Dans leur déclaration finale, les dirigeants du G8 (Etats-Unis, Russie, Japon, Canada, France, Italie, Grande-Bretagne et Allemagne) ont aussi réclamé aux forces afghanes des progrès concrets "d'ici cinq ans" pour assumer plus de responsabilités afin d'assurer la sécurité de leur pays.
Et ils ont jugé que le blocus de Gaza n'était "pas viable" et devait "être changé", appelant "toutes les parties à travailler ensemble" pour "assurer l'aide humanitaire et la circulation des biens commerciaux et des personnes". "Nous regrettons profondément les morts violentes" (neuf) subies par la flottille s'affirmant humanitaire le 31 mai au large de Gaza, précise le texte en se félicitant de la création par Israël d'une "commission publique indépendante pour enquêter sur ces événements, avec une participation internationale".
Appel au dialogue
L'Iran est exhortée à un "dialogue transparent" sur son programme nucléaire et au respect de "l'état de droit" et de "la liberté d'expression". Ce pays pratique depuis un an une répression féroce à l'égard des opposants au président Mahmoud Ahmadinejad.
"Notre objectif est de persuader les responsables iraniens de s'engager dans un dialogue transparent sur les activités nucléaires de leur pays et de respecter les obligations internationales de l'Iran", ont souligné les dirigeants du G8. Ils ont appelé "tous les Etats de mettre en oeuvre intégralement" les nouvelles sanctions adoptées début juin par l'ONU contre Téhéran.
Ces sanctions visent notamment des institutions financières et le commerce des armes à destination de l'Iran. "Tout en reconnaissant à l'Iran le droit à un programme nucléaire civil (...) nous sommes vivement préoccupés par l'absence de transparence de l'Iran concernant ses activités nucléaires et par son intention déclarée de poursuivre et de développer l'enrichissement de l'uranium, y compris à près de 20%", ont-ils souligné.
Téhéran, qui dément, est soupçonné de vouloir acquérir l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil.
Pyongyang dans le collimateur
Les dirigeants du G8 ont en outre condamné la Corée du Nord pour le torpillage en mars d'une corvette sud-coréenne, le Cheonan, qui a fait 46 morts.
"Nous condamnons l'attaque qui a entraîné le naufrage du Cheonan" et "exhortons la République populaire démocratique de Corée à s'abstenir de toute attaque ou de toute menace d'hostilité contre la République de Corée". Pyongyang a rejeté toute responsabilité dans la destruction le 26 mars de ce navire.
La Corée du Nord est également dans le collimateur de la communauté internationale en raison de son programme nucléaire militaire. Des soupçons se développent actuellement sur la volonté de ce pays de transmettre une partie de son savoir dans ce domaine à des Etats comme la Birmanie.
agences/ther
Prochain sommet à Nice
Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé que le prochain sommet du G8, aurait lieu au printemps prochain à Nice, dans le sud-est de la France. Après le G8, Barack Obama et ses homologues devaient gagner Toronto pour un sommet du G20, auquel participent plusieurs pays émergents, comme la Chine, le Brésil, l'Inde, l'Afrique du Sud ou l'Indonésie. Cette réunion devait porter principalement sur la reprise économique dans le monde, qualifiée par les membres du G8 de "fragile".
Action contre le terrorisme
Les pays industrialisés du G8 se sont engagés samedi à lutter contre le terrorisme via une "action intégrée et concertée" qui devra bénéficier notamment aux pays ou régions fragiles comme l'Afghanistan, le Pakistan, le Sahel, la Somalie et le Yémen.
ils affirment aussi leur "détermination à coopérer face à des enjeux-clés, y compris la sécurité dans les transports, la sécurité frontalière et l'intégrité de l'identité, la prévention du terrorisme chimique, biologique, nucléaire et radiologique, la lutte contre le financement du terrorisme, la réponse à l'extrémisme violent, à la radicalisation menant à la violence".