Dans la matinée de dimanche, Alex avait balayé la péninsule
mexicaine du Yucatan. Lundi à 03H00 GMT, Alex, dont les vents enregistrés
atteignaient 75 km/h, était en passe d'entrer dans le golfe du Mexique à
environ 100 km à l'ouest-sud-ouest de Campeche, a annoncé le Centre national
des ouragans américain (NHC), situé à Miami (Floride, sud-est des Etats-Unis). "Alex
se renforce et pourrait devenir un ouragan dans les prochaines 48 heures",
a précisé le NHC.
Le Yucatan touché
La tempête, considérablement affaiblie dimanche et
rétrogradée au niveau de dépression tropicale, a balayé dans la matinée la
péninsule mexicaine du Yucatan. De fortes pluies se sont abattues notamment sur
la station balnéaire de Cancun, première destination touristique du pays.
La tempête devrait se diriger vers le nord-ouest et les
Etats mexicains de Tamaulipas et Veracruz, tout en regagnant de la force, et
ainsi s'éloigner encore un peu plus de la marée noire qui touche le golfe du
Mexique plus près des côtes américaines (voir ci-contre).
La saison des ouragans s'étend de début juin à fin novembre
en Atlantique. Les experts prévoient qu'elle sera très active cette année.
afp/cht
Pas une menace pour BP
Alex ne constitue pas pour le moment une menace pour le groupe pétrolier BP, qui lutte toujours dans ce secteur contre la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis, selon le NHC. "Pour l'instant nous n'avons pas d'indication que des vents très forts risquent d'approcher le puits", a indiqué dimanche l'amiral Thad Allen, responsable des opérations de nettoyage.
Il a précisé que les navires qui récupèrent actuellement une partie du pétrole qui s'échappe du puits, avaient besoin d'un délai de cinq jours (soit 120 heures) pour évacuer le site.
Il est toutefois encore trop tôt pour établir si Alex peut constituer à terme une menace pour les sites de production pétrolière et gazière dans le golfe du Mexique, ou si la tempête pourra affecter les opérations de nettoyage en cours.
Mesure lancée par Shell
Au nom du principe de précaution, l'entreprise Shell, également présente dans cette zone riche en hydrocarbures, a décidé d'évacuer près de 300 de ses employés travaillant sur des plates-formes pétrolières ou sur des puits.