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Chasse à la baleine: échec des négociations

Plusieurs manifestations ont dénoncé les chasseurs de baleine.
Plusieurs manifestations ont dénoncé les chasseurs de baleine.
La tentative de trouver un compromis sur la chasse à la baleine est un échec. Réunie à Agadir, au Maroc, la Commission baleinière internationale a annoncé mercredi que les discussions entre pro et anti-chasse se trouvent dans une impasse.

Après près de trois années de négociations, plusieurs délégations ont annoncé à Agadir que les discussion étaient terminées. Les négociations visaient à à remplacer un moratoire sur la pêche à la baleine par une pêche contrôlée.

Depuis l'ouverture des travaux lundi, les délégations des 74 pays présents (sur 88) avaient mené deux jours de discussions à huis-clos entre groupes régionaux pour tenter de rapprocher les points de vue, mais en vain.

Le projet d'accord soumis par la Commission baleinière à ses adhérents pour les dix prochaines années lui aurait permis d'établir son contrôle sur l'ensemble des chasses, aborigène, commerciale et scientifique, afin d'établir des quotas annuels de baleine dans le respect des recommandations scientifiques pour ménager les stocks.

Fermeté dans les deux camps

Du côté des anti-chasse, les Etats-Unis ont constaté "l'incapacité à dégager un nouveau paradigme" et le Brésil un "manque de maturité politique". Avec le Brésil, la Nouvelle-Zélande a suggéré "une pause, une période de repos et de réflexion pour revenir plus frais l'an prochain".

En face, parmi les chasseurs, le Japon a jugé qu'il n'y avait "aucune perspective d'accord en vue". "Certains membres ne veulent pas de chasse du tout, sauf la chasse aborigène: cette position signifie une impasse" a indiqué en séance la ministre adjointe de l'Agriculture et des pêches, rappelant que son pays avait pourtant avancé un certain nombre de concessions telles que baisse des quotas, monitoring international et participation à des programmes de recherches internationaux.

Le Japon, l'un des trois pays chasseurs (hormis les communautés autochtones du Grand nord et de Sibérie extrême-orientale) avec la Norvège et l'Islande, pratique une chasse "scientifique" controversée en raison de l'absence de résultats probants, mais autorisée par les statuts de la CBI. A eux trois ces pays ont capturé plus de 1500 baleines lors de la saison 2009, dont plus d'un millier par la seule flotte nippone.

agences/boi

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Les experts se mobilisent

Quelque 200 experts, majoritairement scientifiques, ont appelé mardi la Commission baleinière internationale à maintenir le moratoire sur la chasse à la baleine.

Selon eux, l'augmentation constatée de certaines populations ne suffit pas à justifier la reprise de la chasse commerciale.

A 90% biologistes marins anglo-saxons, mais aussi européens, latino-américains ou de l'Océan indien, ils font aussi valoir que les baleines, "à la maturité tardive mais à grande longévité, sont difficiles à observer" et donc à étudier.

"Nous appelons les gouvernements de la Commission à abandonner les expériences qui impliquent la mortalité des baleines et à recentrer leurs efforts sur leur conservation" ainsi que sur des "activités non létales, comme l'observation des baleines".