De retour à la Maison Blanche, Donald Trump signe une rafale de décrets
- Tout juste investi, Donald Trump a signé une pluie décrets présidentiels lundi dont le retrait des États-Unis de l'OMS et de l'accord de Paris sur le climat, la mise en place d'un état d'urgence à la frontière avec le Mexique contre l'immigration, et la grâce de 1500 assaillants du Capitole.
- Donald Trump a également juré de reprendre le contrôle du canal de Panama, décidé de replacer Cuba sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme et jugé que Vladimir Poutine était "en train de détruire" la Russie en refusant de faire la paix avec l'Ukraine.
- Pékin a déclaré de son côté espérer une coopération avec Washington en matière commerciale, après l'investiture de Donald Trump, qui a menacé d'imposer d'importants droits de douane au géant asiatique.
RTSinfo
12h45
L'UE "inquiète" de l'annonce du retrait américain de l'OMS
L'Union européenne "voit avec inquiétude" les annonces de retrait des Etats-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et espère que le nouveau président américain Donald Trump reconsidérera sa décision, a déclaré mardi une porte-parole de la Commission.
"Nous voyons avec inquiétude les annonces de retrait des Etats-Unis de l'OMS (...) Nous sommes déterminés à coopérer avec nos partenaires américains et nous espérons que cette annonce est encore en cours d'examen", a dit cette porte-parole pour les questions de santé, Eva Hrncirova, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.
11h45
Comment les médias suisses ont-ils parlé du retour de Donald Trump à la Maison Blanche?
"L'Ultra-Amérique", c’est en ces termes que Le Temps qualifie, à la Une ce mardi matin, l’Amérique de la deuxième présidence de Donald Trump, officiellement lancée lundi à 18 heures.
Pour Le Courrier, Trump est un "milliardaire fascisant". Son éditorial, intitulé "Trump II, qui dit pire", dresse la liste des mesures attendues et de leurs potentielles conséquences.
Du côté de la presse alémanique, le Tages Anzeiger consacre une analyse à cette investiture, qu’il décrit comme une véritable "messe de couronnement". L’humilité habituelle – souvent de façade – était absente, tout comme les remerciements au prédécesseur. Donald Trump s’affiche non seulement comme l’homme le plus puissant du monde, mais aussi comme "l’élu", y est-il écrit.
Les journaux regorgent d’images saisies sous la rotonde du Capitole : le président entouré de ses proches, le mystérieux chapeau de Melania Trump, et la présence remarquée des milliardaires de la tech.
Une ère d’incertitude
L’éditorial du Temps estime que cette nouvelle présidence marque le début d’une période de grande incertitude pour les États-Unis et au-delà. Si les politiques annoncées par Donald Trump s’accompagnent d’une certaine grandiloquence, elles risquent de se heurter à une réalité plus complexe. Parmi les préoccupations, le choix des ministres, retenus davantage pour leur loyauté que pour leurs compétences, représente un danger pour la gouvernance américaine, est-il dit.
Ces inquiétudes ne s’arrêtent pas aux frontières des États-Unis. 24 heures et La Tribune de Genève se penchent sur l’impact de cette présidence sur les relations avec Genève, bastion du multilatéralisme. Trump sera-t-il le "loup dans la bergerie"? Son hostilité envers les organisations internationales, comme l’OMS ou l’ONU, pourrait affaiblir ces institutions déjà fragiles, alors que les États-Unis en restent le principal contributeur. Une attitude qui pourrait également profiter à la Chine, souligne Olivier Bot dans son éditorial.
L’Europe face à une Amérique imprévisible
François Heisbourg, spécialiste français de géopolitique, analyse dans les quotidiens du groupe CH-Media les relations entre les États-Unis et l’Europe. Il souligne que cette dernière se retrouve dans une position inconfortable, contrainte de s’émanciper d’une Amérique devenue imprévisible.
11h05
Comment Donald Trump tente de remodeler l'administration à son image
Invité mardi dans l'émission Tout un monde de la RTS, l'ancien procureur fédéral Eric Lissan, explique que Donald Trump, lors de son investiture, s’est immédiatement montré offensif, tout en adoptant dans le même temps une posture défensive.
"Il incarne constamment le rôle de la victime, affirmant qu’on ne peut jamais le blâmer pour quoi que ce soit, alors que tout ce qui fonctionne bien serait exclusivement grâce à lui. On a l’impression qu’il cherche à effacer l’histoire du pays pour en recréer une nouvelle à son image. C’est une véritable mythologie qu’il construit."
