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Volodymyr Zelensky demande aux Occidentaux l'autorisation de "détruire" des bases aériennes russes

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé à nouveau dimanche à ses alliés occidentaux d'autoriser Kiev à frapper des cibles militaires situées en profondeur en Russie, en particulier des bases aériennes, après une nouvelle attaque contre Kharkiv.

- Le chef de la diplomatie britannique David Lammy a minimisé dimanche la mise en garde de la Russie aux Occidentaux sur la possibilité d'autoriser Kiev à utiliser des missiles à longue portée. Il l'a qualifiée de "poudre aux yeux" et de "fanfaronnade".

- La Russie a annoncé samedi avoir procédé avec l'Ukraine à un échange de 206 prisonniers des deux camps. L'accord implique des soldats russes capturés lors de l'offensive ukrainienne dans la région frontalière de Koursk.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré vendredi qu'il rencontrerait en septembre son homologue américain Joe Biden afin de lui présenter "un plan pour la victoire" de l'Ukraine face à la Russie.

Suivi assuré par RTSinfo

19h30

Volodymyr Zelensky demande l'autorisation de "détruire" des bases aériennes russes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé à nouveau dimanche à ses alliés occidentaux d'autoriser Kiev à frapper des cibles militaires situées en profondeur en Russie, en particulier des bases aériennes, après une nouvelle attaque contre Kharkiv.

"Seule une solution systémique permet de s'opposer à cette terreur: la solution de la longue portée pour détruire l'aviation militaire russe là où elle est basée", a souligné Volodymyr Zelensky, dans son allocution quotidienne.

"Nous attendons des décisions appropriées venant en premier lieu des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie", a encore a-t-il déclaré.

Plusieurs frappes russes

En milieu d'après-midi, une bombe guidée lancée par l'aviation russe a touché un immeuble résidentiel à Kharkiv (nord-est), une grande cité ukrainienne régulièrement endeuillée par ce type d'attaques. "Le nombre de blessés est monté à 41 personnes", a indiqué sur Telegram le chef de l'administration de la région, précisant qu'une femme et un garçon de 12 ans étaient dans un état grave.

Plus tôt, la municipalité de Pokrovsk, un important centre logistique et nœud de communication dans la région de Donetsk, a indiqué que la ville avait été touchée dans la matinée par deux bombardements d'artillerie, faisant un mort.

Volodymyr Zelensky a affirmé que la Russie avait également frappé dimanche avec des bombes guidées la région de Soumy et celle de Donetsk. C'est notamment pour empêcher ces attaques que Kiev demande à ses alliés occidentaux à autoriser Kiev à frapper des cibles militaires en profondeur sur le sol russe. Mais ces pays hésitent de peur d'entrer dans une escalade avec Moscou.

16h45

A Kharkiv, une frappe russe sur un immeuble fait 33 blessés

En milieu d'après-midi dimanche, une frappe aérienne russe a touché un immeuble résidentiel à Kharkiv (nord-est), grande ville ukrainienne régulièrement endeuillée par ce type d'attaques.

Des pompiers s'attaquent à un incendie après qu'un bombardement russe ait frappé un immeuble résidentiel de plusieurs étages à Kharkiv, en Ukraine, le 15 septembre 2024. [KEYSTONE - ANDRII MARIENKO]
Des pompiers s'attaquent à un incendie après qu'un bombardement russe ait frappé un immeuble résidentiel de plusieurs étages à Kharkiv, en Ukraine, le 15 septembre 2024. [KEYSTONE - ANDRII MARIENKO]

"Nos informations font état de 33 blessés parmi les habitants de l'immeuble", a indiqué sur Telegram le maire de Kharkiv. Selon lui, l'armée russe a frappé le 10e étage, déclenchant un incendie contre lequel des pompiers luttent actuellement.

