Le RN devant le Nouveau Front populaire, le camp présidentiel largement battu
- Avec 33,2-33,5% des suffrages, le RN et ses alliés obtiennent leur meilleur score au premier tour d'un scrutin, selon les estimations des instituts Ipsos et Ifop. Ils devancent le Nouveau Front populaire réunissant la gauche, qui obtient 28,1-28,5%, loin devant le camp d'Emmanuel Macron à 21-22,1%, qui va voir son nombre de députés considérablement réduit, scellant l'échec du pari du chef de l'Etat qui a dissous l'Assemblée nationale.
- Les Françaises et Français se rendaient aux urnes dimanche pour le premier tour des élections législatives convoquées après la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron au soir de la victoire du Rassemblement national lors des élections européennes début juin.
- Le taux de participation était en nette hausse pour ce premier tour à 66,7%. Dimanche à 17h, il était estimé en hausse de 20 points par rapport au scrutin de 2022, a indiqué le ministère de l'Intérieur.
- Le second tour est prévu le dimanche 7 juillet prochain. C'est seulement après cette deuxième échéance, en fonction des résultats obtenus et des rapports de force, qu'Emmanuel Macron nommera un Premier ministre chargé de former un gouvernement.
Suivi assuré par Hélène Krähenbühl et Pierrik Jordan
20h25
Déjà plus de 150 désistements avant le second tour
Plus de 150 candidats de gauche ou du camp présidentiel qualifiés pour le second tour des élections législatives en France se sont déjà désistés lundi afin de contrer l'extrême droite, selon un décompte provisoire.
Les 155 désistements recensés sont tous le fait de candidats engagés dans des triangulaires (trois candidats qualifiés), et pour la plupart arrivés en troisième position dans des circonscriptions où le parti d'extrême droite du Rassemblement national pourrait être en mesure de l'emporter dimanche.
Au total, 311 circonscriptions sur 577 se trouvent en situation de triangulaires (306) ou de quadrangulaires potentielles (5), dont 161 où le RN et ses alliés sont arrivés en tête.
Au profit d'Elisabeth Borne
Parmi ceux-ci figurent à ce stade une majorité de représentants de l'alliance de gauche Nouveau Front populaire (104) , à l'image de l'Insoumis Noé Gauchard dans le Calvados, au bénéfice de l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne.
La gauche a aussi partiellement remisé ses dissensions internes pour l'occasion: Hella Kribi-Romdhane (Générations) a jeté l'éponge en faveur du socialiste Jérôme Guedj dans l'Essonne; idem pour l'Insoumis Allan Popelard, qui s'est désisté au profit d'un autre de ses anciens camarades en rupture de ban avec le parti, Hendrik Davi.
Trois ministres - Sabrina Agresti-Roubache, Marie Guévenoux, Fadila Khattabi - ont également annoncé leur retrait, tout comme au moins une dizaine de députés sortants Renaissance, MoDem ou Horizons.
20h15
Reportage à Montreuil, rare commune où le RN est en échec
A Montreuil, dans la banlieue parisienne, c'est la gauche qui est arrivée largement en tête. Ici Le RN ne s'est même pas qualifié pour le second tour, un fait rare tant une vague bleu marine a déferlé sur la France dimanche. Habitants et commerçants sont partagés entre inquiétude et résignation.
19h50
Le Rassemblement national largement en tête dans les campagnes
Dans les campagnes, le Rassemblement national est arrivé largement en tête. C'est le cas par exemple dans tous les villages de Seine-et-Marne autour de la ville de Meaux. Devant les caméras de la RTS, les électeurs RN ne boudent pas leur plaisir.
18h00
Le rebond de la Bourse de Paris limité à 1,09% en clôture
La Bourse de Paris a gagné 1,09% lundi, réduisant sa hausse par rapport à celle constatée en début de séance. En Europe, Francfort a aussi gagné 0,30% et Londres a fini proche de l'équilibre (+0,03%) alors que Milan a gagné 1,70%. Sur le marché obligataire, l'écart entre le taux d'intérêt allemand pour l'emprunt à 10 ans, qui fait référence en Europe, et celui de la France s'est réduit.
15h45
Les pays européens divisés dans leurs réactions
Les pays européens ont manifesté lundi des réactions très différentes, opposées même pour certains, aux résultats du premier tour des élections législatives en France, du "grand danger" au constat réjoui que la "diabolisation" de l'extrême droite ne fonctionne plus autant qu'avant.
"Cela commence vraiment à ressembler à un grand danger", a déclaré à la presse le Premier ministre polonais Donald Tusk, à Rzeszow (sud-est) près de la frontière avec l'Ukraine.
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L'ancien chef du Conseil européen a évoqué une "tendance dangereuse" et sa crainte que "la France puisse devenir bientôt l'homme malade de l'Europe, condamnée à une confrontation entre les forces radicales".
A la tête d'une large coalition centriste et pro-européenne, Donald Tusk a ravi en octobre dernier en Pologne le pouvoir au parti nationaliste PiS.
En Italie, dirigée à l'inverse par une coalition menée par le parti post-fasciste Fratelli d'Italia, la Première ministre Giorgia Meloni s'est réjouie que la "diabolisation" de l'extrême droite soit moins suivie.
"La tentative constante de diaboliser les gens qui ne votent pas à gauche (...) est un piège dans lequel tombent de moins en moins de gens", a-t-elle déclaré à l'agence Adnkronos. "Nous l'avons observé en Italie, on le voit de plus en plus en Europe et dans tout l'Occident".
Aux antipodes, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, à la tête d'une coalition de gauche, a insisté sur le fait qu'il ne tenait pas "pour acquise la victoire de l'extrême droite".
"Je garde espoir en la mobilisation de la gauche française" pour le second tour, a-t-il déclaré à la radio Cadena Ser, en jugeant que pour contrer l'extrême droite il fallait "miser sur des politiques progressistes" et gouverner "comme l'Espagne le fait depuis six ans", sous sa direction.
"Personne ne peut rester indifférent"
Berlin, à travers sa cheffe de la diplomatie, a laissé percer de son côté une inquiétude pour l'UE, en rappelant que "l'Allemagne et la France portent une responsabilité particulière pour notre Europe commune".
"Personne ne peut rester indifférent (...) si chez notre tout proche partenaire et meilleur ami, un parti qui voit dans l'Europe le problème et non la solution arrive largement en tête", a déclaré à Berlin Annalena Baerbock, lors d'une conférence de presse avec son homologue lettonne.
A l'est du continent, le Kremlin a lui fait savoir qu'il suivait de "très près les élections en France". "Nous attendons le deuxième tour, mais les préférences des électeurs français sont plus ou moins claires pour nous", a affirmé son porte-parole Dmitri Peskov.
D'autres responsables russes ont replacé les résultats du premier tour en France dans le contexte plus large des scrutins à venir, en particulier aux Etats-Unis.
"La semaine dernière, on a vu (Joe) Biden perdre le débat (face à Donald Trump). Et maintenant le parti de Macron a perdu en arrivant à la troisième place aux législatives. Les chefs d'Etat au pouvoir subissent des défaites fracassantes", a estimé Viatcheslav Volodine, le président de la Douma (chambre basse du Parlement).
14h30
Soulagement sur les marchés financiers après la défaite de la gauche
Si l'incertitude politique reste élevée en France, les marchés financiers semblent se satisfaire du résultat des urnes. "La Bourse de Paris a ouvert en forte hausse à +2,5%", observe Simon-Pierre Sengayrac, co-directeur de l'Observatoire économie de la Fondation Jean-Jaurès.
