Cette décision intervient à la suite des demandes répétées de la communauté internationale pour desserrer le strict blocus imposé par Israël à la bande de Gaza depuis quatre ans après la capture d'un de ses soldats, et renforcé un an plus tard avec la prise de contrôle du territoire par le Hamas en juin 2007.
Suite à l'assaut de la flottille
Ces pressions s'étaient fortement accrues depuis un assaut de la marine israélienne le 31 mai contre une flottille humanitaire internationale qui tentait de "briser" ce blocus. Le raid controversé a coûté la vie à neuf civils turcs et déclenché de nombreuses protestations dans le monde.
Quelque 80% des habitants de la bande de Gaza (1,5 million) dépendent de l'aide internationale. Au terme de deux jours de discussions, le cabinet de sécurité, qui regroupe la moitié du gouvernement de Benjamin Netanyahu, a décidé de "faciliter le système selon lequel les biens à usage civil entrent à Gaza et d'élargir l'accès aux matériaux pour des projets civils qui sont sous supervision internationale", selon le bref communiqué.
Maintien du blocus maritime
En revanche, le gouvernement veut "poursuivre les procédures de sécurité existantes pour prévenir l'entrée d'armes et de matériel de guerre", a souligné le texte. Il ne précise pas quelles mesures immédiates il envisage, renvoyant à de futures réunions "dans les jours qui viennent".
Mais Benjamin Netanyahu a déjà prévenu que le blocus maritime serait maintenu. Le cabinet de sécurité appelle en outre de nouveau la communauté internationale à oeuvrer pour la libération de son soldat Gilad Shalit, capturé par un commando palestinien en juin 2006 et aux mains du Hamas à Gaza.
afp/mej
Une "liste noire" de 120 produits interdits
Selon les médias israéliens, les nouvelles règles une fois que le blocus sera assoupli devraient prévoir l'établissement d'une "liste noire" de quelque 120 produits ou matériaux interdits, susceptibles d'utilisation à des "fins militaires", tandis que le reste serait libre d'entrée à Gaza.
Israël a autorisé mercredi l'entrée de huit camions de couverts et autres ustensiles de cuisine, pour la première fois depuis 2006.
Selon Raëd Fattouh, un responsable des frontières de l'Autorité palestinienne, chassée de Gaza par le Hamas, le nombre de produits autorisés s'élève désormais à 140.
D'après l'organisation israélienne des droits de l'homme Gisha, ce nombre dépassait 4000 avant 2007.