Modifié

De l'aide internationale arrive au Kirghizstan, mais...

Les violences interethniques ont déjà fait près de 150 morts.
Les violences interethniques ont déjà fait près de 150 morts.
Le premier avion cargo chargé d'aide humanitaire internationale est arrivé mercredi en Ouzbékistan pour les réfugiés ayant fui le Kirghizstan voisin après de sanglantes violences interethniques. L'avion qui a atterri à Andijan (est de l'Ouzbékistan), transportait 800 tentes.

Ces fournitures viennent du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a indiqué à l'AFP un responsable du ministère ouzbek des Situations d'urgence. Deux autres avions du HCR sont attendus dans la journée, a-t-il précisé. En tout, six avions devraient être envoyés par le HCR, transportant notamment des couvertures, tapis de sol et bâches en plastique pour les habitations de fortune.

Des tonnes d'aide prévues

"En tout, nous prévoyons de délivrer près de 240 tonnes d'aide humanitaire", avait indiqué mardi le porte-parole du HCR Andrej Mahecic, ajoutant qu'"une fois en Ouzbékistan, les vivres seront chargés dans des camions et emmenés immédiatement vers différents sites abritant des réfugiés, en étroite collaboration avec le gouvernement".

Les autorités ouzbèkes ont accepté lundi l'offre du HCR de les aider à répondre aux besoins humanitaires des dizaines de milliers de réfugiés présents le long de la frontière avec le Kirghizstan. "Le HCR apprécie la décision de l'Ouzbékistan de recevoir et d'aider ces personnes désespérées", avait indiqué mardi à Genève le porte-parole du HCR.

La Russie envoie aussi du soutien

De son côté, le ministère russe des Situations d'urgence a envoyé mercredi trois avions cargos, chargés notamment de vivres et de couvertures, au Kirghizstan, ont indiqué les agences russes. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) avait également envoyé lundi six camions chargés d'aide humanitaire à partir de Tachkent, la capitale ouzbèke, vers la frontière, selon un communiqué de l'organisation.

Il s'agissait essentiellement de tentes, de couvertures, d'eau et de fournitures médicales pour les premiers soins. Selon les autorités ouzbèkes, 75’000 personnes d'ethnie ouzbèke ont fui le Kirghizstan vers l'Ouzbékistan après les violences qui ont fait 187 morts dans le sud du Kirghizstan, selon un bilan officiel. 275’000 personnes au total auraient été déplacées, selon le Comité international de la Croix-rouge.

afp/mej

Publié Modifié

Des viols ont eu lieu à Och

Le CICR a confirmé mercredi que des viols ont été commis à Och, dans le sud du Kirghizstan. Au moins six femmes ont raconté aux médecins du CICR en visite dans les hôpitaux de la ville avoir été violées, a indiqué à Genève une porte-parole de l'organisation.

"Des femmes ont raconté à nos délégués qu'elles ont été violées", a déclaré la porte-parole Anna Nelson. Elle n'a pas souhaité préciser s'il s'agissait de femmes kirghizes ou ouzbèkes. La porte-parole a confirmé que la frontière avec l'Ouzbékistan est fermée mercredi.

"Pour nous, il est très important que les déplacés puissent avoir accès à l'assistance où ils se trouvent. Ils doivent pouvoir aller où ils se sentent en sécurité", a ajouté Anna Nelson. "La situation générale reste très floue. Nous avons envoyé mercredi plusieurs équipes supplémentaires de Bichbek à Och", a affirmé la porte-parole.

L'accès aux déplacés reste difficile, a-t-elle dit. Une équipe s'est rendue à Suzak, proche de Djalal-Abad et de la frontière ouzbèke, où près de 7000 personnes avaient été signalées.

"Lorsque nos délégués sont arrivés, des déplacés avaient pu passer la frontière avant qu'elle soit fermée, d'autres étaient retournés à Djalal-Abad, d'autres avaient cherché refuge chez des proches", a indiqué la porte-parole.