"Le monde doit nous aider à nous protéger de l'aviation militaire russe et des dizaines de bombes guidées qui tuent chaque jour des Ukrainiens", a réagi sur Telegram le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

16h30

"Pas d'avancée significative" des forces russes vers Pokrovsk, selon le ministère britannique de la Défense

Dans son point de situation quotidien, le ministère britannique de la Défense constate que Moscou a "continué ses opérations offensives sur un tempo élevé en de nombreux endroits du front".

Dans la région russe de Koursk soumise à une incursion de forces de Kiev depuis la mi-août, "les forces russes ont commencé une contre-offensive", détaille Londres sur X.

"Emmenées par des troupes aéroportées et par l'infanterie navale", les forces russes ont attaqué des positions et ont "très probablement" repris plusieurs villages, selon le ministère de la Défense.

Dans l'est de l'Ukraine, Moscou a réalisé des "avancées progressives" autour de Vouhledar, près de Donetsk, et vers le secteur se trouvant au sud-est du nœud logistique de Pokrovsk, ajoute cette source. "Toutefois, la Russie n'a pas avancé significativement vers Pokrovsk en tant que tel au cours de la semaine passée", précise le ministère britannique.

14h05

Un mort dans des bombardements à Pokrovsk, dans l'est de l'Ukraine

Des bombardements russes sur la ville stratégique de Pokrovsk ont fait dimanche au moins un mort, ont rapporté les autorités locales. Situé dans l'est de l'Ukraine, cet important centre logistique est menacé par l'avancée des troupes du Kremlin.

"A 09h15, un bâtiment a été touché près d'une station-service par une frappe d'artillerie ennemie", a indiqué la municipalité de Pokrovsk sur Telegram. Plus tard dans la matinée, un autre bombardement a touché l'ouest de la ville, tuant une personne, selon la même source.

L'armée russe, plus nombreuse et disposant d'une plus grande puissance de feu, se trouve désormais, selon des observateurs militaires, à moins de dix kilomètres de Pokrovsk.

12h40

Missiles à longue portée pour l'Ukraine: Londres minimise les menaces de la Russie

Le chef de la diplomatie britannique David Lammy a qualifié dimanche de "poudre aux yeux" et de "fanfaronnade" la mise en garde de la Russie aux Occidentaux sur la possibilité d'autoriser Kiev à utiliser des missiles à longue portée.

Interrogé dimanche matin par la BBC, David Lammy a expliqué que les discussions sur ce sujet se poursuivaient avec les Etats-Unis et les alliés.

Vladimir Poutine "menace sur le sujet des chars, il menace sur celui des missiles, et sur les armes nucléaires. Nous ne pouvons pas nous laisser dévier de notre cap", a poursuivi David Lammy, qualifiant le président russe de "fasciste impérialiste". "Si nous le laissons faire avec l'Ukraine, croyez-moi, il ne s'arrêtera pas là", a-t-il assuré.

10h00

Des gardes du corps de Vladimir Poutine portent des armes suisses

Un pistolet-mitrailleur de fabrication suisse a fait son apparition en Ukraine. La garde personnelle du président russe Vladimir Poutine utilise des armes de type MP9, rapportent la SonntagsZeitung et le Matin Dimanche.

Moscou avait acheté cent pistolets en 2013 et 2014, selon le fabricant B&T de Thoune (BE). La Confédération en avait autorisé l'exportation. Une photo publiée par un politicien russe montre désormais un soldat en Ukraine avec un pistolet mitrailleur de ce type.

DIMANCHE 15 SEPTEMBRE

Le président Joe Biden "déterminé à mettre l'Ukraine dans la meilleure position possible pour l'emporter"

Les Etats-Unis sont "déterminés à mettre l'Ukraine dans la meilleure position possible afin de l'emporter" et les retards dans la livraison des aides militaires cruciales ne sont dus qu'à une "logistique difficile", a déclaré samedi un haut-responsable américain.

Participant par visioconférence au forum Yalta European Strategy qui se tenait à Kiev, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan a assuré que le président Biden, qui rencontrera son homologue ukrainien fin septembre lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, "est déterminé à utiliser les quatre derniers mois (de son mandat) pour mettre l'Ukraine dans la meilleure position possible pour l'emporter".

