Le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris sur le balcon Truman de la Maison Blanche à Washington, le 4 juillet 2024. [KEYSTONE - EVAN VUCCI]
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Kamala Harris aurait obtenu un soutien suffisant auprès des délégués démocrates pour être candidate

- Le président américain Joe Biden, 81 ans, a annoncé dimanche qu'il renonçait à se présenter à l'élection présidentielle de novembre prochain. Après la prestation jugée confuse du chef de l'Etat sortant lors d'un débat face à Donald Trump le 27 juin, de nombreuses voix s'étaient élevées durant tout le mois de juillet, y compris parmi les hautes instances du parti démocrate, pour demander son retrait de la course à un second mandat.

- La vice-présidente Kamala Harris figure désormais en tête de liste des papables pour se présenter face à Donald Trump. Joe Biden a d'ailleurs annoncé peu après son renoncement qu'il soutiendrait sa candidature. Plusieurs membres influents du parti, dont Bill et Hillary Clinton, l'ancienne présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi ou encore le gouverneur de Californie Gavin Newsom, ont fait de même.

- Selon des médias américains, une majorité de délégués démocrates ont déjà annoncé leur intention de soutenir Kamala Harris comme candidate du parti pour la présidentielle. D'après un décompte de CNN, la vice-présidente a obtenu le soutien de suffisamment de délégués, plus de 1967, pour remporter la nomination.

- En prenant la parole près de 24 heures après l'annonce de Joe Biden, Kamala Harris a salué le bilan du président sortant, "sans équivalent dans l'histoire moderne", avant de pleinement lancer lundi sa campagne.

- Le chef des républicains à la Chambre des représentants Mike Johnson a lui réclamé la démission "immédiate" de Joe Biden, arguant que s'il n'est pas apte à se présenter à l'élection présidentielle, il n'est pas apte non plus à exercer la fonction de président. "Joe l'escroc n'était pas à apte à être candidat et il n'est certainement pas apte à exercer ses fonctions", a de son côté réagi Donald Trump.

- La question de la santé de Joe Biden a régulièrement été placée sur le devant de la scène durant les derniers mois de son mandat. Propos confus, peine à se déplacer, voire maladies qui l'empêchaient d'assister à des évènements de campagne, comme un Covid-19 diagnostiqué mi-juillet: chaque détail était scruté et décortiqué.

Suivi assuré par RTSinfo

08h25

Qui pour seconder Kamala Harris en cas de nomination?

L'actuelle vice-présidente américaine Kamala Harris apparaît désormais la mieux placée pour être la candidate du parti démocrate à l'élection présidentielle de novembre. Mais elle devra choisir quelqu'un pour la seconder.

Gagner des Etats clés, remporter des voix d'électeurs modérés ou le vote des femmes, grappiller des points dans des régions désindustrialisées... Le choix du vice-président relève d'une stratégie complexe. Le processus de sélection, qui prend d'ordinaire des mois, sera accéléré, car le duo apparaîtra à la convention démocrate qui débute le 19 août.

Parmi les noms qui reviennent avec insistance figurent ceux du gouverneur de Pennsylvanie Josh Shapiro, de l'ancien astronaute et sénateur de l'Arizona Mark Kelly, du gouverneur du Kentucky Andy Beshear ainsi que du gouverneur de Caroline du Nord Roy Cooper.

Parmi les autres potentiels candidats à la vice-présidence sont évoqués la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer ainsi que ceux de Californie Gavin Newsom, du Maryland Wes Moore, de l'Illinois JB Pritzker et du Minnesota Tim Walz. Le nom du ministre des Transports Pete Buttigieg, qui avait été candidat à la présidentielle en 2020, figure également sur la liste, de même que celui du sénateur afro-américain de Géorgie Raphael Warnock.

04h20

Soutien suffisant pour Kamala Harris pour être candidate

Kamala Harris a remporté le soutien de suffisamment de délégués du Parti démocrate, plus de 1967, pour remporter la nomination de son parti après le retrait de Joe Biden, a affirmé CNN, qui a procédé à un décompte Etat par Etat.

Il n'y a cependant là rien d'officiel, et les quelque 4000 délégués démocrates attendus à la convention du parti mi-août à Chicago, désormais libérés d'un soutien à Joe Biden sur le départ, voteront solennellement plus tard pour désigner le ou la candidate du parti.

>> Les précisions de La Matinale :

La vice-présidente américaine Kamala Harris participera à la Conférence sur la paix en Ukraine. [Keystone]Keystone
Un boulevard s'ouvre désormais devant Kamala Harris pour l'investiture démocrate aux Etats-Unis / La Matinale / 2 min. / aujourd'hui à 06:21

La vice-présidente s'est dite "fière d'avoir acquis le large soutien nécessaire pour devenir la candidate du parti" démocrate. "J'ai hâte de pouvoir bientôt accepter formellement cette nomination", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

03h00

Retour à la Maison Blanche prévu ce mardi pour Joe Biden

Joe Biden va quitter mardi sa maison de vacances, où il était isolé en raison du Covid-19, pour rejoindre la Maison Blanche en début d'après-midi, une première depuis qu'il a annoncé le retrait de sa candidature, selon son agenda officiel.

Joe Biden est depuis mercredi dernier dans sa maison de Rehoboth, sur la côte Atlantique, isolé en raison du Covid-19. C'est de là qu'il a écrit une lettre aux Américains annonçant, dimanche, son retrait de la course à un second mandat.

01h00

Joe Biden appelle les démocrates à soutenir Kamala Harris

Le président américain Joe Biden, qui a fait l'annonce choc dimanche qu'il abandonnait la course à la Maison Blanche, a exhorté lundi les démocrates à soutenir sa vice-présidente, Kamala Harris.

"C'est la meilleure", a-t-il dit, la voix encore enrouée par le Covid, lors d'un appel diffusé en direct juste avant le premier événement de campagne de Kamala Harris depuis l'annonce. Le démocrate de 81 ans a aussi affirmé que son retrait de la compétition était la "bonne" décision.

MARDI 23 JUILLET

Kamala Harris promet de l'emporter sur Donald Trump

La vice-présidente des Etats-Unis Kamala Harris, propulsée dans la course à la Maison Blanche avec le retrait de Joe Biden, a reconnu lundi que la campagne avait fait l'effet de "montagnes russes", mais a promis qu'elle allait l'emporter sur Donald Trump.

"Je sais que (...) nous sommes tous remplis de tant de sentiments mitigés à ce sujet. J'adore Joe Biden", a-t-elle lancé lors de son premier événement de campagne depuis l'annonce choc du démocrate de 81 ans. Mais "nous allons gagner", a-t-elle ajouté. "Je vois bien le genre de gars qu'est Donald Trump", a-t-elle poursuivi, le comparant à un "prédateur" et un "escroc".

Kamala Harris a participé lundi à son premier évènement de campagne en vue de la présidentielle américaine. [KEYSTONE - ERIN SCHAFF]
Kamala Harris a participé lundi à son premier évènement de campagne en vue de la présidentielle américaine. [KEYSTONE - ERIN SCHAFF]

La vice-présidente Kamala Harris a promis lundi de placer le droit à l'avortement au coeur de sa campagne pour la Maison Blanche.

"Nous allons nous battre pour le droit à disposer de son corps en sachant très bien que si Trump en a l'occasion, il promulguera une interdiction de l'avortement dans chacun des Etats" américains, a déclaré la démocrate.

22h00

Kamala Harris a levé 81 millions de dollars en 24 heures

La vice-présidente américaine Kamala Harris a levé 81 millions de dollars pour le financement de sa campagne dans les 24 heures qui ont suivi l'annonce de l'abandon de la course à la Maison Blanche par le président Joe Biden, a annoncé lundi son équipe.

Ce montant ne concerne que les donations réalisées par des petits donateurs, a précisé le communiqué de l'équipe de la vice-présidente, soulignant qu'il s'agit de la plus importante levée de fonds réalisée en 24 heures par un candidat dans toute l'histoire américaine.

