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La fuite de pétrole en passe d'être vaincue

Marée noire Mexique BP
Les tests se poursuivent à 4 kilomètres de profondeur.
Alors que la fuite de pétrole dans le golfe du Mexique est stoppée depuis près de 48 heures, BP a annoncé samedi soir qu'il allait prolonger la période de tests. Aucune nouvelle fuite n'a été détectée, mais les Américains attendent nerveusement de connaître le verdict final.

BP avait initialement prévu de mener des tests pendant 48 heures après avoir réussi à stopper la fuite en fermant les valves d'un entonnoir posé sur le puits. La fuite a été stoppée jeudi soir et la phase de tests devait donc s'arrêter samedi à la même heure.

L'entonnoir résiste bien

Samedi matin, le vice-président de BP Kent Wells n'avait pas exclu que ce test crucial pour la suite des opérations se poursuive au-delà des 48 heures initialement prévues. "Nous continuons par phases de six heures à chaque fois. S'il y a un changement dans notre façon de faire, nous l'annoncerons", a déclaré samedi après-midi Mark Salt, un porte-parole de BP, à la fin de cette période de 48 heures.

Le puits, à l'origine de la marée noire dans le golfe du Mexique, résiste bien à la fermeture des valves ayant stoppé l'écoulement de brut, a de plus indiqué Kent Wells.

"Il n'y a aucun indice" que le puits qui s'enfonce 4 km sous la mer, "ne résiste pas", a-t-il affirmé. Il a souligné que la formidable pression qui s'exerce à l'intérieur du puits depuis qu'il a été totalement fermé jeudi soir pour la première fois depuis le début de la marée noire en avril, avait continué à augmenter, ce qui était un "bon signe" laissant penser que le pétrole ne s'échappe pas.

Entre joie et peur

Les données recueillies se trouvent "tout à fait" dans la fourchette prédite par les ingénieurs, a-t-il ajouté. Kent Wells a toutefois souligné que les tests n'étaient pas terminés et qu'il fallait encore attendre avant de tirer une conclusion définitive. Il a d'ailleurs évoqué la possibilité que le puits soit réouvert pour une courte période afin de faire baisser le niveau de la pression à l'intérieur.

La possibilité que, emprisonné dans le puits bouché par un gigantesque entonnoir, le pétrole comprimé ne finisse par créer des brèches et par se répandre à nouveau dans l'océan constitue en effet la principale inquiétude des autorités et des ingénieurs de BP.

Dans la région, les habitants oscillent entre des éclats de joie et la peur que la fuite reparte de plus belle.

"Le nouvel entonnoir est une bonne nouvelle", avait déclaré vendredi le président Obama depuis la Maison Blanche. Le président américain avait immédiatement souligné qu'il ne fallait pas crier victoire trop vite. "Il est important que nous gardions la tête froide", avait-il dit. Barack Obama avait aussi rappelé vendredi que la seule solution à même de régler le problème "une bonne fois pour toutes" sera la mise en oeuvre en août de puits de dérivation.

agences/cer

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