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Cuba : libération annoncée de 52 détenus politiques

Cuba Castro Moratinos
Moratinos a rencontré Raul Castro lors de sa visite à Cuba.
La libération annoncée de 52 prisonniers politiques cubains ouvre une «nouvelle étape» en vue de régler «définitivement» la question des détenus politique à Cuba. C'est ce  qu'a estimé mercredi le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos en visite à La Havane.

«Nous ressentons une énorme satisfaction. Il s'ouvre une nouvelle  étape à Cuba avec le désir de régler définitivement la question des  prisonniers», a déclaré le ministre.

Sans précédent depuis 1998

L'Archevêché de La Havane a annoncé mercredi la libération de 52  opposants condamnés en mars 2003 à des peines allant jusqu'à 28 ans  de prison, dont 5 dans les «prochaines heures» et qui iront en Espagne. Les autres doivent être libérés sur une période de trois ou quatre mois, selon l'Eglise.

Ces remises en liberté, réclamées de longue date par les Etats-Unis et l'Union européenne, seraient sans précédent depuis 1998. Cent un prisonniers politiques avaient alors été libérés parmi les 300 bénéficiaires d'une grâce accordée à l'occasion de la visite du pape Jean Paul II.

Les mouvements de défense des droits de l'homme ont fait savoir cette semaine que Cuba comptait 167 détenus politiques, dont dix ont été remis en liberté conditionnelle.

Le président Raul Castro a entamé des discussions à leur sujet avec le cardinal Jaime Ortega, primat de l'église cubaine qui joue un rôle de plus en plus important dans les affaires nationales.

Rencontre Moratinos-Castro

Miguel Angel Moratinos, chef de la diplomatie espagnole, a par ailleurs été reçu mardi à La Havane, où il a apporté son soutien aux efforts du clergé catholique.

Dans son communiqué, l'Eglise cubaine indique que Mgr Ortega a été informé des prochaines libérations mercredi lors d'entretiens avec Raul Castro et le ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez. Miguel Angel Moratinos était également présent.

Les autorités cubaines sont soumises à une intense pression internationale depuis la mort, le 23 février, d'Orlando Zapata Tamayo au terme d'une grève de la faim entamée au nom des prisonniers politiques.

Guillermo Farinas, autre dissident, a cessé de s'alimenter il y a 134 jours pour demander la libération de 25 détenus souffrants.

agences/nn 

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