BP débourse 4 millions de dollars par heure
La marée noire dans le golfe du Mexique coûte à la compagnie BP 4 millions de dollars par heure pour nettoyer et récupérer le brut qui continue de s'échapper du puits. La part des dédommagements aux victimes est minime, avec 128 millions versés à 41'000 plaignants.
Le coût de la catastrophe ne cesse donc d'enfler. Le groupe a indiqué avoir déjà dépensé 2,65 milliards de dollars (2,1 milliards d'euros).
A vitesse vertigineuse
Ce coût augmente à une vitesse vertigineuse: vendredi, le compteur était à 2,35 milliards de dollars. BP dépense donc désormais quatre millions de dollars par heure.
Les demandes de remboursement se multiplient: BP affirme avoir déjà dédommagé près de 41'000 plaignants, pour un total de 128 millions de dollars. Et l'on voit mal comment ce flux pourrait ralentir tant que le groupe n'aura pas réussi à obturer le puits à l'origine de la catastrophe.
![BP marée noire mexique [KEYSTONE - Dave Martin]](https://img.rts.ch/articles/2010/image/zcdfxv-27944551.image?mw=1280 "BP marée noire mexique [KEYSTONE - Dave Martin]")
BP a par ailleurs dû démentir lundi le départ de son directeur général Tony Hayward annoncé par un haut responsable du Kremlin. Les agences russes Interfax et Ria Novosti avaient annoncé que d'après le vice-Premier ministre Igor Setchine, Tony Hayward -qu'il devait recevoir dans la journée- allait démissionner et présenter son successeur.
Autres compagnies mieux préparées?
Tony Hayward, qui a été sévèrement critiqué aux Etats-Unis pour ses multiples gaffes, a cédé la semaine dernière la gestion de la lutte contre la marée noire à un de ses lieutenants, Bob Dudley, un vétéran du groupe, très expérimenté et 100% américain.
Des élus américains ont par ailleurs demandé dans une lettre adressée aux patrons des géants pétroliers Chevron, ConocoPhillips, ExxonMobil et Shell de prouver qu'ils étaient mieux préparés que BP à affronter une marée noire. Le président Barack Obama a ordonné un moratoire sur les forages en eau profonde, mais la justice a annulé cette décision.
Le vice-président américain Joe Biden était attendu mardi pour visiter le centre de commandement des opérations de nettoyage à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, avant de se rendre en Floride, où les autorités ont été contraintes de fermer certaines plages habituellement très prisées par les touristes en ce début de saison estivale.
afp/cer
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Alex interrompt la récupération du brut
La tempête tropicale Alex, qui devrait se renforcer mardi pour devenir un ouragan, force BP à réduire ses opérations de récupération du pétrole dans le golfe du Mexique.
Alex devrait rester à distance du site de la marée noire, selon le Centre national des ouragans (NHC), qui précise que la tempête devrait devenir un ouragan sous peu. Mais, avec des vents de 110 km/h, elle se fait tout de même sentir dans la zone de la pollution.
Les garde-côtes ont indiqué que des vagues de deux mètres et des vents soufflant à 40 km/h perturbaient la récupération et le brûlage du pétrole flottant en surface. D'ici à mercredi, des vagues de 3,5 mètres de haut sont attendues dans la zone.
Alex va aussi retarder la mise en place d'un troisième navire de récupération du brut. Par mesure de précaution, les compagnies pétrolières Shell et ExxonMobil ont indiqué avoir évacué une partie du personnel de leurs plate-formes.
Si les vents dépassent les 70 km/h dans la zone de la marée noire, les bateaux participant aux opérations de récupération du pétrole devront quitter le site. Dans ce cas, les opérations pourraient être stoppées pendant deux semaines.
Le forage des puits de secours -censés arrêter définitivement l'écoulement de brut- serait ainsi suspendu et leur mise en service repoussée à septembre, alors qu'elle doit se faire en août.
Jusqu'à présent, quatre Etats ont été touchés par la marée noire provoquée par l'explosion le 20 avril de la plateforme pétrolière qu'exploitait BP à 80 km des côtes: Mississippi, Louisiane, Alabama et Floride.