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L'armée russe continue son offensive près d'Avdiïvka

- L'armée ukrainienne s'est retirée de la ville d'Avdiïvka (est), a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi le général en charge de la zone. Il s'agit de la plus grande victoire symbolique de la Russie après l'échec de la contre-offensive de Kiev l'été dernier.

- Selon le commandant ukrainien de ce secteur, les troupes russes essaient d'avancer encore davantage dans l'est de l'Ukraine en lançant de multiples attaques à l'ouest d'Avdiïvka.

- Olaf Scholz et Volodymyr Zelensky ont signé vendredi à Berlin un accord de sécurité qualifié d'"historique" par le chancelier allemand qui a assuré sa détermination à soutenir l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire" contre l'agresseur russe.

- Le blocage américain sur l'aide à l'Ukraine a déjà un "impact" sur le champ de bataille, a affirmé le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. Il s'attend toutefois à ce que les Etats-Unis se mettent d'accord. Pour l'heure, le Sénat américain a validé une nouvelle enveloppe débloquant 95 milliards de dollars pour l'Ukraine, Israël et Taïwan, mais son adoption est suspendue au bon vouloir des partisans de Donald Trump à la Chambre des représentants, qui refusent en l'état d'examiner le texte.

- L'opposant numéro un du Kremlin Alexeï Navalny est mort dans sa prison de l'Arctique, un décès qui intervient à un mois de la présidentielle qui doit encore une fois cimenter le pouvoir de Vladimir Poutine.

Suivi assuré par RTSinfo

22h50

Plus de 150 Russes condamnés pour s'être rassemblées à la mémoire d'Alexeï Navalny

La justice russe a condamné ce week-end à des peines de prison au moins 150 personnes arrêtées au cours d'hommages à l'opposant Alexeï Navalny, pour avoir violé la stricte législation encadrant les manifestations, selon des données des tribunaux dimanche.

Rien qu'à Saint-Pétersbourg, les tribunaux ont condamné samedi et dimanche 154 d'entre elles à des peines allant jusqu'à 14 jours de prison, selon les décisions rendues publiques par le service de presse des tribunaux de cette ville, la deuxième de Russie.

20h25

La veuve d'Alexeï Navalny rencontrera les ministres des Affaires étrangères de l'UE lundi à Bruxelles

Ioulia Navalnaïa, la veuve de l'opposant russe Alexeï Navalny, mort vendredi dans une prison russe de l'Arctique, rencontrera lundi à Bruxelles les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, a annoncé dimanche le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Ioulia Navalnaïa, qui n'a pas vu son mari pendant deux ans, a déclaré qu'elle tenait le président russe Vladimir Poutine "personnellement responsable" de sa mort et appelé la communauté internationale à s'unir pour infliger une défaite à "ce régime terrifiant".

Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a estimé que les déclarations de Ioulia Navalnaïa "vont aider tous les Européens à mieux comprendre quel type de système violent nous devons affronter et contenir en Ukraine".

"Cela nous fait ressentir la menace qui pèse sur les citoyens russes et toutes les régions de notre Europe, un continent où la violence, la brutalité et la guerre ont été rétablies d'une manière honteuse et irresponsable", a ajouté Antonio Tajani dans un communiqué.

20h00

L'Ukraine enquête sur l'exécution présumée de huit prisonniers de guerre

Le parquet ukrainien annonce avoir ouvert des enquête sur l'exécution présumée par des militaires russes de huit prisonniers de guerre dans l'est de l'Ukraine, notamment près d'Avdiïvka, au lendemain du retrait des forces de Kiev de cette ville.

Plus tôt dans la journée, la chaîne Telegram DeepState, proche de l'armée ukrainienne, a affirmé que l'armée russe avait exécuté par balle six militaires ukrainiens, dont quatre blessés, encerclés sur une position au sud d'Avdiïvka, sans doute jeudi, avant le retrait ukrainien complet de cette cité industrielle.

Les forces terrestres ukrainiennes ont pour leur part accusé dimanche les militaires russes d'avoir exécuté par balle deux prisonniers de guerre dans une autre zone de l'est de l'Ukraine.

