Résumé de l’article
Un Français détenu en Iran sort de l'anonymat en raison de son "état d'épuisement"
"Vous, qui avez le pouvoir d'influer sur cette affaire, entendez cette vérité. Les forces de Cécile, les forces de Jacques, les forces d'Olivier s'épuisent", affirme-t-il dans une déclaration au téléphone, en référence à ses deux compatriotes Cécile Kohler et Jacques Paris, également détenus en Iran depuis 2022.
"Votre responsabilité, elle est engagée dans la survie de trois êtres humains", affirme Olivier Grondeau. Il explique avoir choisi de dévoiler son identité en raison de son "état d'épuisement", et ce malgré les risques.
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Arrêté pour "complot contre la République islamique"
Olivier Grondeau a été arrêté à Chiraz, dans le sud de l'Iran, en octobre 2022, et condamné à cinq ans de prison pour "complot contre la République islamique", a expliqué sa mère Thérèse Grondeau sur France Inter. C'est la première fois que ce Français féru de poésie persane, qui voyageait selon ses proches en Iran avec un visa de touriste dans le cadre d'un tour du monde, s'exprime publiquement.
"C'est quoi le retour ? C'est un vieux rêve qui ne suffit plus à donner du sens à cette veille épuisante. Je suis vraiment très fatigué", souffle Olivier Grondeau dans un texte prononcé au téléphone et sur France Inter.
Une "grosse prise de risque"
Révéler son identité, "c'est une grosse prise de risque, beaucoup de stress. Il avait très peur de revenir à l'isolement qu'il a très mal vécu en début d'incarcération", a souligné Tristan sur France Inter, un de ses amis. Mais "sa santé déclinant chaque jour, il a pris sur lui de prendre cette décision de médiatiser son cas, à l'instar des autres familles d'otages".
"Il y a eu un premier temps qui était le temps diplomatique pendant lequel on a laissé faire, rien ne s'est passé. Après, il y a eu le temps d'Olivier, de réflexion. Et puis, maintenant, c'est le temps des médias", a expliqué la mère d'Olivier Grondeau.
Tous ici me savent innocent
"Je prends la parole depuis ma cellule de la prison centrale de Téhéran", dit aussi Olivier Grondeau sur une autre partie du message, diffusé cette fois sur France Info. "Je suis innocent. Tous ici me savent innocent".
La France a convoqué vendredi dernier l'ambassadeur d'Iran à Paris pour dénoncer la situation "insupportable" des "otages d'Etat" français détenus selon elle par la République islamique. Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé des "conditions de détention indignes qui, pour certaines, relèvent en droit international de la torture".
L'Iran, qui détient plusieurs ressortissants occidentaux ou binationaux, est accusé par leurs soutiens et des ONG de s'en servir comme monnaie d'échange dans des négociations d'Etat à Etat.
lia avec afp
Libérations et décès en détention
Le message d'Olivier Grondeau a précédé de quelques heures l'annonce par sa famille de la libération de la Germano-Iranienne Nahid Taghavi, après quatre ans de détention. Et elle suit de quelques jours la sortie de prison et le retour chez elle d'une journaliste italienne, Cecilia Sala.
Ces annonces interviennent alors que des pourparlers sur le programme nucléaire iranien doivent se tenir lundi en Suisse, entre d'un côté Téhéran et de l'autre la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
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Rappelons aussi le décès, la semaine dernière, d'un ressortissant suisse dans une prison iranienne, qui se serait suicidé selon la justice de ce pays. Les autorités suisses ont réclamé une enquête complète.
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