Le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a annoncé à la presse que Téhéran allait transmettre lundi à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ses réponses aux questions soulevées par le groupe de Vienne (Etats-Unis, Russie, France) concernant sa proposition d'échange d'uranium.
"Demain, cette (...) lettre va être transmise à l'AIEA à Vienne et nous pourrons alors commencer immédiatement les négociations sur les détails de l'échange de combustible", a-t-il déclaré. "Toutes les modalités de l'échange seront déterminées à travers les discussions et pourparlers à Vienne", a poursuivi Manouchehr Mottaki.
Convaincre les grandes puissances
L'Iran, la Turquie et le Brésil ont signé le 17 mai une déclaration proposant aux grandes puissances que l'Iran échange en territoire turc 1’200 kg de son uranium faiblement enrichi (3,5%) contre 120 kg de combustible enrichi à 20%.
Cette initiative a été ignorée par les grandes puissances, qui ont soutenu le vote par le Conseil de sécurité de l'ONU, le 9 juin, d'une quatrième série de sanctions contre l'Iran pour son refus de suspendre ses activités nucléaires sensibles. Le groupe de Vienne a répondu à la proposition iranienne en réclamant des éclaircissements sur plusieurs points.
Médiation turque et brésilienne?
Manouchehr Mottaki, qui s'exprimait à Istanbul après un déjeuner de travail avec ses homologues turc Ahmet Davutoglu et brésilien Celso Amorim, a suggéré que la Turquie et le Brésil pourraient participer aux discussions de Vienne.
"Les pourparlers du groupe de Vienne avec l'Iran, en présence de la Turquie et du Brésil ou non, (...) pourront débuter immédiatement après une annonce par l'autre partie" de sa disposition à négocier, a-t-il déclaré.
Plus tôt dans la journée, Ahmet Davutoglu avait fait savoir que la Turquie et le Brésil seraient prêts à participer aux discussions, s'ils y étaient invités par toutes les parties concernées.
afp/os