21h35

Comment le cocotier est devenu un symbole du ralliement à Kamala Harris

Depuis que Kamala Harris a été propulsée dans la course à la Maison Blanche, les noix de coco ont envahi les réseaux sociaux aux Etats-Unis.

"Madame la vice-présidente, nous sommes prêts à aider", a ainsi écrit sur X le sénateur de Hawaï, Brian Schatz, une fois annoncée la nouvelle du retrait du président Joe Biden. Il a accompagné sa publication d'une photo montrant un homme - lui-même, apparemment - grimpant sur un cocotier.

C'est une vieille déclaration, absconse et insolite, de l'ancienne procureure qui est à l'origine du phénomène. L'an dernier à la Maison Blanche, elle s'exprimait sur l'égalité des chances dans le domaine de l'éducation lorsqu'elle a conclu son discours par l'anecdote suivante. "Ma mère était parfois un peu stricte avec nous et nous disait: 'Je ne sais pas ce qui ne va pas chez vous, les jeunes. Vous croyez que vous venez de tomber d'un cocotier?'", avait dit l'ancienne sénatrice en éclatant de rire.

Jugée incompréhensible et sans lien évident avec le sujet, la déclaration avait été moquée, devenant une première fois virale. Puis la performance catastrophique du président Biden lors de son débat le 27 juin avec Donald Trump lui a donné une seconde vie.

Symbole de soutien

Mais cette fois, le cocotier est devenu un symbole de soutien à Kamala Harris, avec des internautes utilisant des jeux de mots, émoticones et images de noix de coco pour presser le démocrate de 81 ans de se désister au profit de sa vice-présidente. Depuis dimanche et la publication de la lettre dans laquelle Joe Biden renonce à briguer un second mandat, l'arbre connaît son heure de gloire.

Le symbole a aussi pris chez de hauts responsables démocrates. Le gouverneur de l'Etat de l'Illinois, JB Pritzker, qui a proclamé son soutien à Kamala Harris, a réagi à des informations de presse sur ses propres ambitions politiques en écrivant: "Vous croyez que je viens de tomber d'un cocotier?".

Au-delà de son aspect comique, cette viralité illustre l'enthousiasme suscité chez de nombreux jeunes démocrates - du moins sur les réseaux sociaux - par l'irruption de Kamala Harris sur la scène, alors que cet électorat échappait de plus en plus à l'octogénaire Joe Biden.

20h50

Pour les Democrats Abroad de Suisse, Kamala Harris a d'excellentes chances

Suite au retrait de la candidature de Joe Biden, tout indique que sa vice-présidente Kamala Harris sera la candidate des démocrates. "Elle a d'excellentes chances d'être la première présidente des Etats-Unis", estime Liz Voss, présidente de la section bâloise des Democrats Abroad.

"Kamala Harris est une femme, d'origine noire et indienne. Cette intersection culturelle touche de nombreux électeurs", a-t-elle relevé, estimant aussi que les électeurs et électrices ne laisseront pas le républicain Donald Trump diriger à nouveau le pays.

Le candidat ou la candidate démocrate n'aura toutefois que trois mois pour sa campagne présidentielle. Loin d'inquiéter Karen Olson-Robins, ce court délai pourrait être une opportunité pour le parti, estime la membre des démocrates à l'étranger. "Dès que les candidats à la présidence et à la vice-présidence seront déterminés, il y aura une grande impulsion d'unification autour de ces personnes", affirme-t-elle dans le 19h30 de la RTS.

Selon elle, le Parti démocrate représente une vision du futur qui donne de l'espoir aux électeurs, contrairement à leurs adversaires. "Si on écoute le côté républicain, on n'entend que des discours qui attisent la haine, la division et la peur, donc le choix est clair", dit-elle. "C'est la démocratie qui est en jeu."

>> L'interview de Karen Olson-Robins, membre des démocrates à l'étranger, dans le 19h30 :

Le commentaire de Karen Olson-Robins, membre des démocrates à l'étranger, sur les conséquences du retrait de Joe Biden dans la course à la présidence des États-Unis
Le commentaire de Karen Olson-Robins, membre des démocrates à l'étranger, sur les conséquences du retrait de Joe Biden dans la course à la présidence des États-Unis / 19h30 / 3 min. / hier à 19:30

20h30

Les donateurs démocrates presque tous en ordre de bataille derrière Kamala Harris

La vice-présidente des Etats-Unis Kamala Harris continue de recevoir le soutien de nombreux donateurs du Parti démocrate, augmentant du même coup ses chances de confirmer sa nomination pour affronter Donald Trump à l'élection de novembre.

Depuis dimanche, la vice-présidente actuelle a vu les soutiens se multiplier parmi les principales figures démocrates, telles que les gouverneurs de Californie, Gavin Newsom, ou de Pennsylvanie, Josh Shapiro, ou encore du Michigan, Gretchen Whitmer, tous cités comme de potentiels concurrents.

>> Voir le sujet du 19h30 sur les réactions dans le camp démocrate :

Le camp démocrate réagit après l’annonce du retrait de Joe Biden à la présidentielle 2024
Le camp démocrate réagit après l’annonce du retrait de Joe Biden à la présidentielle 2024 / 19h30 / 2 min. / hier à 19:30

Côté financement, les messages de soutien des grands comme des petits donateurs affluent aussi, l'argent étant un élément clé d'une campagne présidentielle américaine. Dès dimanche soir, le groupe spécialisé dans les levées de fonds politiques et proche du Parti démocrate ActBlue estimait avoir d'ores et déjà levé près de 47 millions de dollars en faveur de la campagne de Kamala Harris, principalement de petits donateurs.

Respecter le processus

Mais d'autres voix se prononcent en faveur d'un processus de sélection du candidat démocrate, à l'image d'un des donateurs du parti, le fondateur de Sun Microsystems et investisseur Vinod Khosla, qui appelle à "une convention ouverte", avec "un candidat démocrate plus modéré".

L'ancien maire de New York et milliardaire Michael Bloomberg a de son côté estimé sur X qu'il "reste suffisamment de temps pour (...) déterminer qui est le mieux positionné pour l'emporter en novembre".

>> L'analyse de Gaspard Kühn dans le 19h30 :

Le point sur la réaction du camp démocrate avec Gaspard Kühn, correspondant de la RTS aux États-Unis
Le point sur la réaction du camp démocrate avec Gaspard Kühn, correspondant de la RTS aux États-Unis / 19h30 / 2 min. / hier à 19:30

20h15

Retour sur le parcours de la vice-présidente Kamala Harris

Depuis l’annonce de Joe Biden, les caméras de télévision sont postées devant l’entrée de la maison de Kamala Harris. La démocrate, qui a reçu l'appui du président pour la remplacer dans la course à la Maison Blanche, se dit "honorée d'avoir le soutien du président". "J'ai l'intention de mériter et de remporter cette investiture", a déclaré Kamala Harris dimanche sur X.

>> Le récit du 19h30 sur les 24 heures qui ont suivi l'abandon de Joe Biden :

Près de 24 heures après le retrait de Joe Biden, des remerciements ont été exprimés à l'actuel président des Etats-Unis
Près de 24 heures après le retrait de Joe Biden, des remerciements ont été exprimés à l'actuel président des Etats-Unis / 19h30 / 2 min. / hier à 19:30

La vice-présidente actuelle est la première femme et personne noire à occuper ce poste aux Etats-Unis. Née d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, elle est également pionnière au poste de procureure générale de Californie, puis première Américaine originaire d'Asie du Sud à être élue sénatrice.

D’abord opposée à Joe Biden lors de la primaire démocrate de 2020, elle deviendra celle qui le secondera pendant quatre ans. Femme de poigne, elle sera néanmoins souvent critiquée sur la gestion de la crise migratoire, y compris dans son propre camp.

