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Marée noire: BP annonce une nouvelle opération

Plutôt que d'être transformé, le brut de "Deepwater Horizon" pollue les eaux du Golfe du Mexique. Catastrophe marée noire BP
Plus de 250 millions de litres de brut flottent encore à la surface du golfe.
Tandis que BP étudiait mardi la mise en oeuvre d'une nouvelle solution pour boucher définitivement le puits responsable de la marée noire, la quantité de pétrole encore présente à la surface du golfe du Mexique était estimée à plus de 250 millions de litres, soit un tiers du brut qui s'est échappé du puits.

Baptisée "Static kill", l'opération que le groupe pétrolier voudrait lancer ressemble fort à celle tentée, sans succès, fin mai. Concrètement, elle consiste à injecter une solution faite d'eau et de matières solides à basse pression dans un conduit passant par la valve anti-explosion du puits, puis de le sceller avec du ciment.

BP estime que ses chances de réussite sont cette fois plus élevées que lors de l'essai précédent, car le pétrole a cessé de s'écouler. La solution injectée n'aura pas à lutter contre la pression exercée par un mélange de brut et de gaz.

Entonnoir toujours en place

Une décision sur le lancement de l'opération pourrait être prise d'ici le milieu de la semaine, a indiqué BP. Ce serait bien avant que le premier puits de dérivation - censé arrêter totalement la fuite de pétrole - soit achevé, à la fin du mois.

La manoeuvre est possible grâce à la pose d'un entonnoir sur le puits la semaine dernière, qui empêche depuis jeudi le pétrole de se répandre dans le golfe du Mexique. L'administration américaine a prolongé jusqu'à mardi une phase de test de cet entonnoir visant à repérer l'éventuelle présence de fuites qui compromettraient la sécurité du dispositif.

Au moins 17'000 emplois menacés

Dans une étude reçue mardi, l'agence de notation Moody's estime que la marée noire engendrera au moins 1,2 milliard de dollars de perte d'activité et la disparition de 17'000 emplois dans la région du golfe du Mexique d'ici la fin de l'année.

Le scénario le plus pessimiste avance même une perte de 100'000 emplois.

Enfin, selon les gardes-côtes américains, un petit tiers du pétrole écoulé depuis l'accident flotte toujours dans le golfe du Mexique, soit 254 millions de litres, l'équivalent de 1,6 millions de barils.

afp/sbo

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1,6 mio de barils encore sur l'eau

Environ 254 millions de litres de pétrole flottent encore dans le golfe du Mexique, a annoncé mardi le gouverneur de Louisiane Bobby Jindal. C'est l'équivalent de 1,6 million de barils, soit un peu moins du tiers de ce qui s'est écoulé du puits endommagé depuis le 20 avril.

Selon les gardes-côtes, 5,4 millions de barils (860 millions de litres) se sont échappés du puits, que la compagnie britannique BP est parvenue à obstruer jeudi. Un peu plus de deux millions et demi de barils se sont évaporés, 823'000 ont été pompés, 262'000 brûlés et 100'000 épongés, a précisé le gouverneur.

"Nous avons encore des millions de litres de pétrole dans le Golfe (...) Ils continuent à se diriger vers nos côtes", a-t-il déploré. Le gouverneur a précisé que 475 kilomètres m de littoral avaient été souillés en Louisiane.

Rumeur de démission

Le directeur général de BP, Tony Hayward, très critiqué pour sa gestion de la marée noire aux Etats-Unis, va annoncer sa démission dans les dix prochaines semaines, pour aider le groupe à repartir du bon pied, a affirmé mercredi le Times.

Selon le quotidien londonien, qui dit s'appuyer sur des sources proches du groupe britannique, Tony Hayward, âgé de 53 ans, devrait quitter le groupe avant le 1er octobre, à condition que le puits à l'origine de la marée noire soit définitivement bouché.

Interrogée par l'AFP, une porte-parole de BP a assuré que Tony Hayward "reste à son poste et a le soutien de la direction et du conseil d'administration".