L'ex-commissaire européen de droite Michel Barnier nommé au poste de Premier ministre en France
- Michel Barnier a promis "des changements et des ruptures" jeudi lors de sa passation de pouvoir avec Gabriel Attal à Matignon, le nouveau Premier ministre affichant sa volonté de "davantage agir que parler" et de "dire la vérité" sur "la dette financière et écologique".
- Après de longues semaines de tractations, le président français Emmanuel Macron a nommé l'ex-commissaire européen de droite Michel Barnier au poste de Premier ministre.
- Cette nomination intervient près de deux mois après des élections législatives anticipées qui ont débouché sur une Assemblée nationale sans majorité.
- Michel Barnier, Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve, Thierry Beaudet... Ces derniers jours, Emmanuel Macron a "testé" les noms envisagés auprès des différentes forces politiques, afin de jauger si un gouvernement dirigé par tel ou tel aurait une chance de ne pas être immédiatement censuré par les députés.
- A gauche, les Insoumis n'ont cessé d'affirmer qu'ils censureront tout autre Premier ministre que celle qu'ils proposaient: Lucie Castets. À droite, le Rassemblement national (RN) avait affirmé qu'il pourrait accepter "un gouvernement technique" sous certaines conditions.
Suivi assuré par RTSinfo
23h20
Michel Barnier déjà au défi de composer son gouvernement
Tout juste nommé à Matignon, où il a promis "des changements et des ruptures", le nouveau Premier ministre Michel Barnier doit désormais s'atteler à composer un gouvernement susceptible de démontrer sa capacité à rassembler et à s'émanciper d'Emmanuel Macron.
Chargé par le président de la République de "constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays", le Savoyard de 73 ans se sait déjà en sursis et va devoir trouver les bons équilibres pour ne pas tomber à la première motion de censure.
Sans attendre, il a multiplié les appels téléphoniques avant même sa prise de fonction, selon son entourage: Edouard Philippe, François Bayrou, Laurent Wauquiez, mais aussi Nicolas Sarkozy, ainsi que la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et celui du Sénat Gérard Larcher.
Dès vendredi matin, il recevra les dirigeants de son propre parti, Les Républicains (LR), pour examiner les conditions d'une participation à sa future équipe.
"Certaines personnalités de gauche" ont également été contactées et d'autres échanges devaient suivre, y compris avec la France insoumise et le Rassemblement national, car "il veut rassembler et respecter tout le monde".
Le nouveau locataire de Matignon a ses propres critères. "Il veut des ministres solides, compétents et efficaces", indique son entourage, et "il aura la liberté" de les choisir. Tout comme pour son directeur de cabinet, poste éminemment stratégique: "Ce sera Michel Barnier seul et lui-même qui le décidera".
22h15
Les principales réactions politiques à la nomination de Michel Barnier à Matignon
De l'acceptation, à la résignation en passant par le refus, la nomination de Michel Barnier à Matignon suscite des réactions aussi diverses que variées. Que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les médias.
Emmanuel Macron
Le président de la République a choisi de remercier le Premier ministre sortant Gabriel Attal. "Merci cher Gabriel Attal pour ces huit mois en tant que Premier ministre. Avec le Gouvernement, vous avez fait avancer le pays et contribué à son rayonnement dans un moment important. Au service de nos concitoyens, la France au cœur", a-t-il écrit sur son compte X, accompagné d'une photo de lui et de Gabriel Attal.
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Jordan Bardella
"Nous jugerons sur pièces son discours de politique générale, ses arbitrages budgétaires et son action (...)", écrit sur X le président du RN Jordan Bardella.
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Marine Le Pen
"Michel Barnier semble répondre au moins au premier critère que nous avions réclamé, c'est-à dire quelqu'un qui soit respectueux des différentes forces politiques et capable de pouvoir s'adresser au Rassemblement national, qui est le premier groupe de l'Assemblée nationale", a dit à la presse la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale Marine Le Pen.
Jean-Luc Mélenchon et le Nouveau Front populaire
Pour le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, l'élection a été tout bonnement volée au peuple français. "Le message a été nié. Et maintenant, nous découvrons un Premier ministre qui est nommé avec la permission et peut-être sur la suggestion du Rassemblement national, alors que le deuxième tour de l'élection législative avait été tout entier concentré à faire échec à ce Rassemblement national", a-t-il déclaré lors d'une allocution sur sa chaîne Youtube.
Le Nouveau Front populaire annonce qu'il demandera la censure du gouvernement Barnier. "Nous continuerons d'oeuvrer sans relâche pour proposer aux Françaises et aux Français une politique à même de répondre aux urgences sociale, climatique et démocratique", écrit le Nouveau front populaire dans un communiqué.