A 59 ans, Kamala Harris affiche une image de jeunesse face à Donald Trump, de 20 ans son ainé. Mais si elle est la favorite du président Joe Biden pour lui succéder, Kamala Harris devra convaincre tous ses pairs pour être désignée candidate investie du parti lors de la convention démocrate le mois prochain.

>> Le portrait de Kamala Harris dans le 19h30 :

Les regards se tournent vers Kamala Harris pour reprendre le flambeau de Joe Biden dans la course à la Maison Blanche
Les regards se tournent vers Kamala Harris pour reprendre le flambeau de Joe Biden dans la course à la Maison Blanche / 19h30 / 1 min. / hier à 19:30

19h40

La ténor démocrate Nancy Pelosi soutient à son tour Kamala Harris

L'ancienne présidente de la Chambre américaine des représentants et figure majeure du Parti démocrate Nancy Pelosi a annoncé soutenir Kamala Harris pour remplacer Joe Biden en tant que candidate à l'élection de novembre.

"C'est avec une immense fierté et un enthousiasme sans limite pour l'avenir de notre pays que je soutiens la candidature de la vice-présidente Kamala Harris à la présidence des Etats-Unis", a-t-elle écrit dans un message sur X.

19h30

Avec le retrait de Joe Biden, les partis doivent revoir leur stratégie

Le changement d'adversaire de dernière minute rebat les cartes de la campagne présidentielle. Si Kamala Harris, favorite pour l'investiture démocrate du 19 août, était désignée comme candidate à la présidentielle américaine, les républicains devraient revoir leur stratégie.

Selon le politologue et spécialiste des Etats-Unis Julien Tourreille, la vice-présidente pourrait être attaquée notamment sur sa gestion de la crise migratoire, sur son silence par rapport à l'état de santé de Joe Biden ou encore par rapport à la situation économique des Etats-Unis.

La démocrate pourrait quant à elle "jouer sur son passé professionnel d'ancienne procureure générale de l'Etat de Californie pour créer un contraste assez saisissant avec Donald Trump, premier ex-président des Etats-Unis reconnu coupable au criminel par un jury à New York", estime Julien Tourreille dans l'émission Forum.

"Elle va jouer évidemment sur le fait qu'elle est une femme, qu'elle est plus jeune, qu'elle est issue de minorités aux Etats-Unis, pour là aussi créer un contraste avec non seulement Donald Trump, mais aussi son colistier J.D. Vance", ajoute le politologue.

>> Ecouter l'interview de Julien Tourreille dans Forum :

Kamala Harris. [Keystone]Keystone
Les nouveaux enjeux de la présidentielle américaine après le retrait de Joe Biden: interview de Julien Tourreille / Forum / 6 min. / hier à 18:03

19h00

De nouvelles réactions internationales à la décision de Joe Biden

Le président français Emmanuel Macron a salué le "courage" et le "sens du devoir" de son homologue américain Joe Biden, qui a renoncé à se représenter, et appelé de ses voeux la poursuite de "l'esprit de partenariat entre les deux rives de l'Atlantique" au-delà de la prochaine présidentielle.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a quant à lui dit espérer une élection présidentielle aux Etats-Unis "la plus civilisée possible" et que "rien ne vienne mettre en péril le symbole de la démocratie".

Plus tôt dans la journée, le Premier ministre britannique Keir Starmer avait salué l'action du président américain. "Sa présidence laissera un héritage qui s'étend bien au-delà de l'Amérique", a-t-il déclaré à la chambre des Communes, citant la "détermination inébranlable à se tenir aux côtés du peuple ukrainien". Joe Biden "laisse l'Otan plus forte qu'elle ne l'a été depuis des décennies", a-t-il ajouté

18h40

Kamala Harris "est la première responsable" du manque de transparence des démocrates, selon le président des Republicans Overseas

Pour beaucoup d'observateurs, le soutien de Joe Biden et de nombreux ténors du Parti démocrate à Kamala Harris n'est pas une surprise. "C'est la suite normale des choses", estime le président des Republicans Overseas monde Randy Yaloz dans l'émission Forum.

L'avocat franco-américain dénonce toutefois un manque de transparence de la part du Parti démocrate, qui aurait caché à son propre électorat l'état de santé de Joe Biden. "Ils ont menti sur ses défaillances cognitives depuis des mois", affirme-t-il, et ce alors que "14 millions de démocrates ont voté pour Joe Biden et Kamala Harris en tant que vice-présidente".

Pour Randy Yaloz, Kamala Harris "est la première responsable" de ce manque de transparence et a manqué à son devoir de vice-présidente. "L'article 25 (de la Constitution) prévoit qu'en cas d'incapacité cognitive et mentale (du président), le vice-président est obligé de demander son retrait", indique le républicain.

>> Ecouter l'interview de Randy Yaloz dans Forum :

Kamala Harris. [Keystone - AP Photo/Stephanie Scarbrough]Keystone - AP Photo/Stephanie Scarbrough
Kamala Harris favorite pour remplacer Joe Biden dans le camp démocrate: interview de Randy Yaloz / Forum / 7 min. / hier à 18:02

18h20

Kamala Harris salue le bilan de Joe Biden

Kamala Harris a salué lundi le bilan de Joe Biden, "sans équivalent dans l'histoire moderne" pour un président des Etats-Unis, sans évoquer sa candidature à l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre.

"En un mandat, il a déjà un meilleur bilan que la plupart des présidents qui ont effectué deux mandats", a dit à la Maison Blanche la vice-présidente des Etats-Unis lors de sa première prise de parole depuis le retrait, la veille, de Joe Biden de la course à la présidentielle américaine.

18h05

Entre déception, colère et espoir, des sympathisants démocrates réagissent au retrait de Joe Biden

Réunis devant la Maison Blanche, à Washington, des sympathisants démocrates réagissent au retrait de Joe Biden et à la probable candidature de Kamala Harris.

Des sympathisants démocrates réagissent au désistement de Joe Biden à Washington DC
Des sympathisants démocrates réagissent au désistement de Joe Biden à Washington DC / L'actu en vidéo / 1 min. / hier à 17:52

16h30

Kamala Harris reçoit le soutien de cinq nouveaux gouverneurs

Cinq nouveaux gouverneurs démocrates, dont certains étaient vus comme de possibles rivaux de Kamala Harris, ont apporté lundi leur soutien à la vice-présidente américaine pour remplacer Joe Biden en tant que candidate à l'élection de novembre.

"Je suis très enthousiaste à l'idée de soutenir la candidature de Kamala Harris", a écrit Gretchen Whitmer, à la tête du Michigan, dans un communiqué également signé par trois autres gouverneurs. Le gouverneur du Maryland Wes Moore s'est aussi rangé derrière la candidature de la vice-présidente.

15h35

Hillary Clinton lance un appel aux dons pour Kamala Harris

"Je connais Kamala Harris depuis longtemps. Cette brillante procureure s'opposera à Donald Trump, condamné pour crime, et au projet 2025 qui vise à nous priver de nos libertés. Mais elle ne peut pas le faire seule. Participez dès aujourd'hui à cette campagne historique", a déclaré sur X Hillary Clinton en lançant un appel aux dons en faveur de la candidature de la vice-présidente.

Dès l'annonce de Joe Biden dimanche, Hillary et Bill Clinton avaient apporté leur soutien à Kamala Harris. "Nous sommes honorés de nous joindre au président pour soutenir la vice-présidente Harris et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour la soutenir", ont-ils déclaré dans un communiqué.

14h20

Kamala Harris fait figure de favorite pour la candidature démocrate

Après le désistement de Joe Biden de la course à la présidentielle américaine, tous les regards sont tournés vers sa vice-présidente Kamala Harris. L'héritière "naturelle" du président pourrait écrire une nouvelle page de l'histoire américaine si elle venait à être nommée candidate démocrate à la présidentielle.

Elle l'a déjà fait en devenant en janvier 2021 la première femme, la première Afro-Américaine et la première personne d'origine asiatique à accéder à la vice-présidence. L'avocate de 59 ans est engagée pour les droits des Afro-Américains, mais aussi pour l'avortement, thème crucial de cette campagne.

