Le suivi des législatives françaises. [RTS]
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La gauche revendique Matignon, mais Gabriel Attal reste Premier ministre "pour le moment"

- Le président français Emmanuel Macron a demandé lundi au Premier ministre Gabriel Attal, venu lui présenter sa démission, de rester "pour le moment afin d'assurer la stabilité du pays", a annoncé l'Elysée.

- Au lendemain de législatives qui ont accouché d'une Assemblée nationale fragmentée en trois blocs, la classe politique française a entamé des discussions pour bâtir une improbable majorité et désigner un Premier ministre.

- Plusieurs membres du Nouveau Front populaire (NFP), dont l'écologistes Marine Tondelier, le premier secrétaire du PS Olivier Faure et l'insoumise Mathilde Panot, ont estimé que le poste de Premier ministre revenait à la gauche. Certains ont aussi affirmé que le NFP proposerait un nom "dans la semaine".

- Le NFP est sorti gagnant de ces élections législatives anticipées. Au deuxième tour, l'alliance de gauche a obtenu 180 sièges à l'Assemblée, selon les résultats définitifs, alors que la majorité absolue se situe à 289.

- Le camp d'Emmanuel Macron, réuni sous la bannière Ensemble, a limité la casse en terminant deuxième avec 163 fauteuils. Le Rassemblement national et ses alliés, pourtant en tête au premier tour, n'ont décroché au final que 143 sièges. Les Républicains et divers élus de droite ont eux récolté 66 mandats.

- La participation a été massive, à 67%, la plus forte depuis 1997.

23h50

Vers une candidature de Clémence Guetté pour Matignon du côté de LFI?

Selon le journaliste politique au Figaro Pierre Lepelletier, le nom Clémence Guetté, coordinatrice du programme politique de La France insoumise depuis 2019, serait particulièrement mis en avant dans les négociations en vue de proposer une personnalité pour Matignon au nom de l'alliance de gauche.

La députée de 33 ans du Val-de-Marne, très présente durant la campagne sur les plateaux TV, est également co-présidente de l'Institut La Boétie, le laboratoire d'idées et centre de formation militant des insoumis. Elle accompagne Jean-Luc Mélenchon depuis la création de LFI en 2016, et apparaît comme une personnalité moins contestée que son chef de file. Elle a été réélue dès le premier tour de ces élections législative avec 55 % des suffrages exprimés.

Clémence Guetté (à droite) pourrait-elle se profiler comme une candidature crédible pour Matignon? [REUTERS - Sarah Meyssonnier]
Clémence Guetté (à droite) pourrait-elle se profiler comme une candidature crédible pour Matignon? [REUTERS - Sarah Meyssonnier]

Lundi soir sur LCI, l'ex-candidat à la présidentielle a répété qu'il estimait que le poste devrait revenir à une personnalité de LFI, citant le nom de Clémence Guetté mais aussi ceux de Manuel Bompard ou de Mathilde Panot.

21h15

Reportage à Hénin-Beaumont, le fief de Marine Le Pen

Malgré les sondages et les résultats du 1er tour, le "barrage républicain" a relégué le Rassemblement national au troisième rang. Dans le fief de Marine Le Pen à Henin-Beaumont (nord), l'incompréhension et l'amertume domine face au "hold up" du second tour. Et un potentiel programme social de la gauche effraie.

"On sait pas où on va aller. On va faire du social? Vous voyez pas comment on est endetté et on va refaire du social? Ils vont ouvrir les robinets, hein", regrette un retraité déçu interrogé dans le 19h30. "On va voir ce qui va en résulter mais je pense que ça ne sera rien de bon, vu le nombre de sièges pour les uns et les autres", maugrée un agent de garage automobile, qui parle d'une élection "volée".

Mais à Hénin-Beaumont, ville laboratoire du RN depuis 10 ans, certains préfèrent lire le résultat plus positivement, en particulier les proches de la star locale Marine Le Pen. Le sénateur RN du Pas-de-Calais Christophe Szczurek souligne que, hors alliances, le RN est le premier parti du pays. "C'est une étape supplémentaire qui est franchie, peut-être pas si importante qu'on l'aurait espérée, mais de bon augure pour 2027."

Désormais, le RN parie sur l'échec de la prochaine Assemblée, dans laquelle il devrait constituer une opposition importante avec 126 députés et députées, alors que l'extrême droite n'en comptait encore aucun il y a dix ans.

>> Le reportage du 19h30 à Hénin-Beaumont :

À Hénin-Beaumont, le fief de Marine Le Pen, les électeurs tombent des nues après les résultats.
À Hénin-Beaumont, le fief de Marine Le Pen, les électeurs tombent des nues après les résultats. / 19h30 / 1 min. / le 8 juillet 2024

>> Voir aussi l'interview dans le 19h30 d'Edwige Diaz, vice-présidente du RN :

Edwige Diaz, vice-présidente du Rassemblement National, revient sur les résultats des élections législatives françaises
Edwige Diaz, vice-présidente du Rassemblement National, revient sur les résultats des élections législatives françaises / 19h30 / 3 min. / le 8 juillet 2024

20h50

Du côté de l'électorat de gauche, la fête mais aussi l'exigence

L'ascenseur émotionnel de la soirée électorale a été fort dimanche dans les QG et les lieux de rassemblement de gauche. Mais au-delà des joies de la victoire, les attentes se font déjà sentir envers les responsables politiques nouvellement élus. "Il ne faut pas oublier de penser à l’avenir. Il faut que ceux qui sont réélus répondent aux besoins des Français, sinon en 2027, le RN reviendra encore", prévient un militant interrogé dans le 19h30.