Consolider son influence
Le jour de l'investiture de Donald Trump, les grands patrons de la tech ont occupé une place de choix, juste derrière la famille Trump. Elon Musk, Sundar Pichai, Tim Cook, Mark Zuckerberg ou encore Jeff Bezos étaient tous présents, symbolisant une proximité étroite entre le président américain et les leaders de l’innovation technologique.
Cette mise en scène n’est pas anodine, estime Eric Lissan. Elle reflète une facette essentielle de la stratégie politique de Donald Trump: s’associer aux puissants pour consolider son image et son influence. "Trump a parfaitement compris que diriger les réseaux sociaux, c'est aussi diriger le pouvoir", explique Eric Lissan.
09h35
Les organisations religieuses, très actives dans l’aide aux immigrés, se préparent à la répression
Donald Trump a averti qu’il adopterait une position intransigeante envers les onze millions de sans-papiers qui résident aux Etats-Unis. Il dit vouloir mener "la plus grande opération d’expulsion de l’Histoire américaine". Il a donc annoncé qu’il supprimerait la politique des sanctuaires. Une mesure qui empêche d’arrêter les sans-papiers lorsqu’ils se trouvent par exemple dans des églises, des synagogues ou des mosquées.
Elle vise à permettre aux personnes sans papiers de rester librement dans certains lieux publics, dans l'idée que cela ne profite pas seulement à ces personnes, mais aussi à l'ensemble de la communauté.
Ressources juridiques aux communautés religieuses
Les organisations religieuses qui abritent des immigrés sans-papiers ont décidé de faire front, selon le média américain Religion News Service.
Par exemple, à New York, une rencontre interconfessionnelle a réuni, jeudi dernier, des responsables chrétiens, juifs et musulmans ainsi que des défenseurs de l’immigration et des experts en droit. L’objectif était de fournir des ressources juridiques aux communautés religieuses qui abritent justement des migrants sans-papiers et également de les informer des risques qu’elles prennent si elles outrepassent les lois.
Il faut dire qu’à New York, lorsque la crise de l’immigration a atteint son paroxysme en 2022, plus de 200'000 demandeurs d’asile se sont installés dans la ville et les organisations religieuses ont été un soutien essentiel.
09h30
La Chine s'engage à soutenir l'OMS après le retrait américain
La Chine s'est engagée mardi à soutenir l'Organisation mondiale de la santé (OMS), après que le président américain Donald Trump a signé lundi un décret visant à retirer les Etats-Unis de celle-ci, après l'avoir vivement critiquée pour sa gestion de la pandémie de Covid-19.
"Le rôle de l'OMS doit être renforcé, pas affaibli", a souligné le porte-parole de la diplomatie chinoise, Guo Jiakun, ajoutant que "la Chine, comme elle l'a toujours fait, soutiendra l'OMS dans l'accomplissement de ses missions" pour promouvoir "la santé de l'humanité".
07h55
Quatre hauts responsables gouvernementaux limogés
Le président américain Donald Trump a limogé tôt mardi quatre hauts responsables gouvernementaux nommés par son prédécesseur et a prévenu que plus de "mille autres" risquaient d'être également renvoyés, dans le premier message posté sur son réseau social Truth Social depuis son investiture.
"Mon bureau du personnel présidentiel est en train d'identifier activement et de destituer plus de mille personnes nommées par la précédente administration, qui ne sont pas alignées avec notre vision pour rendre sa grandeur à l'Amérique", affirme Donald Trump sur la plateforme.
"Vous êtes virés !"
Le républicain a désigné les quatres responsables démis de leur fonction: Jose Andres du Conseil présidentiel sur le sport, la forme physique et la nutrition, Mark Milley du Conseil consultatif national sur les infrastructures, Brian Hook du Centre Wilson pour les chercheurs et Keisha Lance Bottoms du Conseil présidentiel pour les exportations.
"Considérez ceci comme un avis officiel de destitution pour ces quatre personnes, avec beaucoup d'autres à venir bientôt", indique le message posté sur le réseau social.
06h30
Donald Trump "pas sûr" que la trêve à Gaza tienne
Le nouveau président américain Donald Trump n'est "pas sûr" que la trêve à Gaza, conclue entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, tienne, a-t-il déclaré lundi quelques heures après son investiture. Selon lui, "Gaza ressemble à un chantier de démolition".