La presse américaine a parfois jugé qu'elle manquait d'envergure. En tant que vice-présidente, elle a hérité de l'épineux dossier de la migration, ce qui a entamé sa popularité.

>> Le portrait de Kamala Harris dans La Matinale :

La vice-présidente Kamala Harris fait figure de favorite dans la présidentielle américaine. [Keystone - Marcio Jose Sanchez / AP Photo]Keystone - Marcio Jose Sanchez / AP Photo
La vice-présidente Kamala Harris fait figure de favorite dans la présidentielle américaine: son portrait / La Matinale / 1 min. / hier à 06:22

>> Voir aussi son portrait dans le 12h45 :

La vice-présidente démocrate kamala Harris espère entrer dans la course à la Maison Blanche
La vice-présidente démocrate Kamala Harris espère entrer dans la course à la Maison Blanche / 12h45 / 2 min. / hier à 12:45

12h10

Le Kremlin pointe la "rhétorique inamicale" de Kamala Harris sur la Russie

Le Kremlin a relevé la "rhétorique inamicale" à l'égard de la Russie de la vice-présidente américaine Kamala Harris.

"Nous ne pouvons pas évaluer la candidature potentielle de Harris [...] car jusqu'à présent, sa contribution à nos relations n'a pas été marquante. Elle a fait des déclarations à la rhétorique plutôt inamicale à l'égard de notre pays", a déclaré le porte-parole de la présidence russe.

Interrogé à nouveau sur le retrait de la course à la Maison Blanche du président Joe Biden, Dmitri Peskov s'est montré lapidaire, estimant que plus rien n'étonnait la Russie s'agissant des Etats-Unis, pays que Moscou juge décadent et qualifie de menace existentielle.

"Honnêtement, tout ce qui s'est passé ces dernières années aux Etats-Unis nous a appris à ne pas être surpris par quoi que ce soit. Nous n'avons donc pas été très surpris" du retrait de Joe Biden, a-t-il déclaré. Le porte-parole a également répété, comme il l'avait dit la veille après l'annonce choc du président américain, que pour la Russie, la priorité était avant tout de vaincre l'Ukraine. 

11h45

Kamala Harris "a le temps d'inverser la tendance"

Si Kamala Harris, qui fait désormais figure de favorite pour être la candidate démocrate à la présidentielle, n'a pas encore réussi à s'imposer sur le devant de la scène, elle a encore le temps de le faire d'ici novembre, estime le spécialiste de l'opinion publique américaine Mathieu Gallard dans Tout un monde.

>> Ecouter l'émission spéciale de Tout un monde :

Logo Tout un monde (PlayRTS) [RTS]RTS
Emission spéciale: la présidentielle américaine change de visage / Tout un monde / 20 min. / hier à 08:10

Le directeur de recherche IPSOS estime que la popularité de Kamala Harris "est encore relativement limitée, car la vice-présidente n'a pas brillé à son poste depuis 2020".

"Elle avait déjà été candidate aux primaires démocrates en 2020 et cela ne s'était pas très bien passé", rappelle-t-il. "Depuis, elle a eu du mal à s'imposer dans ce rôle de vice-présidente, qui est un rôle particulièrement difficile aux Etats-Unis, où on reste plutôt sur la touche. De plus, Joe Biden lui avait laissé des sujets difficiles, notamment l'enjeu migratoire."

>> Plus de détails : Kamala Harris pourrait-elle inverser la tendance en faveur des démocrates?

>> Ecouter aussi l'analyse dans le 12h45 de David Sylvan, professeur de sciences politiques à l'IHEID :

Kamala Harris, digne héritière de Joe Biden ? L’analyse David Sylvan, professeur de sciences politiques à l'IHEID
Kamala Harris, digne héritière de Joe Biden ? L’analyse de David Sylvan, professeur de sciences politiques à l'IHEID / 12h45 / 3 min. / hier à 12:45

07h50

Le retrait de Joe Biden est une "problématique unique", selon Daniel Warner

Pour le politologue américain d'obédience démocrate Daniel Warner, l'annonce du retrait de Joe Biden n'est pas surprenante. Elle est toutefois extrêmement rare d'un point de vue historique. "La dernière fois que cela est arrivé, c'était en 1968 quand Lyndon Johnson a déclaré qu'il ne serait pas candidat" à sa réélection, relate-t-il lundi dans La Matinale.

"La différence est que Johnson [s'est retiré] au mois de mars, Bobby Kennedy, Eugene McCarthy, Hubert Humphrey ont donc eu le temps de faire campagne pendant les primaires. Aujourd'hui, les primaires sont terminées et les délégués se sont déjà [engagés en faveur de] Joe Biden. C'est en cela que la problématique est assez unique", explique Daniel Warner.

>> La réaction de Daniel Warner dans La Matinale :

Tentative d'assassinat contre Trump, les conséquences sur la campagne présidentielle: interview de Daniel Warner
Abandon de Joe Biden: interview de Daniel Warner / La Matinale / 1 min. / hier à 06:17

06h45

Le retrait de Joe Biden était la seule issue possible pour la presse suisse

Au lendemain de l'annonce du retrait de la course à la Maison Blanche du président américain sortant Joe Biden, la presse suisse estime qu'il n'avait plus le choix. Elle pointe cependant une décision bien trop tardive du démocrate de 81 ans.

"La pression était trop forte" pour que Joe Biden maintienne sa candidature à la présidentielle américaine de novembre, estime la Tribune de Genève. "Après un premier débat calamiteux, où l'octogénaire était sujet à des absences, et une quarantaine pour cause de Covid, Joe Biden était chancelant."

A cela s'est ajouté "le miracle de Pennsylvanie [...] qui l'a mis à terre", lorsque le 13 juillet, en pleine réunion électorale, une balle "frôle la tête" de son adversaire républicain, l'ex-président américain Donald Trump, lui transperçant une oreille, ajoute le journal genevois. Joe Biden "n'était plus que le faible vieillard face au héros sans âge. Cruel pour un président qui termine son mandat avec un bilan économique qui rendrait jaloux bien de ses prédécesseurs".

>> La revue de presse de La Matinale :

La revue de presse (vidéo) - Par Sandra Zimmerli
La revue de presse (vidéo) - Par Sandra Zimmerli / La revue de presse (en vidéo) / 4 min. / hier à 07:47

Temps compté pour les démocrates

Mais même si le bilan économique est bon, il est incompréhensible que l'octogénaire n'ait pas compris plus tôt qu'il devait laisser sa place, lance le commentateur des journaux du groupe de presse CH Media. Joe Biden "ne pouvait tout simplement pas lâcher prise. S'il l'a fait, ce n'est peut-être pas tant parce qu'il veut 'le meilleur pour le pays', comme il l'écrit [...] mais plutôt pour sauver son propre héritage et sa propre réputation".

La convention des démocrates débutant à la mi-août, "il ne faut pas chercher midi à quatorze heures pour trouver la candidate", relève le journal 24 Heures. La vice-présidente Kamala Harris a déclaré être prête à "battre Trump". Elle n'est peut-être pas la personne "idéale", poursuit le commentateur, "mais elle seule a les soutiens, financiers (elle est la seule à pouvoir hériter de la cagnotte des donateurs) et politiques (Obama, Clinton)".

>> Ecouter aussi la revue des Unes dans La Matinale :

La revue des Unes. [RTS]RTS
La revue des Unes - Par Sandra Zimmerli / La revue de presse / 3 min. / hier à 06:43

Kamala Harris face à Donald Trump, une "allégorie"

Il est cependant à craindre qu'une candidature de Kamala Harris "n'élargisse le fossé entre ces deux Amériques qui se haïssent", avertit La Liberté. "Son probable duel face à l'homme d'affaires milliardaire est une allégorie des Etats-Unis d'aujourd'hui. Femme, Afro-Africaine, progressiste, elle devra affronter un machiste démagogue et conservateur, champion du repli sur soi."

