Keystone/AP Photo - Gene J. Puskar

Un détail de son profil interpelle toutefois, le tireur est inscrit en tant que républicain sur les registres électoraux: aux Etats-Unis, on s'y inscrit avec une préférence partisane. Il s'agit d'une information publique.

Le fait qu'il soit âgé de 20 ans n'est pas vraiment surprenant: en termes démographiques, il correspond exactement au profil des auteurs de l'immense majorité des fusillades de masse aux Etats-Unis. Il a eu, comme tant d'autres, l'accès à un fusil semi-automatique permettant des tirs rapides.

>> Les témoignges de plusieurs personnes présentes au meeting :

Le New York Times a utilisé plusieurs vidéos prises sur place pour reconstituer ce qui s'est passé, à voir ici.

Ils sont venus par milliers à Milwaukee pour assister au sacre de leur héros républicain, Donald Trump, mais ce samedi soir c'est la stupeur qui est au rendez-vous.

Casquette rouge sur la tête, tee-shirt de la même couleur affichant "Trump", Philip Fredericks se dit choqué par la nouvelle fracassante qu'il a apprise en descendant de l'avion. Donald Trump blessé par un tireur, en plein meeting de campagne. "J'ai allumé mon téléphone et je ne pouvais pas y croire", déclare à l'AFP ce républicain du New Jersey.

Il se préparait à une semaine de communion avec tous les militants pro-Trump, une convention aux airs de fête à Milwaukee, la plus grande ville de l'Etat du Wisconsin. Le sacre de Donald Trump ne fait plus le moindre doute et devrait être officialisé jeudi soir, durant un grand raout, ponctué par le lâcher de 100'000 ballons rouges, blancs et bleus.

Son équipe de campagne a confirmé samedi soir que l'ex-président a l'intention de s'y rendre malgré l'attaque dont il a été victime, après avoir subi un examen médical à l'hôpital à titre de précaution.

La présidente de la Confédération Viola Amherd se déclare "choquée par la fusillade en Pennsylvanie. La violence en politique est inacceptable et va à l'encontre de tous nos principes démocratiques communs", écrit-elle dans un texte en anglais sur le réseau social X.

"Les pensées de la Suisse vont à Donald Trump, aux victimes et à leurs familles ainsi qu'au peuple américain". Et la Valaisanne de souhaiter à l'ancien président un prompt rétablissement.

Le sécrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, s'est aussi déclaré dimanche "choqué" par la tentative d'assassinat visant l'ex-président américain Donald Trump, en soulignant que "les alliés de l'Otan se tiennent unis pour défendre notre liberté et nos valeurs".

"Je lui souhaite un prompt rétablissement", a-t-il dit sur X. "Je condamne l'attaque. La violence politique n'a aucune place dans nos démocraties".

Le Vatican a également dénoncé la tentative d'assassinat contre Donald Trump: "Le Saint Siège exprime sa préoccupation à la suite de l'épisode de violence d'hier soir qui blesse les personnes et la démocratie, provoquant souffrance et mort", indique un communiqué.

>> Voir le sujet du 19h30 sur les principales réactions internationales :

Les circonstances entourant la tentative d'assassinat ayant visé samedi l'ex-président américain Donald Trump, légèrement blessé à la suite de tirs lors d'une réunion de campagne en Pennsylvanie, s'inscrivent dans une histoire des Etats-Unis d'Amérique émaillée de violences politiques.

Le premier président du pays à avoir été assassiné fut le seizième, Abraham Lincoln, tué par balle dans un théâtre de Washington DC le 14 avril 1865, vers la fin de la Guerre civile américaine. Mais il ne fut pas le seul. Et la dernière tentative visa Ronald Reagan, le 30 mars 1981, dans la capitale.

>> Notre historique : Ces présidents et candidats américains tués ou victimes de tentative d'assassinat

Le président Joe Biden s'est exprimé samedi soir depuis Rehoboth Beach, dans le Delaware: "Il n'y a pas de place en Amérique pour ce genre de violence", a-t-il déclaré: "C'est malsain, c'est malsain (...) C'est l'une des raisons pour lesquelles nous devons unir ce pays. Nous ne pouvons pas permettre que cela se produise. Nous ne pouvons pas être comme ça. Nous ne pouvons pas tolérer cela."

A la question de savoir s'il pensait que la fusillade était une tentative d'assassinat contre Donald Trump, Joe Biden a répondu avoir "une opinion", mais qu'il souhaitait recueillir davantage de faits avant de faire d'autres commentaires.

Plus tôt, le président s'était déclaré heureux d'apprendre que son concurrent à la présidentielle était "sain et sauf et se portait bien".