16h10

L'armée russe continue son offensive près d'Avdiïvka, selon Kiev

Les troupes russes essaient d'avancer davantage dans l'est de l'Ukraine en lançant de multiples attaques à l'ouest d'Avdiïvka, a indiqué le commandant ukrainien de ce secteur.

"Dans la zone d'Avdiïvka, les militaires ukrainiens ont repoussé 14 attaques d'occupants près de Lastotchkyné", petit village situé à moins de deux kilomètres des quartiers nord d'Avdiïvka, dans la région de Donetsk, a indiqué sur Telegram le général Oleksandre Tarnavsky.

Les troupes russes ont lancé de multiples attaques à l'ouest d'Avdiïvka. [Keystone - Libkos - AP Photo]
Les troupes russes ont lancé de multiples attaques à l'ouest d'Avdiïvka. [Keystone - Libkos - AP Photo]

Plus au sud, dans la zone de Mariïnka, les forces russes ont "tenté 23 fois de percer la défense de nos troupes", a-t-il ajouté, faisant également état d'offensives russes dans la région méridionale de Zaporijjia.

Selon le général Tarnavsky, les forces de Kiev ont ainsi repoussé 13 "tentatives d'assaut" russes près des villages de Robotyné et Verbové (région de Zaporijjia), un des rares endroits où les Ukrainiens avaient repris du terrain lors de leur contre-offensive de 2023 qui a largement échoué.

Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir avancé de 8,6 kilomètres avec la prise d'Avdiïvka, visée depuis octobre par de très intenses attaques russes malgré de lourdes pertes.

14h55

L'Ukraine accuse la Russie d'avoir exécuté deux prisonniers de guerre ukrainiens

L'armée ukrainienne a accusé dimanche la Russie d'avoir exécuté par balles deux prisonniers de guerre ukrainiens dans l'est du pays.

Dimanche matin, "les Russes ont une nouvelle fois montré leur attitude envers le droit humanitaire international en exécutant par balles deux prisonniers de guerre ukrainiens", ont déclaré sur Telegram les forces terrestres du pays.

13h25

La Chine assure à l'Ukraine qu'elle "ne vend pas d'armes létales" à la Russie

La Chine "ne vend pas d'armes létales aux zones de conflit ou aux parties au conflit", a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi à son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, lors d'une rencontre à Munich en marge de la Conférence sur la sécurité, selon un communiqué publié dimanche soir par la diplomatie chinoise.

Les deux ministres ont également évoqué le projet ukrainien de sommet mondial pour la paix, que la Suisse a accepté d'accueillir, et "se sont mis d'accord sur la nécessité de maintenir les contacts entre l'Ukraine et la Chine à tous les niveaux et de poursuivre le dialogue".

10h10

Vladimir Poutine affirme que l'Ukraine est une "question de vie ou de mort" pour la Russie

Le président russe Vladimir Poutine a assuré que "ce qui se passe" en Ukraine est une "question de vie ou de mort" pour la Russie, alors qu'il ne s'agit pour l'Occident que "d'améliorer (sa) position tactique", dans une interview diffusée dimanche.

Vladimir Poutine a estimé qu'il était "important" pour les Russes comme les étrangers "de comprendre notre état d'esprit, de comprendre à quel point ce qui se passe autour de l'Ukraine est sensible et important pour notre pays".

Le président russe évoquait sa récente interview avec l'animateur américain Tucker Carlson, très populaire chez les conservateurs. Cet entretien, le premier accordé par Vladimir Poutine à un média occidental depuis le début de l'offensive russe en Ukraine en février 2022, a été regardé plus de 200 millions de fois sur X.

Dans ce message de plus de deux heures à l'adresse des Américains et Européens, Vladimir Poutine avait notamment assuré qu'une défaite de la Russie en Ukraine était "impossible" tout en se disant prêt à un "dialogue" avec les Occidentaux.

>> Relire : Vladimir Poutine: "Une défaite de la Russie en Ukraine est impossible"

DIMANCHE 18 FEVRIER

Joe Biden "confiant" dans la poursuite de l'aide militaire américaine

Le président américain Joe Biden a indiqué samedi soir avoir dit à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky sa "confiance" dans la poursuite de l'aide militaire américaine à Kiev.

"J'ai parlé à Zelensky cet après-midi pour qu'il sache que j'étais confiant dans le fait que nous allons avoir cet argent", a déclaré Joe Biden à des journalistes.