Dans tous les cas, le retrait de Joe Biden, "qui ne pouvait pas être évité", devrait déclencher de vives discussions au sein des démocrates, prédit le Blick. "Il faut comprendre pourquoi le parti a accepté [Joe] Biden comme candidat et pourquoi personne n'a réussi à le convaincre, avant même les primaires, de passer le relais à sa vice-présidente."

>> Voir également l'interview de Rebekah Jorgensen, militante démocrate à Genève :

Joe Biden se retire de la course à la présidence des États-Unis: interview de Rebekah Jorgensen, militante démocrate
Joe Biden se retire de la course à la présidence des États-Unis: interview de Rebekah Jorgensen, militante démocrate / La Matinale / 6 min. / hier à 07:00

04h30

Les démocrates annoncent la plus grande collecte de fonds de 2024

Le groupe de levées de fonds démocrates ActBlue a annoncé dimanche soir avoir enregistré sa plus grosse collecte en une seule journée pour la présidentielle américaine de 2024, après que le président Joe Biden s'est retiré et a soutenu la vice-présidente Kamala Harris.

"A 21 heures (3h du matin en Suisse), les sympathisants de base avaient collecté 46,7 millions de dollars (41,5 millions de francs suisses) via ActBlue suite au lancement de la candidature de la vice-présidente Kamala Harris. Il s'agit de la plus grande journée de collecte de fonds du cycle 2024", indique sur le réseau social X le groupe qui facilite la collecte de fonds en ligne pour les candidats démocrates.

>> Les réactions dans le 12h45 des démocrates et des républicains au retrait de Joe Biden :

La démission de Joe Biden fait réagir les deux camps politiques aux Etats-Unis
Le retrait de Joe Biden fait réagir les deux camps politiques aux Etats-Unis / 12h45 / 1 min. / hier à 12:45

02h15

Le gouverneur de Californie soutient Kamala Harris

Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, qui était vu comme un possible rival de Kamala Harris, a apporté dimanche son soutien à la vice-présidente américaine pour remplacer le président sortant Joe Biden en tant que candidate à l'élection de novembre.

"Avec notre démocratie en jeu et notre avenir en ligne de mire, personne n'est mieux placé que la vice-présidente des Etats-Unis d'Amérique, Kamala Harris, pour s'opposer à la vision sombre de Donald Trump et guider notre pays dans une direction plus saine", a écrit Gavin Newsom sur le réseau social X.

>> Le sujet de La Matinale sur certains démocrates qui s'unissent autour de Kamala Harris après l'abandon de Joe Biden :

Des personnalités influentes du Parti démocrate rallient déjà Kamala Harris après l'abandon de Joe Biden. [Keystone - Evan Vucci /AP Photo]Keystone - Evan Vucci /AP Photo
Des personnalités influentes du Parti démocrate rallient déjà Kamala Harris après l'abandon de Joe Biden / La Matinale / 1 min. / hier à 06:16

>> Ecouter aussi les précisions du 12h30 sur les soutiens à Kamala Harris :

Kamala Harris a annoncé une aide de 1.5 mrd de dollars pour l'énergie et l'humanitaire en Ukraine. [Keystone]Keystone
Kamala Harris obtient de nouveaux soutiens en vue de son investiture pour la présidentielle américaine / Le 12h30 / 4 min. / hier à 12:33

01h55

Volodymyr Zelensky remercie Joe Biden

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié lundi son homologue américain Joe Biden pour les "mesures courageuses" qu'il a prises pour soutenir l'Ukraine, saluant sa décision "difficile" mais "forte" de ne pas se représenter.

"La situation actuelle en Ukraine et dans toute l'Europe n'en est pas moins difficile, et nous espérons sincèrement que le leadership fort et continu de l'Amérique empêchera la réussite du mal russe ou que son agression finisse par payer", a écrit Volodymyr Zelensky sur le réseau social X.

LUNDI 22 JUILLET

L'équipe de Kamala Harris déjà à la manoeuvre

Les responsables de la campagne de la vice-présidente américaine Kamala Harris, ses alliés et ses partisans ont commencé à contacter des délégués pour obtenir leur soutien à sa nomination comme candidate à l'élection présidentielle avant la Convention nationale du Parti démocrate en août, ont indiqué plusieurs sources.

Un tel soutien sera essentiel pour s'assurer que Kamala Harris soit désignée comme la remplaçante de Joe Biden dans la course à l'élection présidentielle du 5 novembre face à Donald Trump, après le retrait de la candidature du président démocrate.

"Beaucoup de gens y travaillent en ce moment", a déclaré une source au fait du dossier. "Elle a clairement indiqué qu'elle s'efforcerait de gagner leur soutien", a ajouté cette source. Environ 4000 délégués démocrates, réunis à Chicago du 19 au 22 août, choisiront le candidat du parti pour l'élection du 5 novembre. La plupart d'entre eux se sont engagés en faveur de Joe Biden, mais après l'annonce du désistement du président, ils sont désormais libres de leur engagement.

>> Les réactions dans La Matinale à New York, après l'annonce du retrait de Joe Biden :

Joe Biden se retire de la campagne présidentielle américaine. [AFP - Lokman Vural Elibol / Anadolu]AFP - Lokman Vural Elibol / Anadolu
Microtrottoir à New York après l'abandon de Joe Biden / La Matinale / 1 min. / hier à 06:19

23h55

Trump et son colistier à l'offensive après l'annonce du retrait de Joe Biden

Donald Trump et son colistier J.D. Vance ont âprement attaqué dimanche le bilan de Joe Biden et Kamala Harris, après l'annonce du retrait du président démocrate de la course à la Maison Blanche. "Qui que la gauche choisisse désormais sera identique", a lancé le candidat républicain.

J.D. Vance, qui deviendra vice-président si les républicains remportent l'élection, a estimé que Joe Biden avait été "le pire président de sa vie", avant d'attaquer immédiatement la vice-présidente Kamala Harris.

"Non seulement elle serait un désastre à la Maison Blanche, mais elle a également aidé Biden à dissimuler sa santé déclinante pendant son mandat, ce qui détruit sa crédibilité", a aussi taclé le Parti républicain.

22h40

Kamala Harris va se battre pour remporter l'investiture démocrate

La vice-présidente américaine Kamala Harris a déclaré dimanche compter "remporter l'investiture" démocrate pour la présidentielle de novembre et veut battre Donald Trump.

Elle a salué "l'acte désintéressé et patriotique" du président démocrate de 81 ans. "Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour unifier le Parti démocrate et unir notre nation pour battre Donald Trump", a-t-elle écrit.

Occupant un poste par nature ingrat, Kamala Harris a fait des faux pas au début de son mandat, sur des questions délicates de diplomatie et d'immigration. La presse américaine a parfois jugé qu'elle manquait d'envergure - ce que ses partisans expliquent aussi par des biais sexistes.

Une pancarte de soutien à la vice-présidente Kamala Harris sur une pelouse à Washington le dimanche 21 juillet 2024. [KEYSTONE - JACQUELYN MARTIN]
Une pancarte de soutien à la vice-présidente Kamala Harris sur une pelouse à Washington le dimanche 21 juillet 2024. [KEYSTONE - JACQUELYN MARTIN]

22h35

Joe Biden a renoncé. Et maintenant?

Joe Biden ne sera finalement pas candidat à sa propre réélection. Le président démocrate de 81 ans a cédé sous la pression de son propre camp, inquiet de ses chances de victoire face à Donald Trump.

S'ouvre désormais une ère de grande incertitude pour une campagne présidentielle américaine déjà entrée dans l'Histoire. Quels sont les étapes et événements à attendre dans les jours et les semaines à venir?

>> Plus de détails dans notre article : Joe Biden a renoncé. Et maintenant?