Emmanuel Macron "a réaffirmé son mépris total à l'endroit de millions de Françaises et de Français qui se sont déplacés massivement aux urnes", poursuit le communiqué. "Le président de la République assume d'accroître les fractures et l'instabilité dans lesquelles ces sept dernières années avaient déjà plongé notre pays."
Marine Tondelier
Pour Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, il s'agit d'une mascarade. "De qui se moque-t-on ? C'est un vrai scandale", a-t-elle dit sur une vidéo postée sur son compte X. "Ce qui vient de se passer en France (...), si ça s'était passé n'importe où en Europe, on aurait trouvé ça déplorable sur le plan démocratique".
"C'est l'histoire politique finalement de notre pays qui s'écrit jour après jour depuis des semaines, une histoire inédite des pages qui vraiment resteront dans les mémoires collectives et cette histoire inédite prend une tournure extrêmement préoccupante".
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Yaël Braun-Pivet
Pour la président de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance), il est urgent maintenant de se mettre au travail. "Je demande au Président de la République de convoquer une session extraordinaire dans les meilleurs délais. Le Premier ministre Michel Barnier doit pouvoir s'exprimer rapidement devant la Représentation nationale et nous permettre de reprendre nos travaux entamés sous la précédente législature pour répondre aux attentes des Français. Sécurité, pouvoir d'achat, logement, santé et protection des plus fragiles, les députés sont prêts", a-t-elle dit sur X.
19h25
Olaf Scholz félicite Barnier pour sa nomination au poste de Premier ministre
Le chancelier allemand Olaf Scholz a félicité jeudi l'ancien commissaire européen Michel Barnier pour sa nomination au poste de Premier ministre en France, lui souhaitant "force et succès pour les tâches à venir".
"Nos deux pays ont un lien singulier, ce sont deux partenaires étroitement liés au coeur de l'Europe", a écrit le chancelier dans un communiqué, disant se réjouir à la perspective que "nos gouvernements continuent à travailler ensemble au bénéfice de nos pays et de l'Europe".
19h20
Michel Barnier promet "des changements et des ruptures"
Michel Barnier a promis "des changements et des ruptures" jeudi lors de sa passation de pouvoir avec Gabriel Attal à Matignon, le nouveau Premier ministre affichant sa volonté de "davantage agir que parler" et de "dire la vérité" sur "la dette financière et écologique".
"Il s'agira de répondre, autant que nous le pourrons, aux défis, aux colères, aux souffrances, au sentiment d'abandon, d'injustice", a-t-il déclaré, disant vouloir "trouver des solutions avec tous ceux qui voudront résoudre les difficultés nombreuses et profondes du pays".
Répondant au Premier ministre sortant Gabriel Attal, il a assuré que l'école resterait "la priorité", citant également la sécurité, l'immigration, le travail et le pouvoir d'achat. Gabriel Attal a estimé que la "politique française est malade", tout en assurant que "la guérison est possible à condition que nous acceptions tous de sortir du sectarisme". "Oui, il y a du pessimisme dans notre pays. La politique française est malade", a-t-il déclaré, appelant à sortir "des coups politiques" et à cesser "d'arrêter de tout voir en noir".
18h35
Luc Rouban: "Michel Barnier est sans doute la personne idéale dans les circonstances actuelles"
Pour Luc Rouban, politologue et directeur de recherche CNRS à Science-Po, Michel Barnier représente "sans doute la personne idéale dans les circonstances actuelles", comme il l'explique au micro de Forum.
"Michel Barnier représente dans le fond la seule solution mathématique qui permettait de répondre aux deux exigences d'Emmanuel Macron", souligne-t-il. La première était d'avoir un gouvernement stable qui ne soit pas censuré à très court terme. "Ce qui n'était pas le cas de la gauche et Lucie Castets en particulier", poursuit-il. Et puis la deuxième exigence, "c'était de prendre quelqu'un qui allait mener une politique conforme aux objectifs d'Emmanuel Macron, notamment en ce qui concerne un certain nombre de grandes réformes, comme celle des retraites", sur laquelle il n'a aucune volonté de revenir.
Selon Luc Rouban, il fallait donc quelqu'un de centre-droit. "Quelqu'un de droite, certes, qui pouvait faire alliance avec les Républicains, et qui aurait eu la bienveillance du Rassemblement national, mais quelqu'un qui a la fibre sociale, quelqu'un qui est consensuel, pas un idéologue, pas un ultra-libéral."
Quid du risque de censure par l'Assemblée nationale? Le politologue l'écarte pour l'instant. Car au sein des deux mouvements les plus contestataires, "il y a d'un côté le Nouveau Front populaire qui est effectivement très hostile à la nomination de Michel Barnier. Mais ils ont 190 députés, ils n'ont pas le nombre de députés pour déposer une motion de censure et l'obtenir." Et de l'autre, il y a le RN qui est, lui, dans une position d'observateur, avec une relative bienveillance, continue-t-il. "Et on peut penser qu'Emmanuel Macron a déjà obtenu le feu vert de Marine Le Pen pour la nomination de Michel Barnier. Marine Le Pen qui ne voulait pas entendre parler d'un certain nombre d'autres possibilités, comme celle de Xavier Bertrand."