"Ce n'est pas notre guerre, c'est leur guerre. Mais je ne suis pas confiant", a-t-il ajouté, soulignant toutefois qu'il voyait le Hamas "affaibli" depuis le début de la guerre déclenchée par son attaque sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.
"J'ai regardé une photographie de Gaza. Gaza ressemble à un chantier de démolition", a affirmé Donald Trump, avant d'ajouter que le territoire palestinien dévasté par 15 mois de guerre pourrait connaître une "fantastique" reconstruction si les termes du cessez-le-feu étaient respectés jusqu'au bout.
05h30
Le Premier ministre japonais espère une "relation de confiance" avec Donald Trump
Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a affirmé mardi vouloir construire une "relation de confiance" avec Donald Trump, fraîchement investi président des Etats-Unis, comptant sur lui pour poursuivre l'objectif d'un "Indo-pacifique libre et ouvert".
Dans une lettre de félicitations au nouveau président américain, Shigeru Ishiba "a exprimé son souhait de travailler en étroite collaboration" avec Donald Trump, qui semble "préférer les cadres bilatéraux aux cadres multilatéraux" pour conclure des accords, a observé le Premier ministre japonais plus tard mardi devant la presse.
04h30
Donald Trump presse Vladimir Poutine de trouver un "accord" sur l'Ukraine
Le président américain Donald Trump, tout juste investi lundi, a pour la première fois sommé son homologue russe Vladimir Poutine de trouver un "accord" pour "mettre fin à la guerre" en Ukraine. Sans accord, la Russie risque d'être "détruite", a averti le républicain.
Alors qu'il retrouvait lundi le bureau ovale pour signer une série de décrets, Donald Trump a réaffirmé devant la presse qu'il "devait parler au président Poutine [...] qui sera très satisfait de mettre fin à cette guerre".
Mais, pour la première fois, il a mis clairement la pression sur le maître du Kremlin en jugeant que la Russie courrait à la catastrophe si elle refusait de négocier un accord de cessez-le-feu ou de paix avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
04h00
Le nouveau dirigeant syrien estime que Donald Trump "apportera la paix au Moyen-Orient"
Le nouveau pouvoir en Syrie a félicité le président américain Donald Trump après son investiture lundi, voyant en lui "le dirigeant qui apportera la paix au Moyen-Orient".
Dans un communiqué, le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a estimé que l'élection du républicain "témoigne de la confiance accordée par le peuple américain à son leadership".
"Nous sommes impatients d'améliorer les relations entre nos deux pays basées sur le dialogue et la compréhension", a poursuivi Ahmad al-Chareh, en appelant de ses voeux "un partenariat qui reflète les aspirations des deux nations".
03h15
Cuba de retour sur la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme
Donald Trump est revenu lundi sur le retrait de Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme, annoncé il y a quelques jours par la précédente administration Biden dans le cadre d'un accord pour la libération de prisonniers politiques, a indiqué la Maison Blanche.
Cuba a aussitôt réagi en qualifiant cette décision "d'acte d'arrogance et de mépris de la vérité". "Cela n'a rien de surprenant. Son objectif est de renforcer encore la guerre économique cruelle contre Cuba à des fins de domination", a dénoncé sur X le président cubain Miguel Diaz-Canel.
02h45
Les Etats-Unis vont quitter l'Organisation mondiale de la santé
Fraîchement investi président des Etats-Unis, Donald Trump a signé lundi un décret pour retirer les Etats-Unis de l'Organisation mondiale de la santé. "L'OMS nous a escroqués", a-t-il lancé.
Le milliardaire américain affirme que la contribution des Etats-Unis à l'organisation internationale est beaucoup plus importante que celle de la Chine.
02h30
Report de 75 jours de l'application de la loi interdisant TikTok aux Etats-Unis
Donald Trump a pris lundi un décret ordonnant à son gouvernement de suspendre pour 75 jours l'application de la loi interdisant le réseau social TikTok aux Etats-Unis.
Cette loi votée par le Congrès en 2024 et entrée en vigueur dimanche impose à la maison mère de la plateforme de la vendre sous peine d'interdiction sur le territoire américain.
