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Des ministres de l'Union européenne invités à Gaza

Chef d'un parti ultra-nationaliste, Avigdor Liebermann est plutôt connu pour son intransigeance sur la question palestinienne.
Avigdor Liebermann a invité une délégation européenne à Gaza.
Une délégation de ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne a accepté une invitation d'Israël à se rendre dans la bande de Gaza, y voyant une "occasion importante" d'observer la mise en oeuvre des mesures annoncées par Israël. Dans le même temps, Benjamin Netanyahu est arrivé à Washington pour rencontrer Barack Obama.

Dans une lettre commune, les ministres des Affaires étrangères italien, britannique, français, espagnol et allemand remercient leur homologue israélien, Avigdor Lieberman, pour l'invitation à se rendre à Gaza qu'il leur a adressée.

Israël a la plupart du temps refusé de laisser passer des diplomates étrangers par ses postes de contrôle aux entrées de Gaza depuis le renforcement de son blocus sur l'enclave palestinienne, consécutif à sa prise de contrôle par les islamistes du Hamas à la mi-2007.

"Signe notable et encourageant"

"Dans la réponse écrite conjointe, nous avons dit que nous acceptions avec joie l'invitation et espérions que les mesures annoncées par le gouvernement israélien concernant Gaza seraient mises en oeuvre prochainement", a déclaré le ministère allemand des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les mesures qui ont déjà été prises sont un "signe notable et encourageant, en ce qui concerne la politique israélienne appliquée à Gaza", lit-on par ailleurs dans ce communiqué européen.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, confronté à des pressions internationales de plus en plus fortes, a annoncé en juin qu'Israël allait assouplir son blocus de Gaza, à la suite du raid contre une flottille humanitaire pour Gaza qui a fait 9 morts parmi les passagers d'un ferry turc le 31 mai.

Manifestation du côté israélien

Par ailleurs, des milliers d'Israéliens et des dizaines de Palestiniens ont tenu lundi des rassemblements distincts de part et d'autre de la frontière séparant Israël de la bande de Gaza afin de réclamer un échange de prisonniers.

Côté israélien, les parents du soldat franco-israélien Gilad Shalit, détenu depuis quatre ans dans la bande de Gaza, étaient accompagnés par des milliers de personnes réclamant sa libération en échange de centaines de Palestiniens détenus en Israël.

Gilad Shalit, aujourd'hui âgé de 23 ans, a été enlevé en juin 2006 par des activistes de la bande de Gaza qui avaient pénétré dans le sud d'Israël en creusant un tunnel. Israël et le Hamas n'ont jamais pu se mettre d'accord sur les modalités de l'échange d'un millier de prisonniers palestiniens, sur les 7000 détenus en Israël, contre Shalit.

Des milliers de personnes entourant les parents de Shalit ont écouté un concert de l'Orchestre philharmonique d'Israël dans un parc situé à quelques kilomètres de l'endroit où le jeune militaire a été enlevé. A la fin, des ballons jaunes ont été lâchés dans le ciel.

Et rassemblement palestiniens

De l'autre côté de la frontière, non loin du point de passage d'Erez, des dizaines de Palestiniens brandissaient des banderoles disant: "De part et d'autre nous avons le même objectif, et maintenant vous avez l'occasion de faire libérer votre fils ainsi que nos fils et filles". D'autres portaient une banderole affirmant aux parents de Shalit que le principal responsable du sort de leur fils est le gouvernement israélien.

Les parents de Shalit ont entamé le 27 juin une marche de 12 jours qui doit les conduire de leur domicile, dans le nord d'Israël, à la résidence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à Jérusalem. A chaque étape, ils sont accompagnés de milliers de sympathisants.

Netanyahu a déclaré la semaine dernière qu'il était prêt à relâcher un millier de prisonniers palestiniens en échange de Shalit, mais qu'il ne pouvait accepter de libérer des "terroristes de premier plan" et que beaucoup devraient être envoyés en exil.

agences/boi

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Benjamin Netanyahu à Washington

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu arrive mardi à Washington pour une rencontre à la Maison Blanche avec Barack Obama.

Ce rendez-vous doit être l'occasion d'une détente entre les deux dirigeants après le coup de froid qui a marqué leur précédent sommet en mars. Le dirigeant israélien avait reçu un accueil glacial après l'annonce de la construction de 1600 logements à Jérusalem-Est.

Les Etats-Unis et Israël sont liés par un étroit accord de coopération stratégique. Mais la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-est a porté ombrage aux relations privilégiées entre les deux alliés.

Les discussions de Netanyahu et Obama doivent notamment porter sur l'évolution des négociations indirectes israélo-palestiniennes et l'échéance, le 26 septembre, du gel provisoire et partiel de la construction dans les colonies juives.

Le dossier du nucléaire iranien figure aussi au programme de la visite ainsi que la levée partielle du blocus israélien de la bande de Gaza.

Une ministre pour reprendre la construction en Cisjordanie

La ministre de la Culture et des Sports Limor Livnat a jugé mardi que la construction doit reprendre dans les colonies juives en Cisjordanie occupée à l'issue du moratoire qui expire à l'automne.

"Il n'y a pas le moindre doute: la construction reprendra en Judée-Samarie (Cisjordanie) immédiatement après l'échéance prévue du gel" le 26 septembre, a-t-elle précisé à la radio israélienne.

"Le gouvernement a ordonné un gel temporaire, et cette décision est intangible. Il n'est pas question pour Israël d'essayer, au prix de concessions, de convaincre les Palestiniens d'engager des négociations de paix directes", a-t-elle conclu.