L'alarme était dotée de lumières et de sonneries visant à avertir d'un feu ou d'un niveau anormal de gaz toxiques ou explosifs, a expliqué Mike Williams, le chef des techniciens électroniques sur la plate-forme, lors d'une audition devant les autorités américaines visant à déterminer les causes de l'explosion.
Alarme pas programmée
Cet employé, qui a survécu à l'explosion de la plate-forme le 20 avril (bilan de 11 morts), a assuré que les capteurs fonctionnaient, mais n'étaient pas programmés pour déclencher une alarme en cas d'urgence.
"Désactivé signifie que le capteur est actif et fonctionne (...), qu'il va transmettre les informations à un ordinateur, mais que cet ordinateur ne va pas déclencher d'alarme", a-t-il précisé. Des responsables de la plate-forme exploitée par le groupe britannique BP avaient demandé à ce que l'alarme soit désactivée car "ils ne voulaient pas que les gens soient réveillés à 3 heures du matin à cause de fausses alertes", a affirmé Mike Williams.
Transocean conteste le témoignage
Il a lui-même remarqué il y a un an que les alarmes ne fonctionnaient pas. Le propriétaire de la plate-forme, Transocean, a contesté le témoignage de Mike Williams, soulignant que la configuration de l'alarme était "intentionnelle" et conforme aux pratiques maritimes. "Ce n'était pas un oubli concernant la sécurité ou une question de confort", indique le groupe dans un communiqué.
"Deepwater Horizon disposait de centaines d'alarmes individuelles détectant des incendies ou des gaz, toutes étaient testées, en bonne condition, non court-circuitées et contrôlées depuis le pont", ajoute Transocean. Une telle organisation empêchait l'alarme générale de se mettre en route en cas de problèmes mineurs. "De fausses alarmes à répétition augmentent les risques et diminuent la sécurité de la plate-forme", estime la compagnie.
afp/mej