"Je prie pour lui et sa famille, ainsi que pour tous ceux qui étaient présents au rassemblement, en attendant de plus amples informations (...) Il n'y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique. Nous devons nous unir en tant que nation pour la condamner", a écrit Joe Biden.

>> Voir la prise de parole de Joe Biden :

Les législateurs républicains ont déclaré qu'ils lanceraient rapidement des enquêtes pour savoir comment une personne a réussi à échapper aux agents des services secrets et à monter sur le toit d'un bâtiment proche de l'endroit où l'ancien président américain Donald Trump s'exprimait lors d'un rassemblement électoral et à tirer plusieurs coups de feu avant d'être tuée.

Mike Johnson, président de la Chambre des représentants des États-Unis, contrôlée par les républicains, a déclaré que des groupes de travail de la Chambre convoqueraient bientôt des responsables des services secrets, du ministère de la Sécurité intérieure et du FBI pour des auditions.

La commission de contrôle de la Chambre des représentants a convoqué la directrice des services secrets, Kimberly Cheatle, pour qu'elle témoigne le 22 juillet.

L'agent spécial du FBI Kevin Rojek, qui s'est exprimé lors d'un point de presse, a qualifié de "surprenant" le nombre de coups de feu que l'assaillant a pu tirer.

Les services secrets n'avaient pas de représentant lors de la conférence de presse qui s'est tenue samedi en fin de journée et à laquelle participaient des représentants du FBI et des forces de l'ordre de l'État.

Le Secret Service a déclaré peu après la fusillade qu'il avait ouvert une enquête et informé le président démocrate Joe Biden, rival de Donald Trump lors de l'élection du 5 novembre. L'agence n'a pas immédiatement répondu à d'autres demandes de commentaires concernant ses protocoles.

La scène où se trouvait Donald Trump était légèrement en dehors de Butler, sur l'ouest de la ville.

Les premiers éléments de l'enquête et les témoignages recueillis sur place indiquent que le tireur se serait trouvé sur le toit d'un bâtiment situé à proximité de la scène où Donald Trump tenait son meeting.

Thomas Matthew Crooks était en ligne directe face à la scène du meeting, sur un toit, à 120-150 mètres de Donald Trump. Une vidéo montre les tireurs d'élite des services secret réagir depuis le haut des bâtiments situés sur la droite de la scène.

Le FBI a identifié le jeune Pennsylvanien de 20 ans qui a tenté d'assassiner Trump comme étant Thomas Matthew Crooks. N'ayant aucune pièce d'identité sur lui, les agents ont dû "analyser son ADN et obtenir une confirmation biométrique", a expliqué Kevin Rojek, l'agent spécial responsable du bureau du FBI à Pittsburgh, lors d'une conférence de presse samedi soir.

Le jeune homme résidait à Bethel Park, un village situé à près de 90 kilomètres (55 miles) au sud du lieu de la fusillade à Butler. Les registres publics de l'Etat montrent qu'il était inscrit sur les listes électorales en tant que républicain, mais qu'il a fait un petit don à un groupe démocrate en 2021.

Les autorités ont déclaré qu'elles ne pensaient pas qu'il existait d'autres menaces, mais que l'enquête était toujours en cours et qu'il était trop tôt pour affirmer avec certitude qu'il s'agissait d'un attentat perpétré par un loup solitaire. Selon des médias américains, le tireur était armé d'un fusil semi-automatique AR-15.

Contacté par CNN tard dans la nuit de samedi à dimanche, le père du tireur a déclaré qu'il essayait de comprendre "ce qui se passe", mais qu'il "attendrait de parler aux forces de l'ordre" avant de parler de son fils. 

Thomas Crooks a reçu son diplôme du lycée de Bethel Park en 2022, selon un rapport des médias locaux et une vidéo de la cérémonie de remise des diplômes de l'établissement. L'élection présidentielle de cette année aurait été la première pour laquelle il était en âge de voter.

Un homme, interrogé par la BBC, dit avoir vu le tireur avancer sur un toit plusieurs minutes avant les tirs. "Je me disais: 'Pourquoi Trump continue-t-il à parler, pourquoi ne l'ont-ils pas fait sortir de la scène'... et l'instant d'après, cinq coups de feu retentissent".

Ce témoin explique avoir pointé dans la direction de l'homme armé: "La police était partout et je leur ai crié qu'il y avait un type sur le toit avec un fusil". Pour lui, aucun doute que l'homme du toit était le tireur. Il imagine que les forces de l'ordre ne réussissaient pas à la voir à cause de la déclivité du toit: "Comment se fait-il qu'il n'y avait pas des gens des services secrets sur tous les toits alentours? Ce n'est pas un endroit bien grand, ici".

