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Le G20 cherche des solutions à la crise

Dernières retouches au communiqué final, lors de la séance plénière.
Dernières retouches au communiqué final, lors de la séance plénière.
Les dirigeants du G20 tentaient jeudi à Londres de trouver une position commune face à la crise mondiale, malgré leurs divergences. Un accord pour sanctionner les paradis fiscaux qui ne partagent pas leurs informations fiscales a été trouvé. Mais, à la mi-journée, la question d'une liste faisait encore débat.

Selon des sources diplomatiques, les membres du G20 devraient se
mettre d'accord sur des mesures de limitation de la rémunération
des banquiers, et décider d'augmenter les ressources du Fonds
monétaire international (FMI). L'allocation actuelle du FMI devrait
ainsi être "plus que doublée", selon une source européenne. Le
ministre du Commerce britannique Peter Mandelson a lui évoqué une
augmentation "substantielle".



La lutte contre les paradis fiscaux, dans laquelle France et
Allemagne sont en pointe, faisait cependant encore l'objet de
débats jeudi matin, les Chinois semblant les plus réticents à la
publication d'une liste de ces pays établies selon les critères de
l'Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE), dont la Chine ne fait pas partie.

La Suisse sur une liste grise?

A côté d'une liste noire, une liste "grise" pourrait également
être publiée, a-t-on appris de source diplomatique. Cette liste
nommerait les pays qui ont dit accepter les standards de l'OCDE
mais n'ont pas encore formellement fait.



La Suisse pourrait figurer sur cette liste. Le processus
d'adoption des standards de l'OCDE par la Confédération peut durer
longtemps, a souligné une source proche du gouvernement
britannique. Les débats au sommet sur les paradis fiscaux sont
prévus dans l'après-midi.

Les dirigeants des 20 pays
représentant 80% de la richesse mondiale sont arrivés à partir de
8h30, le président américain Barack Obama parmi les premiers. Ils
ont été accueillis par le Premier ministre Gordon Brown, hôte du
sommet, avec lequel ils ont posé un par un devant les
photographes.



Le sommet, lancé par un petit déjeuner informel vers 9h30, a
officiellement commencé peu après 11h30 avec le début de session
plénière. Il devait se terminer vers 16h30 par la publication d'un
communiqué, suivi de conférences de presse. Les dirigeants du G20
ont déjà eu un dîner de travail mercredi soir à la résidence de
Gordon Brown.

Des divergences

Si les Etats-Unis prônent une forte
relance budgétaire, l'Allemagne et la France sont plus réticentes à
creuser leurs déficits et insistent davantage sur un renforcement
de la régulation internationale sur les paradis fiscaux et les
fonds spéculatifs (hedge funds).



Le président Barack Obama a calmé le débat mercredi, estimant que
les pays avaient "la responsabilité de coordonner (leurs) actions
et de (se) concentrer sur les points communs et non sur des
divergences épisodiques". Mais il a souligné que son pays "ne
pouvait être le seul moteur de la croissance" mondiale.



Les Bourses semblaient croire en un succès de la réunion et
progressaient jeudi matin.



ats/ant

Un mort en marge des manifestations

La police britannique a annoncé que 86 personnes avaient été
arrêtées depuis mardi dans le cadre des manifestations organisées à
Londres, à l'occasion du sommet du G20.



Quatre individus ont été inculpés, dont deux pour vol aggravé et
un autre pour incendie volontaire dans des locaux de la banque
Royal Bank of Scotland, selon Scotland Yard.



Mercredi, un manifestant qui prenait part au rassemblement est
mort, ont annoncé les services hospitaliers londoniens. Les
circonstances de son décès ne sont pas encore claires.



De nouvelles manifestations sont prévues ce jeudi aux alentours de
l'Excel, le centre de conférences de l'est londonien où se déroule
le sommet, placé sous très haute surveillance.

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