Alors que Volodymyr Zelensky et autres dirigeants ukrainiens ne cessent de dénoncer les retards de l'aide militaire occidentale et notamment américaine, Jake Sullivan a assuré que ce problème était dû à une logistique difficile et non à une manque de volonté politique de soutenir Kiev.

"Ce n'est pas une question de volonté politique. C'est une question de logistique difficile et compliquée (...) pour livrer ce matériel sur le front", a-t-il déclaré.

22h00

Kiev peut produire plus d'armes, mais a besoin de financements, selon des responsables ukrainiens

L'Ukraine est capable de produire plus d'armements, mais elle manque des financements nécessaires, ont affirmé des responsables ukrainiens qui espèrent plus d'investissements étrangers dans le complexe militaro-industriel du pays.

"La limite n'est pas dans nos capacités de production, tout est lié aux financements", a déclaré Oleksandr Kamychine, conseiller du président pour les affaires stratégiques. "Toutes les structures de production nous le disent: 'Je peux faire plus, mais j'ai besoin de financement'", a-t-il ajouté, lors d'un forum à Kiev.

L'armement de l'Ukraine repose toujours essentiellement sur les stocks de fabrication soviétique et ceux livrés par ses alliés occidentaux. Mais elle a fortement intensifié la production de ses propres armes depuis le début de l'invasion russe lancée en février 2022.

Selon Oleksandr Kamychine, Kiev ne peut fournir que 7 milliards de dollars tirés de son budget, alors que sa "capacité (de production) est de 20 milliards de dollars par an en 2024".

"C'est dur de produire avec de l'argent et c'est impossible sans argent du tout. Nous encourageons donc à investir dans notre secteur de la défense", a déclaré pour sa part, lors du même forum, le ministre de la Défense Roustem Oumerov.

21h40

Varsovie appelle à arrêter les allocations pour les hommes ukrainiens

Le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski a proposé de mettre fin aux versements d'allocations sociales pour les hommes ukrainiens en âge de combattre se trouvant en Europe afin de les pousser à rejoindre l'armée dans leur pays.

Kiev cherche à regarnir les rangs de son armée, après plus de deux ans et demi d'une attaque à grande échelle de la Russie, dont les forces, mieux équipées, sont à l'offensive dans l'Est ukrainien.

Des centaines de milliers de réfugiés ukrainiens vivent dans des pays européens depuis le début de l'invasion russe en février 2022.

Une partie d'entre eux sont des hommes ayant fui l'Ukraine illégalement pour éviter d'être mobilisés, malgré l'interdiction de quitter le pays qui concerne les hommes en âge de combattre, à quelque exceptions près.

"Voici une idée pratique qui aiderait les finances de l'Europe occidentale, aiderait politiquement les partis traditionnels contre les radicaux de droite et aiderait l'Ukraine", a déclaré Radoslaw Sikorski lors du forum annuel "Yalta European Strategy".

21h00

Joe Biden "déterminé" à utiliser le reste de son mandat pour aider l'Ukraine

Le président américain Joe Biden est "déterminé" à utiliser le reste de son mandat pour renforcer l'Ukraine et rencontrera son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky pendant l'Assemblée générale de l'ONU à New York fin septembre, a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan.

Par ailleurs, les retards de l'aide militaire américaine sont dus à la "logistique difficile" et non à un manque de "volonté politique", a-t-il encore déclaré.

"Les Russes ont fait preuve d'une grande brutalité dans leurs attaques contre les infrastructures énergétiques civiles. Ils ont déjà tiré sur les centrales nucléaires ukrainiennes et je pense que cela pourrait se reproduire", a-t-il aussi prévenu.

20h45

Parmi les alliés de Moscou, la Corée du Nord est la principale menace, selon Kiev

Parmi les alliés de Moscou, la Corée du Nord représente "le plus gros problème" pour Kiev en raison de livraisons massives d'obus d'artillerie à la Russie, qui les utilise sur le front en Ukraine, a déclaré samedi le chef du renseignement militaire ukrainien Kyrylo Boudanov.