L'esplanade où se tenait le meeting a été rapidement évacuée après les coups de feu.

>> Voir les images de l'esplanade après la fusillade :

L'ancien président américain Donald Trump a été vu descendre sans aide de son avion, quelques heures après avoir échappé à une tentative d'assassinat, selon une vidéo postée sur les réseaux sociaux par sa directrice adjointe de communication.

On y voit Donald Trump en costume bleu marine et chemise blanche sans cravate descendre de l'avion. Son oreille droite, touchée par les tirs, n'est pas visible.

L'ancien président a été touché à l'oreille droite par le tireur embusqué. Un membre du public est décédé et deux autres personnes ont été grièvement blessées: tous trois sont des hommes adultes.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné l'attaque. "Une fois encore, nous sommes témoins d'actes de violence inacceptables contre des représentants politiques".

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, "choquée par la fusillade", a déclaré que "la violence politique n'a pas sa place dans une démocratie".

Le secrétaire général de l'ONU António Guterres a condamné "sans équivoque cet acte de violence politique".

Le Premier ministre britannique Keir Starmer s'est dit "consterné" après les tirs lors d'un meeting de Donald Trump, dans un message sur le réseau social X dans la nuit de samedi à dimanche, avant d'adresser ses "meilleurs vœux" à l'ex-président et sa famille. "La violence politique sous quelque forme que ce soit n'a pas sa place dans nos sociétés et mes pensées vont à toutes les victimes de cette attaque", a ajouté Keir Starmer.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a indiqué "suivre avec appréhension" la situation en Pennsylvanie et souhaité un prompt rétablissement à l'ex-président américain, espérant que "le dialogue et la responsabilité puissent prévaloir sur la haine et la violence" en cette période électorale aux Etats-Unis.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a qualifié d'"ignoble" la tentative d'assassinat, estimant que la violence politique constitue une menace pour la démocratie.

Pour le président français Emmanuel Macron, "c'est un drame pour nos démocraties. La France partage le choc et l'indignation du peuple américain".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également fait part de sa "consternation" et souhaité un "prompt rétablissement" à Donald Trump. "Une telle violence n'a pas de justification et aucune place dans ce monde. La violence ne doit jamais prévaloir".

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a quant à lui adressé ses "pensées et prières" à Donald Trump "en ces heures sombres", deux jours après avoir rencontré l'ex-président américain dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.

"Tout simplement dégoûté par les tirs dirigés vers l'ex-président Trump. On ne le dira jamais assez: la violence politique n'est jamais acceptable. Mes pensées vont à M. Trump, les personnes présentes et tous les Américains", a réagi le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur X.

De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son épouse Sara et lui "ont été choqués par l'attaque contre le président Trump". "Nous prions pour sa sécurité et son prompt rétablissement", a-t-il écrit également sur X.

Le Premier ministre indien Narendra Modi s'est lui déclaré "très inquiet". "Je condamne fermement cet incident. La violence n'a pas sa place en politique et dans les démocraties. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement", a-t-il ajouté dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Le président argentin Javier Milei a pour sa part blâmé la "gauche internationale" et son "idéologie néfaste" prête à "déstabiliser les démocraties" pour "se hisser au pouvoir", dans un message de "soutien" et de "solidarité" à Donald Trump. "Craignant de perdre les élections, ils recourent au terrorisme pour imposer leur programme rétrograde et autoritaire", a déclaré le chef d'Etat sur X.

Le dirigeant brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a de son côté appelé les défenseurs de la démocratie et du dialogue politique à "condamner fermement" l'attaque contre Donald Trump.

A Madrid, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a aussi condamné "avec la plus grande fermeté" l'attaque, estimant que "la violence et la haine n'ont pas leur place dans une démocratie".

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a réagi sur X se disant "consterné", estimant que "la violence politique est inacceptable dans nos sociétés démocratiques".

La tentative d'assassinat de Trump est un "moment de choc non seulement pour l'Amérique, mais aussi pour l'ensemble du monde libre et démocratique", a estimé le chef de l'Etat polonais Andrzej Duda, qui a "remercié Dieu" d'avoir "sauvé la vie" à Trump.

Son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, a condamné fermement "la tentative d'assassinat contre le 45ᵉ président et candidat à la présidence des Etats-Unis".

