"J'ai vécu un enfer", a déclaré Elin Nordegren, l'ancienne Mme Woods, tout juste divorcée du premier sportif milliardaire de l'histoire, selon des extraits d'une interview à paraître vendredi dans le magazine américain "People". Lorsqu'à la fin de l'année dernière la presse a commencé à se faire l'écho de toute une série d'aventures extra-conjugales que son mari a eues, l'ex-mannequin a ressenti un "choc et de l'incrédulité".
"Au fur et à mesure que plus de choses étaient révélées, j'ai commencé à me sentir idiote. Comment n'ai-je pu rien savoir?", se demande-t-elle dans cet entretien réalisé par un journaliste de "People" chez Mme Nordegren en Floride pendant 19 heures étalées sur quatre jours. "Le mot trahison n'est pas assez fort", pour exprimer ce que le golfeur lui a fait subir. "J'avais l'impression que mon monde s'écroulait", a-t-elle ajouté. "Je l'aimais. On s'est tellement amusés. Avec lui je me sentais en sécurité", explique-t-elle encore.
Aucune violence dans le couple
La descente aux enfers du couple a commencé le 27 novembre de l'année passée, lorsque Tiger Woods est brièvement hospitalisé pour des lacérations au visage après un mystérieux accident de voiture près de la villa du couple à Orlando (Floride). L'accident a été le point de départ de toute une série de rumeurs et de révélations sur les aventures adultérines du sportif. Une des rumeurs voulait qu'Elin Nordegren soit sortie en furie du domicile conjugal le soir de l'accident pour aller frapper son mari à l'aide d'un club de golf, hors d'elle après avoir appris que Tiger Woods entretenait une relation extramaritale.
Mais dans l'interview accordée à "People", elle assure que ni elle ni son ex-mari ne se sont montrés violents à aucun moment dans leur mariage. Et si elle s'est armée d'un club de golf le soir du crash, c'est, insiste-t-elle, uniquement pour aider son époux à se désincarcérer du véhicule. "La rumeur selon laquelle j'aurais utilisé un club de golf pour le frapper est vraiment ridicule", dit-elle. Le stress provoqué par le scandale l'a privée de sommeil et lui a fait perdre l'appétit, raconte-t-elle. Dans les jours précédant le divorce, elle dit avoir commencé à perdre ses cheveux.
"J'ai confiance en moi-même"
Elle et son ex-mari ont publié un communiqué commun lundi pour annoncer leur divorce, prononcé par un tribunal de Floride, mettant fin à un mariage de six ans. Le couple a une fille de trois ans, Sam Alexis, et un fils de 19 mois, Charlie Axel. Aujourd'hui, Elin Nordegren dit se sentir "plus forte que jamais. Je suis certaine de mes convictions, de mes choix et j'ai confiance en moi-même".
Quant à l'avenir, elle pense mettre sa vie sentimentale entre parenthèses pour le moment, "mais je crois en l'amour, parce que je l'ai vu, je l'ai vécu", a-t-elle assuré à "People". Cet entretien est le premier et le dernier qu'elle accorde à la presse, car elle souhaite préserver sa vie privée. "Dans l'immédiat, les enfants et moi devons encore prendre nos marques. Je vais continuer à étudier (la psychologie, ndlr), mais mon objectif principal c'est d'essayer de me donner le temps de me reconstruire", a-t-elle indiqué. Et Elin Nordegren a déjà opéré un changement majeur. Depuis la séparation, "je n'ai pas regardé une seule minute de golf".
agences/ggol
Tiger Woods veut retrouver le goût de la victoire
Après l'annonce de son divorce, Tiger Woods s'aligne cette semaine au tournoi PGA de Paramus (New Jersey) avec l'espoir de tourner aussi la page sur le plan sportif et sauver une saison 2010 indigne de son talent. Empêtré depuis novembre dans les conséquences du déballage de ses aventures extra-conjugales, le "Tigre", 34 ans, a perdu le fil de sa carrière sportive marquée jusqu'alors par des records de précocité: plus jeune vainqueur du Masters, plus jeune numéro un mondial, plus jeune golfeur à remporter 50 tournois du circuit nord-américain...
Le divorce de l'ex-mannequin suédoise Elin Nordegren, après six ans de mariage, lui permettra-t-il de retrouver dès jeudi, pour le premier tour de Paramus, la sérénité et son jeu sans pareil? La tâche n'a rien d'évident pour Woods, malmené par la démission en mai de Hank Haney, son entraîneur depuis 2004, et par le lâchage de plusieurs sponsors. Plus habitué à l'excellence qu'à la médiocrité, celui qui n'a pas lâché la place de N.1 mondial depuis 1997 et détient 14 titres de Grand Chelem et 71 sur le circuit PGA, est toujours en quête d'une victoire cette saison après dix tournois.
Depuis le Masters d'Augusta en avril, où il avait fait un retour encourageant à la compétition (4e), la saison de Woods ressemble plutôt à une descente aux enfers, avec pour point bas début août une humiliante avant-dernière place à Akron (Ohio), à 18 coups au-dessus du par, à 30 coups du vainqueur. La 28e place au championnat PGA, dernière levée du Grand Chelem il y a deux semaines, témoigne certes d'un léger mieux dans le jeu de Woods, mais sa place de numéro un mondial ne tient plus qu'à un fil, à un Phil Mickelson qui, jusqu'à présent, a gâché les occasions de le détrôner.
Woods n'est même pas assuré de disputer la prestigieuse Ryder Cup (1-3 octobre) avec l'équipe des Etats-Unis. Avec sa 28e place à Whistling Straits (Wisconsin), il se classe 12e Américain au bilan de la saison, au-delà des huit meilleurs joueurs sélectionnés automatiquement. Woods peut encore obtenir l'une des quatre "wild-cards" que doit attribuer le 7 septembre le capitaine Corey Pavin pour compléter son équipe. Raison de plus pour chercher à marquer les esprits cette semaine à Paramus. En renouant enfin avec le succès, le Tigre pourra définitivement tourner la page d'une année à oublier aussi sur le plan sportif.