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Proche-Orient: Washington reçoit les protagonistes

Hillary Clinton a d'abord reçu le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Hillary Clinton a d'abord reçu le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
En prologue à la reprise des pourparlers directs de paix au Proche-Orient, Hillary Clinton a reçu mardi à Washington Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu. En Cisjordanie, quatre Israéliens ont été tués dans une attaque revendiquée par la branche armée du Hamas.

La chef de la diplomatie américaine enchaînait dans l'après-midi les "rencontres préparatoires", selon l'expression de son porte-parole Philip Crowley, à la veille d'un dîner à la Maison Blanche autour du président Barack Obama, et alors que les négociations proprement dites débutent jeudi.

Mahmoud Abbas a été le premier à rencontrer la secrétaire d'Etat en tête-à-tête. Il a été suivi par le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Judeh, auquel devait succéder le ministre égyptien Ahmed Aboul Gheit, l'ancien président américain Jimmy Carter, le représentant du Quartette (USA, UE, Russie, ONU) Tony Blair, et enfin Benjamin Netanyahu.

"Nous voulons qu'ils comprennent nos attentes, et comprendre ce qu'eux-mêmes attendent", a expliqué Philip Crowley, en soulignant que Washington serait "un participant plein et entier" au processus qu'il a contribué à relancer.

Les blocages demeurent

Les discussions avaient cessé fin 2008, avec l'offensive israélienne sur Gaza. Leur reprise suscite peu d'illusions, en raison avant tout du fossé entre les positions des deux parties.

Les Palestiniens veulent fonder leur Etat sur l'ensemble des territoires occupés par Israël depuis 1967. Ils sont prêts à accepter des échanges, mais cela ne suffira pas à régler la question du statut de Jérusalem: Israël considère la Ville Sainte comme sa capitale indivisible, alors que les Palestiniens veulent que l'est de la ville soit leur capitale.

Le sort des réfugiés palestiniens divise également profondément les parties, tout comme la volonté d'Israël que le futur Etat soit démilitarisé.

La colonisation israélienne, actuellement gelée, est également une menace sur l'ensemble du processus. Les Palestiniens ont déjà prévenu que toute reprise des implantations -le moratoire s'achève en principe le 26 septembre, mais pourrait être prorogé- tuerait dans l'oeuf la négociation.

Rencontres en coulisses?

Dans une tentative de conjurer les mauvais augures, le président israélien Shimon Peres, qui fut en son temps l'un des acteurs majeurs de ce conflit vieux de plus de 60 ans, a appelé mardi à "renoncer au cynisme et au scepticisme" pour aboutir à un résultat.

Selon plusieurs médias israéliens, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a rencontré secrètement dimanche Mahmoud Abbas à Amman, sous les auspices du roi de Jordanie Abdallah II.

Les protagonistes du bras de fer sont les invités d'un dîner à la Maison Blanche mercredi soir, en compagnie du président égyptien Hosni Moubarak et du roi Abdallah notamment. Hillary Clinton relancera officiellement les négociations directes le lendemain.

afp/jeh

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Assassinats de colons en Cisjordanie

Quatre Israéliens ont été tués mardi soir lors d'une attaque près de la colonie juive de Kyriat Arba, dans la région de Hébron.

L'attaque a été revendiquée par les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas.

Auparavant la direction politique du Hamas avait salué l'attaque.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui sont déjà aux Etats-Unis, ont été informés de l'incident.

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a estimé que l'incident était "douloureux et grave", assurant que l'armée et les services de sécurité feraient "tout leur possible pour appréhender les meurtriers".

Il a ajouté que les responsables de cet attentat "allaient payer".