Le président chinois Xi Jinping a exprimé dimanche "sa compassion et sa sympathie" à Donald Trump. "La Chine suit avec attention la situation relative à la fusillade dont a été victime l'ex-président Donald Trump", a indiqué dans un communiqué un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a appelé à "rester fermes face à toute forme de violence qui défie la démocratie", souhaitant un "prompt rétablissement" à Donald Trump.

Quant au Premier ministre australien Anthony Albanese, il a qualifié de "préoccupante" cette attaque, exprimant son soulagement de savoir Donald Trump sain et sauf. "Il n'y a pas de place pour la violence dans le processus démocratique", a-t-il commenté.

Des propos auxquels le Premier ministre néo-zélandais voisin, Chris Luxon, a fait écho. "Aucun pays ne devrait faire face à une telle violence politique".

Le FBI a confirmé que les tirs ayant visé l'ex-président américain Donald Trump étaient bien une "tentative d'assassinat".

"Ce soir, nous avons assisté à ce que nous appelons une tentative d'assassinat contre notre ancien président Donald Trump", a indiqué un responsable du FBI lors d'une conférence de presse. "Nous sommes proches d'une identification", a-t-il ajouté.

La police fédérale américaine n'a toutefois "aucune raison" de croire à une "autre menace" visant le candidat à la présidentielle, a-t-elle indiqué.

Le spectateur tué dans les tirs contre l'ex-président américain Donald Trump est "mort instantanément", selon un témoin interrogé par la chaîne américaine NBC News. "On a entendu plusieurs coups de feu. L'homme à côté de moi a été atteint à la tête. Il est mort instantanément et est tombé au pied du gradin", a-t-il détaillé.

"Une femme a été touchée à l'avant-bras et à la main. A partir de ce moment-là, c'est devenu assez chaotique."

"Le président Trump a été touché à l'oreille, juste avant que le Secret Service n'intervienne", a ajouté le témoin, précisant que les tirs ont d'abord atteint les personnes dans l'assistance avant que l'ancien président américain ne soit touché.

Selon lui, la victime décédée était "sur la trajectoire des tirs" entre le tireur présumé et l'ex-président. "Mon sentiment est que la plupart des gens ont d'abord pensé qu'il s'agissait d'une blague. Cela pouvait ressembler à des feux d'artifice. Mais j'ai vu l'homme être touché à la tête, la femme à l'avant-bras. J'ai tout de suite su que ce n'étaient pas juste des feux d'artifice", a précisé ce témoin, qui a dit avoir entendu sept détonations.

Le président américain Joe Biden "a parlé" à Donald Trump, a déclaré un responsable de la Maison-Blanche. Aucun détail de leur conversation n'a toutefois été communiqué.

Le président américain Joe Biden, qui se trouvait dans le Delaware pour le week-end, va rentrer à Washington, a annoncé la Maison Blanche, après les tirs contre son rival Donald Trump.

Joe Biden va quitter Rehoboth Beach pour la capitale sous peu, a précisé l'exécutif américain.

Donald Trump compte toujours se rendre à la convention républicaine la semaine prochaine, pendant laquelle il doit être officiellement désigné candidat républicain à la présidentielle.

"Le président Trump va bien" et "il a hâte de vous rejoindre tous à Milwaukee", dans le Wisconsin, où se tiendra cette grand-messe du 15 au 18 juillet, ont annoncé son équipe de campagne et le Parti républicain dans un communiqué.

J.D. Vance, un sénateur républicain pressenti pour devenir le colistier de Donald Trump, a incriminé la "rhétorique" du président démocrate Joe Biden, après les tirs survenus lors d'un meeting du candidat républicain à la présidentielle.

"Il ne s'agit pas aujourd'hui d'un simple événement isolé. Le postulat central de la campagne de Biden est de dire que le président Trump est un fasciste autoritaire qu'il faut arrêter à tout prix. Cette rhétorique a directement conduit à la tentative d'assassinat du président Trump", a accusé le sénateur de l'Ohio sur X.

Un spectateur a été tué et deux autres grièvement blessés par des tirs lors du meeting de Donald Trump en Pennsylvanie, a indiqué le service de protection des personnalités politiques, le Secret Service, dans un communiqué publié sur X.

Les tirs ont été entendus à 18h15 samedi (00h15 dimanche en Suisse), le tireur ayant "tiré à plusieurs reprises depuis une position élevée", selon le communiqué.

Le tireur a été "neutralisé" par des membres du Secret Service, est-il précisé.

"J'ai été touché par une balle qui a transpercé le haut de mon oreille droite", a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social.