"Je vais me battre pour qu'ils (les Ukrainiens) aient les munitions dont ils ont besoin", a assuré le président démocrate. Joe Biden a qualifié la poursuite du blocage de l'aide militaire au Congrès d'"absurde" et de "non éthique".

20h10

Le retrait ukrainien d'Avdiïvka, preuve du "coût de l'inaction"

Le retrait de l'armée ukrainienne de la ville d'Avdiïvka dans l'est du pays est la preuve du "coût de l'inaction" du Congrès américain qui bloque une aide militaire supplémentaire de 60 milliards de dollars à Kiev, a dénoncé samedi la Maison Blanche.

La porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Adrienne Watson, a sommé les parlementaires américains d'approuver "sans délai" cette assistance après que l'armée ukrainienne a concédé à la Russie sa plus grande victoire symbolique depuis l'échec de la contre-offensive de Kiev lancée l'été dernier.

L'Ukraine espère depuis des mois le vote d'une aide cruciale de 60 milliards de dollars décidée par le gouvernement du président démocrate Joe Biden, en campagne pour un deuxième mandat, mais entravée par l'opposition républicaine au Congrès, sous influence de Donald Trump.

"C'est le coût de l'inaction du Congrès. Les Ukrainiens continuent de se battre avec courage, mais ils manquent de munitions", a fait valoir Adrienne Watson.

17h25

Rheinmetall va fabriquer des munitions en Ukraine

Le fabricant allemand d'armement Rheinmetall a annoncé un accord avec une entreprise ukrainienne pour construire des munitions d'artillerie en Ukraine. Ce pays en a un besoin urgent face à l'agresseur russe.

La signature de l'accord s'est déroulée à Munich, en marge de la Conférence sur la sécurité, en présence d'Alexandre Kamychine, le ministre ukrainien des Industries stratégiques, et du patron de Rheinmetall Armin Papperger.

A terme, le "Centre de compétence ukrainien en munitions" devrait produire chaque année un "nombre à six chiffres" d'obus de calibre 155 mm, y compris les propulseurs correspondants, selon le communiqué.

"Contribution significative"

La coentreprise, détenue à 51% par Rheinmetall et 49% par le partenaire ukrainien, apportera une "contribution significative à la capacité de défense de l'Ukraine et servira ainsi la sécurité en Europe", a déclaré Armin Papperger. Il s'agit en l'espèce de la deuxième coentreprise de Rheinmetall en Ukraine, après celle signée en octobre dernier avec l'entreprise publique ukrainienne UDI, anciennement Ukroboronprom, dédiée à la réparation de véhicules militaires, première étape avant de les fabriquer directement sur place.

17h00

Les actions de l'Ukraine sont "limitées" sans davantage d'armes, selon Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés occidentaux pour qu'ils livrent plus d'équipements militaires au pays, en insistant sur les armes de longue portée, après l'une des victoires russes les plus significatives dans l'est de l'Ukraine.

"Nos actions ne sont limitées que par la quantité et la portée de l'éventail de nos forces - ce qui ne dépend pas de nous", a-t-il lancé aux responsables réunis pour cette grand-messe de la diplomatie mondiale, alors que l'Ukraine va entrer dans sa troisième année de guerre.

"Nous pouvons récupérer nos terres. Et Poutine peut perdre. Cela s'est déjà produit plus d'une fois sur le champ de bataille", a-t-il fait valoir. Il a déploré que l'Ukraine soit "maintenue dans un déficit artificiel d'armes, en particulier d'artillerie et de capacités à longue portée". Ce manque "permet à Poutine de s'adapter à l'intensité actuelle de la guerre".

15h10

Pour Kamala Harris, le soutien à l'Ukraine ne doit pas dépendre de "jeux politiques" aux Etats-Unis

Les Etats-Unis doivent être "inébranlables" dans leur soutien à l'Ukraine et ne pas le faire dépendre de "jeux politiques", a mis en garde la vice-présidente américaine Kamala Harris au moment où l'opposition républicaine sous influence de Donald Trump bloque une aide cruciale.

