Immigration, droits des transgenres, canal de Panama, les premiers décrets annoncés par Donald Trump
"L'âge d'or de l'Amérique commence aujourd'hui", a clamé Donald Trump. "Pour les Américains, le 20 janvier 2025 est le Jour de la libération", a-t-il ajouté.
"Nous allons lancer la révolution du sens commun", a-t-il poursuivi, reprenant une expression de Thomas Paine, considéré comme l'un des Pères fondateurs des Etats-Unis. "J'ai été sauvé par Dieu pour rendre à nouveau sa grandeur à l'Amérique", a-t-il ajouté.
Expulsion massive des clandestins
Egrénant ses priorités, le 47e président a décrété l'état d'urgence nationale à la frontière avec le Mexique, promettant d'arrêter sans délai l'"horrible invasion" de clandestins, notamment grâce au déploiement de l'armée à la frontière, et de renvoyer "des millions" d'entre eux dans leurs pays d'origine.
Donald Trump a ajouté que les cartels de la drogue mexicains seraient désormais considérés comme des organisations terroristes internationales et traités comme tels.
Politique énergétique
Décrétant également un état d'urgence énergétique, il a promis d'utiliser les énormes réserves de pétrole et de gaz des Etats-Unis pour réduire les prix de l'énergie pour les Américains et leur permettre d'acheter "les voitures qu'ils veulent".
Bien qu'il n'ait pas mentionné l'Accord de Paris sur le climat dans son discours, la Maison Blanche a confirmé que les Etats-Unis allaient de nouveau s'en retirer.
Fin de la reconnaissance des genres transgenres
Sur le plan sociétal, le président républicain a annoncé qu'il allait signer des décrets stipulant que le gouvernement américain ne reconnaîtra dorénavant plus que deux genres biologiques: homme et femme, qui ne pourront plus être modifiés. Il a par ailleurs précisé qu'il signerait rapidement un décret mettant fin à toutes les initiatives du gouvernement fédéral en faveur de la diversité, de l'égalité et de l'inclusion, au profit, a-t-il dit, de la seule "méritocratie".
Se présentant en combattant pour la liberté, il a par ailleurs promis de mettre fin à toute "censure" dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Reprise du contrôle du canal de Panama
A la fin de son discours, Donald Trump a évoqué sa politique internationale. Il a exprimé son désir de laisser l'héritage d'un "bâtisseur de paix", tout en promettant de reprendre le contrôle du canal de Panama, construit par les Etats-Unis et transféré au Panama en 1999.
"L'objectif de notre accord et l'esprit de notre traité ont été totalement violés," a-t-il lancé. "Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n'aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite le Panama n'a pas été tenue," a-t-il affirmé, en soulignant que les navires américains étaient "gravement surtaxés".
"Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l'avons pas donné à la Chine, nous l'avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre", a asséné le président américain.
Miroslav Mares avec les agences