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Les incendies continuent de s'étendre à Los Angeles, le bilan grimpe à 18 morts
Malgré les efforts de milliers de pompiers à pied d'oeuvre, le "Palisades Fire" s'est étendu au nord-ouest de Los Angeles. Il menace désormais la vallée densément peuplée de San Fernando, mais aussi le musée Getty et ses oeuvres d'art inestimables.
Dans de nombreux quartiers ravagés par le feu, les maisons ne sont plus que cendres et morceaux de métal noirci. Plus de 150'000 personnes ont été forcées de fuir face aux flammes et des milliers de bâtiments ont été détruits.
Les secouristes inspectent les décombres
Les secouristes assistés de chiens renifleurs continuent d'inspecter les décombres à la recherche de corps ou de restes humains. Le bilan pourrait encore s'alourdir, selon les autorités.
Les pompiers ont bénéficié d'une accalmie des vents ces trois derniers jours, mais les rafales pourraient à nouveau forcir. "Ces vents, combinés à un air sec et à une végétation sèche, maintiendront la menace d'incendie dans le comté de Los Angeles à un niveau élevé", a averti le chef des pompiers du comté.
Les personnes évacuées font aussi face à un casse-tête pour se reloger avec un bond vertigineux des tarifs des locations. Samedi, le procureur général de l'Etat a rappelé que le gonflement artificiel des prix est un "crime passible d'un an de prison et de 10'000 dollars d'amende".
Face aux pillages dans les zones sinistrées ou évacuées, un strict couvre-feu, en vigueur entre 18h et 6h du matin a été décrété vendredi par les autorités dans les secteurs de Pacific Palisades et Altadena, les plus ravagés.
La gestion des autorités critiquée
Nombre d'habitants commencent aussi à questionner la gestion des autorités, notamment parce que les pompiers ont parfois dû composer avec des bouches d'incendie vides ou avec une faible pression. "Notre ville nous a complètement laissé tomber", a estimé une habitante de Pacific Palisades ayant perdu sa maison.
Très critiquée, la maire de Los Angeles Karen Bass a assuré samedi que ses services sont "tous sur la même longueur d'ondes". La veille, la cheffe des pompiers de la ville avait pointé le budget insuffisant alloué par la municipalité aux soldats du feu.
Le gouverneur démocrate de l'Etat le plus peuplé du pays, Gavin Newsom, a de son côté demandé "un examen indépendant complet" des services de distribution d'eau de la ville.
De son côté, Donald Trump a lancé une nouvelle attaque contre les dirigeants de l'Etat de Californie dimanche. "Les incendies font toujours rage à Los Angeles. Les politiciens incompétents n'ont aucune idée de la manière de les éteindre", a déclaré le président élu américain dans un message publié sur sa plateforme Truth Social.
Une enquête pour déterminer les causes
L'enquête pour déterminer les causes de ces multiples incendies, à laquelle participe le FBI, est toujours en cours, a rappelé le shérif du comté de Los Angeles. "Nous ne négligerons aucune piste", a-t-il assuré. "S'il s'agit d'un acte criminel - je ne dis pas que c'est le cas - nous devons mettre la main sur le ou les responsables."
Les vents chauds et secs de Santa Ana qui ont attisé ces incendies sont un classique des automnes et des hivers californiens. Mais ils ont atteint cette fois une intensité inédite depuis 2011, selon les météorologues, avec des rafales jusqu'à 160 km/h cette semaine.
De quoi propager les braises très rapidement, parfois sur des kilomètres. Un scénario cauchemardesque pour les pompiers, car la Californie sort de deux années très pluvieuses qui ont fait naître une végétation luxuriante, désormais asséchée par un manque de pluie criant depuis huit mois.
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afp/boi