Résumé de l’article
Cinq présidents américains pour rendre un dernier hommage à Jimmy Carter
Le président américain Joe Biden et ses prédécesseurs Bill Clinton, George W. Bush, Barack Obama et Donald Trump ont tous pris place dans la cathédrale nationale de la capitale Washington pour rendre hommage à Jimmy Carter. Une première depuis les funérailles d'un autre ancien président, George H.W. Bush, en 2018.
Retrouvés assis l'un à côté de l'autre, le républicain Donald Trump et l'ancien président démocrate Barack Obama ont notamment été filmés en train de converser aimablement. Le milliardaire républicain a souvent été accusé de racisme envers son prédécesseur, notamment lorsqu'il avait refusé de reconnaître qu'il était bien né aux Etats-Unis, une condition d'éligibilité à la présidence.
Eloge funèbre de Joe Biden
Joe Biden a prononcé un éloge funèbre dans lequel il était difficile de ne pas lire une mise en garde avant le retour au pouvoir de son grand rival Donald Trump. "Nous avons le devoir de ne pas laisser de place à la haine et de résister face à ce que mon père considérait comme le plus grand des péchés, l'abus de pouvoir", a dit Joe Biden, que Jimmy Carter avait chargé de prononcer son éloge funèbre.
Ces funérailles clôturent près d'une semaine de deuil. Jeudi a été déclaré jour de deuil national, avec fermeture des administrations fédérales.
Drapeaux en berne
Joe Biden a également ordonné que les drapeaux soient mis en berne pendant 30 jours, comme le veut la coutume. Ils le seront donc pour l'investiture de Donald Trump le 20 janvier, ce que le républicain a critiqué.
Le futur président avait rendu hommage à Jimmy Carter après l'annonce de sa mort, mais a plusieurs fois dénoncé depuis la décision prise par le démocrate de rétrocéder le canal de Panama.
La dépouille de Jimmy Carter, mort le 29 décembre à l'âge de 100 ans, a d'abord sillonné Plains, ville à laquelle il était attaché, puis est arrivée mardi au Capitole à Washington.
L'ancien président sera ensuite enterré aux côtés de son épouse Rosalynn Carter à Plains.
agences/lan
Un seul mandat pour Jimmy Carter
Président d'un seul mandat (1977-1981), perçu comme faible par ses pairs à Washington, avec un bilan domestique souvent jugé médiocre, Jimmy Carter s'est imposé à l'international en pacificateur, négociant notamment le premier accord de paix entre Israël et un pays arabe, l'Egypte.
Après son mandat, il s'est illustré dans différentes initiatives en faveur de la démocratie et des droits humains, un engagement qui lui a valu une reconnaissance internationale, jusqu'au prix Nobel de la paix en 2002.