Résumé de l’article
Le corps du Suisse mort en prison en Iran est en cours de transfert
"L’ambassade de Suisse attend les résultats des enquêtes menées par les autorités iraniennes en lien avec l’arrestation et le décès du ressortissant suisse", a précisé un porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Berne a exigé de Téhéran des informations détaillées sur les raisons de l'arrestation de son ressortissant et une enquête complète sur les circonstances de son décès.
Selon les informations officielles rapportées d'Iran, ce Suisse de 64 ans se serait suicidé dans la prison de Semnan, à 200 kilomètres de Téhéran, jeudi dernier. D'après le DFAE, cet homme, qui ne résidait plus en Suisse depuis près de 20 ans et habitait dernièrement en Afrique australe, séjournait en Iran en tant que touriste.
Berne n'a été informée que le 10 décembre de l'arrestation de cet homme pour soupçons d'espionnage. Selon le portail Nurnews, qui entretient de bons contacts avec l'appareil de sécurité iranien, il aurait été arrêté notamment pour avoir prélevé secrètement des échantillons de terre dans une région désertique lors de l'attaque aérienne israélienne contre l'Iran fin octobre 2024.
Un précédent
Les deux commissions de politique extérieure du Parlement fédéral se pencheront sur l'affaire lors de leurs réunions de janvier. Il ne s'agit pas du premier Suisse à décéder en Iran. En 2021, une diplomate de 51 ans travaillant pour l'ambassade de Suisse avait été retrouvée morte devant son immeuble à Téhéran. Elle était tombée du 17e étage.
>> Relire à ce sujet : Enquête ouverte en Iran après la mort d'une diplomate suisse à Téhéran
L'enquête a été compliquée par l'absence d'organes après la première autopsie en Iran. Fin décembre 2024, le Ministère public de la Confédération a classé une procédure pour suspicion d'homicide. Il part du principe que le décès est le plus probablement dû à un suicide.
ats/fgn