"De tous ces alliés de la Russie, notre plus gros problème provient de la Corée du Nord, parce qu'avec le volume de produits militaires qu'elle fournit, elle affecte réellement l'intensité des combats", a-t-il déclaré lors d'une conférence Yalta European Strategy à Kiev.

Les autorités nord-coréennes "fournissent d'énormes volumes de munitions d'artillerie (...) c'est critique pour nous", a déclaré l'influent e général Boudanov. "Malheureusement, (...) nous n'y pouvons rien pour l'instant", a-t-il admis.

"Le fait qu'ils fournissent aussi des missiles balistiques est désagréable, mais" moins grave en raison de leur quantité moins importante, a assuré le général Boudanov.

20h00

L'Otan aurait "pu faire davantage pour empêcher la guerre" en Ukraine, estime Jens Stoltenberg

L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan) aurait "pu faire davantage pour empêcher la guerre" en Ukraine, a déclaré le secrétaire général sortant de l'alliance militaire occidentale dans une interview publiée dans l'hebdomadaire allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.

"Aujourd'hui, nous fournissons du matériel militaire pour une guerre, à l'époque, nous aurions pu fournir du matériel militaire pour empêcher la guerre", a assuré Jens Stoltenberg. "Je crois toujours au dialogue avec la Russie, en lien avec la défense et la dissuasion. Nous devons être forts pour pouvoir mener un dialogue utile", a-t-il ajouté.

19h30

Le G7 condamne l'exportation par l'Iran de missiles balistiques vers la Russie

Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont condamné "dans les termes les plus forts" l'exportation par l'Iran et l'acquisition par la Russie de missiles balistiques iraniens.

"L'Iran doit immédiatement cesser tout soutien à la guerre illégale et injustifiable menée par la Russie contre l'Ukraine et mettre fin à ces transferts de missiles balistiques, de drones et de technologies associées, qui constituent une menace directe pour le peuple ukrainien et, plus largement, pour la sécurité européenne et internationale", écrivent dans un communiqué les ministres des Affaires étrangères du G7.

Le G7 est composé du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Japon, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis.

12h45

La Russie annonce avoir échangé avec l'Ukraine 103 prisonniers de chaque camp

La Russie a annoncé samedi avoir procédé avec l'Ukraine à un échange de 206 prisonniers des deux camps. L'accord implique des soldats russes capturés lors de l'offensive ukrainienne dans la région frontalière de Koursk.

Selon le ministère russe de la Défense, les Émirats arabes unis ont fourni des "efforts de médiation" pour permettre la tenue de cet échange. "Tous les soldats russes (échangés, ndlr) se trouvent actuellement au Bélarus, où ils recoivent l'aide psychologique et médicale nécessaire", a ajouté cette source.

La Russie a annoncé samedi avoir procédé avec l'Ukraine à un échange de 206 prisonniers des deux camps. [Reuters - Volodymyr Zelenskiy Via Telegram]
La Russie a annoncé samedi avoir procédé avec l'Ukraine à un échange de 206 prisonniers des deux camps. [Reuters - Volodymyr Zelenskiy Via Telegram]

Des conscrits et des gardes-frontières

L'offensive surprise ukrainienne lancée le 6 août dans la région russe frontalière de Koursk avait pris Moscou au dépourvu. Kiev s'était vanté d'avoir fait prisonnier des centaines de soldats russes.

Selon les médias russes, ces prisonniers sont pour la plupart des conscrits et des gardes-frontières. Les conscrits russes ne combattent pas en Ukraine, mais effectuent leur service militaire obligatoire d'un an sur le territoire national et ne disposent en général d'aucune réelle expérience militaire.

Le 24 août, la Russie et l'Ukraine avaient annoncé avoir procédé, également avec la médiation des Émirats arabes unis, à un échange de 230 prisonniers dont faisaient déjà partie des soldats russes faits prisonniers dans la région de Koursk.

