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Otages espagnols libérés au Mali

Les otages espagnols avaient été enlevés en novembre dernier dans le désert malien.
Les otages espagnols avaient été enlevés en novembre dernier dans le désert malien.
Les deux humanitaires espagnols qui étaient otages d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) au Mali ont été libérés, a annoncé officiellement lundi le gouvernement espagnol, confirmant des informations des médias espagnols.

Francesc Osan, directeur de l'ONG catalane Accio Solidaria, pour laquelle les deux Espagnols travaillaient au moment de leur enlèvement en novembre en Mauritanie, a indiqué lors d'une conférence de presse que les deux ex-otages étaient maintenant dans une "zone sûre" et qu'ils devraient arriver par avion à Barcelone (nord-est) "cette nuit".

Depuis plusieurs heures les médias espagnols affirmaient que les deux coopérants espagnols avaient été relâchés par Aqmi et étaient en route lundi matin vers la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Mais le gouvernement refusait de confirmer officiellement jusqu'à présent cette libération, soulignant qu'il fallait faire preuve de "prudence et de responsabilité" dans cette affaire.

Extradition

La libération de ces deux travailleurs humanitaires catalans, Roque Pascual et Albert Vilalta, intervient quelques jours après l'extradition par Nouakchott vers le Mali du Mauritanien Omar Sid'Ahmed Ould Hamma, dit "Omar le Sahraoui", condamné pour avoir enlevé les humanitaires espagnols en Mauritanie. La presse espagnole estimait lundi que cette libération était liée à l'extradition de "Omar le Sahraoui".

Une autre otage espagnole enlevée en même temps que Roque Pascual et Albert Vilalta, Alicia Gamez, en novembre 2009 en Mauritanie, avait été libérée en mars dernier. Aqmi avait revendiqué le 25 juillet l'assassinat d'un otage français, Michel Germaneau, 78 ans, après l'échec d'un raid militaire franco-mauritanien au Mali pour tenter de le retrouver et au cours duquel sept djihadistes avaient été tués.

Cette attaque avait provoqué l'inquiétude de Madrid, préoccupé par le sort des otages espagnols aux mains d'un groupe d'Aqmi dirigé par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar. L'ONG Accio Solidaria avait toutefois indiqué le 16 août que leurs familles avaient reçu des "preuves de vie", qu'ils se portaient bien et que les négociations se poursuivaient pour leur libération.

afp/ps

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