Joe Biden a renoncé. Et maintenant? [Keystone - Jim Lo Scalzo]
Joe Biden a renoncé. Et maintenant? [Keystone - Jim Lo Scalzo]

22h30

Barack Obama: une plongée "en terrain inconnu" pour les démocrates

L'ancien président Barack Obama a loué dimanche la décision de Joe Biden de ne pas briguer un deuxième mandat, mais a prévenu que cette décision plaçait les démocrates dans l'incertitude.

"Je sais qu'il ne prendrait pas cette décision s'il n'était pas convaincu que c'était la bonne pour l'Amérique", a écrit l'ancien président américain dans un communiqué. "Nous allons naviguer en terrain inconnu dans les jours à venir. Mais j'ai une confiance extraordinaire dans le fait que les dirigeants de notre parti seront en mesure de créer un processus qui permettra l'émergence d'un candidat exceptionnel", a-t-il déclaré, sans évoquer le nom de la vice-présidente Kamala Harris.

22h15

Les démocrates promettent un processus transparent pour le choix du remplaçant de Joe Biden

Le processus de sélection du candidat démocrate qui remplacera Joe Biden pour l'élection présidentielle américaine de novembre sera exemplaire, a promis dimanche le chef du Parti démocrate Jaime Harrison.

"Dans les prochains jours, le Parti va entreprendre un processus transparent et discipliné pour aller de l'avant, en tant que Parti démocrate uni, avec un candidat qui peut battre Donald Trump en novembre", a-t-il communiqué.

21h59

Donald Trump pense "plus facile" de battre Kamala Harris que Joe Biden

Donald Trump a déclaré dimanche sur CNN penser qu'il lui sera plus facile de battre Kamala Harris que Joe Biden lors de l'élection présidentielle en novembre prochain.

Alors que Joe Biden et Donald Trump étaient pendant longtemps donnés au coude-à-coude dans les sondages, l'ancien président républicain a été donné en tête par certaines enquêtes d'opinion depuis le débat du 27 juin dernier.

"Encore pire" que Joe Biden

Selon une source proche du parti républicain, des discussions avaient déjà été entamées au sein de la campagne Trump sur la manière de redéployer les ressources de la campagne en cas de retrait de Joe Biden.

"Kamala Harris est tout aussi ridicule que Joe Biden. Harris sera encore pire que lui pour notre pays", ont affirmé Chris LaCivita et Susie Wiles, qui dirigent la campagne du candidat républicain, dans un communiqué commun.

21h55

Nombreuses réactions internationales

"Joe Biden a accompli beaucoup de choses pour son pays, pour l'Europe, pour le monde", a réagi le chancelier allemand Olaf Scholz. "Grâce à lui, la coopération transatlantique est étroite, l'Otan est forte et les Etats-Unis sont un partenaire bon et fiable pour nous. Sa décision de ne pas se représenter mérite d'être saluée", a-t-il ajouté.

"Je respecte la décision du président Biden et je me réjouis de notre collaboration pendant le reste de sa présidence", a déclaré le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer. "Je sais que, comme il l'a fait tout au long de sa remarquable carrière, le président Biden aura pris sa décision en fonction de ce qu'il pense être le meilleur intérêt du peuple américain".

Le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a lui dit "toute [son] admiration et [sa] reconnaissance pour la décision courageuse et digne du président Joe Biden. Grâce à sa détermination et à son leadership, les Etats-Unis ont surmonté la crise économique après la pandémie et le grave assaut contre le Capitole et ont été exemplaires dans leur soutien à l'Ukraine face à l'agression russe de Poutine. Un grand geste d'un grand président, qui s'est toujours battu pour la démocratie et la liberté".

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a rendu hommage à Joe Biden. "Vous avez pris de nombreuses décisions difficiles grâce auxquelles la Pologne, l'Amérique et le monde sont plus sûrs et la démocratie plus forte. Je sais que vous étiez animés par les mêmes motivations lorsque vous avez annoncé votre décision finale. Probablement la plus difficile de votre vie", a réagi le dirigeant polonais.

Le président israélien Isaac Herzog a lui remercié dimanche son homologue Joe Biden "pour son soutien inébranlable au peuple israélien" après l'annonce par le président américain du retrait de sa candidature à sa réélection. "En tant que premier président américain à s'être rendu en Israël en temps de guerre [...] et en tant que véritable allié du peuple juif, il est un symbole du lien indéfectible entre nos deux peuples", a-t-il déclaré.

Le Kremlin a de son côté réagi en se disant "attentif" à l'évolution de la situation. "Les élections sont dans quatre mois. C'est une longue période pendant laquelle beaucoup de choses peuvent changer. Nous devons [...] suivre ce qui va se passer", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov au média Life.ru.

>> La synthèse des réactions dans La Matinale :

L'abandon de Joe Biden de la campagne présidentielle a fait réagir aux Etats-Unis et dans le monde. [AFP - Brendan Smialowski]AFP - Brendan Smialowski
Abandon de Joe Biden: synthèse des réactions aux Etats-Unis et dans le monde / La Matinale / 1 min. / hier à 06:21

21h50

"L'un des présidents les plus importants de l'histoire" pour Nancy Pelosi

L'ancienne présidente de la Chambre des représentants et figure majeure du Parti démocrate Nancy Pelosi a salué dimanche la présidence de Joe Biden après l'annonce de son retrait à la course à la Maison Blanche.

"Le président Joe Biden est un patriote américain qui a toujours fait passer notre pays en premier", a souligné l'élue de Californie dans un communiqué. "L'héritage de sa vision, de ses valeurs et de son leadership fait de lui l'un des présidents les plus importants de l'histoire américaine", a-t-elle écrit, sans mentionner Kamala Harris.

21h45

La lettre de renoncement de Joe Biden en intégralité

Voici la traduction de la lettre publiée sur le réseau social X par Joe Biden [voir notre traitement de 19h48].

---

Mes chers compatriotes,

Depuis trois ans et demi, nous avons fait de grands progrès en tant que Nation.

Aujourd'hui, l'Amérique a l'économie la plus forte du monde. Nous avons réalisé des investissements historiques dans la reconstruction de notre pays, dans la réduction du coût des médicaments pour les personnes âgées et dans l'accès à des soins de santé abordables pour un nombre record d'Américains. Nous avons fourni des soins indispensables à un million d'anciens combattants exposés à des substances toxiques. Nous avons adopté la première loi sur la sécurité des armes à feu depuis 30 ans. Nommé la première femme afro-américaine à la Cour suprême. Et nous avons adopté la législation climatique la plus importante de l'histoire mondiale.

L'Amérique n'a jamais été aussi bien placée pour montrer la voie qu'aujourd'hui.

Je sais que rien n'aurait été possible sans vous, le peuple américain. Ensemble, nous avons surmonté une pandémie centennale et la pire crise économique depuis la Grande Dépression. Nous avons protégé et préservé notre démocratie. Et nous avons revitalisé et renforcé nos alliances dans le monde entier.

Vous servir comme président a été le plus grand honneur de ma vie. Et bien que mon intention était de me représenter, je pense qu'il est dans l'intérêt de mon parti et du pays que je me retire et que je me concentre uniquement sur l'exercice de mes fonctions de président jusqu'à la fin de mon mandat.

Je m'exprimerai à la Nation plus en détail sur ma décision plus tard cette semaine.

Pour l'heure, permettez-moi d'exprimer ma profonde gratitude à tous ceux qui ont travaillé d'arrache-pied pour me voir réélu. Je tiens à remercier la vice-présidente Kamala Harris pour avoir été une partenaire extraordinaire dans tout ce travail. Et permettez-moi d'exprimer ma sincère gratitude au peuple américain pour la foi et la confiance que vous avez placées en moi. Je crois aujourd'hui ce que j'ai toujours cru: il n'y a rien que l'Amérique ne puisse faire - lorsque nous le faisons ensemble. Nous devons simplement nous rappeler que nous sommes les Etats-Unis d'Amérique.

