"Pas un centime libyen dans ma campagne", dit Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy est de nouveau devant le tribunal pour des soupçons de financement illégal lors de sa campagne électorale de 2007. [Keystone - AP Photo/Aurelien Morissard]
"Pas un centime" d'argent libyen dans sa campagne, jure Nicolas Sarkozy à son procès / Le Journal horaire / 30 sec. / hier à 16:03
L'ancien président français Nicolas Sarkozy a de nouveau nié jeudi tout financement libyen de sa campagne électorale de 2007 lors de son procès devant le tribunal correctionnel de Paris.

"Vous ne trouverez jamais, jamais, non pas un euro libyen, mais pas un centime libyen dans ma campagne", a-t-il affirmé jeudi à l'occasion de sa première prise de parole dans le procès qui s'est ouvert lundi.

Nicolas Sarkozy, 69 ans, est soupçonné d'avoir reçu de l'argent du régime de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pour financer la campagne qui lui a permis de diriger le pays entre 2007 et 2012.

Il est accusé de "recel de détournement de fonds publics", "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "association de malfaiteurs en vue de commettre une infraction".

L'ex-président a de nouveau plaidé la thèse du "complot" dans cette affaire, pour laquelle il risque jusqu'à 10 ans de prison, 375'000 euros d'amende et la privation de ses droits civiques.

"On a fait le tour de la Terre et qu’est-ce qu’on a trouvé: rien", a-t-il affirmé. "Pas un centime dans mon patrimoine, dans le patrimoine de ma famille, n'a été trouvé. Pas un !".

Anciens ministres aussi sur le banc des accusés

Douze autres personnes, dont les anciens ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth ainsi que les hommes d'affaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri, comparaissent dans cette affaire.

"Ces présumés financements illicites illustrent les mécanismes de la corruption transnationale, qui privent les populations civiles des ressources publiques essentielles en détournant des fonds au profit d’intérêts privés et politiques", ont dénoncé lundi dans un communiqué commun les organisations Anticor, Transparency International France et Sherpa qui se sont constituées parties civiles.

Le procès, qui doit durer jusqu'au 10 avril, intervient alors que Nicolas Sarkozy a été définitivement condamné le mois dernier dans l'affaire dite des "écoutes" à trois ans de prison, dont un an ferme, pour corruption et trafic d'influence.

L'ex-président, qui a dit son intention de contester la décision devant la Cour européenne des droits de l'homme, doit effectuer sa peine via le port d'un bracelet électronique à domicile.

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reuters/lan

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