Liesse espagnole, de Madrid à Lausanne
Une fièvre espagnole s'est emparée de la Suisse romande dimanche soir après la victoire de la Roja face aux Pays-Bas. Les klaxons ont retenti toute la nuit. En Espagne, la liesse était générale et n'a pas cessé avant l'aube. Les Madrilènes préparent un triomphe pour les héros de Johannesburg, attendus lundi après-midi dans la capitale.
Sur la Place de la Navigation à Ouchy, à la patinoire d'Yverdon ou aux Vernets à Genève, des milliers de supporters ont fêté la victoire des Espagnols. Point de ralliement de la communauté espagnole à Lausanne, le restaurant Olé! était bondé, raconte "24heures".
La police ne relève aucun incident particulier. "L'ambiance était festive. Nous n'avons pas rencontré de problème", indique le porte-parole de la police cantonale genevoise Patrick Puhl. Après le sifflet final, quelque 1500 supporters se sont réunis à la Place Neuve à Genève. Sur la fan zone des Vernets, plus de 20'000 personnes ont suivi le match. "Nous étions présents, remarque Patrick Puhl, mais nous n'avons pas eu à intervenir".
La fiesta du siècle à Madrid
Dans un indescriptible concert de klaxons et de cornes de brume, des dizaines de milliers de jeunes presque tous vêtus du maillot rouge de la "seleccion", ont chanté et dansé dans le centre de Madrid jusque tard dans la nuit, en agitant des drapeaux espagnols sang et or.
Par une chaleur torride, les bars vendaient des milliers de gobelets en plastique d'un litre remplis de bière et de "tinto de verano", un mélange de vin rouge et de limonade. La Croix rouge avaient porté assistance à quelques dizaines de personnes pour des malaises en début de soirée.
Les Madrilènes préparaient un triomphe mémorable pour les héros de Johannesburg, attendus lundi en début d'après-midi dans la capitale. La bande d'Iniesta doit défiler à bord d'un bus décapotable après avoir été félicitée de vive voix à 17H00 par le roi Juan Carlos, puis par le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero.
"Je suis heureux et ému (...) J'ai souffert comme rarement. Mais Iniesta a été spectaculaire", a déclaré Zapatero sur la radio Cadena Ser, félicitant en direct le père du joueur. "Tant de générations, depuis que je suis tout petit ont espéré gagner un Mondial. Et enfin, enfin, c'est arrivé", a ajouté Zapatero.
Alors que l'Espagne se débat dans une crise économique majeure marquée par un chômage galopant, il s'est dit convaincu que cette victoire "va nous donner de l'estime de soi, de la confiance" et que le pays va "se lever avec force".
afp/ant
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