Mike Johnson réélu de justesse à la présidence de la Chambre des représentants américaine
Le président de la chambre basse du Congrès semblait dans un premier temps avoir perdu le premier scrutin, quand trois élus républicains avaient apporté leur voix à un autre candidat.
Mais l'hémicycle a assisté à un coup de théâtre quand deux d'entre eux ont finalement changé leur voix pour soutenir le "speaker" sortant.
"Nous allons effectuer des coupes drastiques dans la taille et l'étendue de l'Etat", a-t-il déclaré depuis l'hémicycle de la chambre basse du Congrès, ajoutant que les républicains allaient "redonner le pouvoir au peuple".
Soutien de Trump et Musk
L'élection faisait figure de test de l'influence de Donald Trump au Congrès, car le futur président avait apporté son franc soutien à Mike Johnson.
"Mike sera un grand 'speaker+^', et notre pays va en profiter. Les Américains ont attendu quatre ans pour du bons sens, de la force, et du leadership. Ils vont l'avoir maintenant, et l'Amérique sera encore plus grande qu'avant!", a déclaré le président élu sur sa plateforme Truth Social.
Le milliardaire Elon Musk – devenu l'une des voix qui comptent le plus à Washington depuis son alliance tonitruante avec Donald Trump – était aussi entré dans le débat pour peser en faveur du "speaker".
Le soutien des deux influents milliardaires aura suffi à faire changer d'avis un nombre d'élus réfractaires.
Plusieurs réticences
Ils avaient été plusieurs avant le vote à avoir exprimé leur réticence, voire leur "non" franc, face à la candidature de l'élu, "speaker" depuis un peu plus d'un an. Ces réticences auront donné un aperçu des difficultés que Donald Trump aura à faire passer son programme au Congrès dans les premiers mois de sa présidence, avec une majorité de seulement cinq voix à la chambre basse.
A moins de trois semaines de son retour à la Maison Blanche, Donald Trump voulait éviter de revivre le scénario chaotique de la précédente élection (lire encadré). D'autant plus que sans "speaker", la Chambre des représentants se serait trouvée dans l'incapacité de certifier sa victoire à la présidentielle lors d'une session prévue lundi.
afp/vkiss
Précédente élection chaotique
Traditionnellement une formalité, l'élection du "speaker" a connu des remous inhabituels ces deux dernières années, notamment avec la destitution inédite il y a un an du précédent président de la chambre basse, Kevin McCarthy.
Une chute orchestrée par la frange la plus à droite au Congrès, qui accusait déjà Kevin McCarthy d'avoir accru le déficit en cédant trop aux démocrates.
La destitution avait donné lieu à un psychodrame de 22 jours et exposé au grand jour les luttes intestines du camp républicain.
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