"En matière économique, je doute fort d'une rupture", poursuit-il, car "les marges de manœuvre budgétaires de la France, quel que soit le parti au pouvoir, sont très fines. (...) Ce qui fait que toutes les mesures d'allègement fiscal et de dépenses supplémentaires que propose (...) le RN auront très peu de chances de passer."
En cas de majorité relative pour le RN après le second tour, l'économiste Anne-Laure Delatte, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), prévoit "probablement un gouvernement technique, comme en Italie". Selon elle, "il sera difficile de promulguer des lois, comme il n'y a pas de possibilité de coalition. Il peut y avoir des ententes, en particulier en économie, entre le RN et Ensemble, vu que le RN a rétropédalé sur tout pour rassurer les patrons et les marchés".
"Les marchés s'accommodent de l'extrême-droite"
Lundi, les marchés affichent effectivement leur "soulagement", constate Jézabel Couppey-Soubeyran, maîtresse de conférences à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ils "craignaient surtout une percée du Nouveau Front populaire dont le programme économique de rétablissement des services publics et d'investissement dans la transition écologique repose sur des hausses d'impôts" pour les plus riches, ajoute la spécialiste de la régulation bancaire.
De plus, il n'y a pas eu d'effet de surprise "pour les marchés qui lisent froidement l'installation de l'extrême-droite ailleurs qu'en France et s'en accommodent sans mal", a-t-elle encore relevé.
Si une potentielle arrivée au pouvoir du RN en France serait "une très mauvaise nouvelle économique pour la France", la Suisse pourrait "peut-être profiter de l'apport de capitaux et de cerveaux français, mais va être confrontée à des questions concernant ses investissements", estime de son côté Gilbert Casasus, professeur émérite en études européennes de l'Université de Fribourg. La Suisse est le troisième investisseur étranger en France, comptant 1300 entreprises sur le sol hexagonal.
14h00
De nombreuses réactions internationales
Au lendemain du succès du Rassemblement national, la presse européenne pointe "l'échec" cinglant d'Emmanuel Macron, tandis que de nombreux dirigeants s'inquiètent de la montée de l'extrême droite qui se poursuit en Europe.
Les médias allemands sont particulièrement à l'attaque. Le Süddeutsche Zeitung (centre-gauche libéral) dénonce "le coup de poker" de Macron qui "a ouvert en grand la porte à l'extrême droite". "Si les lepénistes arrivent au pouvoir, ce sera aussi son échec, sa faute."
Le Frankfurter Allgemeine Zeitung (conservateur-libéral) s'inquiète quant à lui d'une "cohabitation" qui pourrait mener le pays au blocage politique. "La France pourrait être absente de l'UE et de l'Otan pendant des années. Cela ferait plaisir à Moscou", assène le quotidien.
Des leçons à tirer" au Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, les législatives françaises font la Une de la plupart des quotidiens, The Times parlant d'une "humiliation" pour Emmanuel Macron. "Ce n'est pas seulement une crise pour la France. C'est une crise pour l'Union européenne, avec un des ses principaux membres fondateurs qui aura un Parlement, et peut-être un gouvernement rempli d'eurosceptiques", souligne le tabloïd Daily Mail, fervent défenseur du Brexit en 2016.
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Le chef du parti travailliste Keir Starmer, favori pour devenir Premier ministre dans quelques jours, a estimé que la "leçon" à tirer du résultat du premier tour des législatives françaises est qu'il faut "répondre aux préoccupations quotidiennes" des électeurs. "Nous devons montrer jeudi au Royaume-Uni et à travers l'Europe (...) que seuls les progressistes ont les réponses aux défis que nous devons affronter", a-t-il insisté.
Des héritiers de De Gaulle à ceux de Vichy
En Italie, où l'extrême droite est au pouvoir depuis près de deux ans, le Corriere della Sera est cinglant: "La droite française est passée des héritiers de De Gaulle à ceux de Vichy et de l'Algérie française", observant "une France provinciale et rancunière qui se croyait battue par l'Histoire".
De l'autre côté de la Méditerranée, un éditorial du quotidien indépendant libanais de langue française L'Orient-Le Jour conclut que "La France n'est pas un îlot". "Ce qui s'y joue s'inscrit essentiellement dans une dynamique qui la dépasse (...): les démocraties sont en crise, les États-nations sont profondément fracturés, l'Occident vit dans le sentiment réel ou fantasmé du déclin".
13h30
Arrivée 3e face à la soeur de Marine Le Pen, la candidate macroniste renonce à se maintenir
La candidate Ensemble, Sylvie Casenave-Péré, arrivée troisième derrière Marie-Caroline Le Pen (Rassemblement national) et la député sortante du Nouveau Front populaire, a finalement décidé de retirer sa candidature pour le deuxième tour des législatives dans la 4e circonscription de la Sarthe, après avoir annoncé son maintien.
Loin derrière Marie-Caroline Le Pen qui a enregistré 39,26% des votes, Sylvie Casenave-Péré a réuni 25,88% des voix, soit 35 voix de moins que la députée sortante LFI Elise Leboucher (25,94%), qui s'est présentée sous la bannière du Nouveau Front populaire (NFP).
Changement d'avis
Malgré l'appel du Premier ministre, Gabriel Attal, au "désistement de (ses) candidats" en "troisième position", la candidate du camp présidentiel avait affirmé en début de matinée maintenir sa candidature sur les ondes de la radio France Bleu Maine.
"Ma mission dans cette campagne est d'empêcher Mme (Marie-Caroline) Le Pen de devenir députée de la 4e circonscription de la Sarthe. Que je me désiste ou pas, Mme (Elise) Leboucher n'a aucune chance de remporter (l'élection) et de redevenir députée", avait-elle déclaré.
Dans un communiqué publié quelques heures après sur X (ex-Twitter), elle a finalement décidé de se désister.
"Je pourrais me maintenir au second tour mais une triangulaire serait vouée à l'échec", a-t-elle assuré. "J'ai donc proposé à Mme Leboucher de se désister, convaincue d'avoir plus de chance qu'elle de l'emporter en duel face à Marie-Caroline Le Pen."
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Mais "Mme Leboucher ne souhaite pas se retirer", a-t-elle dit. "Je me retire donc, ayant fait de mon mieux pour éviter l'entrée possible d'un autre membre du clan Le Pen à l'Assemblée nationale."
"J'ai confiance en mes électeurs pour voter selon leur coeur", a-t-elle ajouté, sans donner de consignes de vote plus précises.
13h00
Pas de barrage face au RN pour une ministre et une députée macroniste en Haute-Garonne
La ministre déléguée chargée des Collectivités et de la Ruralité Dominique Faure, 3e derrière le PS et le RN dans sa circonscription de Haute-Garonne, a annoncé qu'elle se maintiendrait au second tour.
A l'issue du 1er tour, le socialiste Jacques Oberti, pour le Nouveau Front populaire, est arrivé nettement en tête dans ce territoire rural de l'est de Toulouse, avec 36,24% des suffrages, devant la candidate RN Caroline Falgas-Colomina (30,37%) et la députée sortante (28,99%), issue du Parti radical.
"J'ai 22'800 électeurs qui ont voté pour et je vois mal comment je leur donnerais comme seul choix de voter RN ou LFI", a argumenté la ministre, estimant que le Jacques Oberti "est lié par une alliance avec LFI".