Une autre en appelle au maintien de l'alliance des forces de gauche. "J'espère que les responsables politiques de gauche vont se comporter de manière raisonnable", lance-t-elle. Et la militante de glisser son souhait pour Matignon: "J'aimerais bien une femme quand même, Marine Tondelier pourquoi pas!"

Mais si la cheffe des écologistes gagne en popularité, son parti n'est pas majoritaire au sein de la gauche. "On sait qu'il y a des figures qui divisent, mais ça doit être quelqu'un de La France insoumise, c'est sûr", lance un autre militant.

>> Le reportage à Paris du 19h30 :

Après une nuit de fête, les Français de gauche espèrent que les responsables politiques seront à la hauteur de leurs attentes
Après une nuit de fête, les Français de gauche espèrent que les responsables politiques seront à la hauteur de leurs attentes / 19h30 / 2 min. / le 8 juillet 2024

20h00

La gauche revendique Matignon, la Macronie table sur des trahisons

Alors que le camp du président Emmanuel Macron continue de plaider pour une coalition avec tout "l'arc républicain", un terme qui exclut l'extrême droite mais aussi, pour certains d'entre eux, la gauche radicale, le Nouveau Front populaire veut imposer son rythme dans la séquence à venir de formation d'un gouvernement.

La cheffe des écologistes Marine Tondelier a estimé qu'Emmanuel Macron "devrait appeler aujourd'hui" la gauche "à lui transmettre un nom de Premier ministre". Le socialiste Olivier Faure a pour sa part souhaité que le NFP "puisse être en mesure de présenter une candidature" pour Matignon "dans la semaine". Il a estimé qu'il "y a des profils qui s'imposent plus que d'autres" pour "apaiser ce pays".

L'ancienne cheffe du groupe insoumis Mathilde Panot a quant à elle jugé que son chef de file Jean-Luc Mélenchon n'était "absolument pas disqualifié" pour le poste de Premier ministre, alors que plusieurs de ses alliés ont balayé l'idée que celui qui a rassemblé la gauche après l'élection présidentielle de 2022 puisse composer un gouvernement.

Pour Olivier Faure, ce choix se fera "par consensus" ou par "vote" des différents députés de gauche, une proposition jugée acceptable par le coordinateur de LFI Manuel Bompard.

>> Voir les explications du 19h30 :

Au lendemain de la victoire de la gauche lors des élections législatives françaises, de nombreuses manœuvres ont lieu pour redéfinir le nouveau paysage politique
Au lendemain de la victoire de la gauche lors des élections législatives françaises, de nombreuses manœuvres ont lieu pour redéfinir le nouveau paysage politique / 19h30 / 1 min. / le 8 juillet 2024

Une large coalition de LR aux socio-démocrates?

A l'Assemblée, les spéculations allaient bon train lors de l'arrivée de premiers députés dès lundi à 14h. Selon une source parlementaire, environ 25 députés du camp présidentiel ont déjeuné autour du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et envisagent de se tourner vers la droite de l'hémicycle pour éviter "d'avoir demain le Nouveau Front populaire à Matignon".

Le député Mathieu Lefèvre a notamment appelé son camp à s'allier avec "la droite républicaine" avant de s'adresser aux "sociaux-démocrates", à condition que ceux-ci tournent le dos à LFI et au programme du NFP.

De son côté, le patron du MoDem (centre-droite) François Bayrou a jugé "possible" de constituer une majorité sans RN ni LFI, en misant lui aussi sur une division de la gauche. Un calcul balayé par l'écologiste Marine Tondelier: "Ceux qui nous expliquent qu'ils vont faire une majorité sans LFI n'ont pas eu les mêmes profs de maths que moi (...) Je ne vois pas comment c'est possible", a-t-elle dit.

>> Voir l'interview de Jean Garrigues, professeur d'histoire politique :

Jean Garrigues, professeur d'Histoire politique, revient sur l'importance des coalitions après les résultats des élections législatives
Jean Garrigues, professeur d'Histoire politique, revient sur l'importance des coalitions après les résultats des élections législatives / 19h30 / 3 min. / le 8 juillet 2024

>> Voir également la synthèse de Raphaël Grand, correspondant en France de la RTS :

Raphaël Grand, correspondant de la RTS en France, revient sur le flou qui règne dans le paysage politique français
Raphaël Grand, correspondant de la RTS en France, revient sur le flou qui règne dans le paysage politique français / 19h30 / 2 min. / le 8 juillet 2024

19h30

Le soulagement de Christiane Taubira: "J'ai ressenti un peuple qui se retrouve!"

Invitée de l'émission spéciale de Forum à Paris, l'ex-ministre socialiste Christiane Taubira a fait part de son soulagement après l'échec du RN d'accéder au pouvoir, livrant cependant une analyse sans concession de l'échec de la gauche socio-démocrate à faire obstacle à la montée de l'extrême droite durant les dernières décennies.

"Je pensais que la gauche arriverait à endiguer la dynamique de l'extrême droite et les Françaises et les Français ont fait mieux que ça", observe cette figure très populaire de la gauche française. "J'ai retrouvé un peuple qui se pense nation civique, un peuple qui se pense exigeant. Un peuple qui, dans son Histoire (...) a marqué son attachement à la discussion et la pensée politique, à ce que chaque citoyen soit sujet de droit, en capacité d'intervenir sur le destin commun", salue-t-elle.