Joe Biden

21h39

Kamala Harris reçoit le soutien des époux Clinton

L'ancien président américain Bill Clinton et son épouse Hillary Clinton, ancienne secrétaire d'Etat et candidate malheureuse en 2016 face à Donald Trump, ont annoncé dimanche leur soutien à Kamala Harris après l'annonce du retrait de Joe Biden.

"Nous nous joignons aux millions d'Américains pour remercier le président Joe Biden pour tout ce qu'il a accompli", a ajouté le couple démocrate dans un communiqué. "Nous sommes honorés de nous joindre au président en soutenant la vice-présidente Harris".

21h25

Joe Biden aurait pris sa décision ce dimanche seulement

Le président américain Joe Biden prévoyait toujours samedi soir de poursuivre sa campagne de réélection, avant d'informer dimanche après-midi les cadres de son équipe qu'il retirait sa candidature pour l'élection présidentielle de novembre, a confié à l'agence Reuters une source proche du président américain.

Le président Joe Biden après une conférence de presse le 1er juillet dernier. [KEYSTONE - JACQUELYN MARTIN]
Le président Joe Biden après une conférence de presse le 1er juillet dernier. [KEYSTONE - JACQUELYN MARTIN]

"Hier soir, le message était de continuer, d'aller de l'avant à fond", a ajouté cette source sous couvert d'anonymat. "Aux alentours de 13h45 aujourd'hui (19h45 en Suisse), le président a dit aux cadres de sa campagne qu'il avait changé d'avis".

Cette décision a pris par surprise de nombreux conseillers de la Maison Blanche, certains d'entre eux exprimant leur stupeur que le président démocrate effectue son annonce alors même qu'il se trouvait en isolement à son domicile du Delaware après avoir été testé positif au COVID-19 mercredi.

>> Ecouter le correspondant de la RTS aux Etats-Unis Gaspard Kühn lister les raisons qui ont précipité la décision de Joe Biden :

USA : Joe Biden se retire de la course à la présidence. Les précisions de Gaspard Kühn, correspondant aux États-Unis.
USA : Joe Biden se retire de la course à la présidence. Les précisions de Gaspard Kühn, correspondant aux Etats-Unis. / 19h30 / 1 min. / dimanche à 19:30

21h11

Le chef républicain de la Chambre des représentants réclame la démission immédiate de Joe Biden

Le président Joe Biden, qui vient de faire l'annonce choc qu'il renonçait à briguer un second mandat, doit démissionner sur le champ, a réclamé dimanche le chef des républicains à la Chambre des représentants Mike Johnson.

"Si Joe Biden n'est pas apte à se présenter à l'élection présidentielle, il n'est pas apte à exercer la fonction de président. Il doit démissionner immédiatement", a-t-il écrit sur le réseau social X.

21h05

Donald Trump tacle Joe Biden

Joe Biden n'était pas "apte à être candidat", ni à être président, a taclé Donald Trump dimanche après le retrait de son rival démocrate de la course à la Maison Blanche, dans une publication sur son réseau Truth Social.

Selon les analystes, le retrait de son rival de la course pour l'élection présidentielle américaine de novembre va chambouler sa campagne, le privant de son bouc émissaire démocrate préféré. Pendant des mois, Donald Trump et ses alliés ont misé à fond sur la carte des inquiétudes autour de l'état de santé du président sortant, partageant des vidéos de chacun de ses bégaiements, gaffes et trébuchements.

Une mauvaise nouvelle pour Donald Trump?

"C'est une mauvaise nouvelle pour Trump", a ainsi estimé Henry Olsen, du centre de réflexion conservateur Ethics and Public Policy Center. Joe Biden avait jusque-là "le niveau d'approbation le plus bas jamais enregistré dans les sondages pour un premier mandat, et il est irrémédiablement accablé par son âge", notait aussi l'analyste politique avant l'annonce.

"C'est bien mieux pour Trump de se présenter contre lui que contre n'importe quel autre potentiel opposant", avait-il même tranché.

21h02

Le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer applaudit Joe Biden

Le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer a applaudi dimanche Joe Biden après l'annonce de son retrait de la course à la Maison Blanche.

"Sa décision n'a évidemment pas été facile à prendre, mais il a une fois de plus fait passer son pays, son parti et notre avenir en premier", a souligné le ténor démocrate. "Joe, cette journée montre que tu es un grand patriote", a-t-il souligné.

>> Regarder aussi le 19h30 dresser le bilan des années de présidence de Joe Biden :

Les réalisations de Joe Biden sont souvent reléguées au second plan, derrière ses gaffes et ses problèmes de santé
Les réalisations de Joe Biden sont souvent reléguées au second plan, derrière ses gaffes et ses problèmes de santé / 19h30 / 2 min. / dimanche à 19:30

20h55

Kamala Harris deviendra-t-elle la première femme à la tête des Etats-Unis?

Brisera-t-elle l'ultime plafond de verre? La vice-présidente Kamala Harris, qui a reçue le soutien de Joe Biden après l'annonce dimanche de son retrait de la course à la Maison Blanche, pourrait écrire une nouvelle page de l'histoire américaine.

Le président américain Joe Biden et la première dame Kamala Harris arrivent dans la roseraie de la Maison Blanche à Washington, le 1er mai 2023. [KEYSTONE - MICHAEL REYNOLDS / POOL]
Le président américain Joe Biden et la première dame Kamala Harris arrivent dans la roseraie de la Maison Blanche à Washington, le 1er mai 2023. [KEYSTONE - MICHAEL REYNOLDS / POOL]

Elle l'a déjà fait en devenant en janvier 2021 la première femme, la première Afro-américaine et la première personne d'origine asiatique à accéder à la vice-présidence. "Elle a détruit un plafond de verre après l'autre", avait constaté Joe Biden en mars 2023.

"Monstre" et "femme colérique" selon Donald Trump

La vice-présidente, 59 ans aujourd'hui, raconte souvent avoir manifesté enfant pour les droits civiques, en compagnie de son père jamaïcain, professeur d'économie, et de sa mère indienne, chercheuse spécialiste du cancer du sein.

En 2020, Donald Trump avait qualifié la démocrate de "monstre" et de "femme colérique". Depuis le début du mois de juillet de cette année, le milliardaire de 78 ans, anticipant un retrait de Joe Biden, a relancé ses attaques. Toujours en quête de surnoms moqueurs pour ses opposants, il a commencé à l'appeler "Kamala l'hilare" ("Laffin' Kamala") en référence à son rire tonitruant, tandis que son équipe de campagne a entrepris de la décrire comme une gauchiste invétérée.

20h40

Un président qui n'a finalement pas pu se relever

"Quand on te met à terre, tu te relèves!" Cette phrase, prononcée au lendemain d'un débat calamiteux face à Donald Trump, dit tout de Joe Biden, président aussi optimiste qu'obstiné, qui voulait "sauver l'âme" de l'Amérique. Catholique fervent, il avait dit que seul Dieu pourrait le convaincre de se retirer de la Maison Blanche.

Le démocrate de 81 ans a finalement rendu les armes face au seul adversaire qu'il ne pouvait faire reculer, l'âge. Une image cruelle au soir de cinquante années de vie politique. Mais Joe Biden avait fini par ressembler, pour son parti, l'Amérique et le monde, à ce vieux parent auquel il faut retirer les clefs de la voiture.

Né dans la ville ouvrière de Scranton, en Pennsylvanie, il s'est battu contre l'humiliation dès l'enfance: moqué pour son bégaiement, il s'en est débarrassé en récitant de la poésie. "Ne te prosterne jamais, ne plie jamais, ne cède jamais", lui répète sa mère, fière descendante d'immigrés irlandais. Son père, entrepreneur, lui fait comprendre la soif de "dignité" des classes moyennes et la sourde inquiétude face aux fins de mois difficiles.

