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Les autorités sud-coréennes veulent une prolongation du mandat d'arrêt contre Yoon Suk Yeol

Les autorités sud-coréennes veulent demander une prolongation du mandat d'arrêt contre le président déchu Yoon Suk Yeol. [KEYSTONE - AHN YOUNG-JOON]
Les autorités sud-coréennes vont demander une prolongation du mandat d'arrêt contre le président déchu Yoon Suk Yeol / Le Journal horaire / 23 sec. / hier à 03:02
Le Bureau d'enquête sur la corruption des hautes personnalités a annoncé lundi qu'il allait demander une prolongation du mandat d'arrêt contre le président déchu Yoon Suk Yeol, faute de pouvoir l'appréhender dans les temps.

Le mandat d'arrêt délivré le 31 décembre par un tribunal de Séoul expire lundi à minuit (16h00 en Suisse). "Nous comptons demander une prolongation aujourd'hui, ce qui nécessite d'indiquer les raisons du dépassement du délai standard de 7 jours", a fait savoir le Bureau d'enquête.

Celui-ci a demandé à la police de prendre en main cette arrestation "étant donné son expertise en exécutions de mandat d'arrêt". La police n'a pas immédiatement répondu à cette requête.

Tentative d'arrestation infructueuse

Vendredi, les enquêteurs étaient entrés dans la résidence du président pour l'appréhender. Mais ils s'étaient heurtés à une unité de l'armée et à des agents du Service de sécurité présidentiel, deux fois plus nombreux qu'eux, et avaient battu en retraite, après six heures de face à face tendu.

>> Voir le sujet diffusé vendredi dans le 12h45 :

En Corée du Sud, les tentatives d'arrestation du président déchu Yoon ont échoué et ont été suspendues
En Corée du Sud, les tentatives d'arrestation du président déchu Yoon ont échoué et ont été suspendues / 12h45 / 1 min. / vendredi à 12:45

Ancien procureur vedette élu en 2022, Yoon Suk Yeol a été destitué par l'Assemblée nationale le 14 décembre. Il est visé par une enquête pour "rébellion", un crime passible de la peine de mort, pour avoir instauré par surprise la loi martiale le 3 décembre et envoyé l'armée au Parlement pour le museler, avant de faire marche-arrière peu après sous la pression des députés et de milliers de manifestants prodémocratie.

>> A lire : Le président sud-coréen annonce la levée de la loi martiale quelques heures après l'avoir proclamée

Forte mobilisation

Comme tous les jours depuis le 31 décembre, des centaines de partisans inconditionnels de Yoon Suk Yeol étaient présents lundi près du domicile du président déchu, prêts à en découdre en cas de nouvelle tentative d'arrestation. Ils sont surveillés par de nombreux policiers.

Des centaines de partisans de Yoon Suk Yeol ont à nouveau pris place lundi devant la résidence présidentielle à Séoul. [KEYSTONE - AHN YOUNG-JOON]
Des centaines de partisans de Yoon Suk Yeol ont à nouveau pris place lundi devant la résidence présidentielle à Séoul. [KEYSTONE - AHN YOUNG-JOON]

Une trentaine de députés du Parti du pouvoir au peuple, la formation de droite du dirigeant déchu, sont arrivés à l'aube à la résidence présidentielle, près de laquelle manifestent également une cinquantaine de détracteurs de Yoon Suk Yeol.

afp/jtr

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La Corée du Nord lance un missile le jour de la visite d'Antony Blinken à Séoul

La Corée du Nord a lancé lundi un missile balistique en direction de la mer du Japon, appelée aussi mer de l'Est, a annoncé l'armée sud-coréenne. Ce tir intervient le jour de la visite à Séoul du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

Le ministère japonais de la Défense a également annoncé, sur X, avoir détecté un lancement de missile depuis la Corée du Nord, ajoutant que le projectile semblait être tombé dans la mer.

Il s'agit du premier essai de missile par la Corée du Nord cette année. Les derniers tirs, une salve de missiles balistiques à courte portée, avaient eu lieu le 6 novembre, à quelques heures de l'élection présidentielle aux Etats-Unis. La semaine précédente, Pyongyang avait testé ce qu'elle avait affirmé être son nouveau missile balistique intercontinental à combustible solide, le plus avancé de son arsenal.