"J'ai tout de suite compris que quelque chose n'allait pas parce que j'ai entendu un sifflement, des coups de feu, et immédiatement [j'ai] senti la balle me traverser la peau. J'ai beaucoup saigné, donc je me suis rendu compte à ce moment-là de ce qui se passait", a-t-il précisé.

"Il est incroyable qu'un tel acte puisse se produire dans notre pays", a également ajouté le républicain.

L'auteur présumé des tirs au meeting de Donald Trump se trouvait à l'extérieur de l'enceinte en plein air où se déroulait le rassemblement, a indiqué sur la chaîne CNN le procureur du comté de Butler en Pennsyvlanie (nord-est), Richard Goldinger.

"Je ne sais pas comment il est arrivé à l'endroit où il se trouvait, mais il était à l'extérieur", a déclaré le procureur, précisant ne pas disposer d'informations sur son identité.

"Il n'y a absolument pas de place pour la violence politique dans notre démocratie", a affirmé samedi l'ex-président démocrate Barack Obama après les tirs lors d'un meeting de campagne de Donald Trump.

"Bien que nous ne sachions pas encore exactement ce qui s'est passé, nous devrions tous être soulagés que l'ancien président Trump n'ait pas été grièvement blessé, et mettre à profit ce moment pour renouveler notre engagement (à faire preuve) de civilité et de respect en politique", a-t-il écrit sur X.

Les conséquences de cet événement sur la campagne sont encore incalculables. Ces derniers jours, l'attention se focalisait sur les doutes quant à l'état physique et mental de Joe Biden, 81 ans, et sa capacité à affronter Donald Trump, 78 ans depuis leur débat du 27 juin, marqué par la performance calamiteuse du candidat démocrate. Quelque 20 parlementaires l'appellent désormais à se retirer.

La vice-présidente Kamala Harris, envisagée comme une alternative possible, l'a de nouveau assuré samedi de sa loyauté et de sa confiance, lors d'un événement de campagne à Philadelphie (nord-est), peu avant la réunion de Donald Trump dans ce même Etat clé de Pennsylvanie.

L'entrepreneur milliardaire Elon Musk a annoncé sur son réseau social X qu'il soutenait désormais officiellement le candidat républicain Donald Trump dans la course à sa réélection à la Maison-Blanche.

"Je soutiens totalement le président Trump et lui souhaite un prompt rétablissement", a écrit le milliardaire.

Elon Musk a publié dans la foulée une photographie du candidat républicain brandissant un poing alors qu'il est évacué par les agents du Secret Service, l'oreille droite en sang.

Le président américain Joe Biden s'est dit "soulagé" d'apprendre que Donald Trump est "sain et sauf et va bien". "Il n'y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique", a déclaré le démocrate.

"Chacun doit condamner" les tirs, a-t-il aussi affirmé dans une courte allocution à la Maison-Blanche.

Le président a par ailleurs déclaré espérer pouvoir parler "ce soir" (samedi aux Etats-Unis, ndlr) à son rival républicain.

L'auteur présumé des tirs au meeting de Donald Trump et un spectateur ont été tués, selon des médias américains.

Le tireur présumé et un spectateur ont été tués, ont rapporté plusieurs médias, dont le quotidien Washington Post et la chaîne ABC, citant le procureur du comté de Butler, Richard Goldinger.

"Il s'agit maintenant d'une enquête des services secrets et de nouvelles informations seront données lorsqu'elles seront disponibles", a indiqué l'agence sur le réseau social X.

Donald Trump "est en sécurité", a annoncé un porte-parole du Secret Service, chargé de la sécurité des présidents et ex-présidents.

Il est "en bonne santé" et "examiné dans une structure médicale" sur place, a complété peu après son équipe de campagne.

Il s'agissait du dernier meeting de Donald Trump avant la convention républicaine où il doit être officiellement investi candidat du Parti républicain face au président sortant démocrate Joe Biden à l'élection de novembre.

"On a vu beaucoup de gens se jeter à terre, l'air confus. J'ai entendu les coups de feu. Cela sonnait comme quelque chose entre des pétards et un pistolet de petit calibre", a déclaré sur place un sympathisant, John Yeykal.

L'ancien président américain Donald Trump a été évacué d'une réunion de campagne samedi en Pennsylvanie, après que des coups de feu – vraisemblablement quatre – ont été entendus à 18h08 locales, soit minuit passé de huit minutes en Suisse, dimanche. Du sang était visible sur son oreille droite.

Donald Trump, qui venait de commencer son discours, a aussitôt été entouré par ses gardes du corps qui l'ont escorté de l'estrade à sa voiture. Il a levé le poing en signe de défi, sous les acclamations de ses partisanes et partisans.

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