Les renoncements de la gauche en question

Pour l'ancienne Garde des Sceaux, les raisons du vote pour le RN vont au-delà de la seule colère. "Il est évident que nous avons toutes et tous une responsabilité à un niveau ou un autre, quelles que soient nos trajectoires ou nos efforts individuels", affirme-t-elle, soulignant son propre combat depuis des années face aux renoncements de la gauche française.

"Malgré ses contradictions, l'histoire de la gauche en France est une belle histoire, de justice sociale, d'égalité, d'émancipation, d'ambition individuelle et d'élévation collective", rappelle-t-elle. "Il est évident que le reflux que l'on constate depuis plus d'une vingtaine d'années ne tombe pas du ciel: il vient de renoncements, de difficultés à dire, à penser et à vouloir transformer la société."

Selon elle, son camp politique n'a pas su réagir correctement à l'atomisation et la réduction de la classe ouvrière occidentale, liée au néolibéralisme, son culte de la compétitivité et les délocalisations qu'il a engendrées. "La base populaire et sociale dans laquelle la gauche politique pouvait constamment plonger n'a cessé de se rétrécir. La gauche française n'a pas su prendre le tournant et apporter des réponses. Elle n'a pas su s'inspirer de ces nouvelles cultures populaires pour revigorer ses idéaux", analyse-t-elle. "Elle s'est rabattue sur la classe moyenne, mais la classe moyenne est très composite et ses intérêts sont très diversifiés. Donc c'est plus difficile de construire un idéal de progrès simplement à partir des intérêts économiques de la classe moyenne."

>> Écouter l'interview complète de Christiane Taubira :

Christiane Taubira. [Keystone - Jeremias Gonzalez/AP Photo]Keystone - Jeremias Gonzalez/AP Photo
Qui va gouverner la France après les législatives? Interview de Christiane Taubira / Forum / 11 min. / le 8 juillet 2024

18h35

Le vote RN et LFI, résultat d'un sentiment d'abandon "assez légitime"

Après le suspense et les émotions, place à l'analyse du vote des Françaises et des Français. Dans Forum, trois invités et invitées ont livré leur regard sur la nouvelle Assemblée nationale, les raisons du vote à l'extrême droite et sur ses conséquences.

L'historien spécialiste de l'extrême droite Jean-Yves Camus a souligné d'emblée la faillite des sondages. "Ça arrive, les sondages ne sont pas prédictifs, il faut le dire et le répéter. Mais dans cette ampleur-là, c'est assez exceptionnel."

Pour lui, il est désormais important de ne pas considérer ces résultats comme un échec du RN. "Il enregistre un doublement de ses sièges à l'Assemblée nationale", souligne-t-il. Une vision partagée par Jean Metzinger, délégué RN dans le 17e arrondissement de Paris. "Dix millions de voix, c'est quand même un signal fort envoyé. Et si on se souvient du score aux élections européennes et du premier tour des législatives, c'est énorme. On a un tiers du pays qui vote pour les idées de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Après, est-ce de l'adhésion pure ou de la colère, c'est à définir. Effectivement, il y a un peu de tout. Mais il est dommage que ce score ne se reflète pas à l'Assemblée", déplore-t-il.

>> L'interview de Jean-Yves Camus dans Forum :

Marine Le Pen en interview, le 7 juillet 2024. [Keystone - AP Photo/Louise Delmotte]Keystone - AP Photo/Louise Delmotte
Les dessous du vote des élections législatives en France: interview de Jean-Yves Camus / Forum / 14 min. / le 8 juillet 2024

Adhésion plus forte à gauche ou à l'extrême droite?

Jean-Yves Camus met en garde contre un excès de soulagement: "Il faut s'en prendre aux causes politiques de la situation", estime-t-il, citant notamment un fort déclassement social. "Le service public qui disparaît, l'offre de soin qui disparaît, ça ne va pas! À un moment donné, il faut que l'Etat soit présent partout. Parce que quand l'Etat s'en va, vous avez un sentiment d'abandon qui est assez légitime. À un moment donné, ça doit 'percuter' dans le reste du monde politique!"

Présidente de l'association Home qui lutte contre les violences sexistes, la militante féministe Ouarda Sadoudi estime quant à elle que La France insoumise offre une alternative: "Il y a une demande d'une partie de la jeunesse et des classes populaires qui ne se reconnaissent pas dans le RN mais dans la gauche, notamment sur les inégalités. La France insoumise progresse depuis un certain temps, que ce soit aux présidentielles ou dans d'autres élections. Donc il faut se poser la question de cette adhésion."

Par ailleurs, "si on écoute bien les électeurs du RN, ils parlent énormément de service public, de désengagement et de manque de reconnaissance, mais il y a quand même un discours qui se veut contre les immigrés et contre une catégorie de Français", souligne-t-elle.

Quid du futur gouvernement?

Quant à la question d'un futur gouvernement, Jean-Yves Camus estime qu'il va falloir une clarification à gauche entre la ligne socio-démocrate et la ligne de rupture. Il se dit lui-même en faveur d'un retour à une ligne plus centriste, sans La France insoumise.

"Peut-être que la gauche peut gouverner", avance pour sa part Ouarda Sadoudi. "Elle nous a surpris avec le Nouveau Front populaire, elle pourra sûrement nous surprendre avec une proposition de Premier ministre. On va voir ce qu'il en est."