Dans une autre circonscription du même département, le candidat de la majorité présidentielle Florian Delrieu, 3e avec 22,36% des voix, loin derrière la députée écologiste sortante Christine Arrighi (47,53%) et deux points derrière la représentante du RN, Caroline Beout (24,89%), a également annoncé sa décision de se maintenir.
12h30
Vers un "débat d'entre-deux tours" entre la gauche et l'extrême droite?
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a estimé dans la foulée du président du RN Jordan Bardella qu'un débat direct entre des représentants des deux formations politiques était nécessaire. Il a toutefois écarté sa propre participation, renvoyant vers les dirigeants de LFI, comme Manuel Bompard, Mathilde Panot ou Clémence Guetté.
"Après ce premier tour, deux choix s'offrent aux Français", avait posté Jordan Bardella un peu tôt dans la matinée. "Je suis donc prêt à débattre avec Jean-Luc Mélenchon. Les Français veulent de la clarté."
Le tour des écologistes?
"Monsieur Bardella a raison, il y a besoin d'un débat entre les deux projets pour les Français", a-t-il écrit sur X, en demandant au président du RN de solliciter pour un tel débat d'autres responsables de son parti.
Avant le premier tour, le président du RN avait déjà demandé un débat à trois avec Jean-Luc Mélenchon et le Premier ministre Gabriel Attal. C'est finalement le coordinateur du parti Manuel Bompard qui avait représenté LFI.
De son côté, la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier a immédiatement fait savoir qu'elle était prête à affronter Jordan Bardella au nom de l'alliance de gauche. "Après Manuel Bompard et Olivier Faure, c'est à mon tour de représenter notre coalition au 3e débat. Dois-je comprendre que vous n'osez pas débattre avec moi?", a-t-elle écrit sur X.
11h40
Les reports de voix joueront un rôle décisif pour le futur gouvernement
Le Rassemblement national et ses alliés ont rassemblé environ 33% des suffrages exprimés au 1er tour de ces législatives anticipées. Mais les reports de voix joueront un rôle crucial en vue des second tours. La semaine qui débute s'annonce intense sur le front des tractations.
Les désistements et les appels à soutenir tel ou tel parti dessineront la prochaine Assemblée nationale et le futur gouvernement. La gauche appelle sans réserve à "faire barrage" contre l'extrême droite, tandis que la position est plus ambigüe dans le camp macroniste.
Du côté du Nouveau Front populaire, qui espère toujours obtenir une majorité absolue au soir du 7 juillet, le mot d'ordre est surtout de faire barrage à l'extrême droite. Dès dimanche soir, la consigne a été donnée aux Insoumis, socialistes, écologistes et communistes de retirer les candidatures dans les circonscriptions où le RN est en tête et l'alliance de gauche troisième.
Les partis de gauche disent attendre la réciproque du camp présidentiel et de la droite historique LR. Mais plusieurs ténors de la droite l'ont déjà exclu tandis que le camp présidentiel est très frileux à l'idée de soutenir des candidatures LFI. En revanche, celles des autres partis de gauche pourraient bénéficier de retraits stratégiques.
Le Premier ministre espagnol croit en "la mobilisation de la gauche française"
Le Premier ministre socialiste espagnol a indiqué lundi qu'il gardait "espoir en la mobilisation de la gauche française" après le premier tour des élections législatives, estimant qu'il fallait battre l'extrême droite "en gouvernant (...) comme l'Espagne le fait depuis six ans".
À la radio, Pedro Sánchez a souligné "l'importance de miser sur des politiques et des gouvernements progressistes qui démontrent, comme le fait le gouvernement espagnol, que les mensonges et les fake news peuvent être déconstruits".
Le Premier ministre espagnol a déclaré qu'il ne tenait pas "pour acquise la victoire de l'extrême droite", affirmant qu"'on gagnait toujours face à l'extrême droite en gouvernant, en mettant en place des politiques progressistes".
09h20
Le bloc macroniste va-t-il maintenir des candidats dans les triangulaires?
A gauche, la consigne est claire: les candidats du nouveau Front populaire arrivés en 3e position devront se retirer systématiquement pour ne pas disperser les voix contre l’extrême droite.
Du côté du camp macroniste, les pressions sont fortes pour qu’il agisse de même en faveur des candidats de gauche. Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé des désistements, mais ces retraits pourraient ne pas être systématiques. En effet, les stratèges de l’Elysée examinent au cas par cas la situation dans chacune des circonscriptions.
Car certains candidats de la France insoumise sont considérés par la majorité sortante comme ne faisant pas partie du "champ républicain". En cause, des positions que certains jugent "extrémistes" ou "communautaristes", voire des ambigüités présumées sur la question de l'antisémitisme.
>> Participez à la discussion avec "dialogue", une offre de la SSR :
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09h10
Contre le RN, Bruno Le Maire appelle à voter pour le "camp social-démocrate" qui n'inclut pas LFI
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a appelé lundi à voter au second tour des législatives pour "un candidat du camp social-démocrate" qui n'inclut pas LFI, afin de contrer le Rassemblement national (RN), arrivé largement en tête du premier tour dimanche.
"J'appelle (...) tous nos électeurs, lorsque nos candidats ne sont pas au second tour, à voter pour un candidat du camp social-démocrate, c'est-à-dire un représentant du Parti socialiste, du Parti communiste ou des Verts", a déclaré M. Le Maire sur France Inter. "Je combats le Rassemblement national, mais je ne vote pas pour La France insoumise", a-t-il ajouté, en raison selon lui des "positions contre la nation française" adoptées par le parti de Jean-Luc Mélenchon.
08h40
Reportage à Villers-Cotterêts avec les militants du RN
Les militants du Rassemblement national ne cachaient pas leur satisfactions dimanche après l'annonce des résultats de leur parti. C'est notamment le cas à Villers-Cotterêts, dans l’Aisne, au nord-est de Paris, une ville dirigée par le Rassemblement National depuis dix ans.
Il est 19h, lorsque le maire RN de Villers-Cotterêts déclame publiquement les résultats. Le candidat du Rassemblement national sortant Jocelyn Dessigny arrive en tête avec près de 49% des voix, 53% dans toute sa circonscription. Il est élu dès le premier tour. "C'est un vote d'espoir que les Français nous envoient aujourd'hui. Ils veulent sauveur leur pays, que ça marche. Un pays avec moins de drogue et plus de pouvoir d'achat", se félicite-t-il au micro de la RTS.
Un attachement au parti d’extrême droit dont ne se cachent pas les habitants, comme ceux rencontré à la sortie des bureaux de vote dimanche après-midi. "Il faut du changement, au niveau de la sécurité mais aussi du salaire. On veut vivre mieux", souligne un habitant de la ville qui voté RN.
08h10
Reportage à Paris avec la France insoumise
La perspective de voir le Rassemblement national au pouvoir plonge les partisans du Nouveau Front populaire dans l’inquiétude. Car, malgré leurs bons résultats obtenus dimanche, l’alliance de gauche reste loin derrière le Rassemblement national.
Au quartier général de la France insoumise, c’est le choc. Jean-Luc Mélenchon tente de mobiliser ses troupes pour le second tour. Pour Rémy, prof d’histoire-géo en Seine Saint Denis, il est hors de question de baisser les bras. "Le barrage contre le Rassemblement national va se faire coûte que coûte. On va se battre jusqu'au second tour pour déjouer les plans de la Macronie et de Bardella", clame-t-il au micro de la RTS.