17h45
Les ONG environnementales réclament "un changement de cap" urgent
La nomination jeudi de Michel Barnier comme Premier ministre devra être l'occasion de replacer "l'écologie au coeur de l'action gouvernementale" et de rouvrir des "dossiers urgents" comme le plan d'adaptation au changement climatique ou la stratégie bas carbone, selon des ONG environnementales.
L'arrivée à Matignon de Michel Barnier, ministre de l'Environnement de 1993 à 1995, "doit tourner la page des errements du gouvernement Attal, marqué par un affaiblissement des engagements en matière d'environnement", a réagi Générations Futures dans un communiqué, appelant à un "changement de cap".
"Depuis la dissolution de l'Assemblée nationale" et malgré l'urgence à agir face au changement climatique et à la perte de biodiversité, "l'écologie a été la grande absente" des débats, regrette Véronique Andrieux, directrice générale du WWF France.
17h00
Portrait du négociateur du Brexit qui aspire à devenir prophète en son pays
Le président français Emmanuel Macron a nommé Premier ministre jeudi l'ex-négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit Michel Barnier, 73 ans, après soixante jours de suspense consécutifs aux élections législatives de juillet, qui avaient débouché sur une Assemblée nationale dépourvue de majorité.
Vieux loup de la politique française, il entre en politique en 1973. Une longue carrière qui fait dire au député RN Jean-Philippe Tanguy qu'il est "fossilisé de la vie politique".
Doté d'une solide expérience politique en France comme à Bruxelles, Michel Barnier est réputé bon médiateur: il a été le négociateur de l'UE lorsque le Royaume-Uni a quitté le bloc continental. Avant cela, il a été ministre sous les couleurs de la droite à plusieurs reprises depuis 1993, notamment sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy.
Michel Barnier a "les intérêts de l'Europe à coeur", salue von der Leyen
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a félicité jeudi Michel Barnier, nommé chef du gouvernement français, estimant que l'ancien négociateur du Brexit avait "les intérêts de l'Europe et de la France à coeur".
"Félicitations à Michel Barnier pour sa nomination au poste de Premier Ministre. Je sais que Michel Barnier a les intérêts de l'Europe et de la France à coeur, comme le démontre sa longue expérience", a-t-elle écrit en français sur le réseau social X, lui souhaitant "beaucoup de succès dans sa nouvelle mission".
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15h15
Michel Barnier a "tous les atouts pour réussir", selon Laurent Wauquiez
Le dirigeant des Républicains Laurent Wauquiez a félicité jeudi Michel Barnier, issu du même parti, pour sa nomination à Matignon, assurant qu'il avait "tous les atouts pour réussir dans cette difficile mission qui lui est confiée".
"C'est un homme d'une grande qualité", a affirmé Laurent Wauquiez sur X, sans préciser si sa formation, qui compte 47 députés à l'Assemblée, restait sur sa position de ne pas entrer au gouvernement.
14h00
"Election volée aux Français" pour Mélenchon (LFI), "crise de régime" pour Faure
"L'élection a été volée aux Français", a dénoncé jeudi le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon après l'annonce de la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre, tandis que le patron des socialistes Olivier Faure a estimé que "nous entrons dans une crise de régime".
Découvrant "un Premier ministre qui est nommé avec la permission et peut être sur la suggestion du Rassemblement national", Jean-Luc Mélenchon appelle dans une video postée sur les réseaux sociaux "à la mobilisation la plus puissante que possible" samedi. Olivier Faure décrit de son côté sur X un "déni démocratique porté à son apogée: un Premier ministre issu du parti qui est arrivé en 4e position et qui n'a même pas participé au front républicain".
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13h50
Pour Renaissance, "pas de censure automatique" mais pas de "chèque en blanc"
Renaissance ne votera pas de "censure automatique" contre le gouvernement que doit former Michel Barnier, mais portera "des exigences sur le fond, sans chèque en blanc", a fait savoir jeudi le parti d'Emmanuel Macron, pour qui le président a "rempli son rôle constitutionnel" en vue d'un "gouvernement stable".
"Le Parti socialiste n'ayant jamais voulu soutenir la candidature de Bernard Cazeneuve", Emmanuel Macron "fait donc le choix d'un Premier ministre de droite", accuse par ailleurs Renaissance. Le chef de l'Etat a opté pour une figure des Républicains (LR) pour Matignon, après 60 jours de crise ministérielle.