Une perspective envers laquelle Jean Metzinger se montre plus sceptique. "Je pense qu'Emmanuel Macron est en train de gagner du temps. On entend des rumeurs (...) Ce soir, il y a un dîner avec les ténors de la droite LR anti-Ciotti. Je pense qu'il est en train de chercher des alliances à droite. Il se moque sans doute déjà du résultat des urnes: beaucoup pensent qu'il devrait avoir un Premier ministre de gauche et pourtant il semble se tourner vers la droite.

>> Les interviews de Ouarda Sadoudi, Jean Metzinger et Jean-Yves Camus dans Forum :

Des personnes réagissent après le résultats des élections en France. [Keystone - AP Photo/Jeremias Gonzalez]Keystone - AP Photo/Jeremias Gonzalez
Les attentes de la population française après les résultats des législatives / Forum / 11 min. / le 8 juillet 2024

18h25

Soirée festive et intervention policière dimanche soir à Paris

Après une forte mobilisation dimanche soir sur la Place de la République et ses alentours à Paris, le calme est revenu lundi. Mais les slogans et chansons ont retenti jusque tard dans la nuit pour célébrer la défaite du Rassemblement national et le "choix de la mixité".

"Ça a été vraiment festif, on pleurait de joie pour certaines personnes, ça a vraiment été une grosse victoire", explique Valentin, serveur de café proche de la Place de la République. "Ça a été un grand choc émotionnel de joie que le RN n'accède pas au pouvoir cette fois-ci."

"On a eu quelques débordements, on a eu une vitre cassée, on a été gazés par la police, ils ont chargé et on a dû rentrer les trois quarts des clients dans le restaurant, ça a été un peu un chaos", raconte-t-il. "La police n'a pas fait les choses comme il fallait, si je puis me permettre."

>> Ecouter le témoignage de Valentin dans Forum :

Manifestation à Paris après les résultats des élections du 7 juillet 2024. [Keystone - AP Photo/Louise Delmotte]Keystone - AP Photo/Louise Delmotte
France: retour sur la soirée des élections législatives / Forum / 2 min. / le 8 juillet 2024

16h15

Le Kremlin "attentif" aux rapports de forces politiques, Joe Biden salue un "rejet de l'extrémisme"

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a réagi face à la presse aux résultats des législatives françaises, estimant que ceux-ci traduisaient une "dérive imprévisible" des électeurs français. "La victoire de forces politiques qui soutiendraient les efforts visant à rétablir nos relations bilatérales est incontestablement bénéfique pour la Russie, mais jusqu'à présent, nous ne voyons pas de volonté politique aussi claire chez qui que ce soit, et nous ne nourrissons donc pas d'espoirs ou d'illusions à cet égard", a-t-il déclaré.

"Deuxièmement, il est évident qu'il y a une dérive dans l'état d'esprit des électeurs français, une dérive qui est vraiment imprévisible. Mais nous suivrons la formation du gouvernement (...) avec beaucoup d'intérêt", a-t-il ajouté, soulignant la grande "importance" de la France sur le continent européen.

De son côté, le président américain Joe Biden a estimé à la télévision que la France avait "rejeté l'extrémisme" durant ses élections législatives et que "les démocrates le rejetteront aussi" aux Etats-Unis lors de l'élection présidentielle.

15h35

Jordan Bardella "assume" sa "part de responsabilité" dans la "défaite" du RN

Le dirigeant du Rassemblement national Jordan Bardella a "assumé" une "part de responsabilité" dans la "défaite" du RN, arrivé troisième lors des législatives derrière la gauche et le camp macroniste.

"On commet toujours des erreurs, j'en ai commises", a expliqué l'eurodéputé. "J'assume ma part de responsabilité tant dans la victoire aux élections européennes que dans la défaite d'hier (dimanche)", a-t-il ajouté.

Le président du RN a notamment reconnu des mauvais choix dans certaines investitures de candidats controversés, dont les propos ou comportements passés ont parasité la fin de campagne.

"Cela nécessitera probablement que nous regardions les choses sur l'investiture d'un certain nombre de candidats que nous avons été amenés à écarter en début de campagne parce qu'ils ne répondaient pas à la ligne politique que je portais", a-t-il assuré.

"Il y a des efforts à faire à la fois sur la professionnalisation de notre implantation locale, peut être sur le choix d'un certain nombre de candidats. Je le dis clairement, sur quelques circonscriptions, les choix que nous avons faits n'étaient pas les bons", a ajouté Jordan Bardella, promettant de revenir "encore plus préparés" aux prochaines élections.

15h10

Mais qui va gouverner?, s'inquiète la presse européenne

"Chaos", "incertitude" sont les mots qui dominent dans la presse européenne lundi, au lendemain des législatives en France où "la crise n'est pas terminée", estiment les commentateurs, qui affichent aussi leur soulagement de voir l'extrême droite écartée du pouvoir.

"Ce résultat électoral surprenant ne change rien au fait que la deuxième plus grande économie de l'Union européenne se trouve face à une formation de gouvernement très difficile", souligne le quotidien économique allemand Handelsblatt. "Macron est encore président jusqu'en 2027, mais on ne sait pas qui dirigera le gouvernement", ajoute-t-il.

La France et avec elle l'Europe vont au-devant d'une période instable

Frankfurter Allgemeine Zeitung

"La France et avec elle l'Europe vont au-devant d'une période instable" avec la perspective "de coalitions gouvernementales fragiles, dépendant des extrêmes et pouvant à tout moment chuter", analyse la Frankfurter Allgemeine Zeitung (conservateur). Le Süddeutsche Zeitung (gauche) salue lui "le front républicain (qui) a stoppé Le Pen", et observe qu'"Emmanuel Macron s'est isolé lui-même".

