Résumé de l’article

  • Les incendies à Los Angeles s'intensifient avec des vents atteignant 110 km/h. Ils ont causé jusqu'ici 25 morts et détruit plus de 12'000 bâtiments.
  • Une alerte à la pollution est émise, les fumées contenant des particules fines et des gaz toxiques pouvant affecter la santé respiratoire.
  • Le coût estimé des dégâts pourrait atteindre 275 milliards de dollars, faisant de ces feux les plus coûteux de l'histoire californienne.
  • Pas de répit dans les incendies à Los Angeles, où le vent attise les flammes

    Les incendies à Los Angeles ont détruit plus de 10'000 bâtiments. [Carlos Leal]
    La fumée des feux en Californie pourraient nuire à la santé des habitants / La Matinale / 1 min. / aujourd'hui à 06:31
    Des vents chauds et puissants continuaient d'attiser dans la nuit de mardi à mercredi les flammes qui défigurent Los Angeles depuis une semaine et qui ont fait au moins 25 morts. Une alerte à la pollution par les fumées a aussi été émise.

    Les services de météo américains (NWS) ont mis en garde contre des rafales pouvant atteindre les 110 km/h entre 03H00 du matin (11H00 GMT) et 15H00 (23h00 GMT) mercredi.

    Des parties du comté de Los Angeles et de celui -- voisin -- de Ventura ont été placées en statut de "situation particulièrement dangereuse".

    Le taux d'humidité, très faible, et la végétation, très sèche, peuvent conduire à une "expansion ultrarapide du feu" dans certaines zones, mettent en garde les météorologues, qui ont aussi placé une grande partie du sud de la Californie en alerte rouge.

    Alerte à la pollution

    Le services de santé ont par ailleurs alerté sur les risques sanitaires liés aux fumées et aux cendres générées par les brasiers et déplacées par les vents.

    "Les cendres ne sont pas que de la saleté. C'est de la poussière fine qui peut irriter ou endommager votre système respiratoire et d'autres parties de votre corps", a prévenu Anish Mahajan, du service de santé publique du comté. Les autorités ont appelé la population à porter un masque.

    "On est sûr que ça émet toute une série de gaz et de particules. Et la composition des incendies va dépendre en fait de ce qui brûle. Et donc là, comme il y a du plastique, de l'électronique qui brûle, ça va être un cocktail de molécules très polluantes", explique Kathy Clergeau, physicienne de l'atmosphère à l'Institut Pierre Simon Laplace (F) dans La Matinale de la RTS. A plus long terme, ce seront les émissions de CO2 qui seront problématiques. Mais dans le cas de Los Angeles, les incendies sont beaucoup moins puissants que ceux enregistrés l'an dernier au Canada ou en Amazonie par exemple.

    Plus de 12'000 habitations détruites et 25 morts

    Pour l'instant, plus de 12'000 habitations, bâtiments et véhicules ont été détruits ou endommagés, et des quartiers entiers rasés. Quelque 88'000 personnes sont toujours déplacées et au moins 25 décédées, selon un nouveau bilan.

    Ces incendies, parmi les pires de l'histoire de la Californie, pourraient être les plus coûteux jamais connus: entre 250 et 275 milliards de dollars selon les estimations provisoires de la société privée AccuWeather.

    >> Revoir le sujet du 19h30 sur le bilan économique et financier :

    À Los Angeles, le bilan économique des incendies s'annonce gigantesque
    À Los Angeles, le bilan économique des incendies s'annonce gigantesque / 19h30 / 2 min. / lundi à 19:30

    Au total, des milliers de pompiers sont à pied d'oeuvre. Des renforts humains et matériels, dont des dizaines de camions citernes, ont été acheminés.

    Ils ont été mobilisés notamment sur un nouveau foyer qui s'est déclenché tard lundi, à Oxnard, à 80 km de Los Angeles.

    Cocktail explosif

    Les vents de Santa Ana, qui ont attisé les flammes à une vitesse folle, sont un classique des automnes et des hivers californiens. Mais ils ont atteint cette fois une intensité inédite depuis 2011, selon les météorologues, avec des rafales soufflant jusqu'à 160 km/h la semaine passée.

    De quoi propager le feu à la vitesse de l'éclair, d'autant que deux années très pluvieuses avaient fait naître une végétation luxuriante, qui s'est ensuite desséchée au cours de huit mois sans précipitation.

    cab avec afp

    Publié Modifié