Les sympathisants de gauche se sont retrouvés ensuite place de la République. Un bon nombre militants de gauche reprendront dès lundi la bataille mais redoutent de se retrouver au même endroit dans une semaine pour manifester encore contre l’extrême droite.
07h15
Le RN devant le NFP, le parti présidentiel distancé, selon des premiers résultats officiels
Selon des résultats officiels encore provisoires publiés par le ministère de l'Intérieur, le Rassemblement national (29,2%) termine devant l'alliance de gauche (28%). Il bénéficie toutefois de l'apport des candidats investis par le patron dissident des Républicains Eric Ciotti (Union d'extrême droite, 3,9%). Le camp présidentiel (Ensemble) obtient 20% des voix, tandis que la droite historique (LR) n'obtient que 6,6%.
Le parti d'extrême droite a frappé un grand coup d'entrée, en faisant élire 37 députées et députés dès le premier tour, à commencer par Marine Le Pen (Pas-de-Calais) et ses lieutenants Sébastien Chenu (Nord) ou Julien Odoul (Yonne).
Le Nouveau Front populaire, de son côté, peut d'ores et déjà compter sur 32 personnalités élues, dont les têtes d'affiche insoumises Manuel Bompard (Bouches-du-Rhône), Mathilde Panot (Val-de-Marne) et Clémentine Autain, le socialiste Olivier Faure ou encore l'écologiste Sandrine Rousseau (région parisienne).
06h05
Un désastre pour Macron, selon la presse française
Emmanuel Macron espérait une "clarification", mais le résultat du premier tour des législatives constitue un "désastre" pour le chef de l'Etat, souligne la presse française. Elle appelle dans sa quasi-totalité à faire "barrage" face à l'extrême droite "aux portes du pouvoir".
Le président français a "perdu son pari", relève la Voix du Nord, qui évoque un "désastre". Même son de cloche du côté du Figaro: "Lorsque les historiens se pencheront sur la dissolution, ils n'auront qu'un mot: désastre! On ne saurait l'imaginer plus complet."
"La France se retrouve placée devant la double perspective de l'aventure politique ou du blocage institutionnel: les deux facettes d'une crise de régime. Merci, Macron!", renchérit le quotidien marqué à droite.
La menace de l'extrême droite "pas anecdotique"
Libération fustige de son côté la "prétention" du président "d'incarner la seule alternative au chaos". "Les Français ont répondu en le tenant responsable de ce chaos; à sa supplique d'une majorité claire (...) ils lui ont infligé un supplice supplémentaire d'isolement", écrit le journal de centre-gauche.
Certains y voient même la "fin du macronisme" qui relève "d'une implacable logique politique", alors que s'ouvre une semaine décisive de tractations en vue du second tour. "Après le choc, faire bloc", titre Libération à la Une, soulignant que "seul un barrage républicain pourra éviter le pire".
Le 7 juillet, "il s'agit de choisir entre le pire et le moins pire" et de "garder à l'esprit ce que l'histoire nous enseigne sur l'extrême droite et sur les dégâts qu'elle cause là où elle s'installe", souligne le Midi Libre. "Cette réalité-là n'est pas anecdotique. Elle devrait à tout le moins générer un sursaut d'unité et de hauteur de vue, un sursaut de cohérence et d'exemplarité", poursuit-il.
04h15
Le député sortant Marc Ferracci en tête chez les Français de Suisse
Le député sortant Marc Ferracci est arrivé en tête du premier tour des législatives françaises anticipées dans la sixième circonscription, celle des Français de Suisse et du Liechtenstein. Il a obtenu 25'590 voix, selon un décompte publié lundi sur le site de l'ambassade de France en Suisse.
Le candidat de Renaissance, le parti du président français Emmanuel Macron, devance Halima Delimi, du Nouveau Front populaire, qui est également membre du PS de la ville de Genève et qui a récolté 19'446 suffrages. Les huit autres candidats arrivent loin derrière. Un total de 63'122 Français de Suisse et du Liechtenstein ont voté.
La ministre des Outre-mer Marie Guévenoux, arrivée en 3e position dans sa circonscription de l'Essonne, a annoncé qu'elle se désistait face au "risque que représente une victoire du Rassemblement national" aux législatives.
"Il faut tout faire pour faire gagner les candidats issus de l'arc républicain en mesure de l'emporter dimanche prochain", a plaidé Marie Guévenoux dans un communiqué. Dans la 9e circonscription, l'écologiste Julie Ozenne est arrivée en tête avec 37,6% des voix, devant le RN Paul-Henri Merrien (29,96%) et Marie Guévenoux (27,11%).
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02h00
Plus de 30 élus pour le Nouveau Front populaire dès le premier tour
Le Nouveau Front populaire compte 32 candidats élus députés dimanche soir, dès le premier tour des élections législatives, contre 39 pour le Rassemblement national, selon les chiffres officiels du ministère de l'Intérieur compilés par l'AFP.
Dans le détail, les Insoumis comptent 20 députés, les socialistes cinq, les Ecologistes cinq également, et les communistes deux.
LUNDI 1ER JUILLET
La présidente de l'Assemblée nationale en tête dans les Yvelines
La présidente sortante de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Ensemble) est arrivée dimanche en tête au premier tour des élections législatives françaises dans les Yvelines, selon les résultats partiels. Elle a récolté 42,15% des suffrages exprimés dans la 5e circonscription du département.
Yaël Braun-Pivet devance le candidat du Nouveau Front populaire, Yassine Benyettou, qui a obtenu 28,16% des voix, selon ces résultats fondés sur 86,28% des bulletins dépouillés.
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23h55
"Une bonne vingtaine de circonscriptions" remportées par le NFP
"Une bonne vingtaine de circonscriptions" ont été remportées dès le premier tour dimanche par des candidats du Nouveau Front populaire, a affirmé le coordinateur de La France Insoumise, Manuel Bompard.
"L'enjeu maintenant, c'est que dimanche prochain, on gagne dans plusieurs centaines de circonscriptions des députés du Nouveau Front Populaire", a déclaré devant des milliers de personnes rassemblées place de la République à Paris Manuel Bompard, lui-même réélu dès le premier tour dans les Bouches-du-Rhône.
23h45
Au moins 39 candidats soutenus par le RN élus dès le premier tour
Au moins 39 candidats soutenus par le Rassemblement national ont été élus députés dès le premier tour dimanche, dont Marine Le Pen, Sébastien Chenu ou Julien Odoul. C'est une première pour le parti lepéniste qui comptait 88 députés lors de la précédente législature.
Le décompte porte sur 80% des 577 circonscriptions, celles dont les urnes ont été intégralement dépouillées.
22h40
Manifestation contre l'extrême droite à la place de la République
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dimanche soir sur la place de la République à Paris, avec toutes les organisations du Nouveau Front populaire, suite aux résultats du premier tour.
22h15
Gabriel Attal appelle au désistement des troisièmes face au RN
"Pas une voix ne doit aller au Rassemblement national" au second tour des élections législatives, a affirmé dimanche le Premier ministre et chef de la majorité sortante Gabriel Attal depuis l'hôtel Matignon.
"La leçon de ce soir, c'est que l'extrême droite est aux portes du pouvoir" et "donc notre objectif est clair: empêcher le Rassemblement national d'avoir une majorité absolue au second tour", a-t-il déclaré, en dénonçant le "projet funeste" du parti lepéniste.
Il a appelé au "désistement de nos candidats dont le maintien en troisième position aurait fait élire un député Rassemblement national face à un autre candidat qui défend comme nous les valeurs de la République".
