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Marée noire: Obama tente de rassurer les sinistrés

La pression monte pour obliger BP à constituer des réserves en vue d'indemnisations
La pression monte pour obliger BP à constituer des réserves en vue d'indemnisations
Le président américain Barack Obama a promis son soutien aux habitants des zones sinistrées par la gigantesque marée noire lors d'une tournée de deux jours sur les côtes du golfe du Mexique, à la veille d'un discours officiel à la nation dans lequel il devrait mettre la pression sur BP.

Depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche, cadre réservé aux crises les plus graves qu'il n'avait jusqu'ici jamais utilisé pour un discours à la nation, Barack Obama devrait "définir le plan d'action" pour contrer et dépasser la pire catastrophe écologique de l'histoire des Etats-Unis, selon un haut responsable.

Ce discours, huit semaines après le naufrage de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon exploitée par British Petroleum (BP) au large de la Louisiane, doit intervenir à la veille d'une rencontre entre le président et les dirigeants de la compagnie pétrolière britannique, convoqués à la Maison Blanche.

Retirer à BP toute autorité sur les indemnisations

BP, au terme de la loi pollueur-payeur en vigueur aux Etats-Unis, doit acquitter les frais de colmatage de la fuite de pétrole, de nettoyage des côtes souillées et de l'indemnisation des sinistrés.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a affirmé mardi que Barack Obama allait "soit obliger, soit parvenir à un accord avec BP pour leur retirer le contrôle du processus de demandes d'indemnisation et le confier à une structure indépendante, pour que les gens qui ont subi des préjudices puissent obtenir l'argent qui leur est dû".

Robert Gibbs a toutefois refusé de se prononcer sur une requête d'élus du Congrès américain, qui ont demandé dans une lettre au directeur général de BP, Tony Hayward, de mettre de côté pas moins de 20 milliards de dollars à cet effet.

Ces deux derniers jours, la Maison Blanche avait évoqué la mise en place d'un compte sous séquestre alimenté par BP pour indemniser les sinistrés. Face aux élus, le patron de BP Amérique a refusé mardi de dire si sa compagnie l'accepterait.

Robert Gibbs a par ailleurs annoncé la prochaine nomination par le patron de la Maison Blanche d'un responsable chargé du rétablissement à long terme des zones touchées.

En attendant, le pétrole continue à s'écouler dans le golfe du Mexique, dont une grande partie est fermée à la pêche, et où des centaines de kilomètres de côtes, de la Louisiane à la Floride, sont menacées par l'arrivée de nappes de brut en plein début de la saison touristique estivale.

La concurrence s'en donne à coeur joie

Mardi toujours, les concurrents de BP ont clamé au Congrès que la catastrophe aurait pu être évitée si le pétrolier avait suivi les procédures de sécurité. Mais les dirigeants d'Exxon Mobil, ConocoPhillips, Chevron et Royal Dutch Shell n'ont pas convaincu les représentants américains qu'ils avaient de meilleurs plans que ceux qu'a montrés BP pour contenir la marée noire.

Le chef de la Défense civile cubaine, le général Ramon Pardo, a lui indiqué que Cuba prend toutes les mesures pour faire face à une possible contamination de ses côtes par la marée noire.

agences/jeh

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La foudre interrompt le pompage

Un "incendie limité" a été provoqué par la foudre sur un bateau participant au pompage du brut qui s'écoule dans le golfe du Mexique, a annoncé mardi BP.

Le groupe a dû interrompre les opérations de pompage.

"Le feu a été éteint rapidement. A première vue, il a été provoqué par la foudre", explique BP dans un communiqué.

"Il n'y a pas eu de blessés. Toutes les procédures ont été respectées" et le pompage du brut "a été interrompu par mesure de précaution", ajoute le texte.

BP, qui parvient à récupérer 15'000 barils de pétrole par jour grâce à un "entonnoir" provisoire, avait annoncé lundi prévoir de porter ce chiffre à 50'000 barils par jour (8 millions de litres) d'ici à la fin juin.

Les autorités américaines, qui estiment que le puits sera définitivement bouché en août, restent elles incapables d'évaluer la quantité de pétrole déversée, et évoquent des chiffres compris entre 20'000 et 40'000 barils par jour.