"La politique politicienne n'a aucun rôle à jouer dans ce qui est fondamentalement en jeu", a déclaré Kamala Harris lors d'une conférence de presse à Munich aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce dernier a qualifié de "vitale" l'aide américaine en suspens.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la vice-présidente américaine Kamala Harris. [Keystone - Tobias Schwarz via AP]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la vice-présidente américaine Kamala Harris. [Keystone - Tobias Schwarz via AP]

13h30

Volodymyr Zelensky prêt à emmener Donald Trump sur le front de la guerre

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est déclaré prêt samedi à emmener Donald Trump sur le front de la guerre en Ukraine dans un contexte d'inquiétudes croissantes concernant une poursuite des aides américaines à Kiev si le républicain revenait à la Maison Blanche.

"Je l'ai invité publiquement, mais tout dépend de ses souhaits", a déclaré le chef de l'Etat ukrainien à la tribune de la Conférence sur la sécurité de Munich, dans le sud de l'Allemagne, qui rassemble l'élite de la géopolitique et de la défense mondiale jusqu'à dimanche.

En difficulté sur le front face au rouleau compresseur russe, Kiev attend depuis des mois le déblocage d'une aide cruciale de quelque 60 milliards de dollars décidée par le gouvernement de Joe Biden qui lui permettrait de se ravitailler en armes et munitions. Mais le vote est entravé par une opposition républicaine sous influence de Donald Trump.

11h00

Jens Stoltenberg exhorte les Etats-Unis à reprendre leur aide militaire à l'Ukraine

Les Etats-Unis doivent livrer "ce qu'ils ont promis" à l'Ukraine, a déclaré samedi le chef de l'Otan Jens Stoltenberg, à un moment où une enveloppe américaine de quelque 60 milliards de dollars est gelée outre-Atlantique.

"Il est vital et urgent qu'ils se décident, parce que l'Ukraine a besoin de ce soutien", a-t-il insisté au deuxième jour de la Conférence sur la Sécurité qui se tient à Munich.

10h25

Zelensky: le retrait d'Avdiïvka, "une décision juste pour sauver le plus de vies possibles"

Le retrait de l'armée ukrainienne de la ville d'Avdiïvka, dans l'est du pays, était une "décision juste" pour "sauver le plus de vies possibles", alors que les soldats ukrainiens peinaient à résister à l'assaut des troupes russes, a déclaré samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en déplacement à la tribune de la Conférence de Munich sur la sécurité, dans le sud de l'Allemagne.

Dans la foulée, il a déploré le manque actuel d'armes de longue portée et de munitions à disposition de son armée, qui favorise selon lui la progression des troupes russes dans leur offensive contre son pays. "Le fait de maintenir l'Ukraine dans un déficit artificiel d'armes permet à Poutine de s'adapter à l'intensité actuelle de la guerre", a-t-il pointé.

>> Ecouter le 12h30 revenir sur les déclarations de Volodymyr Zelensky :

Volodymyr Zelensky alerte quant à la menace russe lors de la Conférence de Munich sur la sécurité. [EPA/Keystone - Anna Szilagyi]EPA/Keystone - Anna Szilagyi
Volodymyr Zelensky alerte quant à la menace russe lors de la Conférence de Munich sur la sécurité / Le 12h30 / 2 min. / le 17 février 2024

08h45

Trois morts et quatre blessés dans un bombardement dans l'est de l'Ukraine occupé

Un bombardement ukrainien a fait au moins trois morts, dont une adolescente, et quatre blessés dans un village de la région ukrainienne de Donetsk, contrôlé par les forces russes, a affirmé samedi un responsable des autorités d'occupation.

Lors de cette frappe sur le village de Panteleïmonivka, "trois personnes sont mortes, dont une fille née en 2009, quatre personnes ont été blessés, dont une fille née en 2013", a écrit sur Telegram Dmitri Chevtchenko, chef du district municipal local.

Le bilan pourrait s'alourdir, car "nous déblayons les décombres", a-t-il ajouté.

Dmitri Chevtchenko a publié des photos montrant un bâtiment au toit arraché, partiellement éventré, des débris accumulés partout autour.

07h45

Volodymyr Zelensky de retour en Allemagne

Après avoir obtenu de Berlin et de Paris des garanties de sécurité pour l'Ukraine, Volodymyr Zelensky retourne samedi en Allemagne pour s'adresser aux dirigeants occidentaux et s'assurer d'une large mobilisation en faveur de son pays, en difficulté face aux troupes russes.