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22h00
Nouvelles estimations des résultats
Selon les estimations à 22h, le Rassemblement national obtiendrait entre 33% et 33,5% des voix au premier tour des élections législatives françaises. Le parti d’extrême droite devance ainsi la gauche réunie sous la bannière du Nouveau Front populaire, qui obtiendrait 28,1% à 28,5% des votes. Le camp du président Emmanuel Macron est distancé, avec 21% à 22% des voix. La droite traditionnelle (Les Républicains) récolterait 10%.
Un projection en sièges pour la future Assemblée nationale, à prendre avec beaucoup de précautions, crédite le RN et ses alliés d'une forte majorité relative à l'issue du second tour des législatives le 7 juillet, avec entre 230 et 280 sièges (majorité absolue à 289).
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21h40
Le point sur les principales candidatures
François Ruffin, candidat du Nouveau Front populaire, est arrivé deuxième dans sa circonscription de la Somme avec 36% des voix, derrière le candidat du Rassemblement national, à 40%. La candidate Ensemble de cette circonscription a annoncé se désister.
Alexis Corbière, ancien député LFI et candidat indépendant, a annoncé dimanche soir sur LCI qu'il serait au second tour des élections législatives, et a appelé les électeurs au-delà de sa circonscription francilienne à voter pour empêcher le Rassemblement national (RN) d'obtenir "une majorité" le 7 juillet.
Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, a lui été réélu député de la 11e circonscription de Seine-et-Marne dès le premier tour dimanche, selon les résultats partiels.
L'ancienne Première ministre Elisabeth Borne s'est qualifiée pour le deuxième tour des élections législatives avec environ 28% des voix, derrière le candidat RN Nicolas Calbrix (environ 36%). Le candidat NFP est arrivé troisième avec près de 23% des suffrages exprimés.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé sur X dimanche être arrivé en tête du premier tour des élections législatives dans sa circonscription de Tourcoing (Nord), où le RN arrive en deuxième position.
Le président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, possible candidat de la droite à l'Elysée en 2027, est arrivé en tête dimanche dans son fief de Haute-Loire, talonné par le RN, avec 36,89% des suffrages selon des résultats partiels.
Le vice-président du RN et député du Nord Sébastien Chenu a annoncé dimanche sur X avoir été réélu dès le premier tour des élections législatives avec 58,35% des voix.
21h25
Eric Ciotti appelle "l'ensemble des Républicains à suivre le chemin" avec le RN
Le président des Républicains Eric Ciotti, qui s'est allié avec le Rassemblement national et est arrivé en tête au premier tour dans sa circonscription des Alpes-Maritimes, selon son équipe, a appelé dimanche les Républicains à "suivre le chemin" qu'il a ouvert.
"L'union inédite et historique que nous avons bâtie avec Jordan Bardella a mis fin à trop d'années d'immobilisme qui reléguaient la droite dans le rôle de spectateur impuissant", a souligné Eric Ciotti. "Les Républicains ne peuvent pas s'abstenir dans ce second tour", a-t-il ajouté.
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21h05
Fabien Roussel éliminé dès le premier tour par le candidat RN
Fabien Roussel, chef du Parti communiste français (PCF), a annoncé dimanche soir sur LCP être éliminé dès le premier tour par le candidat RN dans la 20e circonscription du Nord, se disant "battu mais pas abattu".
"Beaucoup d'entre vous vont être déçus et par les résultats nationaux et aussi les résultats dans cette circonscription où, comme dans beaucoup de circonscriptions de notre département, le candidat du Rassemblement national l'emporte dès le premier tour en réalisant 50,3% des voix", a-t-il déclaré.
21h00
Edouard Philippe ne veut donner "aucune voix" au RN et à LFI
Edouard Philippe a estimé dimanche soir qu'"aucune voix" ne devait "se porter sur les candidats du Rassemblement national, ni sur ceux de la France insoumise".
"En cohérence avec cette position, je proposerai aux candidats Horizons (le parti qu'il a fondé, ndrl.) arrivés troisièmes, qui pourraient, par leur présence au second tour, sans espoir de victoire, favoriser l'élection d'un candidat des extrêmes, de se retirer au profit des candidats, des partis avec lesquels nous partageons les mêmes exigences démocratiques et républicaines".
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20h55
"Nous avons sept jours pour éviter une catastrophe", lance Raphaël Glucksmann
"Nous avons sept jours pour éviter à la France une catastrophe", a lancé dimanche Raphaël Glucksmann du parti Place publique, qui a appelé tous les candidats arrivés en troisième position à se désister face au RN.
"Ce que nous faisons, ce que nous disons dans les jours, dans les heures qui viennent, déterminera notre place dans l'histoire de notre pays", a-t-il ajouté.
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20h50
Jordan Bardella se félicite d'un "verdict sans appel"
Les Français "ont rendu un verdict sans appel" lors du premier tour des élections législatives, s'est félicité dimanche soir Jordan Bardella le chef de file de l'extrême droite.
Le deuxième tour des législatives le 7 juillet sera "l'un des plus déterminants de toute l'histoire de la Ve République", fondée en 1958, a-t-il ajouté, assurant qu'il voulait être s'il l'emporte "le Premier ministre de tous les Français", "un Premier ministre de cohabitation, respectueux de la Constitution" mais "intransigeant".
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20h50
François Hollande en tête du 1er tour en Corrèze
L'ex-président François Hollande, revenu en politique sept ans après avoir quitté l'Élysée, a viré en tête du premier tour des législatives dans son fief de Corrèze avec 37,65% des voix, selon des résultats quasi définitifs avec 99% des bulletins dépouillés.
Candidat du Nouveau Front populaire dans la 1ère circonscription, il a devancé la candidate Rassemblement national Maïtey Pougey, deuxième avec 30,86% des voix, et pourrait faire face à une triangulaire en cas de maintien du député sortant Francis Dubois (Les Républicains), arrivé troisième avec 28,63% des voix.
20h40
Pas de consigne de vote de LR pour le second tour
Les Républicains (LR), qui ont obtenu près de 10% des voix au premier tour, selon les premières estimations, ont affirmé dimanche que "le macronisme est mort". Ils ont appelé à voter pour leurs candidats qualifiés pour le second tour.
"Là où nous ne sommes pas présents au second tour, considérant que les électeurs sont libres de leur choix, nous ne donnons pas de consigne nationale et laissons les Français s'exprimer en conscience", a indiqué la direction de LR dans un communiqué.
20h35
"Nous retirerons notre candidature" où le NFP arrive 3ème, déclare Mélenchon
"Ce soir, une chose est sûre, monsieur Attal ne sera plus Premier ministre", a annoncé Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France Insoumise au sein du Nouveau Front populaire, dans un discours suivant l'annonce des résultats, ajoutant que le pays se dirige vers un second tour "d'une exceptionnelle intensité".
"Il faut donner une majorité absolue au Nouveau Front populaire, car il est la seule alternative", a ajouté Jean-Luc Mélenchon.
"Conformément à nos principes, nulle part nous ne permettrons au RN de l'emporter", a-t-il ajouté. "Nous retirerons notre candidature" dans les cas où le RN est arrivé en tête et le NFP en troisième position, a annoncé Jean-Luc Mélenchon, évoquant le cas des "triangulaires". "Notre consigne est claire : pas une voix, pas un siège de plus pour le RN".