13h45
Le RN "jugera sur pièces son discours de politique générale", assure Bardella
Le patron du RN Jordan Bardella a assuré jeudi que son parti "jugera sur pièces le discours de politique générale" de Michel Barnier, avant de se déterminer sur une censure de son gouvernement, après sa désignation comme Premier ministre.
"Nous plaiderons pour que les urgences majeures des Français, le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration, soient enfin traitées, et nous nous réservons tout moyen politique d'action si ce n'était pas le cas dans les prochaines semaines", a-t-il affirmé sur X (anciennement Twitter).
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Michel Barnier "semble répondre au moins au premier critère que nous avions réclamé, c'est-à-dire un homme qui soit respectueux des différentes forces politiques et capable de pouvoir s'adresser au Rassemblement national, qui est le premier groupe de l'Assemblée nationale, de la même façon qu'aux autres groupes", a déclaré de son côté Marine Le Pen sur LCI.
"Nous attendons de voir quel est le discours de politique générale de Michel Barnier et la manière dont il mène les compromis qui vont être nécessaires sur le budget à venir", a-t-elle ajouté, rappelant également son exigence d'une "modification du mode de scrutin" pour y introduire la proportionnelle.
13h35
Un Savoyard européen à Matignon
Montagnard, ancien ministre, négociateur européen au moment du Brexit, prétendant à l'Elysée en 2022, Michel Barnier est un homme d'expérience de 73 ans connu des Français mais aussi au-delà des frontières de l'Hexagone.
Né le 9 janvier 1951 à La Tronche, non loin de Grenoble, il a été élu en 1978, à 27 ans, représentant gaulliste à l'Assemblée nationale de sa Savoie bien-aimée.
Député jusqu'en 1993, eurodéputé mais aussi sénateur, celui qui est aujourd'hui le Premier ministre le plus âgé de la Ve République a participé à plusieurs gouvernements.
Débuts politiques
Au début de sa carrière politique, le grand public l'associe aux Jeux olympiques d'hiver d'Albertville de 1992 qu'il co-organise avec succès dans sa circonscription.
Un an plus tard, c'est François Mitterrand qui le fait entrer pour la première fois dans un gouvernement comme ministre de l'Environnement.
Il devient ensuite en Européen convaincu, sous Jacques Chirac, ministre délégué aux Affaires européennes.
Entre 1999 et 2004, il est Commissaire européen à la politique régionale, responsable des subventions qui représentent un tiers du budget de l'Union.
Carrière européenne
Il revient au gouvernement en 2005 comme ministre des Affaires étrangères, puis à l'Agriculture (2007-09) après l'élection de Nicolas Sarkozy avant de retrouver Bruxelles comme député européen.
En 2014, il devient Commissaire européen au marché intérieur et aux services, où il négocie la nouvelle réglementation des marchés financiers après le krach mondial de 2008.
Deux ans plus tard, il se voit confier la lourde tâche de négocier au nom de l'Union européenne la sortie du Royaume-Uni après le référendum outre-Manche.
Investiture républicaine échouée
Respecté dans sa famille politique, où le soutiennent aussi bien Laurent Wauquiez que Rachida Dati, Michel Barnier a tenté en vain d'obtenir l'investiture des Républicains pour la course à l'Elysée qui a débouché en 2022 sur la réélection d'Emmanuel Macron.
"Le macronisme a vocation à disparaître en 2027", peut-on lire sur la page d'ouverture du site internet michel-barnier.fr où l'ancien ministre distille l'actualité de son mouvement "Patriotes et Européens".
"Il faut entendre et répondre au sentiment populaire qui s'exprime dans notre pays, redonner confiance aux jeunes, faire face aux défis globaux du climat, de la sécurité, des inégalités...", souligne aussi celui qui est aujourd'hui appelé à diriger le gouvernement.
13h30
Michel Barnier nommé Premier ministre
Emmanuel Macron a nommé jeudi l'ex-ministre et ancien commissaire européen de droite Michel Barnier, 73 ans, comme Premier ministre, a annoncé l'Elysée 60 jours après le second tour des élections législatives qui ont débouché sur une Assemblée nationale dépourvue de majorité.
"Le Président de la République a nommé Monsieur Michel Barnier Premier ministre. Il l’a chargé de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français", déclare l'Elysée dans un communiqué.
Michel Barnier est un ancien commissaire européen et a été le négociateur de l'UE sur le Brexit. Il a brigué en vain l'investiture des Républicains pour l'élection présidentielle de 2022.
Le plus vieux Premier ministre de la Ve République succède ainsi à Matignon à Gabriel Attal, 35 ans, qui était lui le plus jeune. Il va devoir tenter de former un gouvernement susceptible de survivre à une censure parlementaire, pour mettre fin à la plus grave crise politique de la Ve République.