En Espagne, El Pais salue le succès du "cordon sanitaire de la gauche et du macronisme" qui "a fonctionné pour éviter l'extrême droite de Marine Le Pen. "Le Front populaire gagne et pose un autre problème à Macron", analyse le quotidien conservateur ABC.

La France a voté pour l'abîme politique

Daily Mail

Au Royaume-Uni, le Times (conservateur) juge que la France "a plongé dans le chaos politique", avec des "électeurs (qui) n'ont aucune idée de qui dirige le pays". "La France a voté hier (dimanche) pour l'abîme politique", pourfend le tabloïd Daily Mail (conservateur) qui estime que "le résultat est une recette pour le désordre, le chaos et un gouvernement faible".

Le quotidien des affaires Financial Times estime que cette "incertitude" aura "des répercussions à la fois pour la France et l'Union européenne, étant donné le rôle prépondérant de Paris dans l'influence de la politique (européenne) avec l'Allemagne".

Le chaos sous le ciel de Paris

 Il Messaggero

"La France à gauche, Le Pen battue", titre Il Corriere della Sera, le quotidien de référence de la péninsule. "La forte affluence a contredit les sondages", constate le quotidien milanais, inquiet cependant des "incertitudes autour de l'accouchement d'une majorité de gouvernement".

Le quotidien turinois La Stampa titre sur "le chaos français" remarquant que "personne n'a la majorité pour former un gouvernement". De même, le quotidien romain Il Messaggero craint "le chaos sous le ciel de Paris".

Le journal de gauche La Repubblica fait plus simple en titrant "Révolution française" avec une grande photo de la place de la République où flotte un drapeau tricolore. "Le front démocratique réveille la République, Le Pen est battue", se réjouit le journal.

>> Participez à la discussion avec "dialogue", une offre de la SSR :

14h50

A Bellegarde, entre déception et soulagement

A 30 km de la frontière genevoise, la ville de Bellegarde, dans la commune de Valserôhne, s'est réveillée avec un sentiment de déception au lendemain du second tour des législatives. La représentante du parti présidentiel y a été réélue. Le Rassemblement national arrive lui en deuxième position.

La plupart des habitants croisés par le 12h45 sont partagés entre inquiétude et lassitude. "Nous on voulait du changement, mais comme ça se présente rien ne sera possible. Le mauvais, c'est toujours pour les petits quoi", lâche une passante.

D'autres au contraire se sentent soulagés par la percée de la gauche. "On a été vraiment contents, très surpris aussi parce qu'on s'attendait au pire vu les sondages", glisse une habitante. "On a fait barrage. En étant française, je reste fière des Français qui refusent le Rassemblement national", ajoute une autre.

>> Le reportage du 12h45 :

En France voisine, les francais décus par le résultat des législatives
En France voisine, les francais décus par le résultat des législatives / 12h45 / 1 min. / le 8 juillet 2024

14h00

Les législatives font fluctuer les bourses

La bourse de Paris a ouvert d'abord en nette baisse, avant de revenir dans les chiffres noirs, comme les autres places financières européennes. Les investisseurs donnent l'impression de pas savoir quoi penser du résultat des législatives.

Ils craignaient certainement une victoire du Rassemblement national. Il y a donc une forme de soulagement. Cette situation où personne n'a les coudées franches rassure, mais la situation reste volatile sur les marchés.

La situation budgétaire de la France inquiète, alors que la note de sa dette publique a été dégradée et que le pays doit redresser ses comptes. Il faudra que l'Assemblée nationale se mette d'accord sur un budget pour 2025, ce qui sera ardu au vu des résultats.

En conséquence, le franc suisse monte, comme à chaque période d'incertitude ou d'instabilité. Les investisseurs se réfugient dans notre monnaie, tandis que l'euro baisse. Pour l'instant, l'effet n'est toutefois pas spectaculaire.

>> Les précisions du 12h30 :

Quartier financier de La Défense à Paris. [EPA/Keystone - /YOAN VALAT]EPA/Keystone - /YOAN VALAT
Les marchés boursiers déboussolés après la victoire de la gauche aux législatives françaises / Le 12h30 / 1 min. / le 8 juillet 2024

13h00

Les pays de l'UE expriment leur soulagement après les résultats

Une des réactions parmi les plus notables dans les capitales européennes est celle du Premier ministre polonais Donald Tusk: "Enthousiasme à Paris, déception à Moscou, soulagement à Kiev: c’est suffisant pour être heureux à Varsovie."

Donald Tusk résume en une formule lapidaire l’effet de la troisième place seulement du Rassemblement national. Il reflète combien les positions de ce parti en faveur de la Russie et contre le soutien à l’Ukraine avaient préoccupé en Europe.

Le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez se réjouit lui que les Français aient fait le même choix que les Britanniques, soit "le rejet de l'extrême droite et un engagement décisif en faveur d'une gauche sociale".

En Allemagne, un des responsables de la politique étrangère du parti du chancelier Olaf Scholz affirme que le pire a été évité. Au vu de l’incertitude engendrée par ces résultats, il espère que les partis démocratiques français seront capables de créer une coalition.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Elections législatives en France: les réactions du côté de l’Union européenne [Keystone - Martin Ruetschi]Keystone - Martin Ruetschi
Elections législatives en France: les réactions du côté de l’Union européenne / Le 12h30 / 1 min. / le 8 juillet 2024

12h30

Emmanuel Macron demande à Attal de rester "pour le moment" afin d'"assurer la stabilité du pays"

Emmanuel Macron a demandé au Premier ministre Gabriel Attal, venu lui présenter sa démission, de rester en poste "pour le moment afin d'assurer la stabilité du pays", a annoncé l'Elysée.