A la Conférence sur la sécurité de Munich, son discours devant le gotha de la géopolitique et de la défense est prévu pour vers 9h30. Le président ukrainien va ensuite multiplier les entretiens diplomatiques tout au long de la journée. Outre la vice-présidente américaine Kamala Harris, il devrait avoir un nouveau tête-à-tête avec le chancelier Olaf Scholz.

SAMEDI 17 FEVRIER

L'armée ukrainienne s'est retirée d'Avdiïvka

L'armée ukrainienne s'est retirée d'Avdiïvka, une ville de l'est du pays où la situation s'est considérablement dégradée ces derniers jours, a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi le général ukrainien Oleksandr Tarnavsky, qui commande cette zone.

"Conformément à l'ordre reçu, nous nous sommes retirés pour aller sur des positions préparées d'avance", a-t-il écrit sur Telegram. Il s'agit de la plus grande victoire symbolique de la Russie après l'échec de la contre-offensive de Kiev l'été dernier.

La "seule bonne décision" possible

"Dans la situation où l'ennemi avance en marchant sur les cadavres de ses propres soldats et a dix fois plus d'obus [...], c'est la seule bonne décision", a poursuivi le général Oleksandr Tarnavsky. Les forces ukrainiennes ont ainsi évité l'encerclement près de cette cité industrielle largement détruite, a-t-il assuré.

Il s'agit d'une première grande décision du nouveau commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky après sa nomination à ce poste le 8 février. Il l'a justifiée par la volonté de "préserver" les vies de ses soldats.

Avdiïvka, qui comptait environ 34'000 habitants avant l'invasion russe lancée en février 2022, a une valeur symbolique importante. La ville était brièvement tombée en juillet 2014 aux mains de séparatistes pro-russes pilotés par Moscou, avant de revenir sous contrôle ukrainien et de le rester malgré l'invasion et sa proximité avec Donetsk, capitale séparatiste dans l'est de l'Ukraine depuis dix ans.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

L’armée ukrainienne s’est retirée de la ville d’Avdiïvka dans l’est du pays pour des raisons stratégiques
L’armée ukrainienne s’est retirée de la ville d’Avdiïvka dans l’est du pays pour des raisons stratégiques / 19h30 / 2 min. / le 17 février 2024

>> Les explications de l'envoyée spéciale de la RTS à Kharkiv :

Les explications de Tamara Muncanovic, envoyée spéciale à Kharkiv, en Ukraine, sur le retrait des troupes ukrainiennes de la ville d’Avdiïvka
Les explications de Tamara Muncanovic, envoyée spéciale à Kharkiv, en Ukraine, sur le retrait des troupes ukrainiennes de la ville d’Avdiïvka / 19h30 / 1 min. / le 17 février 2024

22h40

Une réunion du G7 consacrée aux crises internationales se tiendra samedi

Rome présidera samedi la première réunion des chefs de diplomatie des pays du G7 sous présidence italienne, consacrée aux crises internationales.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, ouvrira cette réunion, qui se déroulera dans le cadre de la Conférence sur la sécurité de Munich, dans le sud de l'Allemagne, "avec une discussion sur la crise dans la bande de Gaza et ses effets au Moyen-Orient", a indiqué vendredi soir un communiqué du ministère italien. La seconde partie de la réunion "sera ouverte à la participation du ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba et au cours de laquelle il sera question de l'agression russe contre l'Ukraine et de la poursuite du soutien du G7 à Kiev", précise le communiqué italien.

Le G7 avait décidé en juillet 2023 la signature de contrats bilatéraux de sécurité avec l'Ukraine.

21h40

Des soldats ukrainiens ont été capturés par la Russie à Avdiïvka, selon Kiev

L'armée ukrainienne a annoncé que plusieurs de ses soldats avaient été capturés par les forces russes à Avdiïvka, épicentre des combats dans l'Est, où elles sont "en surnombre en termes d'effectifs, artillerie et aviation".

"Si nécessaire, (les défenseurs d'Avdiïvka) se déplacent vers de nouvelles positions. Malheureusement, au cours de l'une de ces sorties, plusieurs de nos soldats ont été capturés", a indiqué sur Telegram Oleksandre Tarnavsky le général ukrainien qui commande cette zone.

