Selon ce sondage pour nouvelobs.com, 57% des sondés ne font pas confiance au ministre du Travail, dont 34% "pas du tout", et 28% lui font confiance, dont 7% "tout à fait".
Face aux soupçons pesant sur l'ancien ministre du Budget, 28% des Français souhaitent que Nicolas Sarkozy ne réagisse pas, 26% qu'il remanie en profondeur le gouvernement, 19% qu'il demande à Eric Woerth de démissionner de son ministère et 10% qu'il lui demande de quitter le poste de trésorier de l'UMP.
75% des sympathisants de gauche ne font pas confiance à Eric Woerth et 37% des sympathisants de droite. Parmi les sympathisants UMP (parti présidentiel), 61% lui font confiance et 30% ne lui font pas confiance.
Un rapport qui tombe à pic
Les sympathisants de la gauche souhaitent à 32% un remaniement en profondeur du gouvernement et à 30% la démission du ministre du Travail. Les sympathisants de la droite souhaitent à 20% un remaniement profond, à 12% qu'Eric Woerth ne soit plus trésorier de l'UMP, à 8% qu'il quitte le ministère du Travail, et à 46% que le chef de l'Etat ne change rien.
Eric Woerth s'est dit soulagé lundi par le rapport de l'Inspection générale des finances qui conclut qu'il n'est pas intervenu dans le dossier fiscal de Liliane Bettencourt, mais ce rapport est critiqué par l'opposition.
Le sondage a été réalisé les 9 et 10 juillet auprès d'un échantillon de 1013 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Eric Woerth est critiqué pour des "conflit d'intérêts", car non seulement il était trésorier du parti présidentiel l'UMP à cette époque mais son épouse Florence gérait une partie de la fortune de l'héritière des cosmétiques L'Oréal.
ats/reuters/ant
Sarkozy sur France 2 pour calmer le jeu
Nicolas Sarkozy tentera ce lundi soir de convaincre les Français que l'affaire Bettencourt-Woerth est désormais close en évoquant surtout la poursuite des réformes, dont celle, cruciale, des retraites.
Le président français s'exprimera lors d'une émission spéciale d'une heure sur France 2 à l'issue d'une semaine folle qui a vu révélations et démentis partiels se succéder sur les soupçons de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007 par Liliane Bettencourt, l'héritière de L'Oréal.