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La démission du directeur de BP serait imminente

Le Britannique Tony Hayward serait remplacé par l'Américain Robert Dudley, selon le Times. [Haraz N. Ghanbari/Keystone]
Le Britannique Tony Hayward serait remplacé par l'Américain Robert Dudley, selon la BBC. - [Haraz N. Ghanbari/Keystone]
La plate-forme de forage qui travaille sur un puits de secours censé permettre de stopper définitivement la fuite de brut dans le golfe du Mexique a pu retourner samedi sur la zone après avoir été évacuée en raison de la tempête Bonnie. Dimanche, des médias britanniques affirment que la démission du directeur de BP est imminente.

Le directeur général du géant pétrolier britannique BP, Tony Hayward, va quitter ses fonctions dans les 24 ou 48 heures, ont indiqué dimanche plusieurs journaux britanniques ainsi que la BBC. Tony Hayward est vertement critiqué aux Etats-Unis pour sa gestion de la marée noire dans le golfe du Mexique.

Dans les 24 heures

Selon la BBC, le responsable devrait annoncer son départ dans les 24 heures qui viennent. "Tony Hayward négocie les conditions de son départ", affirme la chaîne de télévision, qui cite une source au sein de BP. Le groupe a refusé de "commenter des spéculations", avant d'ajouter: "Tony Hayward est notre directeur général. Il a le soutien total du conseil d'administration et de la direction".

Le "Sunday Times" ajoute que Tony Hayward est résolu à démissionner avant l'annonce, mardi, des résultats semestriels du groupe. Son rival le "Sunday Telegraph" précise quant à lui que le conseil d'administration de BP, qui se réunira lundi, examinera la possibilité de réduire la prime de départ de Tony Hayward, afin d'éviter toute controverse politique.

Très largement critiqué

Tony Hayward, 52 ans, a été étrillé aux Etats-Unis pour sa gestion de la crise. Le président de BP, Carl-Henric Svanberg, en est arrivé à la conclusion que seul son départ pourrait permettre au groupe de tenter de tirer un trait sur la catastrophe écologique, selon la BBC.

Le directeur général, qui travaille pour le groupe depuis 28 ans, a droit à un an de salaire, soit plus d'un million de livres (1,2 million d'euros), auquel s'ajoute une prime annuelle de plus de deux millions de livres ainsi qu'une retraite de près de 600’000 livres par an.

Selon la BBC, il devrait être remplacé par l'Américain Robert ("Bob") Dudley, qui avait déjà pris en juin la direction effective des opérations du groupe pétrolier contre la marée noire dans le golfe du Mexique, que pilotait jusque-là Tony Hayward.

agences/mej

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L'opération de colmatage reportée

Une opération cruciale du groupe BP visant à condamner le puits de pétrole à l'origine de la marée noire dans le golfe du Mexique a été reportée à début août, a annoncé dimanche un haut responsable américain. Elle devait commencer la semaine prochaine.

"La semaine prochaine sera consacrée à des préparatifs, pour s'assurer que tout est en place (...) puis nous essayerons ensuite de (lancer l'opération) la semaine du 1er août", a dit l'amiral Thad Allen, qui supervise la lutte contre la marée noire pour le compte de l'administration américaine.

Cette manoeuvre, sur laquelle planchent depuis plusieurs jours les ingénieurs du groupe britannique, consisterait à injecter un mélange d'eau et de matières solides par la tête du puits avant de le sceller avec du ciment.

Baptisée "Static kill", l'opération que BP pourrait lancer ressemble fort à celle tentée, sans succès, fin mai. L'amiral Allen, qui avait indiqué samedi qu'elle pourrait commencer dans "trois à cinq jours", a lui expliqué dimanche que le report n'était pas dû à un quelconque incident majeur mais à un réajustement du calendrier fourni par BP.

L'opération "Static kill" sera suivie d'une autre procédure, "Bottom kill", impliquant deux puits de dérivation forés par BP, a ajouté l'amiral Allen. L'objectif est de mettre fin à la marée noire qui souille depuis trois mois les eaux et les côtes du golfe du Mexique.