Dans la capitale britannique, l'événement célébrait le 40e
anniversaire du Gay Liberation Front, le groupe de pression qui a organisé la
première Gay Pride. La ministre britannique de l'Egalité, Lynne Featherstone, était
présente. Cette semaine, elle avait indiqué que le gouvernement réfléchissait à
permettre aux couples de même sexe d'inclure un élément religieux dans les
cérémonies civiles d'union.
La parade a traversé les rues de Londres au rythme
de la musique techno et par un temps doux, et une fête a été organisée dans le
quartier de Soho, centre de la communauté gay londonienne. Un million de
personnes ont participé à l'événement, selon des estimations.
A Vienne, les
organisateurs de la
Regenbogen Parade -"parade arc-en-ciel", l'appellation
locale de la Gay Pride-
ont annoncé avoir rassemblé 100'000 personnes pour la 15e édition du défilé. La
marche autrichienne avait pour thème la famille, les homosexuels autrichiens
revendiquant les mêmes droits dans ce domaine que les couples de sexe opposé.
Sur
des chars ou à pied, parfois vêtus -ou dévêtus- de manière excentrique, les
participants ont fait le tour du centre-ville sous un soleil de plomb, avant de
se rassembler en fin d'après-midi sur la Schwarzenbergplatz
pour assister à un discours, suivi d'un concert.
"Pas une maladie"
En Espagne, où les homosexuels
peuvent se marier mais aussi adopter des enfants depuis juillet 2005, des
dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Madrid pour une Gay
Pride placée sous le signe de l'égalité pour les transsexuels. "Nous ne
pouvons pas tolérer qu'au XXIe siècle, les personnes transgenres soient
toujours considérées comme souffrant d'une maladie", a déclaré la ministre
espagnole de l'Egalité, Bibiana Aido. La ministre était à la tête d'une parade
d'une trentaine de chars, largement sponsorisés par des clubs gays et des
entreprises, mais aussi des organisations touristiques et des syndicats.
Une Gay Pride d'ampleur plus réduite a eu lieu à Rome,
où plusieurs milliers de personnes ont défilé sous le soleil puis quelques
gouttes de pluie, escortant quatre chars qui diffusaient de la musique derrière
une banderole proclamant: "Chaque baiser (est) une révolution". Des
pancartes s'en prenaient au pape Benoît XVI ou au Vatican, comme "Fermez
le Vatican, Guantanamo mental", tandis que d'autres affirmaient "Ni
Etat, ni Dieu sur mon corps".
"Ce qui nous manque en Italie, c'est la
possibilité de vivre avec naturel et tranquillité notre affectivité", à
déclaré à la presse le président d'Arcigay Rome, Fabrizio Marrazzo, rappelant
qu'"à Rome, plusieurs personnes ont été agressées parce qu'elles s'embrassaient
en public".
afp/cab