02h20
Donald Trump promet de balayer les politiques d'aides pour les personnes transgenres
Donald Trump a promis lundi de balayer les politiques en faveur des personnes transgenres, affirmant que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus que "deux sexes, masculin et féminin" définis à la naissance, et que les aides fédérales pour renforcer la diversité seraient aussi supprimées.
Le 47ème président des Etats-Unis a ainsi confirmé, comme martelé tout au long de sa campagne, sa volonté de s'en prendre à ce qu'une partie des conservateurs américains considèrent comme des excès des programmes de diversité et d'inclusion des minorités.
02h15
Les droits de douane risquent de fortement augmenter pour le Mexique et le Canada dès le 1er février
Donald Trump a confirmé lundi qu'il comptait imposer des droits de douane de 25% aux produits en provenance du Mexique et du Canada. La mesure entrera en vigueur à partir du 1er février.
Pendant sa campagne, le nouveau président américain avait affirmé qu'il instaurerait rapidement des droits de douane de 25% sur tous les produits venant des voisins mexicain et canadien, si ces pays ne jugulent pas l'entrée de drogues et de migrants clandestins aux Etats-Unis.
Les deux Etats limitrophes sont pourtant théoriquement protégés par un accord de libre-échange signé durant le premier mandat de Donald Trump, et qu'il avait alors présenté comme le "meilleur possible".
02h00
Le Sénat américain adopte un texte contre l'immigration clandestine
Le Sénat américain a adopté lundi un projet de loi qui s'attaque aux migrants en situation irrégulière accusés de délits, quelques heures après l'investiture de Donald Trump. Le nouveau président américain a fait de la lutte contre l'immigration clandestine son axe principal de campagne.
Le texte, qui requiert la détention par les forces de l'ordre fédérales de migrants en situation irrégulière et soupçonnés de certains délits, a été adopté par la chambre haute à majorité républicaine avec 64 voix pour et 35 contre.
01h50
Donald Trump accorde sa grâce présidentielle à plus de 1500 assaillants du Capitole
Donald Trump a signé lundi soir à la Maison Blanche le décret graciant plus de 1500 participants à l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021, profanation sans précédent du sanctuaire de la démocratie américaine.
"Cette proclamation met fin à une grave injustice nationale infligée au peuple américain au cours des quatre dernières années et commence un processus de réconciliation nationale", selon le texte du décret publié par la Maison Blanche.
Cette grâce bénéficie à l'ensemble des personnes condamnées pour participation à l'assaut du Capitole, à l'exception de 14, dont la peine est commuée en période de prison déjà purgée.
Une telle décision représente une "insulte au système judiciaire" américain, s'est indignée lundi l'ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
"Il est honteux que le président ait décidé de faire de l'abandon et de la trahison des policiers, qui ont risqué leur vie pour arrêter une tentative de subversion du transfert de pouvoirs, une de ses principales priorités", a-t-elle ajouté.
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01h15
Premiers décrets signés par Donald Trump, dont la sortie des Etats-Unis de l'accord de Paris
Le nouveau président américain Donald Trump a signé lundi ses premiers décrets devant la foule de ses partisans à Washington. Il a notamment enclenché un nouveau retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat.
Le milliardaire républicain, notoirement climatosceptique, a tenu parole en signant dès le premier jour de son retour au pouvoir un décret présidentiel puis une lettre à l'ONU en ce sens. Ce retrait hautement symbolique devrait entrer en vigueur dans un an.
Il a également signé un décret mettant fin au télétravail pour les fonctionnaires fédéraux. Le texte "impose aux fonctionnaires fédéraux de revenir travailler au bureau à plein temps avec effet immédiat", a déclaré un responsable au micro, pendant que Donald Trump brandissait un document signé de sa main.
Le Sénat approuve la nomination de Marco Rubio comme chef de la diplomatie américaine
Le Sénat américain a approuvé lundi soir à l'unanimité la nomination de Marco Rubio au poste de secrétaire d'Etat, le jour de l'investiture du président américain Donald Trump. Le sénateur de Floride devient le premier membre du nouveau gouvernement américain à être confirmé.
Marco Rubio va succéder à Antony Blinken. Il devra s'atteler à exécuter la diplomatie du président Trump, qui a promis de "reprendre" le contrôle du canal de Panama, tout en se posant en "artisan de la paix".
Lors de son audition la semaine dernière devant la commission du Sénat, Marco Rubio avait affirmé que la Chine était "l'adversaire le plus puissant et le plus dangereux que les Etats-Unis aient eu à affronter".