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La police mexicaine nettoie devant sa porte

En première ligne dans la guerre aux cartels, les policiers fédéraux sont régulièrement accusés de travailler avec ces derniers.
En première ligne dans la guerre aux cartels, les policiers fédéraux sont régulièrement accusés de travailler avec ceux-ci.
La police fédérale mexicaine, en première ligne dans la lutte contre les cartels de la drogue, a destitué 3200 de ses agents, soit environ 10% de son contingent, a annoncé lundi son responsable.

Ces personnes sont soupçonnées d'avoir commis des délits ou violé le règlement. Environ 1500 autres seront destitués dans une deuxième étape, a annoncé le chef de la police fédérale, Facundo Rosas, alors que l'institution tente de redorer son blason.

"Pour manquement à leurs devoirs prévus dans le règlement, 3200 éléments ont été exclus", a déclaré Facundo Rosas au cours d'une conférence de presse. Ces agents n'ont pas passé les "contrôles de confiance", tandis que 465 faisaient l'objet de plaintes pour délits présumés.

Une batterie de tests

Certains des policiers qui ont dû rendre l'uniforme ont échoué à des contrôles visant à vérifier s'ils consommaient de la drogue, à des tests de la vue, au détecteur de mensonge, et d'autres possédaient un patrimoine qu'aucun de leurs supérieurs ne pourrait avoir, a précisé un porte-parole.

Les policiers renvoyés seront surveillés pour éviter qu'ils adoptent une "conduite illégale", a-t-il ajouté.

La police fédérale est en première ligne dans la lutte contre les cartels, avec l'aide de 50'000 militaires, et comptait 34'500 agents avant les deux vagues de destitutions qui répond à un processus en cours depuis plusieurs mois.

Flics ou truands, la frontière est mince

L'institution ne jouit pas d'une bonne image dans la population et a été accusée à plusieurs reprises de "corruption". Ces dernières années, des policiers ont en outre été arrêtés dans le sud du Mexique pour avoir participé activement à des enlèvements.

Les règlements de comptes entre cartels et leurs affrontements avec la police et l'armée ont fait 28'000 morts depuis l'arrivée du président Felipe Calderon au pouvoir en décembre 2006, selon des chiffres officiels.

agences/jeh

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Une guerre sans fin contre les cartels

Des militaires mexicains ont échangé des tirs avec des hommes de mains de trafiquants de drogue, et tentaient lundi d'arrêter l'un d'entre eux retranché dans une maison de Panuco dans l'Etat de Veracruz (est), ont annoncé les autorités locales.

Les affrontements ont commencé dimanche, et n'ont pas fait de victimes, a affirmé Francisco Gomez, du Parquet local.

Panuco, une ville de 35'000 habitants, est située à la frontière de l'Etat de Tamaulipas (nord-est), où un charnier de 72 corps d'émigrants clandestins a été découvert la semaine dernière.

Le massacre a été attribué au gang des Zetas, anciens hommes de main du cartel "du Golfe" devenus leurs ennemis.

Il a été suivi d'une vague de violence, dont cinq attentats à l'explosif qui pourraient être le fait des Zetas, et l'assassinat d'un maire où la responsabilité du gang n'a pas été établi.