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Greenpeace va évaluer les dégâts de la marée noire

Greenpeace avait déjà montré son indignation en déroulant une pancarte au siège de BP à Vienne en juillet dernier.
Greenpeace avait déjà montré son indignation en déroulant une pancarte au siège de BP à Vienne en juillet dernier.
Greenpeace va étudier de très près l'impact de la marée noire sur l'écosystème du golfe du Mexique. Un bateau de l'organisation va quitter jeudi la Floride pour trois mois d'analyses. Selon elle, tant BP que le gouvernement américain ont masqué la véritable étendue du désastre.

Greenpeace va envoyer en mer des enquêteurs indépendants pour analyser le véritable impact de la marée noire dans le golfe du Mexique. Le bateau partira du port de Saint Petersburg, en Floride, et il sillonnera le sud de la péninsule avant de se rendre sur le site où la plateforme Deepwater Horizon exploitée par le groupe BP a sombré le 22 avril, provoquant la pollution.

"Depuis le tout début, la véritable étendue du désastre lié à la marée noire du golfe a été masquée par BP et même notre gouvernement", a dit John Hocevar, responsable des Océans chez Greenpeace USA en annonçant cette expédition.

Insidieux dispersants chimiques

"La plus grande pollution en mer de l'histoire et le recours sans précédent aux dispersants chimiques auront un impact sur la vie marine du golfe pendant des années, et des études indépendants sont cruciales pour garantir que les responsables de BP ne peuvent dissimuler ce qu'ils ont fait ou fuir leurs responsabilités", a-t-il ajouté.

L'expédition de Greenpeace vise à analyser l'ensemble de l'écosystème marin de la région, du plancton en surface aux eaux profondes en passant par les coraux, a indiqué l'organisation, qui compte sur la participation de scientifiques rattachés à des universités spécialisées dans les études océanographiques.

Le forage toujours à l'arrêt

Sur le front de la marée noire, le forage des puits de secours qui doivent mettre un point final à la fuite est toujours à l'arrêt. Il a été stoppé mardi pour deux ou  trois jours en raison de l'approche d'une tempête.

Le géant britannique BP, qui exploitait la plateforme dont le naufrage est à l'origine de la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis, avait annoncé jeudi dernier avoir terminé la cimentation du puits. Mais pour clore le chapitre technique de la catastrophe, le groupe pétrolier doit encore mener l'opération "bottom kill". Celle-ci consiste à forer deux puits de dérivation qui permettront de vérifier la réussite de la cimentation, voire de cimenter le puits par en-dessous pour le condamner de manière définitive.

agences/boi

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4,9 millions de barils en mer

Depuis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon, le 22 avril, jusqu'à l'arrêt de la fuite à la mi-juillet, quelque 4,9 millions de barils de pétrole, soit 780 millions de litres, se sont échappés du puits.

Seulement 800'000 barils (127 millions de litres) ont été récupérés, selon les derniers chiffres du gouvernement américain.

De plus, environ trois quarts du brut qui s'est déversé dans le golfe du Mexique ont déjà été éliminés, selon un rapport gouvernemental américain rendu public la semaine dernière.