18h50

Après Berlin, Volodymyr Zelensky va signer un accord de sécurité à Paris

Volodymyr Zelensky est arrivé à Paris pour signer un accord de sécurité avec Emmanuel Macron, après avoir fait de même à Berlin. Ce sont autant de soutiens très attendus, alors que l'armée ukrainienne est à la peine face aux Russes et l'aide américaine gelée.

Le président ukrainien est arrivé en fin d'après-midi à l'aéroport parisien d'Orly en provenance de l'Allemagne. Il a immédiatement pris la direction de l'Elysée où il est attendu pour faire un tour d'horizon avec son homologue français de la situation sur le front et des besoins de l'Ukraine, avant de signer l'accord bilatéral.

Ce texte, "conclu pour une durée de dix ans", "comprend des engagements précis, y compris financiers" dans les domaines militaire et civil, selon la présidence française. Il prévoit un renforcement de la "coopération dans le domaine de l'artillerie", ajoute-t-elle sans précisions chiffrées.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est accueilli par le ministre français des Forces armées Sébastien Lecornu après avoir atterri à l'aéroport d'Orly, près de Paris. [AFP - BERTRAND GUAY]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est accueilli par le ministre français des Forces armées Sébastien Lecornu après avoir atterri à l'aéroport d'Orly, près de Paris. [AFP - BERTRAND GUAY]

17h45

Un pacte de sécurité "historique"

Olaf Scholz et Volodymyr Zelensky ont signé vendredi à Berlin un accord de sécurité qualifié d'"historique" par le chancelier allemand qui a assuré sa détermination à soutenir l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire" contre l'agresseur russe.

"Deux ans après le début de cette guerre épouvantable, nous envoyons aujourd'hui un message très clair au président russe (Vladimir Poutine): nous ne relâcherons pas notre soutien à l'Ukraine", a averti le dirigeant allemand lors d'une conférence de presse aux côtés de Volodymyr Zelensky.

Volodymyr Zelensky et Olaf Scholz ont signé un pacte de sécurité "historique". [KEYSTONE - MARKUS SCHREIBER]
Volodymyr Zelensky et Olaf Scholz ont signé un pacte de sécurité "historique". [KEYSTONE - MARKUS SCHREIBER]

16h10

L'Ukraine dit avoir rapatrié les corps de 58 soldats tombés au front

L'Ukraine a annoncé avoir rapatrié les corps de 58 de ses soldats tombés au front. Ce type d'échanges, avec celui de prisonniers de guerre, constitue l'un des derniers domaines dans lequel Moscou et Kiev coopèrent depuis le début de l'invasion russe.

Fin janvier, l'Ukraine avait annoncé avoir récupéré les corps de 77 soldats ukrainiens. Ce dernier rapatriement prévu de longue date s'était produit peu après le crash d'un avion militaire russe qui, selon Moscou, transportait des prisonniers de guerre ukrainiens et avait été abattu par Kiev.

L'Ukraine n'a pas reconnu son implication et a exprimé des doutes sur la présence de ses soldats à bord. Kiev a demandé une enquête internationale indépendante, requête difficilement réalisable, l'appareil étant tombé sur le territoire russe.

Début février, les deux pays ont également procédé à un échange de cent prisonniers de guerre de chaque camp. Depuis le début de l'invasion russe, en février 2022, 3315 soldats ukrainiens captifs ont pu revenir dans leur pays, selon Kiev.

15h30

Ne plus soutenir l'Ukraine "serait un cadeau à Poutine", avertit Kamala Harris

La vice-présidente américaine Kamala Harris a souligné qu'un échec à débloquer la nouvelle enveloppe d'aide à l'Ukraine au Congrès américain reviendrait à "faire un cadeau à Poutine".

"Nous nous efforcerons d'obtenir les armes et les ressources essentielles dont l'Ukraine a tant besoin et, permettez-moi d'être claire, si nous ne le faisons pas, nous ferons un cadeau à Vladimir Poutine", a-t-elle dit lors d'un discours à la Conférence sur la sécurité de Munich, dans le sud de l'Allemagne.