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Appel aux autres forces
Clémentine Autain, députée LFI sortante, a demandé aux autres forces politiques "le même engagement" que celui pris par Jean-Luc Mélenchon, pour les "très nombreuses triangulaires" dans lesquelles le Nouveau Front Populaire est arrivé en deuxième position.
Le coordinateur de La France Insoumise, Manuel Bompard, a de son côté dénoncé qu'on puisse "mettre sur le même plan le Rassemblement national ou La France insoumise". C'est "une mécanique inacceptable et insupportable et elle doit s'arrêter immédiatement pour qu'on puisse enfin avoir une campagne qui permette de confronter nos différentes propositions politiques", a-t-il affirmé sur BFMTV.
20h25
Marine Tondelier appelle à la "construction d'un nouveau front républicain"
La cheffe des Ecologistes Marine Tondelier a appelé dimanche soir à la "construction d'un nouveau front républicain" au second tour des élections législatives, interpellant directement le camp d'Emmanuel Macron.
"Il serait incompréhensible que certains continuent à ne pas faire la différence entre la gauche et l'extrême droite", a-t-elle déclaré, appelant les "responsables politiques centristes" au "désistement si vous êtes troisièmes dans les triangulaires, et si vous n'êtes pas qualifiés au second tour, appel à voter pour un candidat qui défende les valeurs républicaines".
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20h25
François Bayrou regrette un "vote sanction" qui représente une "menace"
Les résultats provisoires des législatives constituent un "vote sanction" qui représente pour les Français une "menace", a regretté François Bayrou, proche allié du chef de l'Etat.
"C'est un vote assis sur un mécontentement de l'opinion, ce qui arrive souvent quand on est au pouvoir. Et c'est un vote sanction. Mais c'est un vote sanction qui présente pour beaucoup de Français une menace. Et c'est cette menace qu'il faut que l'on conjure, qu'on fasse reculer dans les huit jours qui viennent", avant le second tour des législatives, le 7 juillet, a-t-il déclaré sur TF1.
20h20
Réélue, Marine le Pen appelle à une majorité absolue
"Il nous faut une majorité absolue pour que Jordan Bardella soit nommé dans huit jours Premier ministre", a déclaré la cheffe de file du RN, Marine Le Pen, dans un discours suivant l'annonce des résultats.
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"Aucun Français ne perdra des droits", a-t-elle ajouté, après la polémique née de la volonté du RN d'exclure les binationaux des postes publics jugés stratégiques.
Le "bloc macroniste" est "pratiquement effacé", s'est réjouie la ténor du RN. Les Français ont montré "leur volonté de tourner la page de sept ans de pouvoir méprisant et corrosif" du chef de l'Etat Emmanuel Macron, a encore estimé Marine Le Pen.
Marine Le Pen a annoncé avoir été réélue dès le premier tour dans sa circonscription à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).
20h05
Emmanuel Macron appelle à un "large rassemblement" face à l'extrême droite
Emmanuel Macron a appelé dimanche à se mobiliser au second tour des législatives contre l'extrême droite. "Face au Rassemblement national, l'heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour", a dit le président de la République dans une déclaration écrite.
"La participation élevée au premier tour (..) témoigne de l'importance de ce vote pour tous nos compatriotes et de la volonté de clarifier la situation politique. Leur choix démocratique nous oblige", a-t-il ajouté.
Au cas par cas
Ayant régulièrement exclu La France Insoumise (LFI) du champ républicain, Emmanuel Macron semble ainsi opter pour une approche au cas par cas, en fonction des candidats qualifiés pour le second tour.
"Il y a besoin d'une analyse circo par circo, pour regarder les réserves de voix possibles", confirme le patron du Parti radical, Laurent Hénart. "Ca nécessite également une clarification à gauche", a-t-il ajouté.
Pour le chef de l'Etat, "la priorité est d'éviter le danger imminent d'une majorité absolue du RN", relève un proche. "Toutes les forces républicaines doivent travailler ensemble", ajoute-t-on de même source.
20h00
Le RN en tête du premier tour
Selon les premières estimations issues de différents instituts de sondage, le Rassemblement national obtiendrait entre 34% et 34,5% des voix au premier tour des élections législatives françaises. Le parti d’extrême droite devance ainsi la gauche réunie sous la bannière du Nouveau Front populaire, qui obtiendrait 28,5% à 30% des votes. Le camp du président Emmanuel Macron est distancé, avec 20,5% à 23% des voix. La droite traditionnelle (Les Républicains) récolterait 10%.
Ces premiers résultats montrent également une forte participation, qui s’élèverait à environ 63,1%.
L’institut Ipsos Talan (pour France Télévision et Radio France) a fourni une première estimation nationale en sièges, sans retrait dans les triangulaires du 2e tour. Le Rassemblement national obtiendrait de 230 à 280 sièges (majorité absolue : 289 sièges), le Nouveau Front populaire de 125 à 165 sièges, "Ensemble" du camp d’Emmanuel Macron de 70 à 100 sièges. Les Républicains obtiendraient de 41 à 61 sièges.
19h15
Emmanuel Macron, un obstacle pour son camp?
Certains analystes estiment qu'Emmanuel Macron est devenu un obstacle pour les candidats de Renaissance, le parti présidentiel. Invité dans Forum, Bernard Guetta, député européen, membre du groupe Renaissance, partage cet avis: "Beaucoup de candidats de Renaissance ont considéré que le président était un obstacle à leur campagne. On l'a vu, ils n'étaient pas sur leur photo, ils n'étaient pas sur leurs tracts, leurs affiches, etc."
"D'un autre côté, je crois que le président va avoir ce soir un rôle décisif à jouer. Il devrait, je l'espère, j'ai quelques raisons de le penser, je ne peux pas l'affirmer, mais il devrait appeler ce soir à barrer dans toutes les circonscriptions où c'est encore possible le Rassemblement national. Et il devrait le faire, je veux le croire, sans ambiguïté."
18h00
Le seuil limite pour le second tour devrait se situer aux alentours des 18%
Un député peut être élu dès le premier tour s'il obtient la majorité absolue (plus de 50% des voix) dans sa circonscription. Dans la plupart des cas, un deuxième tour sera nécessaire. A ce moment, sera élu le candidat ayant récolté le plus de voix, qu'il dépasse ou non les 50%.
Pour pouvoir accéder au second tour, un candidat devra récolter au minimum 12,5% des électeurs inscrits. Ainsi, le seuil de voix nécessaires varie en fonction de l'abstention. Les projections actuelles estiment un taux de participation entre 67,5% et 69%. Le seuil pour parvenir au second tour devrait donc se situer aux alentours de 18% des voix.
17h00
Près de 60% de participation à 17h00
Le taux de participation au premier tour des élections législatives atteignait 59,39% à 17H00, soit 20 points de plus qu'au premier tour de 2022 à la même heure, a indiqué dimanche le ministère de l'Intérieur.
C'est le plus fort taux depuis le premier tour des élections législatives de 1978, à l'exception du scrutin de 1986 mais qui se déroulait à la proportionnelle à un tour.
Au terme de la journée, la participation devrait être comprise entre 67,5% et 69,7% selon les différents instituts de sondage. En 2022, elle s'était élevée à 47,5%.
La participation la plus forte par département est enregistrée dans le Finistère avec 68,26%, devant le Tarn (67,31%) et la Dordogne (66,82%).
Les taux les plus faibles pour l'instant apparaissent en région parisienne avec 47,04% en Seine-Saint-Denis, 50,53% en Essonne et 50,91% dans le Val-d'Oise.
