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Un maire italien se fait assassiner en pleine rue

Angelo Vassallo se battait pour préserver une certaine propreté dans sa commune.
Angelo Vassallo se battait pour préserver une certaine propreté dans sa commune.
Le maire écologiste d'un village touristique proche de Salerne, dans le sud de l'Italie, qui s'était notamment opposé aux constructions illégales, a été assassiné en pleine rue lors d'une embuscade ressemblant à celles de la mafia locale, la Camorra, ont indiqué les autorités.

Le corps d'Angelo Vassallo, 57 ans, maire de centre-gauche de Pollica (2500 habitants) sur la côte touristique du Cilento, au sud de Salerne, a été découvert par son frère, selon les premiers éléments de l'enquête policière.

Selon les témoins cités par la police, Vassallo, qui était surnommé le maire-pêcheur parce qu'il gérait des activités dans ce secteur, a été abattu au volant de sa voiture alors qu'il rentrait chez lui en début de soirée.

Une ou plusieurs personnes se sont approchées de la fenêtre et l'ont touché à la tête, au cou et en plein coeur.  Son corps était "criblé de balles".

Un "non" de trop

Le procureur Alfredo Grecco chargé de l'enquête a indiqué que Vassallo "était préoccupé ces derniers temps et (le) tenait constamment informé de certaines choses". "C'était un homme qui luttait contre l'illégalité et était toujours en première ligne, s'il se produisait quelque chose de particulier sur son territoire, il me prévenait", a ajouté le magistrat.

Le juge Raffaele Marino, substitut du procureur à Torre Anunziata, ancien juge anti-mafia, et ami personnel du maire assassiné, s'est dit convaincu que les commanditaires du meurtre appartiennent à la mafia locale, la Camorra. "Il a été tué pour un non de trop. Un non adressé à des gens qui ne supportent pas les réponses négatives", a indiqué le magistrat.

Une commune des plus propres

Angelo Vassallo, qui laisse une femme et deux enfants, avait défrayé la chronique en prenant en janvier dernier un arrêté municipal infligeant 1000 euros d'amende à toute personne jetant des cendres ou des mégots de cigarette par terre.

Elu à la tête d'une liste citoyenne proche de la gauche, il était très connu pour son attention pour l'environnement, obtenant pour la jolie baie de Pollica la distinction "drapeau bleu" qui garantit en Italie des eaux d'une propreté irréprochable. Sous le choc, beaucoup de commerçants ont gardé leurs boutiques et bars fermés lundi dans un village très prisé des touristes d'Europe du nord, notamment venant d'Allemagne.

afp/sbo

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