En France, le gouvernement Bayrou échappe à sa première motion de censure

Le nouveau Premier ministre français François Bayrou fait face à un premier test jeudi 16 janvier 2025 avec l'examen à l'Assemblée nationale d'une motion de censure. [AFP - Xose Bouzas / Hans Lucas]
En France, le gouvernement Bayrou est confronté à une première motion de censure ce jeudi / Le Journal horaire / 17 sec. / aujourd'hui à 12:02
Le nouveau Premier ministre français François Bayrou a échappé jeudi à l'examen d'une première motion de censure à l'Assemblée nationale. Après hésitations, les députés socialistes ont refusé de s'y associer. "Un autre chemin que l'affrontement se dégage", a affirmé le chef du gouvernement.

La motion de censure – la 150e de la Ve République – a été déposée par La France insoumise (LFI, gauche radicale) contre le nouveau gouvernement de François Bayrou, devenu il y a un mois le quatrième Premier ministre français en un an. Le texte a été également signé par des députés communistes et écologistes.

A l'Assemblée, la motion a été votée par 131 députés, loin des 288 nécessaires pour censurer le gouvernement.

Dans son discours, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a défendu son choix d'incarner "une gauche qui propose et avance", prévenant qu'un vote de censure restait "possible à tout moment" et redisant qu'il souhaitait sur les retraites que le Parlement ait "le dernier mot".

Des concessions accordées à la gauche

Dans un courrier adressé aux présidents des groupes parlementaires socialistes, le Premier ministre avait auparavant récapitulé la liste des concessions accordées à la gauche ces derniers jours.

A côté des annonces déjà connues, comme le "conclave" de trois mois entre partenaires sociaux pour réviser la réforme des retraites, François Bayrou répond positivement à certaines demandes du PS, comme l'abandon de l'allongement du délai de carence de un à trois jours en cas d'arrêt maladie pour les fonctionnaires.

Point sensible pour les socialistes, il confirme aussi l'abandon de la suppression de 4000 postes d'enseignants dans l'Education nationale et la création de 2000 postes supplémentaires d'accompagnants d'élèves en situation de handicap.

Côté fiscal, il confirme, parmi plusieurs mesures, le projet de taxe sur les hauts revenus (qui doit rapporter deux milliards d'euros) mais qui a vocation à être remplacée par "un dispositif pérenne de lutte contre une injuste optimisation fiscale", "au plus tard" pour le budget 2026.

"Motion de censure à voter"

Pour la première fois, la cheffe des écologistes Marine Tondelier s'est félicité sur X "des concessions listées par François Bayrou". Mais les députés écologistes censureront tout de même le gouvernement.

Du côté du gouvernement, justement, on espère désormais achever la procédure budgétaire d'ici fin février pour que le pays puisse retrouver son cours normal de fonctionnement au 1er mars.

afp/doe

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