Neuf morts israéliens et 34 blessés après des tirs de roquettes du Liban sur le Golan annexé

Les services de secours israéliens ont annoncé samedi que des tirs de roquettes depuis le Liban sur le plateau du Golan annexé, dans le nord d'Israël, avaient fait neuf morts et 34 blessés.

Neuf personnes ont été tuées par une frappe à Majdal Shams, a déclaré Eli Bin, directeur général du Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge, ajoutant que 17 des 34 blessés se trouvaient dans un état critique, dont 10 sont des enfants.

L'armée israélienne a affirmé samedi que la roquette été tirée par le Hezbollah depuis le Liban, de l'autre côté de la frontière. "L'organisation terroriste Hezbollah est à l'origine du tir de la roquette sur un terrain de football à Majdal Shams", a déclaré l'armée dans un communiqué.

Le mouvement islamiste libanais Hezbollah nie quant à lui être l'auteur du tir. Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien a dit "nier catégoriquement les allégations rapportées par certains médias ennemis et diverses plateformes médiatiques concernant le ciblage de Majdal Shams", et "confirmer que la Résistance islamique n'a aucun lien avec les faits".

Dans le sillage de la guerre dans la bande de Gaza, le conflit entre le Hezbollah et Israël monte en intensité, faisant craindre un conflit total que les deux parties affirment vouloir éviter.

Israël occupe depuis 1967 le plateau du Golan, zone stratégique bordée par le Liban au nord, la Syrie à l'est, Israël à l'ouest, et la Jordanie au sud.

Le Premier ministre irlandais Simon Harris a qualifié d'"inhumaine et méprisable" la frappe israélienne sur une école de Deir al Balah (centre) ce samedi.

Cette attaque menée par l'armée israélienne est "une nouvelle démonstration d'une violence brutale, excessive", a déclaré le chef du gouvernement centriste dans un communiqué.

"Cibler une zone peuplée de familles déplacées est inhumain et méprisable", a-t-il ajouté, estimant qu'Israël continue d'utiliser une force "disproportionnée" dans une guerre qui fait un nombre de morts et de blessés civils "inacceptable, particulièrement chez les enfants".

Samedi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état d'un nouveau bilan de 39'258 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

La Défense civile de Gaza a annoncé samedi que l'opération israélienne en cours depuis lundi à Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, avait fait environ 170 morts.

"Depuis le début de l'opération militaire israélienne dans la région de Khan Younès, nous parlons d'environ 170 martyrs et de centaines de blessés", a déclaré un porte-parole.

"Quiconque observe la situation à Khan Younès verra des milliers de personnes sur les routes, sur le sol, dans des zones qui ne sont malheureusement pas adaptées à la vie. N'ayant pas d'autres options, elles s'exposent à la mort", a-t-il ajouté.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé samedi qu'une frappe israélienne sur une école à Deir al Balah, dans le centre du territoire, avait fait 30 morts et plus de 100 blessés.

Selon la Défense civile de Gaza, l'école abritait environ 4000 déplacés qui s'y étaient réfugiés pour échapper aux opérations de l'armée israélienne.

L'armée israélienne a indiqué de son côté avoir mené une opération dans le bâtiment en ciblant les "terroristes" qui y opéraient.

L'armée israélienne a émis de nouveaux ordres d'évacuation pour les habitants de Khan Younès, élargissant son opération dans et autour de cette ville du sud de la bande de Gaza. Des dizaines de milliers de Palestiniens y ont déjà été déplacés depuis plusieurs jours.

Samedi, l'armée a ordonné aux habitants de plusieurs quartiers de Khan Younès "d'évacuer temporairement vers la zone humanitaire d'Al-Mawasi" qui a été adaptée, le deuxième "ajustement" de ce type dans cette zone en une semaine, a expliqué l'armée.

Le nouvel ordre d'évacuation a pour conséquence de réduire la zone humanitaire, obligeant des dizaines de milliers de personnes à vivre dans des tentes de fortune exiguës, selon des observateurs. Des dizaines de personnes ont été tuées à Khan Younès depuis lundi.

Ces derniers mois, l'armée est retournée dans plusieurs zones de la bande de Gaza après avoir précédemment indiqué qu'il n'y avait plus de militants du Hamas.

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