14h30

L'armée ukrainienne annonce son retrait d'une position au sud d'Avdiïvka

L'armée ukrainienne a annoncé s'être retirée d'une position qu'elle tenait au sud d'Avdiïvka, ville de l'est de l'Ukraine où la situation s'est considérablement dégradée ces derniers jours face à la multiplication des assauts russes.

"Nous avons occupé cette position aussi longtemps qu'elle nous permettait de dissuader et de détruire efficacement l'ennemi. La décision de se retirer a été prise pour économiser du personnel et améliorer la situation opérationnelle", a écrit le général ukrainien qui commande cette zone dans l'est du pays.

14h10

L'Allemagne ne "relâchera pas" son soutien à l'Ukraine

Le chancelier allemand Olaf Scholz a promis vendredi que son pays ne faiblirait pas dans son soutien militaire à l'Ukraine pour l'aider face à l'offensive de la Russie, après la signature d'un accord bilatéral de sécurité.

"Bien sûr, nous souhaitons tous que cette guerre brutale cesse bientôt" mais "nous voyons aussi que malheureusement la Russie n'est pas prête à une paix juste et durable", c'est pourquoi "nous envoyons aujourd'hui un message très clair au président russe que nous ne relâcherons pas notre soutien à l'Ukraine", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse aux côté du chef de l'Etat ukrainien.

>> Les précisions du 12h30 :

Le chancelier allemand Olaf Scholz accueille le président ukrainien Volodymyr Zelensky. [Keystone/EPA - Clemens Bilan]Keystone/EPA - Clemens Bilan
Volodymyr Zelensky rencontre Olaf Scholz à Berlin pour signer un accord bilatéral de sécurité / Le 12h30 / 30 sec. / le 16 février 2024

12h30

L'opposant russe Alexeï Navalny est mort en prison

L'opposant russe et adversaire numéro un du Kremlin Alexeï Navalny est mort à 47 ans dans une prison de l'Arctique, ont annoncé les services pénitentiaires (FSIN). Il y purgeait une peine de 19 ans de prison.

"Le 16 février 2024, dans le centre pénitentiaire N°3, le prisonnier Navalny A.A. s'est senti mal après une promenade (...) les causes de la mort sont en train d'être établies", a indiqué le FSIN de la région arctique de Yamal dans un communiqué.

>> Lire davantage : L'opposant russe Alexeï Navalny est décédé en prison

11h25

Début d'un nouveau procès à Moscou visant le dissident Oleg Orlov

Le nouveau procès visant le dissident Oleg Orlov, figure de la défense des droits humains en Russie, s'est ouvert vendredi à Moscou, a constaté une journaliste de l'AFP présente dans la salle d'audience.

Oleg Orlov a refusé de s'exprimer lors de cette première audience. "Je me réserve simplement le droit de faire des remarques à la clôture, car je considère ce procès comme injuste", a déclaré le dissident. "Je ne reconnais pas ma culpabilité. Je ne comprends pas comment une personne peut être persécutée pour avoir exprimé une opinion", a-t-il martelé devant le tribunal qui juge ce dossier à Moscou

10h45

Des millions d'Ukrainiens ont vu leurs dettes exploser

La guerre en Ukraine a fait exploser la dette de millions de ménages dans et à l'extérieur du pays, selon un sondage de la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Plus de 50% ont des besoins d'emploi, de logement, de médicaments.

Cette situation les contraint à davantage de dettes ou à accepter des activités mal payées, marginalisées ou dangereuses, a affirmé vendredi l'organisation à Genève. Alors même que les problèmes de santé mentale augmentent.

"Avec une inflation grandissante et une incertitude économique, des revenus bas et irréguliers depuis deux ans ont diminué les économies de la population", affirme la directrice régionale de la FICR. Dans les pays voisins, un tiers des réfugiés ukrainiens ont dû recourir à des emprunts.

Plus d'un franc sur cinq paie l'intérêt de la dette. Ce qui inquiète de nombreux Ukrainiens, selon le sondage. La FICR a soutenu 18 millions de personnes dans 60 pays, dont plus d'1 million avec des financements.

10h30

Volodymyr Zelensky arrivé à Berlin pour signer un pacte de sécurité

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé vendredi à Berlin, première étape d'une tournée européenne pour signer des accords de sécurité bilatéraux et plaider en faveur d'un accroissement du soutien militaire pour son pays en difficulté face à la Russie en pleine offensive.