15h45
Les Françaises et Français de Suisse votent également
Les Françaises et Français vivant en Suisse peuvent se rendre dimanche dans les divers bureaux de vote ouverts dans le pays pour élire leur député. A Lausanne, cela se passe à Beaulieu, et à Genève, c'est Palexpo qui a été transformé pour l'occasion.
A noter que pour les élections législatives, les Françaises et Français de l'étranger ont la possibilité d'exprimer leur suffrage par vote électronique.
14h30
Premiers résultats connus en outre-mer
En outre-mer, de premiers résultats ont été publiés.
Les députés sortants du groupe centriste Liot ou investis par le Nouveau Front populaire sont en tête en Guadeloupe et en Guyane. En Polynésie, le candidat autonomiste Moerani Frébault a annoncé son élection dès le premier tour et serait donc le premier des 577 nouveaux députés.
14h15
Le dénouement du premier tour des élections législatives françaises aura lieu dimanche soir
Les électrices et les électeurs peuvent se rendre aux urnes jusqu'à 18h00 ou même 20h00 dans les grandes villes, heure à laquelle se dessineront les premiers résultats officiels. Les premières estimations seront communiquées en Suisse vers 19h30.
Tous les sondages donnent une avance très confortable au Rassemblement national. Renforcé par la frange des Républicains alliés à Eric Ciotti, le parti d'extrême droite est crédité de plus d'un tiers des intentions de vote. Il distance ainsi largement la gauche, tandis que la majorité sortante est reléguée à la troisième place.
12h10
Participation en nette hausse à 25,90% à midi
Le taux de participation aux élections législatives était en nette hausse dimanche à 12H00 en France métropolitaine, à 25,90%, contre 18,43% lors du scrutin de 2022 à la même heure, a indiqué le ministère de l'Intérieur.
En 1997, lors des dernières législatives anticipées, il était à midi de 22,74%. Le séisme de la dissolution de l'Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron le 9 juin, et les enjeux du scrutin, qui pourrait ouvrir la voie à l'accession de l'extrême droite au pouvoir, semblent encore davantage mobiliser les Français.
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Plus de 2,7 millions de procurations
Autre preuve de l'intérêt pour le scrutin, plus de 2,7 millions de procurations ont été établies depuis le 10 juin, selon le ministère de l'Intérieur. Un nombre quatre fois supérieur à celui d'il y a deux ans, relève l'AFP. En outre-mer, où l'on vote beaucoup moins qu'en métropole, la participation a également progressé.
12h00
De nombreuses personnalités politiques ont voté dans la matinée
De nombreuses personnalités politiques se sont rendues aux urnes dans la matinée.
Emmanuel Macron a voté au Touquet (Pas-de-Calais), s'accordant, comme à son habitude, un long bain de foule avec selfies et accolades. Marine Le Pen à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Jordan Bardella à Garches (Hauts-de-Seine), l'ex-chef de l'Etat socialiste François Hollande à Tulle (Corrèze).
Gabriel Attal, qui a voté à Vanves (Hauts-de-Seine), fera une déclaration au quartier général du parti présidentiel Renaissance après 20H00, selon son entourage.
09h55
En Nouvelle Calédonie, des législatives "décisives" et très suivies
De longues files d'attente et des forces de l'ordre plus discrètes: à l'inverse du scrutin européen du 9 juin, le premier tour des élections législatives a vu affluer dimanche de nombreux électeurs de Nouvelle-Calédonie, qui jugent le scrutin "décisif" pour l'avenir du territoire, en proie à de violents troubles depuis plusieurs semaines.
A la mi-journée, 32,4% des plus de 222'000 électeurs de l'archipel français du Pacifique sud avaient déposé leur bulletin dans l'urne, une nette hausse par rapport aux élections législatives de 2022 (13,06%).
Pour Nouméa, seuls sept lieux ont été ouverts pour accueillir les 56 bureaux de vote de la ville aux 72'700 électeurs. Malgré des épisodes de violences ponctuelles, l'agglomération a retrouvé un calme précaire depuis quelques jours et l'Hôtel de ville, où plusieurs bureaux ont été regroupés, a ouvert sous la garde plutôt relâchée d'une dizaine de policiers et gendarmes.
09h50
Les Français de Suisse aux urnes pour désigner leur député
Les Français de Suisse votent dimanche pour désigner leur représentant à l'Assemblée nationale. Dix candidats sont en lice. Le sortant Marc Ferracci, un proche du président Emmanuel Macron, et la candidate de la gauche Halima Delimi partent favoris.
Membre du PS de la ville de Genève, Halima Delimi a été désignée candidate pour le Nouveau Front populaire, malgré ses critiques envers la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Pour sa première candidature, cette femme de 48 ans se décrit comme étant "au centre de l'échiquier politique" et se veut "rassembleuse".
Ancien conseiller de la ministre du Travail Muriel Pénicaud et du premier ministre Jean Castex, Marc Ferracci, 46 ans, espère quant à lui un "sursaut des modérés". "Nous sommes dans une situation où le pays est en danger" face au risque d'une arrivée au pouvoir des "extrêmes" ou d'un blocage des institutions, a-t-il récemment déclaré dans une interview à la Tribune de Genève et 24 Heures.
Les autres grands partis présentent aussi des candidats dans la 6e circonscription des Français de l'étranger, qui recouvre la Suisse et le Liechtenstein: le Rassemblement national (RN) lance notamment dans la course Déborah Merceron, les Républicains présentent le délégué consulaire Olivier Corticchiato et Reconquête, le mouvement d'Eric Zemmour, Philippe Tissot, qui était déjà candidat en 2022.
Dimanche 30 juin
Les bureaux de vote ont ouvert en métropole
Françaises et Français ont commencé à voter dimanche en métropole pour le premier tour d'élections législatives. Le suspense est de mise puisque ce scrutin pourrait ouvrir la voie à l'accession de l'extrême droite au pouvoir dans une semaine.
Après certains territoires d'Outre-mer dès samedi, les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 dans l'Hexagone. Les Français pourront s'y rendre jusqu'à 18h00 ou 20h00 dans les grandes villes, heure à laquelle se dessineront les premiers résultats de cette élection susceptible de bouleverser le paysage politique.
Samedi 29 juin
Ouverture des bureaux de vote outre-mer
Le premier tour de législatives à grand suspense a débuté samedi avec l'ouverture des premiers bureaux de vote à 08h00 (midi en Suisse) à Saint-Pierre-et-Miquelon, a indiqué à l'AFP la préfecture de cette collectivité d'outre-mer en Atlantique Nord.
Les électeurs de Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Polynésie française et ceux vivant sur le continent américain voteront aussi samedi. Pour la plupart des électeurs, ceux établis en métropole, le scrutin commencera dimanche à 08h00. La France est suspendue à l'hypothèse de l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir à l'issue du second tour le 7 juillet.
Sondeurs et politiques s'attendent à une participation en très forte hausse par rapport aux législatives de 2022, pour lesquelles 47,51% des électeurs s'étaient déplacés. Cette fois-ci, la participation pourrait atteindre voire dépasser les deux tiers des inscrits. Les premiers résultats sont attendus dès 20h00 dimanche.
Les sondages
Le Rassemblement national toujours favori
Tous les sondages donnent une avance très confortable au Rassemblement national. Renforcé par la frange des Républicains alliés à Eric Ciotti, le parti d'extrême droite est crédité vendredi de 36% des intentions de vote par Elabe, comme pour l'Ifop et Ipsos la veille.
