Une telle reconnaissance permettra d'exclure des "demandes supplémentaires", en allusion à la revendication palestinienne d'un "droit de retour" en Israël des réfugiés de 1948, a-t-il affirmé lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, selon un communiqué officiel.
Un accord de paix devra "stipuler la fin du conflit" et prévoir "des arrangements de sécurité concrets sur le terrain qui garantiront que ne se reproduira pas en Judée Samarie (Cisjordanie) ce qui s'est passé au Liban et à Gaza après les retraits israéliens", a poursuivi le premier ministre en référence aux attaques anti-israéliennes à partir de ces territoires.
Progrès attendus
"Je suis convaincu que nous pourrons progresser en vue d'un règlement qui apportera la stabilité et la sécurité aux deux peuples ainsi que la stabilité à la région, si les Palestiniens abordent les prochaines négociations avec le même sérieux que nous", a encore déclaré M. Netanyahu.
"Je suis conscient des difficultés et ne les minimise pas (...) Mais la question fondamentale est de savoir si la partie palestinienne est prête à avancer en vue d'une paix qui réglera le conflit pour des générations", a-t-il souligné.
"Droit au retour" exigé
Il y a plus de quatre millions de réfugiés palestiniens, dans leur majorité des descendants des 700'000 Palestiniens ayant fui ou été chassés de leur terre à la création d'Israël en 1948. Les Palestiniens exigent qu'Israël reconnaisse un "droit au retour" des réfugiés, conformément à la résolution 194 de l'Assemblée générale de l'ONU tout en acceptant d'en discuter des modalités.
Israël refuse catégoriquement l'application de ce "droit au retour" estimant qu'un retour en masse mettrait en péril le caractère juif de l'Etat, la population juive risquant de devenir rapidement minoritaire.
afp/cht
Pas de décision sur la colonisation avant Washington
Le gouvernement israélien ne prolongera pas le moratoire partiel sur les implantations juives de Cisjordanie avant la reprise des discussions directes avec les Palestiniens, la semaine prochaine à Washington, a déclaré dimanche à l'agence Reuters le vice-Premier ministre israélien.
Silvan Shalom a précisé que le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, avait promis que le conseil des ministres serait saisi de la question, mais pas dans l'immédiat.
"Il nous a dit aujourd'hui (dimanche) qu'aucune décision sur le gel des implantations ne serait prise d'ici au 2 septembre (ndlr, jour de la reprise officielle des négociations)", a-t-il dit.
Le moratoire partiel, en vigueur depuis dix mois, expire le 26 septembre. La partie palestinienne a prévenu que toute reprise des constructions nouvelles dans les colonies juives signerait l'interruption des pourparlers.
Un imposteur garde du corps de Netanyahu
Un immigrant illégal a longtemps vécu en Israël sous une fausse identité et a assuré la garde rapprochée de Benjamin Netanyahu alors chef de l'opposition avant son accession au pouvoir il y a un an et demi, a indiqué dimanche le quotidien Yédiot Aharonot.
Arrivé en Israël en 1994, Hercia Gregorian, natif d'Arménie, y a entamé des études de théologie dans le but de devenir prêtre. Ayant besoin d'argent, cet homme aujourd'hui âgé de 34 ans et ceinture noire de karaté, s'est débrouillé pour obtenir des faux papiers d'identité ainsi qu'un permis authentique de port d'armes afin d'être employé en tant que vigile.
De fil en aiguille, sa réputation de sérieux se précisant, il a fini par être recruté par le Likoud, parti de M. Netanyahu, pour aider à la garde rapprochée de ce dernier par le Shin Bet (service intérieur de sécurité). La supercherie a été fortuitement découverte quand une femme a porté plainte contre le comportement violent du garde du corps.