11h25

Moscou revendique la prise d'un nouveau village dans l'est de l'Ukraine

L'armée russe a affirmé samedi avoir conquis une nouvelle localité dans l'est de l'Ukraine, où ses troupes continuent de gagner du terrain face une armée ukrainienne moins nombreuse.

"La localité de Jelannoe Pervoe (Jelanne Perche en ukrainien, NDLR) a été libérée grâce aux opérations actives et décisives d'unités du groupement Sud", a indiqué le ministère russe de la Défense.

Ce petit village est situé dans le district de Pokrovsk, un important noeud logistique pour l'armée ukrainienne qui est menacé par l'avancée russe.

07h50

Kim Jong Un a rencontré le chef de la sécurité russe Sergueï Choïgou

Le leader nord-coréen Kim Jong Un a reçu vendredi en Corée du Nord le chef de la sécurité russe Sergueï Choïgou. Il s'est engagé à renforcer ses relations avec Moscou, a annoncé samedi l'agence de presse officielle KCNA.

"Il y a eu un vaste échange de points de vue sur les questions de l'approfondissement du dialogue stratégique entre les deux pays et le renforcement de la coopération pour défendre les intérêts mutuels en matière de sécurité, ainsi que sur la situation régionale et internationale", selon KCNA.

Le dirigeant nord-coréen a affirmé que son pays renforcerait "la coopération et la collaboration" avec la Russie en vertu du traité de défense mutuel signé par les deux alliés en juin lors d'une visite de Vladimir Poutine en Corée du Nord. Le Conseil de sécurité russe avait indiqué sur son site que la rencontre Kim-Choïgou permettrait d'apporter "une importante contribution à la mise en oeuvre" de ce pacte.

Le chef de la sécurité russe Sergueï Choïgou et le leader nord-coréen Kim Jong Un. [Keystone - Korean Central News Agency - Korea News Service via AP]
Le chef de la sécurité russe Sergueï Choïgou et le leader nord-coréen Kim Jong Un. [Keystone - Korean Central News Agency - Korea News Service via AP]

Washington et Séoul ont accusé Pyongyang d'avoir fourni des munitions et des missiles à la Russie pour soutenir sa guerre en Ukraine, ce que Pyongyang nie. L'organisme d'enquête Conflict Armament Research a affirmé cette semaine que des analyses de débris montrent que "des missiles produits cette année en Corée du Nord sont utilisés en Ukraine".

Moscou et Pyongyang sont des alliés de longue date mais leurs liens se sont encore renforcés depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022.

SAMEDI 14 SEPTEMBRE

"Les prochains mois et semaines pourraient être décisifs" dans la guerre, avertit Keir Starmer

La tension est encore montée d'un cran vendredi entre Moscou et les alliés occidentaux de l'Ukraine à propos d'un éventuel feu vert à l'utilisation par Kiev de missiles à longue portée contre la Russie, un sujet difficile au menu d'une rencontre entre les dirigeants américain et britannique.

"Les Etats-Unis s'engagent à aider l'Ukraine à se défendre contre l'agression russe", a dit Joe Biden en recevant le Premier ministre britannique Keir Starmer à la Maison Blanche. Il a aussi assuré qu'il ne "pensait pas beaucoup à Poutine", en réponse à une question sur les menaces du président russe sur une possible guerre entre la Russie et l'OTAN.

Joe Biden a accueilli Keir Starmer vendredi à la Maison Blanche. [KEYSTONE - MANUEL BALCE CENETA]
Joe Biden a accueilli Keir Starmer vendredi à la Maison Blanche. [KEYSTONE - MANUEL BALCE CENETA]

"Les prochains mois et semaines pourraient être décisifs" dans la guerre, a pour sa part averti Keir Starmer. A l'issue de la rencontre, il a déclaré qu'elle "était une occasion de se parler, pas d'une étape ou d'une tactique précise, mais de la stratégie en Ukraine", en signalant que la discussion continuerait, avec d'autres alliés, à l'occasion de la prochaine Assemblée générale des Nations unies.