>> Regarder aussi le 19h30 revenir dimanche soir sur les inquiétudes liées à l'âge avancé de Joe Biden :

L’état de santé et l'acuité mentale du Président Joe Biden inquiètent depuis des mois
L’état de santé et l'acuité mentale du Président Joe Biden inquiètent depuis des mois / 19h30 / 1 min. / dimanche à 19:30

20h19

Joe Biden annonce qu'il soutiendra la candidature de sa vice-présidente Kamala Harris

Quelques minutes après avoir annoncé son intention de renoncer à briguer un deuxième mandat de président des Etats-Unis, Joe Biden a annoncé qu'il soutiendrait la candidature de sa vice-présidente Kamala Harris.

"Je souhaite offrir mon soutien total et mon appui à Kamala pour qu'elle soit la candidate de notre parti cette année. Démocrates, il est temps de se rassembler et de battre Trump", a-t-il déclaré sur X.

20h15

Une campagne présidentielle une nouvelle fois bouleversée

L'annonce choc du retrait de Joe Biden, même attendue ces derniers jours malgré les dénégations répétées du principal intéressé, bouleverse une campagne qui a déjà connu de nombreux rebondissements, au premier rang desquels la tentative d'assassinat contre Donald Trump le 13 juillet.

Il faut maintenant trouver un ou une remplaçante à Joe Biden, qui était censé être intronisé lors de la convention de son parti mi-août à Chicago. Sa vice-présidente Kamala Harris serait un choix naturel, mais pas automatique, pour devenir la candidate des démocrates. Le dernier mot reviendra aux délégués du Parti démocrate: 3900 personnes au profil très varié, et pour la plupart complètement inconnues du grand public.

>> Voir l'annonce de son retrait dimanche soir à la fin du 19h30 de la RTS :

USA : Joe Biden se retire de la course à la présidence. Les précisions de Gaspard Kühn, correspondant aux États-Unis
USA : Joe Biden se retire de la course à la présidence. Les précisions de Gaspard Kühn, correspondant aux États-Unis / 19h30 / 1 min. / dimanche à 19:30

19h57

Un retrait pas si inattendu

Plus les jours passaient, plus un retrait semblait inéluctable pour Joe Biden. "Qu'il reste en place serait désastreux en terme de dynamique de campagne, puisque les démocrates seraient obligés d'aller avec un candidat qu'ils ont critiqué et considéré en public comme n'étant pas capable", constatait notamment le professeur Corentin Sellin, spécialiste des Etats-Unis, dans Tout un monde.

Autre point important, les grosses donations étaient en train de se tarir. Il aurait ainsi manqué d'argent pour la suite de sa campagne.

>> Ecouter l'interview de Corentin Sellin dans Tout un monde :

Donald Trump a accepté l'investiture du Parti républicain pour la prochaine élection présidentielle. [KEYSTONE - NAM Y. HUH]KEYSTONE - NAM Y. HUH
Trump ressuscité et Biden en péril? Comprendre la séquence américaine au-delà des images: interview de Corentin Sellin / Tout un monde / 13 min. / vendredi à 08:12

19h52

Qui pour lui succéder?

La vice-présidente américaine, Kamala Harris, est le premier choix pour remplacer le président démocrate Joe Biden, avaient déjà précisé plusieurs sources de haut rang au sein de la campagne Biden, de la Maison Blanche et du Comité national du Parti démocrate.

La vice-présidente américaine Kamala Harris participera au sommet sur l'Ukraine en Suisse. [KEYSTONE - SHAWN THEW]
La vice-présidente américaine Kamala Harris. [KEYSTONE - SHAWN THEW]

Certaines personnalités démocrates influentes ont suggéré des alternatives autres que Kamala Harris pour prendre le relais. Outre des membres appréciés de l'administration fédérale, ont été évoqués les noms de plusieurs gouverneurs démocrates: Gavin Newsom (Californie), Gretchen Whitmer (Michigan) et Josh Shapiro (Pennsylvanie).

Plusieurs atouts

Reste que l'hypothèse d'écarter Kamala Harris est un voeu pieux quasiment impossible à exaucer, ont dit les sources au fait des discussions.

Si elle venait à être investie comme la candidate du Parti démocrate, Kamala Harris, 59 ans, hériterait des fonds récoltés par la campagne Biden et des infrastructures de celle-ci, ont indiqué les sources.

L'actuelle vice-présidente est aussi le nom le plus "médiatique" parmi les alternatives à Joe Biden, ont souligné les sources, notant qu'elle dispose de la cote de popularité la plus élevée parmi les élus démocrates considérés comme des options potentiellement crédibles pour l'investiture.

Autre avantage que ne présentent pas d'autres papables moins connus: les médias ont déjà passé sa vie au peigne fin lors de la dernière campagne présidentielle. Ce qui réduit le risque de révélations embarrassantes cette année.

Les républicains, de leur côté, ont identifié Kamala Harris comme une adversaire crédible face à Donald Trump. La preuve: ils ont multiplié les attaques contre la vice-présidente dès que Joe Biden a commencé à être contesté au sein du Parti démocrate.

>> Ecouter aussi les explications du correspondant de la RTS à Washington Jordan Davis dans l'émission Forum du 4 juillet :

Kamal Harris, la colistière de Joe Biden, accompagnée de son mari Douglas Emhoff. [AP Photo/Keystone - Jacquelyn Martin]AP Photo/Keystone - Jacquelyn Martin
Présidentielles américaines: Kamala Harris est-elle une candidate crédible? / Forum / 2 min. / le 4 juillet 2024

19h51

De multiples appels à renoncer

Les poids lourds et parlementaires démocrates avaient commencé dès les jours suivants le débat à s'interroger publiquement sur l'état de forme de Joe Biden, avec de plus en plus d'appels publics à ce que le président américain retire sa candidature à un second mandat.

"Je pense qu'il est légitime de se demander s'il s'agit d'un simple épisode ou d'un état" durable, avait par exemple lancé pour sa part la très influente Nancy Pelosi, ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants, sur la chaîne préférée de Joe Biden, MSNBC.

Nancy Pelosi quitte la direction démocrate au Congrès américain. [AP/Keystone - Carolyn Kaster]
Nancy Pelosi, ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants [AP/Keystone - Carolyn Kaster]

D'autres grands noms du parti, ou fervents démocrates comme George Clooney, ont peu à peu fait part de leur doute. L'un des derniers en date n'est autre que l'ancien président Barack Obama, resté très influent dans son parti.

>> Lire : Barack Obama estime à son tour que Joe Biden doit revoir sa candidature

19h50

Le poids d'un débat confus contre Donald Trump

Joe Biden fait les frais d'un débat jugé calamiteux en direct sur CNN le 27 juin. Le président de 81 ans, qui avait réclamé que le débat avec son prédécesseur républicain se tienne tôt dans la campagne, avait raté une occasion cruciale de rassurer les millions d'Américains devant leurs écrans sur sa vitalité et sa santé.

Sur scène, le dirigeant démocrate est souvent apparu confus, mâchant ses mots et s'emmêlant plus d'une fois les pinceaux.

>> Lire le compte-rendu du débat : Des invectives entre un Joe Biden confus et un Donald Trump offensif lors du premier débat présidentiel

>> Voir aussi le sujet du 19h30 au lendemain du débat :

Le président Joe Biden rate son premier débat face à Donald Trump en vue de la présidentielle de novembre
Le président Joe Biden rate son premier débat face à Donald Trump en vue de la présidentielle de novembre / 19h30 / 2 min. / le 28 juin 2024

19h48

Joe Biden annonce renoncer à se présenter à l'élection présidentielle de 2024

Le président américain Joe Biden a annoncé dimanche dans un communiqué sur X renoncer à se présenter à l'élection présidentielle de 2024, une annonce choc survenant à moins de quatre mois du scrutin et après des semaines de remise en question de sa condition physique et mentale.

"Je pense qu'il est dans l'intérêt de mon parti et du pays que je me retire et que je me concentre uniquement sur l'exercice de mes fonctions de président jusqu'à la fin de mon mandat", a déclaré le démocrate de 81 ans dans un communiqué, annonçant qu'il s'exprimerait plus en détail face à la nation durant la semaine à venir.