"Il l'a remercié pour les campagnes des élections européennes et législatives qu'il a menées", a ajouté la présidence.

Emmanuel Macron demande à Attal de rester "pour le moment" afin d'"assurer la stabilité du pays". [KEYSTONE - LUDOVIC MARIN / POOL]
Emmanuel Macron demande à Attal de rester "pour le moment" afin d'"assurer la stabilité du pays". [KEYSTONE - LUDOVIC MARIN / POOL]

De son côté, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a mis en garde sur X contre le risque de "crise financière" et de "déclin économique de la France" que constituait selon lui "la nouvelle donne politique" issue des élections législatives.

"L'application du programme de rupture du Nouveau Front populaire", arrivé en tête des législatives, "détruirait les résultats de la politique que nous avons conduite depuis sept ans", estime le ministre, en poste à Bercy depuis 2017 et l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron.

>> L'analyse du 12h30 :

À quoi va ressembler le nouveau gouvernement de la France? [EPA/Keystone - VALENTINA CAMU]EPA/Keystone - VALENTINA CAMU
Discussions intenses autour de la désignation d’un nouveau Premier Ministre en France / Le 12h30 / 4 min. / le 8 juillet 2024

11h50

Moins de femmes dans la nouvelle Assemblée nationale

La proportion de femmes dans la nouvelle Assemblée nationale issue des législatives en France est tombée à 208 élues sur 577, soit 36% de l'hémicycle, en recul par rapport à 2017 et 2022, selon une analyse par l'AFP des résultats publiés par le ministère de l'Intérieur.

La proportion de femmes à l'Assemblée nationale avait atteint un record en 2017, culminant à 38,8% (224 députées), avant de reculer en 2022, à 37,3% (215). Elle reflue de nouveau cette année.

L'Assemblée nationale est désormais légèrement moins féminisée que le Sénat, la chambre haute du Parlement français élue au suffrage indirect et qui compte 36,8% de femmes (128 sur 348 sénateurs).

>> Le point du 12h45 sur les résultats :

Les élections législatives anticipées en France placent le Nouveau Front populaire en tête suivi du parti présidentiel
Les élections législatives anticipées en France placent le Nouveau Front populaire en tête suivi du parti présidentiel / 12h45 / 2 min. / le 8 juillet 2024

11h40

Gabriel Attal est arrivé à l'Elysée pour présenter sa démission

Le Premier ministre Gabriel Attal est arrivé en fin de matinée à l'Elysée pour présenter sa démission à Emmanuel Macron. Le président a d'ores et déjà annoncé qu'il attendrait la "structuration" de la nouvelle Assemblée avant d'appeler une personnalité à former un gouvernement.

Dans l'intervalle, Gabriel Attal pourrait conserver sa place, ou du moins être immédiatement reconduit afin d'empêcher un vide institutionnel. Il s'est dit dimanche soir prêt à rester à Matignon "aussi longtemps que le devoir l'exigera" dans le contexte des JO.

11h25

Les sortants des circonscriptions françaises bordant la Suisse réélus, à une exception près

Les neuf députés des circonscriptions bordant la Suisse ont été réélus, à une exception près. Le membre des Républicains (LR) Matthieu Bloch, qui s'est associé au Rassemblement national (RN), a réussi de justesse à remporter le second tour dans la 5e circonscription du Doubs avec un peu plus de 50%, battant le député du camp présidentiel.

Les autres sièges se répartissent de manière égale entre les LR qui ne se sont pas alliés à l'extrême droite et les proches d'Emmanuel Macron. Dans la 5e circonscription du Doubs (Pontarlier), la cheffe du camp LR resté en dehors de ce rapprochement, Annie Genevard, est notamment réélue.

11h00

La gauche promet un nom de Premier ministre "dans la semaine"

Le président de la République Emmanuel Macron "devrait appeler aujourd'hui officiellement le Nouveau Front populaire à lui transmettre un nom de Premier ministre", a estimé la patronne des Ecologistes Marine Tondelier sur RTL, estimant que "c'est ça la logique institutionnelle".

Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, et l'insoumise Mathilde Panot ont tous les deux affirmé que le Nouveau Front populaire proposerait un nom "dans la semaine".

"Il ne faut pas que nous puissions donner le sentiment que nous ne sommes pas capables de gouverner", a jugé Olivier Faure sur franceinfo, expliquant que ce choix se fera "soit par consensus, soit il y aura forcément un vote", entre les formations du NFP. 

>> Le reportage du 12h45 :

Le Nouveau front populaire a remporté le plus de sièges à l'issue des élections législatives. Et maintenant? Quel gouvernement?
Le Nouveau front populaire a remporté le plus de sièges à l'issue des élections législatives. Et maintenant? Quel gouvernement? / 12h45 / 2 min. / le 8 juillet 2024

Jean-Luc Mélenchon "pas disqualifié"

Mathilde Panot a en outre affirmé une nouvelle fois sur RTL que le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, très clivant pour une partie de la gauche, "n'est absolument pas disqualifié" pour Matignon. Il "a réappris à la gauche à gagner (...) a redonné de l'espoir à des millions de personnes en faisant 22% à l'élection présidentielle".

Plusieurs personnalités, allant d'Olivier Faure au communiste Fabien Roussel, en passant par l'ex-président socialiste François Hollande ou l'écologiste Yannick Jadot, ont déjà à plusieurs reprises exclu le leader insoumis comme éventuel Premier ministre. 