22h10

La Maison Blanche fustige les propos "incroyablement dangereux" de Vladimir Poutine sur une guerre contre l'Otan

La porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a critiqué vendredi les propos "incroyablement dangereux" de Vladimir Poutine sur une possible guerre entre son pays et les pays de l'Otan.

Le président russe avait affirmé jeudi que si les Occidentaux autorisaient l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée, cela signifierait que "les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie".

21h30

Pas de décision à attendre vendredi sur les armes à longue portée, selon l'administration américaine

Un feu vert à l'utilisation par l'Ukraine de missiles à longue portée occidentaux contre la Russie sera au menu de discussions vendredi à la Maison Blanche (22h30 GMT) entre le Premier ministre britannique Keir Starmer et Joe Biden, une visite effectuée à la demande du dirigeant travailliste.

Washington a d'ores et déjà prévenu qu'aucune annonce fracassante n'était à attendre.

"Notre position sur la livraison à l'Ukraine de capacités de frappe de longe portée, qui pourraient être utilisées à l'intérieur du territoire russe, n'a pas changé et je n'attendrais pas de grande annonce à ce sujet au sortir des discussions, certainement pas de notre part" a dit un porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.

Volodymyr Zelensky réclame à ses alliés de lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires jugées "légitimes", comme des bases aériennes d'où décollent les avions bombardant l'Ukraine.

Jusqu'ici, les Occidentaux, Américains en tête, ont freiné des quatre fers, craignant qu'une telle décision ne puisse être vue par la Russie comme une escalade.

Vladimir Poutine a répété jeudi que ce feu vert signifierait que "les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie".

>> Voir les explications dans le 19h30 :

Joe Biden et Keir Starmer discutent à Washington de l’utilisation par l’Ukraine de missiles occidentaux contre des cibles sur le territoire russe
Joe Biden et Keir Starmer discutent à Washington de l’utilisation par l’Ukraine de missiles occidentaux contre des cibles sur le territoire russe / 19h30 / 2 min. / vendredi à 19:30

20h00

Antony Blinken dénonce les activités déstabilisatrices dans le monde du média russe RT

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a dénoncé vendredi des activités illicites de déstabilisation dans le monde du média russe RT, soulignant qu'il s'était transformé en "branche" du renseignement russe.

"Nous savons que RT possède des capacités cyber et qu'il s'est engagé dans des opérations secrètes d'influence de l'information et d'acquisition de matériel militaire", a affirmé Antony Blinken à la presse en détaillant les activités du groupe notamment en Moldavie.

Il y a une dizaine de jours, les autorités américaines ont dévoilé une batterie de mesures, dont des poursuites pénales et des sanctions, visant notamment le média russe pour répondre à des tentatives d'ingérence dans les élections aux Etats-Unis qu'elles imputent à la Russie.

Le département d'Etat avait alors imposé des restrictions de visa à l'encontre du groupe de médias auquel appartient RT, Rossia Segodnia, ainsi que d'autres filiales de cette compagnie.

19h30

Le Canada soutient l'utilisation d'armes à longue portée contre la Russie

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré que son pays soutenait l'utilisation par l'Ukraine d'armes à longue portée pour "prévenir et empêcher la Russie de continuer à dégrader les infrastructures civiles ukrainiennes", rapporte l'agence Reuters.

Il a ajouté que le président russe Vladimir Poutine tentait de déstabiliser l'ordre international, et a déclaré: "C'est pourquoi le Canada et d'autres pays affirment sans équivoque que l'Ukraine doit gagner cette guerre contre la Russie."

18h45

Volodymyr Zelensky remercie les Etats-Unis pour leur soutien avant la rencontre entre Joe Biden et Keir Starmer

Dans un message publié vendredi sur X, le président ukrainien Volodymyr Zelensky annonce qu'il a reçu Mike Pompeo, le secrétaire d'Etat américain de 2018 à 2021.

