"Les Etats-Unis vont accepter 22 propositions d'aide présentées par 12 pays et organisations internationales", a indiqué mardi soir le département d'Etat dans un communiqué, précisant que des bateaux à grande vitesse permettant de récupérer le pétrole en surface et des barrages flottants anti-incendie (proposés par le Japon) faisaient partie de l'aide proposée.
La tempête Alex avance
Parallèlement, la tempête Alex a continué d'avancer dans le golfe du Mexique, où elle devrait devenir un ouragan dans les prochaines heures, selon le dernier bulletin du Centre national des ouragans (NHC). Elle devrait rester à distance du site de la marée noire, frappant le Mexique et le sud du Texas. Mais, avec des vents de 110 km/h, elle se fait tout de même sentir dans la zone de la pollution.
Les garde-côtes ont indiqué que des vagues de deux mètres et des vents soufflant à 40 kmh perturbaient la récupération et le brûlage du pétrole flottant en surface.
"Les vols pour épandre des dispersants ont toujours lieu, mais le pétrole n'est ni brûlé ni récupéré à la surface", a dit à l'AFP une porte-parole. D'ici mercredi, des vagues de 3,5 mètres de haut sont attendues dans la zone. "Une partie des opérations de récupération du pétrole à la surface de l'eau ne peut se dérouler lorsque la mer est grosse", a expliqué un porte-parole de BP, Robert Wine.
La tempête Alex va aussi retarder la mise en place d'un troisième navire de récupération du brut, le Helix Producer.
Mesures de précaution
Entre 30'000 et 60'000 barils de pétrole s'échappent chaque jour du puits, et le Helix Producer devait faire passer la capacité totale de récupération entre 40'000 et 50'000 barils par jour d'ici début juillet, contre 25'000 jusqu'à présent avec deux autres bâtiments.
Par mesure de précaution, les compagnies pétrolières Shell et Exxon Mobil ont indiqué avoir évacué une partie du personnel de leurs plate-formes.
Si les vents dépassent les 70 km/h dans la zone de la marée noire, les bateaux participant aux opérations de récupération du pétrole devront quitter le site, a averti l'amiral Thad Allen, responsable des opérations de nettoyage. Dans ce cas, les opérations pourraient être stoppées pendant deux semaines. Le forage des puits de secours -censés arrêter définitivement l'écoulement de brut- serait ainsi suspendu et leur mise en service repoussée à septembre, alors qu'elle doit se faire en août.
L'amiral Allen a par ailleurs souligné que "toute tempête risque de pousser le pétrole plus loin dans les marais". Jusqu'à présent quatre Etats ont été touchés par la marée noire provoquée par l'explosion le 20 avril de la plate-forme pétrolière qu'exploitait BP à 80 km des côtes: Mississippi, Louisiane, Alabama et Floride.
Visite de Joe Biden
Le vice-président Joe Biden a visité mardi le centre de commandement des opérations de nettoyage à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, avant de se rendre en Floride où les autorités ont été contraintes de fermer certaines plages habituellement très prisées par les touristes en ce début de saison estivale.
Le gouverneur de Louisiane, Bobby Jindal, a critiqué lundi la lenteur des opérations de nettoyage indiquant que de nouvelles plaques de pétrole avaient souillé les côtes de l'Etat dimanche.
"Nous ne voyons aucun bateau en mer en train d'essayer de récupérer ce pétrole. Nous devons avoir un plus grand sens de l'urgence", a-t-il indiqué dans un communiqué.
agences / nn