La gauche unie sous la bannière du Nouveau Front populaire reste distancée entre 27,5% et 29%, et la majorité macroniste sortante, sous la bannière "Ensemble pour la République", reléguée entre 19,5% et 21%. La droite traditionnelle (Les Républicains) n'obtiendrait elle qu'environ 6,5% des suffrages.
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Les enjeux
Participation et reports de voix
La campagne s'est achevée vendredi à minuit pour le premier tour des élections législatives où l'extrême droite est donnée grande favorite, mais tout dépendra ensuite des reports de voix de l'entre-deux-tours.
Dimanche, une forte participation, qui pourrait être au plus haut depuis 25 ans, est attendue: près de deux électeurs sur trois prévoient d'aller voter, contre moins d'un sur deux aux législatives de 2022.
Avec une conséquence prévisible: "Il y aura certainement des élus dès le premier tour", à un niveau "qu'on n'avait pas connu depuis longtemps", prédit le directeur général délégué d'Ipsos Brice Teinturier. Pour être élu au premier tour, il faut rassembler plus de 50% des voix et 25% des inscrits (plus la participation est forte et plus les chances sont grandes de franchir cette barre de 25%). Y aura-t-il plus de 50 élus dimanche soir, comme en 2002? Plus de 100 comme en 2007? Leur nombre donnera en tout cas une idée de l'ampleur de la vague bleu marine annoncée.
Mais tout ne sera pas joué dimanche, car il y aura aussi "énormément de triangulaires" (des élections au 2e tour avec trois candidats), là aussi en raison de la forte participation attendue (12,5% des inscrits pour figurer au 2e tour). Brice Teinturier anticipe "potentiellement 200, voire 240" circonscriptions dans ce cas de figure. Les éventuels désistements en vue du 7 juillet joueront alors un rôle déterminant.
Le gouvernement
Qui pourrait devenir Premier ministre?
S'il faudra attendre le soir du deuxième tour dimanche prochain pour avoir une idée claire de la personne qui occupera Matignon, certains noms circulent déjà, notamment à droite. La gauche, elle, n'a pas encore désigné son ou sa favorite en cas de majorité le 7 juillet.
Rassemblement national: Jordan Bardella
Restrictions pour les binationaux, retraite par annuités, peines plancher, "manger français" ou "big bang de l'autorité" à l'école: le Rassemblement national (RN) a présenté lundi son programme en cas de victoire aux législatives, par la voix de son jeune président Jordan Bardella.
Âgé de 28 ans, Jordan Bardella a gravi rapidement les échelons du parti. A 18 ans, il devient secrétaire départemental du Front national de Seine-Saint-Denis. L’année suivante, il est assistant parlementaire d’un député européen. A 20 ans, il est élu conseiller régional d’Ile de France, à 22 ans, porte-parole du parti, à 24 ans, député européen, et à 27 ans, président du RN.
"Moi, je veux réconcilier les Français et être le Premier ministre de tous les Français, sans aucune distinction", affirme-t-il. Il l'a répété à plusieurs reprises durant la semaine: Jordan Bardella n'acceptera le poste de Premier ministre que si son parti obtient la majorité absolue.
Ensemble pour la République: Gabriel Attal
Coupé dans son élan par la dissolution de l'Assemblée nationale, l'ambitieux Premier ministre français Gabriel Attal pourrait quitter Matignon le soir du deuxième tour, le 7 juillet, si le camp présidentiel n'obtient que la troisième place comme l'envisagent les sondages.
Auréolé d'un profil plus "politique" et communicant que sa prédécesseure Elisabeth Borne, Gabriel Attal impose dès la passation sa marque: se déplacer souvent, communiquer beaucoup. Trop selon certains, s'attirant les foudres des oppositions qui l'accusent d'accaparer les médias et de "baratiner". Gabriel Attal assume et continue d'occuper le terrain, à défaut d'avoir une majorité absolue à l'Assemblée nationale.
Diplômé de Sciences po, quatre fois ministre (Jeunesse, porte-parolat, Budget et Education), le jeune chef du gouvernement agace parfois avec son image de "premier de la classe". Passé du socialisme au macronisme, il emprunte désormais des codes sarkozystes: il défend les "classes moyennes" et la "France qui se lève tôt", prône "l'autorité" à l'école, où il veut remettre l'uniforme après avoir interdit l'abaya, souhaite des sanctions aggravées pour les mineurs délinquants.
Il simplifie son discours, appelle à voter pour le "bloc central" face aux "deux extrêmes" qui enverraient le pays "dans le mur".
Nouveau front populaire: plusieurs noms, aucun officiel
Réunie sous la bannière du "Nouveau front populaire" pour faire face au Rassemblement national et au camp présidentiel, la gauche française n'a pas officiellement désigné de candidat pour le poste de Premier ministre.
Leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon s'est contenté de dire: "Je ne m'élimine pas, mais je ne m'impose pas". Le tribun explique s'en "sentir capable", notamment parce qu'il a été ministre sous Lionel Jospin. Mais d'autres noms LFI circulent aussi, comme Manuel Bompard, Mathilde Panot ou Clémentine Autain.
Au Parti socialiste, personne n'est vraiment sorti du bois. D'aucuns évoquent le nom de François Hollande qui se présente en Corrèze. L'ancien président de la République n'a pas fermé la porte, se contentant de préciser: "Je pense que le rôle de personnalités comme moi, compte tenu des fonctions que j'ai occupées, sera de trouver des solutions". Mais les socialistes plaident aussi pour une candidature féminine, par exemple Carole Delga ou Valérie Rabault.
Le chef de file du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, ou l'ancien candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot n'ont pas non plus opposé un non catégorique à l'idée de devenir Premier ministre.
Vu de Suisse
La plus grande communauté de Français de l’étranger
En Suisse, 169’000 Français, binationaux ou expatriés, sont inscrits sur les listes électorales. C’est la plus grande communauté de Français de l’étranger.
Aux élections européennes du 9 juin dernier, ils ont donné la majorité de leurs voix à la candidate du parti présidentiel (23,4%), suivi du Parti socialiste (19,9%), du Parti écologiste (12,8%), de la France Insoumise (9,7%) et enfin du Rassemblement national (9,1%). Ces chiffres tranchent avec les résultats à l’échelle nationale, où le RN est arrivé largement en tête avec plus de 31% des votes.
Les Françaises et Français vivant en Suisse avaient jusqu’à jeudi à midi pour voter en ligne. Celles et ceux qui ont raté le coche pourront voter dimanche sur l’un des trois sites de Suisse romande: Palexpo à Genève, Beaulieu à Lausanne et Forum Fribourg à Granges-Paccot.
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Sur le terrain
Plongée dans la France des régions, à Pontarlier
Pour prendre le pouls d'une ville régionale qui se sent délaissée par les pouvoirs publics, La Matinale de la RTS s'est rendue à Pontarlier, ville de France voisine de 17'000 habitants, où le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) est arrivé en tête lors des récentes élections européennes, comme dans neuf communes de France sur dix.
Invité dans La Matinale, Patrick Genre, maire de Pontarlier depuis 25 ans, ne se dit pas vraiment surpris par ce vote. "Je dirais que ça correspond à une tendance de fond qui s'exprime depuis un certain nombre d'années, où un certain nombre d'électrices et d'électeurs ne se retrouvent pas dans ce qui est affiché et ce qui est réalisé par certaines et certains, et sont tentés d'aller voir ailleurs", explique l'élu de centre-droite, qui n'est pas rattaché à un parti.