>> Les précisions de Raphaël Grand :

Le point avec Raphaël Grand sur les grandes manœuvres dans les élections législatives anticipées en France
Le point avec Raphaël Grand sur les grandes manœuvres dans les élections législatives anticipées en France / 12h45 / 1 min. / le 8 juillet 2024

10h50

Reportage au QG du RN au moment des résultats

Le Rassemblement national s'était réuni au Chesnay du Roy, à deux pas du Château de Vincennes, pour sa soirée électorale.

A l'annonce des résultats, la déception se lit sur les visages. Philippe, un étudiant de 22 ans, espérait mieux. "Un peu déçu, mais comparé aux 89 députés de la dernière assemblée, ça va", réagit-il. "Ça va être compliqué, on va prier pour la France", admet-il toutefois.

Les jeunes du parti, rassemblés en nombre, ont reçu quelques consignes: pas de révolte, pas de propos déplacés, respect de la démocratie. Etudiante en médecine, Mathilde a 19 ans. "Les Français ont parlé, les alliances ont bien fonctionné. On espère pouvoir se relever pour la présidentielle."

Pour toutes et tous, les mois qui viennent vont être chaotiques. Les membres du RN ont la conviction que ce désordre politique attendu devrait jouer en faveur du parti d’extrême droite. 

>> Le reportage de La Matinale :

Marine Le Pen s'exprime après le résultat des législatives. [EPA/Keystone - Christophe Petit Tesson]EPA/Keystone - Christophe Petit Tesson
Reportage dans le QG du RN qui arrive en troisième position des élections législatives françaises / La Matinale / 1 min. / le 8 juillet 2024

09h55

Quelles sont les hypothèses pour la suite?

Le scénario des trois blocs sans majorité absolue s’est confirmé, mais l’ordre d’arrivée constitue un retentissant coup de théâtre. La stratégie des désistements républicains a fonctionné à plein. Résultat: la tripartition de l’Assemblée nationale est encore plus forte qu’avant la dissolution.

Le nouveau Front populaire a déjoué tous les pronostics et revendique de pouvoir former le prochain gouvernement. Mais le camp d’Emmanuel Macron ne s’est pas effondré, et il a aujourd’hui un rôle pivot. Le Nouveau Front populaire devra non seulement se mettre d’accord sur un Premier ministre à proposer, mais aussi sur une méthode de gouvernement. 

La majorité de gauche est encore plus relative que la majorité sortante. Appliquer le programme du Nouveau Front populaire tel quel et sans passer d’accords semble relever de l’impossible. Une nouvelle culture politique est à construire en France. 

>> L'analyse de La Matinale :

La cheffe des écologistes Marine Tondelier. [EPA/Keystone - Julien Mattia]EPA/Keystone - Julien Mattia
Le Nouveau Front populaire sort en tête des élections législatives françaises, analyse / La Matinale / 2 min. / le 8 juillet 2024

09h10

Jean-Luc Mélenchon appelle à un gouvernement Nouveau Front populaire

Les sympathisants du Nouveau Front populaire se sont rassemblés hier soir place de la République à Paris pour célébrer le revers du RN. Ils prévoyaient de manifester contre la victoire de l’extrême droite, mais le coup de théâtre politique a changé l’humeur du peuple de gauche.

"La volonté du peuple doit être dorénavant strictement respectée", a déclaré dans la soirée le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. "Dès lors, aucun subterfuge, arrangement ou combinaison ne serait acceptable. Le Premier ministre doit s'en aller. Le président a le pouvoir, le président a le devoir d'appeler le Nouveau Front populaire à gouverner. "

>> Le reportage de La Matinale :

Jean-Luc Mélenchon a pris la parole après la victoire du Nouveau Front populaire. [EPA/Keystone - André Pain]EPA/Keystone - André Pain
Le Nouveau Front populaire célèbre le revers du RN / La Matinale / 2 min. / le 8 juillet 2024

08h45

Le Territoire de Belfort a élu son premier député RN

En France voisine, le Territoire de Belfort a élu dimanche son premier député RN, le chroniqueur sur CNews Guillaume Bigot. Ironie de l’histoire, il a fait ses premiers pas en politique aux côtés de l’ancien ministre socialiste Jean-Pierre Chevènement, maire de Belfort durant plus de 20 ans. Le pari du RN de faire appel à un chroniqueur du petit écran a payé.  

"On était dans une configuration d'une circonscription prenable, avec un sortant LFI, qui est le parti un peu honni médiatiquement", explique dans La Matinale un membre de l'équipe de Guillaume Bigot. "Guillaume Bigot n'est pas un inconnu pour beaucoup de gens. L'effet 'vu à la TV' a permis l'élection d'un député assimilé au Rassemblement national dans le Territoire de Belfort, une première."

>> Le reportage de La Matinale à Belfort :

Le Territoire de Belfort élit son premier député RN. [RTS - Gaël Klein]RTS - Gaël Klein
Le Territoire de Belfort a élu son premier député RN / La Matinale / 2 min. / le 8 juillet 2024

08h15

Le candidat macroniste Marc Ferracci réélu par les Français de Suisse

Les Français résidant en Suisse ont renouvelé leur confiance au camp macroniste. Le député Renaissance sortant Marc Ferracci a été réélu avec près de 60% des voix.

Interrogé dans La Matinale de la RTS, il s'est dit soulagé par les résultats nationaux. "Le pôle central auquel j'appartiens est toujours vivant et représente un nombre de sièges tout à fait significatif qui en fera la force pivot de cette nouvelle assemblée", a-t-il réagi.