Le président ukrainien lui a exprimé sa gratitude envers Etats-Unis pour leur soutien militaire et financier à l'Ukraine, ajoutant que son pays avait néanmoins besoin de "l'autorisation d'utiliser des armes à longue portée".

Volodymyr Zelensky poste ce message avant une réunion entre le Premier ministre britannique, Keir Starmer, et le président américain, Joe Biden. Ils devraient discuter de la possibilité pour l'Ukraine d'utiliser des missiles Storm Shadow pour effectuer des frappes étendues en Russie.

18h00

L'Allemagne refuse toujours de livrer des missiles longue portée à l'Ukraine

L'Allemagne ne changera rien à sa décision de ne pas livrer à l'Ukraine de missiles de longue portée, a déclaré vendredi le chancelier Olaf Scholz.

"L'Allemagne a pris une décision claire sur ce que nous faisons et ce que nous ne faisons pas. Cette décision ne changera pas", a déclaré le dirigeant allemand lors d'une conférence de presse à Berlin.

Le dirigeant allemand n'a cessé de réaffirmer son opposition à ce que son pays, plus grand contributeur européen d'aides financières et militaires à l'Ukraine, livre à Kiev des missiles longue portée Taurus, de fabrication allemande.

17h55

A l'ONU, la Russie menace de "conséquences" si les alliés autorisent Kiev à utiliser des missiles à longue portée

L'ambassadeur russe à l'ONU a fermement mis en garde vendredi les Occidentaux contre la possibilité d'autoriser Kiev à utiliser des missiles à longue portée, qui engagerait l'Otan "dans une guerre directe" contre une "puissance nucléaire".

Lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia, dénonçant cette "tendance inquiétante", a souligné les avertissements du président Vladimir Poutine, au moment où les dirigeants américain et britannique doivent discuter de cette question à Washington.

"Si la décision de lever les restrictions est vraiment prise, cela voudra dire que dès ce moment, les pays de l'Otan mèneront une guerre directe contre la Russie. Dans ce cas nous devrons, comme vous le comprenez, prendre les décisions adéquates avec toutes les conséquences que les agresseurs occidentaux pourront encourir", a-t-il mis en garde.

16h50

Début de la formation des pilotes ukrainiens sur des F-16 en Roumanie

Des pilotes ukrainiens ont démarré cette semaine une formation aux avions F-16 dans un centre spécial en Roumanie, Kiev voulant accélérer le recours aux chasseurs américains pour repousser les frappes russes.

Les quatre premiers militaires sont arrivés et suivent pour l'instant des cours "purement théoriques" avant le début de "la phase pratique en fin d'année", a déclaré vendredi Constantin Spinu, porte-parole du ministre de la Défense roumain.

L'Ukraine avait annoncé début août avoir reçu des Occidentaux ses premiers F-16, que le pays réclamait sans relâche depuis deux ans.

16h45

Pékin appelle à des "négociations" pour mettre fin aux guerres

Le ministre chinois de la Défense Dong Jun a déclaré vendredi que les "négociations" étaient la seule solution aux guerres à Gaza et en Ukraine. Il s'exprimait devant une assemblée de responsables militaires du monde entier à Pékin, présents pour le Forum de Xiangshan sur la sécurité.

"Il n'y a jamais de vainqueur dans les guerres et les conflits, la confrontation ne mènent nulle part", a-t-il poursuivi. "Plus le conflit est grave, plus il est important de ne pas abandonner le dialogue et les consultations. Seule la réconciliation peut mettre fin à un conflit".

16h35

Volodymyr Zelensky rencontrera Joe Biden en septembre

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré vendredi qu'il rencontrerait en septembre son homologue américain Joe Biden afin de lui présenter "un plan pour la victoire" de l'Ukraine face à la Russie.

"Ce mois-ci, notre rencontre avec le président Biden est prévue. Je lui présenterai un plan pour la victoire. Un ensemble de solutions interconnectées qui donneront à l'Ukraine suffisamment de pouvoir, suffisamment de choses, pour mettre cette guerre sur la voie de la paix", a-t-il dit au cours d'une conférence à Kiev.