Cette échappée diplomatique est cruciale au moment où la situation s'est considérablement dégradée sur le front ukrainien.

"Deux jours importants sont devant nous. Des rencontres avec nos partenaires en Allemagne et en France sont prévues" pour discuter d'"une nouvelle architecture de sécurité pour l'Ukraine", a écrit Volodymyr Zelensky sur Telegram.

Volodymyr Zelensky est arrivé à Berlin pour signer un pacte de sécurité. [KEYSTONE/EPA - CLEMENS BILAN]
Volodymyr Zelensky est arrivé à Berlin pour signer un pacte de sécurité. [KEYSTONE/EPA - CLEMENS BILAN]

Rencontre avec Macron en fin de journée

Volodymyr Zelensky est arrivé en fin de matinée à la chancellerie allemande où il a été reçu par Olaf Scholz.

Après la signature de l'accord qui portera sur "les engagements de sécurité et le soutien à long terme" de l'Ukraine, les deux dirigeants auront un entretien puis donneront une conférence de presse.

Le président ukrainien est ensuite attendu vers 18H45 locales à Paris (17H45 GMT) pour rencontrer le chef de l'Etat Emmanuel Macron.

Volodymyr Zelensky poursuivra samedi sa mini-tournée diplomatique à la Conférence sur la sécurité de Munich (MSC), le rendez-vous annuel de l'élite de la géopolitique dans le sud de l'Allemagne. 

>> Les précisions de La Matinale :

La conférence de Munich sur la sécurité débute vendredi. [Keystone/EPA - ANNA SZILAGYI]Keystone/EPA - ANNA SZILAGYI
La conférence de Munich sur la sécurité débute vendredi / La Matinale / 3 min. / le 16 février 2024

10h15

Kiev renforce ses troupes à Avdiïvka

L'armée ukrainienne a affirmé vendredi qu'elle renforçait ses troupes dans la ville d'Avdiïvka, dans l'est du pays, où de violents combats font rage avec les forces russes, qui ont progressé ces derniers jours.

"Conformément à la décision prise, le renforcement programmé des unités est en cours et les troupes manoeuvrent sur des axes menacés", a déclaré l'armée ukrainienne sur les réseaux sociaux.

"Les défenseurs ukrainiens continuent de repousser l'ennemi qui tente d'encercler Avdiïvka (...) les soldats ukrainiens tiennent bon", a ajouté l'armée.

VENDREDI 16 FEVRIER

Des similitudes entre la guerre en Ukraine et la Première Guerre mondiale

De l'avis des observateurs, la guerre en Ukraine présente de surprenantes similitudes avec la Première Guerre mondiale. Interrogé dans Tout un monde, l'historien Stéphane Audoin-Rouzeau, grand spécialiste de la "Grande Guerre", juge que ce conflit provoque "une forme de stupeur", car "il n'arrive presque jamais qu'un événement du passé, pas identique mais très proche, semble ressurgir de ses cendres et s'imposer à nouveau".

En effet, même si la guerre en Ukraine n'est pas identique, parce qu'elle utilise des éléments de la technologie moderne comme les drones, les satellites, l’aviation ou les blindés, les similitudes sont frappantes. "Ce qui rapproche les deux conflits, à plus d'un siècle de distance, est tout d'abord qu'il s'agit d'une guerre de position, où chacun assiège l'autre le long d'une muraille de 1000 kilomètres, 300 de plus que le front franco-allemand durant la Première Guerre mondiale." Et d'évoquer aussi une morphologie très proches des conflits avec aussi l'utilisation de tranchées.

>> L'interview de Stéphane Audoin-Rouzeau dans Tout un monde :

Stéphane Audoin-Rouzeau est un historien de la Première Guerre mondiale, également président du Centre International de recherche de l'Historial de la Grande Guerre. [Les Rendez-vous de l'histoire - Virginie Bonnefon]Les Rendez-vous de l'histoire - Virginie Bonnefon
Des Européens "gorgés de certitudes de paix" dans le déni - Stéphane Audoin-Rouzeau (partie 2) / Tout un monde / 8 min. / le 16 février 2024

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