Marc Ferracci invite ses futurs collègues à l'Assemblée à s'inspirer du modèle helvétique. "Il va falloir gouverner à la suisse. C'est-à-dire discuter, se mettre d'accord sur des convergences politiques, sur un certain nombre de sujets, sur l'économie, sur le social, sur l'énergie, sur le régalien, avec des forces politiques qui vont des Républicains jusqu'au parti socialiste et aux écologistes", dit-il, précisant exclure toute alliance avec le RN ou la France insoumise.

A noter que la participation des Français de Suisse, de 40% au premier comme au second tour, a été bien au-dessous de la moyenne nationale.

>> L'interview de Marc Ferracci :

Le député sortant Marc Ferracci a été réélu par les Français résidant en Suisse. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Le député sortant Marc Ferracci a été réélu par les Français résidant en Suisse / La Matinale / 1 min. / le 8 juillet 2024

07h00

Début des tractations post-électorales pour une majorité

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé qu'il présenterait lundi sa démission au président Emmanuel Macron. Sitôt les premières estimations connues, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a déclaré que le président avait "le devoir d'appeler le nouveau Front populaire à gouverner".

Emmanuel Macron, qui n'a pas pris la parole, attendra de connaître la "structuration" de la nouvelle chambre pour décider qui il appellera au poste de Premier ministre, a annoncé dimanche soir l'Elysée.

Le Premier ministre Gabriel Attal va présenter sa démission. [KEYSTONE - AURELIEN MORISSARD]
Le Premier ministre Gabriel Attal va présenter sa démission. [KEYSTONE - AURELIEN MORISSARD]

La députée LFI Clémentine Autain a appelé les députés du NFP à se réunir dès lundi "en assemblée plénière" pour proposer au président, à l'issue d'un vote, un Premier ministre qui ne sera "ni (l'ancien président socialiste, élu député) François Hollande, ni Jean-Luc Mélenchon".

Le RN est la seule force assurée lundi d'être dans l'opposition, mais avec une voix plus forte que dans l'assemblée sortante. Et Marine Le Pen continue de viser la présidentielle de 2027.

>> Ecouter l'analyse de La Matinale :

Le Rassemlement national de Jordan Bardella est arrivé troisième. [AP Photo/Keystone - Louise Delmotte]AP Photo/Keystone - Louise Delmotte
Le RN n’arrive qu’en troisième position des élections législatives françaises, analyse et réactions / La Matinale / 5 min. / le 8 juillet 2024

06h20

Les résultats définitifs

Les résultats définitifs provisoires du second tour des législatives communiqués par le ministère de l'Intérieur, encore placés sous réserve, confirme la première place de l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire, avec 180 sièges (dont 71 pour La France insoumise, 64 pour le Parti socialiste, 33 pour Les Écologistes et 9 pour le Parti communiste).

Le camp présidentiel, réuni sous la bannière Ensemble, obtient lui 163 mandats, avec notamment 98 sièges pour Renaissance, 34 pour le MoDem et 26 pour Horizons.

Troisièmes, le Rassemblement national (126 sièges) et ses alliés issus des Républicains (17 sièges) pourront compter sur un total de 143 élus.

Le bloc de la droite traditionnelle occupera pour sa part 66 sièges à l’Assemblée nationale (39 pour Les Républicains, 25 pour les divers droite et 3 pour l'Union des Démocrates et Indépendants).

01h00

Des tensions dans les rues de Rennes et Nantes

Des tensions ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants dimanche soir à Rennes et Nantes, où plusieurs milliers de personnes ont déambulé après s'être réjouies des résultats des élections législatives.

A Rennes, près d'un millier de personnes se sont réunies en début de soirée place de la République. Ce rassemblement avait été interdit par la préfecture et les forces de l'ordre étaient présentes en nombre.

A Nantes également, 2500 personnes - selon la préfecture - se sont rassemblées pour suivre les résultats dans le centre-ville, dans une ambiance festive.

Un cortège a par la suite défilé dans les rues et a été plusieurs fois repoussé par les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène. Des feux d'artifice ont été tirés par des manifestants en direction de la police, également cible de jets de bouteilles.

Un policier a été blessé et évacué conscient par les pompiers après l'explosion d'un cocktail Molotov près de lui. La préfecture a précisé que le fonctionnaire souffrait de "brûlures" et que trois personnes ont été interpellées.

00h45

La police met fin au rassemblement de milliers de Parisiens

Des milliers de Français (15'000 selon la chaîne LCI) se sont rassemblés dimanche soir place de la République à Paris après les élections législatives, pouvait-on constater sur les images de nombreuses chaines d'information françaises.

La foule rassemblée y a brandi des drapeaux et chanté. Aux journalistes présents sur place, les participants, jeunes pour la plupart, se disaient "satisfaits" et "soulagés". Des slogans antifascistes ont été entendus.

Des milliers de Français se sont rassemblés dimanche soir place de la République, à Paris. [KEYSTONE - YOAN VALAT]
Des milliers de Français se sont rassemblés dimanche soir place de la République, à Paris. [KEYSTONE - YOAN VALAT]

En fin de soirée, la police anti-émeutes a cependant mis fin au rassemblement et utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule après que certains manifestants ont mis le feu à une barricade et ont commencé à lancer des objets sur les forces de l'ordre.

Vers minuit, le calme était revenu place de la République, selon les chaînes d'information françaises.

00h15

Le suivi de la journée électorale